Le Social

Bonjour à tous,
Depuis quelques années je songe à changer d'orientation professionnelle pour devenir Auxiliaire de vie.
Actuellement au chômage, je souhaite profiter de cette période tremplin pour faire cette reconversion. Mais avant de me lancer dans une formation ou de m'engager auprès d'un éventuel employeur, je souhaiterais les conseils avisés de personnes dont c'est le métier.
- Quelles sont mes chances en tant qu'homme ? Car il me semble que c'est un milieu où exercent majoritairement des femmes.
- Quelles sont les compétences et qualités requises pour exercer cette profession ?
- Puis-je suivre des cours par correspondance ? Quel organisme fiable ?
- Est-il préférable de faire une formation reconnue par l'état ? Où ? Le coût ?
Tout autre conseil sera bienvenu !
Avec mes remerciements anticipés pour votre aide

Frédéric bonjour,

Un conseil: si tu as la notion de l'engagement et si tu te sais tourné vers le "compassionnel" fonce!Tu en retireras une grande satisfaction, même si, à cause de l'insuffisance des moyens et les carences organisationnelles, des problèmes existent. Mais tu le sais je pense?
Peut-être que le pôle emploi peut financer ta formation pour que tu puisses la suivre auprès d'un centre pour adultes?
Les hommes sont absolument les bienvenus. Pour être auxiliaire, le minimum est au moins de valider le diplôme d'état ( DE AVS )
Tu sembles avoir un bon niveau général alors je pense que tu n'auras pas de problème pour te ré-orienter.
Après; avec les années et l'expérience; libre à toi d'évoluer autrement avec les passerelles pour valider des diplômes du même registre mais plus spécifiques à d'autres domaines d'exercice ( soin et accompagnement médicopsychologique).
Cordialement,

Bonjour Frédéric,

Le métier d'auxiliaire de vie s'ouvre, bien que pas assez rapidement, aux hommes. Il y a des infirmiers, des aides-soignants, mais certaines personnes aidées à domicile n'ont pas confiance dans le fait qu'un homme puisse correctement savoir fait l'entretien du cadre de vie et du linge.
Par contre, l'une des problématiques majeures reste souvent de ne pas trouver de contrat à temps plein (en tout cas au domicile).

Je ne vous conseillerai pas les cours par correspondance car vous n'aurez que de la théorie.
Vous êtes inscrit à Pole Emploi, renseignez-vous plutôt sur les différentes formations proposées (titre pro assistant de vie aux familles, DEAVS, AMP) qui d'une part sont très souvent prises en charge par la région, d'autre part vous permettrons de réaliser des stages en services d'aide à domicile, et structures, et donc d'aller vers l'emploi. Ces formations démarrent souvent en octobre. Vous retrouverez les catalogues de formation sur le site "carif oref" de votre région.

En étant à Pôle Emploi, vous pouvez également demander, afin de conforter votre projet professionnel, une évaluation en milieu de travail, de manière à faire un stage de quinze jours au sein d'un service d'aide à domicile ou une structure. Cela peut être l'occasion, si cette évaluation se passe bien, que la structure vous propose directement des contrats de remplacements pour l'été. C'est maintenant que les recrutements s'opèrent pour l'été.

Cordialement,

Un grand merci pour ces précieuses informations.
Je vais étudier tout cela de plus près, et contacter des associations ou autres organismes d'aide à domicile pour un éventuel stage et, si possible, des remplacements durant l'été. Cette période me permettra de voir si cette profession me convient, et comment l'intervention d'un homme sera perçue chez différentes personnes.
Cordialement

Bonjour Odalixe,
Merci pour ta réponse et tes conseils.
Je cherche à rassembler quelques témoignages et avis pour réaliser ma réorientation professionnelle dans les meilleures conditions possibles.
Après quelques recherches sur internet, j'ai pu me faire une petite idée des difficultés et problèmes liés au métier d'auxiliaire de vie. Et j'imagine que sans la motivation altruiste, le goût pour l'aide et le service à la personne, il ne serait pas envisageable de s'investir dans une telle profession.
Afin de pouvoir trouver un employeur plus facilement, et pour acquérir les bonnes connaissances théoriques, j'espère trouver, avec l'aide de Pôle Emploi ou autre, une aide pour financer une formation sérieuse et validée par l'état.
Je vais me renseigner plus en détail pour étudier la possibilité de passer le DEAVS ou diplôme similaire.
Travailles-tu en tant qu'auxiliaire de vie ? Si c'est le cas, pourrais-je te poser quelques questions concernant la profession et ton expérience (en privé, peut-être)? Ce sont des recherches d'informations que Pôle Emploi me suggère d'effectuer en questionnant quelques professionnels et recruteurs.
Je te souhaite un agréable week-end.
Cordialement,
Frédéric

Bonjour Frédéric,

Je ne travaille plus comme AVS, mais me suis requalifiée après 18 ans d'ancienneté avec le DE de l'AMP.
Je travaille aujourd'hui en géronto-psychiatrie dans un centre appartenant à un grand groupe mutualiste.
Les raisons qui m'ont incitée à quitter le domicile sont multiples mais elles ont trait aux désengagement des financeurs dont le principal est l'état.
Viennent ensuite l'absence de reconnaissance des temps non productifs comme ceux de la route,des plannings,des temps morts subits...ainsi qu'une imposition autoritaire d'une convention collective rétrograde.
La gestion " patronnage" des associations confiée à des bénévoles est à mon avis le plus grand défaut du système associatif qui a dérivé, avec les effets pyramidaux et consanguins de ses instances, vers le lucratif et les abus qui vont avec. Il suffit de soulever le couvercle" associatif" pour s'apercevoir qu'en dessous bouillonne un système coopté en réseau défendant des intérêts privés. La convention collective imposée aux forceps à des salariés mal organisés et isolés est venue renforcer les intérêts privés qui n'ont plus rien " d'altruistes".
J'ai voulu me couper de cela pour ne plus contribuer à mon petit niveau à la gangrène du haut de la pyramide.
Pour avoir " flirté" avec les instances pharaoniques du haut, avec ma participation au CA national parisien, je sais combien elles sont détachées de la base ( petits bénévoles et salariés) et de ses préoccupations.
Je suis allée voir ailleurs donc, en portant mon professionnalisme vers plus de transparence !