Le Social

croyez vous que ce metier nous rend insensibles?moi je crois que oui.pourquoi la mort des beneficiaires ne m affecte t elle pas?ce sont pourtant des gens de qui je me suis occupee parfois pendant des annees et que j aimais bien mais bizarrement...non!j ai une pensee pour eux quand je traverse leur quartier mais je ne suis pas triste.je suis deja passee a un autre dossier.est ce que c est ca etre professionnelle?

moi je suis pareil que toi sauf quand des lien forts se sont créés avec les personnes .

j'ai apprit avec le temps a avoir du recul la dessus j'aime bien mes personnes mais je m'attache plus autant cela dit on est des etre humain c'est normal d'avoir des sentiments .

Bonsoir.
Moi je suis comme toi. Des fois je pense que je suis devenu insensible?
Quand j'ai commencé ce métier, ma première cliente, j'ai cru que j'avais perdu ma Gand Mère. La suivante je lais pleuré pendant des jours, et les suivantes mon durci. Maintenant je le sent comme une logique de la vie humaine. L'existence humaine à des étapes: la naissance, la vie et la mort.
Dans l’ensemble , ces personnes que nous nous occupons on fait leur vie elles passent a l'étape suivante. "La mort". Elles ne sont pas notre famille, elles ne font que passer dans notre vie.
Et comme tu l'a bien dit, on passe a la suivante!!!
Le plus difficile pour moi , c'est l'image du dernier instant.Mais....
Bonne soirée.
Francis

Oui, mandroune,

tu es professionnelle, car tu sais prendre du recul par rapport aux décès, et ne pas s'investir émotionnellement .

Quand on fait un métier en rapport à la fin de vie, on se doit de trouver la limite entre trop d'investissement de son coeur, et la totale indifférence.

Je pense l'avoir trouvé , tout comme toi.

Oui, je sais, ce n'est pas toujours facile, et tout le monde n'a pas la capacité de relativiser. Cela dépend de beaucoup de nos ressentis, de notre état d'esprit, de notre sensibilité.

Triste ? je ne le suis pas, plutôt réaliste.

Insensible ? oh que non ! mandroune ! tu n'es pas insensible, mais je pense que tu arrives à accepter les choses, des choses, et j'appelle ça de la sagesse......

A méditer.

"mandroune"

Tout comme toi ,je ne suis pas affectée par le décès des bénéficiaires ... cela m'a étonnée au début de réagir avec autant de "froideur" moi qui ne le suis pas ,mais j'ai envie de dire : tant mieux si on peut réagir comme cela ,car des décès chez mes bénéficiaires ,j'en ai eu pas mal !et si j'avais été effondrée à chaque fois ,cela n'aurait pas été viable !
Bien souvent les PA sont sereines par rapport à leur propre mort ,car elle est dans la logique des choses ,compte tenu de leur âge .
Leur façon de voir les choses nous aide sûrement à prendre nous même du recul et adopter leur philosophie ?

Nous ne sommes pas investies émotionnellement de la même manière que pour nos proches .
De plus,elle nous parait plus acceptable quand l'âge est là ,elle fait partie ... de la vie .

Cela n'a rien à voir avec une quelque sorte d'insensibilité .

merci!ca me rassure .il y a 2 ans un beneficiaire s est tire un coup de fusil en plein coeur 5 minutes avant mon arrivee eh bien!nada!meme pas choquee.ma responsable a insiste pour que je voies la psy j ai refuse car je savais ne pas en avoir besoin.si ce metier ne nous rend pas insensibles et c est tant mieux il est indeniable qu il nous rend plus forts.

bonjour mandroune
comme toi quand un des bénéficiaires meurt ,ça ne m'affecte pas .c'est une facette de notre métier, les accompagner jusqu’à leur mort ou vivre avec euxleurs derniers moments a domicile;
quand un deuil perso nous frappe alors la on mesure la différence,ce n'est que notre travail!