Dans quel monde vivons nous ?
Publié : 17 juin 2012 17:58
« Le libéralisme c’est la liberté du renard dans le poulailler »
Voilà l’image que je me fais du monde dans lequel nous vivons. Nous venons d’élire un nouveau président socialiste mais je suis pessimiste quant à l’avenir car le « libéralisme » s’impose partout dans le monde et à tous les états malgré eux.
L’auteur de cette définition du libéralisme, que je trouve si parlante que j’ai voulu la noter ici, est un économiste de renom dont je n’ai pas retenu le nom qui participait à un débat sur LCP à la suite du film « It’ a Free World » du réalisateur britannique Ken Loach. J’ai aussi regardé ce film qui m’a impressionné car il dépeint les dérives d’une société libérale sordide. Le parcours de l’héroïne est celui de beaucoup d’entre nous. Une femme seule avec un enfant, mille boulots et autant de galères, emplois précaires, flexibles, exploitation, harcèlement… Le dénouement n’est pas le nôtre mais je crains que dans un futur proche, nous deviendrons comme elle, prête à tout pour exister et moins subir. Détail important, l’histoire se situe en 2007 à Londres, sous le gouvernement socialiste de Tony Blair…
J’ai trouvé sur le net le résumé suivant
L'héroïne du film de Ken Loach se prénomme Angie. C'est une belle blonde, généreuse, blouson de cuir noir et moto, à l'inlassable combativité.
Angie est un pur produit de la politique libérale, vouée à l'énergie d'entreprendre, au culte des affaires et de l'individualisme. Elle est formatée pour se tailler coûte que coûte une place au soleil, peu regardante sur les moyens. Au monde de son père, un docker qui a connu l'apogée du syndicalisme, a succédé celui de l'argent roi, le règne de la compétitivité et du chacun pour soi. Avec l'invention d'un concept dévastateur : celui de la flexibilité, qui favorise la précarité des emplois.
Salariée dans une entreprise londonienne, chargée de recruter de la main-d’œuvre à bon marché dans les pays de l'Est, cette brave fille bosse avec abnégation jusqu'au jour où, s'étant rebellée contre le harcèlement sexuel de l'un de ses patrons, elle est mise à la porte. Elle décide de créer son propre cabinet de recrutement.
Angie a connu dix boulots en dix ans, et ne connaît qu'une méthode pour s'en sortir : jouer des coudes, la recherche du profit. Le film de Loach montre comment, pour avoir sa part du gâteau, elle devient un maillon d'une politique cynique qui nie les acquis syndicaux et les droits de l'homme.
Généreuse au départ, Angie va être amenée à oublier sa morale et devenir une alliée de la contrebande humaine. Racontant l'histoire du point de vue de l' "exploiteuse" plutôt que de celui des exploités, le cinéaste montre bien comment s'opère cette mutation.
Pour "démarrer", Angie est obligée de flirter avec l'illégalité, et entraînée par l'hypocrisie du système (grugée par des contremaîtres, manipulée par la chaîne des sous-traitances, incapable de payer ses clandestins, car elle-même escroquée par des chantiers en faillite), elle met le doigt dans un engrenage qui va l'amener à ruser avec les taxes, employer des illégaux, différer la rétribution des ouvriers qu'elle trie chaque matin devant un entrepôt, dénoncer des sans-papiers à la police pour récupérer des logements...
Il y a quelque chose d'implacable, et de désespérant, dans ce constat d'une exploitation des pauvres par les pauvres, chacun œuvrant pour sa survie, œil pour œil, chacun ayant ses raisons. L'une de celles d'Angie est son statut de mère célibataire, acharnée à prouver à la société (famille, administration) qu'elle a des revenus stables et une identité sociale crédible pour pouvoir élever un fils dont on lui refuse la garde.
Ce film « It' a Free World » repassera je pense sur LCP. La chaine rediffuse plusieurs fois ses films.
ET VOUS qu’elle image vous faites-vous de notre monde ? Vers quoi le voyez-vous évoluer ?
Voilà l’image que je me fais du monde dans lequel nous vivons. Nous venons d’élire un nouveau président socialiste mais je suis pessimiste quant à l’avenir car le « libéralisme » s’impose partout dans le monde et à tous les états malgré eux.
L’auteur de cette définition du libéralisme, que je trouve si parlante que j’ai voulu la noter ici, est un économiste de renom dont je n’ai pas retenu le nom qui participait à un débat sur LCP à la suite du film « It’ a Free World » du réalisateur britannique Ken Loach. J’ai aussi regardé ce film qui m’a impressionné car il dépeint les dérives d’une société libérale sordide. Le parcours de l’héroïne est celui de beaucoup d’entre nous. Une femme seule avec un enfant, mille boulots et autant de galères, emplois précaires, flexibles, exploitation, harcèlement… Le dénouement n’est pas le nôtre mais je crains que dans un futur proche, nous deviendrons comme elle, prête à tout pour exister et moins subir. Détail important, l’histoire se situe en 2007 à Londres, sous le gouvernement socialiste de Tony Blair…
J’ai trouvé sur le net le résumé suivant
L'héroïne du film de Ken Loach se prénomme Angie. C'est une belle blonde, généreuse, blouson de cuir noir et moto, à l'inlassable combativité.
Angie est un pur produit de la politique libérale, vouée à l'énergie d'entreprendre, au culte des affaires et de l'individualisme. Elle est formatée pour se tailler coûte que coûte une place au soleil, peu regardante sur les moyens. Au monde de son père, un docker qui a connu l'apogée du syndicalisme, a succédé celui de l'argent roi, le règne de la compétitivité et du chacun pour soi. Avec l'invention d'un concept dévastateur : celui de la flexibilité, qui favorise la précarité des emplois.
Salariée dans une entreprise londonienne, chargée de recruter de la main-d’œuvre à bon marché dans les pays de l'Est, cette brave fille bosse avec abnégation jusqu'au jour où, s'étant rebellée contre le harcèlement sexuel de l'un de ses patrons, elle est mise à la porte. Elle décide de créer son propre cabinet de recrutement.
Angie a connu dix boulots en dix ans, et ne connaît qu'une méthode pour s'en sortir : jouer des coudes, la recherche du profit. Le film de Loach montre comment, pour avoir sa part du gâteau, elle devient un maillon d'une politique cynique qui nie les acquis syndicaux et les droits de l'homme.
Généreuse au départ, Angie va être amenée à oublier sa morale et devenir une alliée de la contrebande humaine. Racontant l'histoire du point de vue de l' "exploiteuse" plutôt que de celui des exploités, le cinéaste montre bien comment s'opère cette mutation.
Pour "démarrer", Angie est obligée de flirter avec l'illégalité, et entraînée par l'hypocrisie du système (grugée par des contremaîtres, manipulée par la chaîne des sous-traitances, incapable de payer ses clandestins, car elle-même escroquée par des chantiers en faillite), elle met le doigt dans un engrenage qui va l'amener à ruser avec les taxes, employer des illégaux, différer la rétribution des ouvriers qu'elle trie chaque matin devant un entrepôt, dénoncer des sans-papiers à la police pour récupérer des logements...
Il y a quelque chose d'implacable, et de désespérant, dans ce constat d'une exploitation des pauvres par les pauvres, chacun œuvrant pour sa survie, œil pour œil, chacun ayant ses raisons. L'une de celles d'Angie est son statut de mère célibataire, acharnée à prouver à la société (famille, administration) qu'elle a des revenus stables et une identité sociale crédible pour pouvoir élever un fils dont on lui refuse la garde.
Ce film « It' a Free World » repassera je pense sur LCP. La chaine rediffuse plusieurs fois ses films.
ET VOUS qu’elle image vous faites-vous de notre monde ? Vers quoi le voyez-vous évoluer ?