Le Social

Dans mon emploi et mes missions de délégué du personnel, j'aimerai établir un document qui traiterai des risques psychosociaux dans l'aide à domicile.Son thème :
"Pourquoi un soutien psychologique pour les aides à domicile?"
Je considère que le soutien psychologique doit être autant d'importance dans une association ou une entreprise de services à la personne que le matériel dont nous avons besoin pour travailler. Hélas, bien des employeurs ne le voient pas de cette façon et préfèrent ignorer ce besoin professionnel : la reconnaissance d'un soutien psychologique qu'elle soit avec un professionnel individuellement pour les cas difficiles à expliquer ou par groupes de travail afin que nous puissions partager nos expériences, pour en débattre et vider notre sac.
Je suis auxiliare de vie et des situations professionnelles en 2009, pas trés bonnes. Des collègues de travail me demandent de pouvoir bénéficier de ce soutien car elles ont aussi le besoin d'en parler. Ayant demandé à mon employeur le soutien, ayant lui-même refuser prétextant, toujours et encore, les problèmes financiers, je désire lui redemander mais cette fois avec des témoignages de mes collègues, à l'intérieur de notre entreprise mais aussi, au niveau national..et des chiffres élocants... C'est pourquoi, je vous demanderai de bien vouloir m'envoyer des témoignages, anonymes, de situation difficiles que vous rencontrez au domicile des personnes et du besoin d'exprimer ce malaise.Que faites-vous, vous, dans votre association ou entreprise pour ce problème? Ce besoin ressenti est-il nécessaire à nos métiers? Merci

Généralités sur le problème

Rôle psychologique de l'aide à domicile

Circonstances de survenue
L'aide psychologique apportée par l'aide à domicile aux personnes âgées et son rôle social, sont au moins aussi importants et nécessaires que l'aide matérielle (entretien du domicile, courses,…). Ceci est une source très importante de satisfaction dans ce métier.
-L'aide à domicile permet à la personne âgée de garder un contact avec le monde extérieur. Elle stimule par sa présence et par les conversations, les facultés intellectuelles et affectives de la personne chez qui elle intervient, ainsi que ses capacités de déplacements en l'aidant dans les gestes quotidiens.
-Elle sert de relais avec les autres intervenants (infirmière, kiné, médecin, famille, assistante sociale) car elle est celle qui passe le plus de temps auprès de la personne âgée et qui donc est capable de donner des informations importantes sur l'état de celle-ci.
-Les relations sont selon les cas, faciles et attachantes, ou difficiles avec des personnes âgées méfiantes, autoritaires, agressives (refus de modifier une habitude, peur d'être volée, de laisser quelqu'un intervenir dans la maison…), ou bien désorientées (mémoire détériorée: oubli d'un passage sur le suivant, récits d'histoires totalement fantaisistes,…). Souvent il existe un mélange de ces situations pour la même personne.
-Des relations difficiles peuvent parfois survenir avec certaines familles.
La fin de vie se rapproche et des moments affectivement importants pour l'aide à domicile surviennent à un moment ou à un autre.
--Des situations différentes d'une personne âgée à l'autre, sont vécues dans la même journée. Elles demandent à l'aide à domicile une grande capacité d'adaptation psychologique.

Nature du risque
Il s'agit du risque de fatigue psychologique. Il peut parfois aller jusqu'à l'épuisement nerveux.

Conséquences pour la santé
L'aide à domicile avec la fatigue psychologique, peut ressentir divers troubles tels que perturbations du sommeil, cauchemars, insomnies, irritabilité, angoisse de se rendre chez une personne particulière, culpabilisation devant une détérioration de l'état de la personne âgée, sentiment de dévalorisation, choc émotionnel excessif après le décès d'une personne vis à vis de laquelle existait un excès d'attachement. La fatigue nerveuse accroît la fatigue physique. Elle renforce des troubles comme le mal de dos, etc. Dans certain cas il peut y avoir abandon du métier.

Moyens de prévention
-L'aide à domicile pendant les interventions auprès des personnes âgée est seule. Lorsqu'elle rentre chez elle il est rare que sa propre famille soit disponible pour écouter et bien comprendre les difficultés qu'elle a pu rencontrer.
-Il est indispensable qu'elle dispose d'un endroit où elle puisse exprimer régulièrement ses problèmes professionnels à des collègues et avoir des échanges sur la façon de surmonter les difficultés. Il faut qu'il existe des réunions régulières de cette nature, autour de l'encadrement du service d'aide à domicile. Il est difficile d'oser s'exprimer sur ce thème. Un soutien psychologique par un professionnel de la relation est de temps à autre utile.
-Une formation initiale puis continue, adaptée à ces aspects psychologiques est nécessaire. Elle permet de comprendre les troubles du comportement liés au vieillissement et de réagir au mieux. Elle permet aussi à l'aide à domicile de savoir conserver ses "distances" pour se préserver des conséquences d'un attachement trop grand.

- télégestion, planning informatisé avec calcul type via michelin des tps de trajets et Km, aucun avantage financier, aucune reconnaissance, ni revalorisation du métier, aucun soutien psychologique ni réunions de travail pour se soulager moralement, découragement, démotivation lors de réunions avec notre cadre de territoire,pathologies de + en + lourdes,et paradoxalement AVS de + en + seules. Quel est l'avenir de ce métier ?????????

Bonsoir "flo03"

Tu as obtenue certaines "réponses globales " qui peuvent t'aider pour ton enquête ...

Est-ce que tu as besoin d'exemples de cas " concrets" ?

Merci de le préciser ; si c'est le cas , je peux te parler de mon "expérience " , mais je n'ai pas envie de monopoliser ce site pour parler de ma vie et parler de ces expériences douloureuses .( peut être que d'autres sont dans le même cas que moi ?)
Donnes le "feu vert " pour ces témoignages ,( si ceux -ci peuvent servir à d'autres , pourquoi pas ), ou donnes nous une adresse où on peut t'écrire si tu préfères .
A bientôt ;

il y a des éléments de réponse dans le dossier d' "OFFICIEL PREVENTION" , site : www.officiel-prevention.com , "La prévention des risques professionnels dans les services à la personne." , lien : http://www.officiel-prevention.com/form ... dossid=241

Bonjour,
ce que je recherche, se ne sont pas des sites de recherches sur le sujet, mais de "vrai" témoignages. Dans nos profesions,nos difficultés sont parfois étouffées car nous sommes persuadées que cela fait parti de notre emploi. Oui, mais jusqu'à quel prix? Psychologiquement? pas de reconnaissance sur ce point, il faut pouvoir le développer et je me bats tous les jours pour que le risque psychologique soit averti et accompagné.

Bonsoir flo03,

Il y a un an et demi sur la route pour me rendre chez une personne je me suis arrétée à 2 mètre d'un semi remorque qui coupait la route.

j'étais debout sur la pédale de frein et je voyais ce camion de plus en plus pret...

Je roulais trop vite car je n'avais jamais assez de temps entre les 2 domiciles j'étais stressée et fatiguée.

Mon patron n'a jamais voulu en entendre parler.

Depuis ce jour je roule coule et si les personnes me font la réflexion du retard je leur dit de tel au bureau pour leur demander comment je fais pour finir à 9H chez mr X et etre à 9H chez Me B qui est à 10 km de là....


Florence.

moi je n ai presque plus de vie sociale plus envie de sortir ou de faire la fete.je n aspire qu a rester chez moi et je ressent de plus en plus le besoin de calme et de solitude c est pour moi le seul moyen de recuperer.

je t'expose mon problème et la "solution" que j'ai trouvée pour moi même
suite a une formation sur la maltraitance en septembre2011 ,j'ai fait part a ma responsable qu'ont auraient besoin d'une réunion pour revoir la manière et le savoir faire de notre profession;
le 8 novembre ,je suis ressortie de cette réunion ,avec de l'antipathie vers la responsable , les collègues . je comprends qu'ont puissent avoir peur pour notre "place" mais a ce point .
je suis rentrée chez moi avec les nerfs ,je me suis mise a écrire tous ce que j'avais a dire ,et je me retrouve avec un livre de 60 pages de révélations ,de contestations,
et de revendications concernant notre beau métier qui se veut "humaniste" .je l'ai envoyer a des éditeurs ,sans trop y croire et bien sur deux demandes envoyées dernièrement. j'ai reçu deux offres d’éditions . je peux dire que sa ma soulagée d’écrire;ce n'est pas faute du travail, mais c'est le contexte qui l'entoure qui me révolte . bon courage a toutes ,et surtout a celles qui osent revendiquer.

"mandroune" ,

Tu résumes bien ce que nous sommes nombreuses je pense à ressentir le soir en rentrant "lessivées " = "cou-couche panier les pattes en rond "!

Ce qui est potentiellement dangereux psychologiquement ,car nous n'avons déjà, pour ainsi dire pas de relation autre que celle établie avec la personne aidée pendant nos heures de travail (ou même pas du tout quand on se retrouve face à des heures pures et dures de ménage seule face à notre serpillère )

Je viens de faire l'expérience ;ces huit ou neufs derniers mois passés passés avec une super collègue de boulot me renvoient encore plus à notre solitude dans ce métier que je réintègre depuis cette semaine ,dur dur ! .