Le Social

Bonjour, je suis assistante de vie à domicile au sein d'une entreprise privée d'aide à la personne. j'interviens auprès de personnes handicapées. J'aimerais vous raconter le malaise que j'ai rencontré au fil des interventions auprès d'un homme d'une quarantaine d'années ayant un handicap MOTEUR, je précise que c'est un handicap moteur car c'est un detail qui a son importance pour la suite de l'histoire.
J'intervenais donc en 2h00, en binôme, pour le réveil, installation sur le bassin (35 à 45min!!), preparation de repas maison et equilibré midi et soir, entretien du logement, toilette et transfert au fauteuil. Avec ma premiere binome, nous avons commencer en même temps chez lui les premieres interventions, au bout d'un mois, ma collegue me quitta car elle trouvait le poste difficile, je remarquais en parallele que ce monsieur etait en erection relativement LONGTEMPS lorsque je lui faisait sa toilette, surtout intime ce qui me genaît car je le trouvais de plus en plus souvent le penilex (dispositif medical comme un preservatif pour evacuer l'urine par un tuyau jusqu'à une poche) lâché, et donc je me sentais 'obligé' de lui mettre un nouveau penilex, ce qui est le travail d'une infirmiere et interdit pour les auxiliaires de vie mais mon employeur etait au courant.
Par la suite, je trouvais que le penilex etait toujours retiré et j'etais mal à l'aise de m'occuper du penilex du monsieur, d'autant plus qu'un jour le penilex etait tres bien mis (l'infirmiere passe tous les soirs) et il me demanda de le changer quand même! Soit disant par securite,alors je lui fit la remarque "vous savez les auxiliaires de vie n'ont pas le droit de changer les penilex, c'est pas notre travail mais celui des infirmiers. Il faudrait que vous demandiez à vos infirmieres de bien le changer tous les soirs pour pas qu'il y ai de fuite!". Il a fait mine qu'il ne savait pas... Une semaine apres j'apprends que les infirmieres ont appelé mon responsable pour nous demander de le changer tout les matins et qu'ELLES le changeront AUSSI tous les soirs car il fait des infections urinaires, soit disant. Je me plie à cette directive bien que je commence à être degoutée de ce monsieur qui à l'air de prendre du plaisir quand je lui fais ce changement de penilex, d'autre part je remarque qu'il repousse TOUTES mes binômes successives au poste, qui defilent et ne restent pas car elles se font virer du poste ou elles ne veulent plus travailler chez lui!. Un samedi matin, je retrouve le monsieur tremmé d'urine et le penilex lâché, sur le moment je lui dis "ah bah c'est bizarre votre infirmiere vous l'a changé hier soir pourtant!" et là je tombe des nues quand il me repond l'air de rien "ah mais mon infirmiere ne me la pas changé hier, vous l'aviez bien mis déjà le matin". Là j'ai vu rouge j'ai voulu contacter les infirmieres mais c'est le repondeur et une collegue me fait la remarque pertinente "c'est bizarre que son penilex n'a pas tenu il est encore très collant comme neuf!". Certaines collegues sont mêmes venues à dire "Sûrement qu'il se masturbe le soir!" car il a toute sa tête et usage de ses mains encore.. j'avais deja contacté mon employeur pour signaler cette problematique, aucune mesure n'a ete prise alors j'ai pris RDV avec le patron et il etait deja trop tard je ne pouvais plus intervenir chez ce monsieur car mal au ventre, ecoeurée, dégoûtée et surtout ma binome m'a confié que lorsque je lui faisait la toilette il en profitait pour me matter le cul! Ça ma revoltait et j'ai demandé une indemnisation financiere des heures d'intervention effectuée où j'ai fais le changement de penilex mais mon patron m'a servi un discours sur la sexualité chez les handicapés, ce sont des faits courants ect et j'ai eu la joli surprise d'entendre que je n'ai pas gardé de distance professionnelle et que j'ai du l'inciter à avoir des vues sur moi...
Je suis à un stade où j'ai pris RDV avec l'Inspection du travail, étant delegué du personnel de cette agence, j'ai certains contacts.. Qu'en pensez-vous??

Bonjour,

Dans un premier temps, j'écrirais une lettre recommandée avec accusé de réception pour exposer tous les faits.

Il me semblait qu'on pouvait refuser quatre interventions par an. J'userais de mon droit de retrait. Cette homme fantasme sur toi et je ne vois pas comment les soins peuvent se dérouler normalement.

Cette situation est déjà malsaine et tes supérieurs ne prennent aucune décision pour te protéger. On ne doit pas tout accepter.

Si c'était moi, je n'irais pas tout court, quitte à risquer le licenciement mais je comprend qu'on veuille garder son travail.

Tout d'abord merci pour ta patience car mon sujet était long! :-0 et oui je n'ai pas bien preciser mais je ne travaille plus chez lui, lorsque j'etais en RDV avec mes responsables ils ont compris que c'etait serieux seulement je leur repproche qu'ils pensent que je l'ai "provoqué" en adoptant des postures "inadaptées" pendant sa toilette et le patron ne semble pas vouloir m'indemniser le travail que j'ai effectué (changement de penilex) en retorquant que c'est chose courante chez mes hommes handicapés!!

Féfé 45,

C'est malheureusement très courant de la part de l'encadrement: le renversement de situation qui vise à culpabiliser!
C'est pire que tout: en fait, tu as tout provoqué !

Oui, c'est chose courante chez les hommes souffrant de handicap, mais pas que, car c'est une vision bien rétrécie de la difficulté: chez les femmes aussi! et avec des tournures parfois plus harcelantes encore.
Dernière expérience : le harcèlement
d'une femme âgée délirante et narcissique sur un jeune agent dont le seul tord était d'être beau garçon et aimable. Il se destine à devenir ambulancier et présente donc toutes les qualités de savoir-être nécessaires à ce métier.
Cette dame, dont le passé sexuel est sulfureux sans doute ( témoignage des enfants) n'a rien perdu; en dépit de sa démence; de sa faculté à transformer l'autre en objet de satisfaction.
L'agent a vécu cela très mal, mais il avait comme avantag

Je reprends la suite de mon message parti trop tôt par accident ( j'ai pas compris).
Oui, cet agent avait comme avantage de travailler en équipe, et nous avons pris le relai mais ce ne fut pas facile car elle le suivait dans tout l'établissement.
Elle lui a fait des propositions tellement déplacées,voire pornographiques qu'il en a été écœuré.
Cela fait partie des inconvénients mais c'est à l'encadrement d'apporter des solutions.
Tu sais Féfé, je trouve tes responsables plus coupables que le bénéficiaire!

Wawww c'est fou ces histoires! Et c'est pourquoi je specifie dans mon histoire que c'est homme lucide et non atteint neurologiquement, puis surtout de nature très calme. j'ai été extremement touchée que mes responsables m'evoque que j'ai du faire un "jeu de regards" avec ce monsieur et que j'etais trop proche de lui!

Bonjour Féfé45,

Si cet homme est valide, pourquoi vos encadrement vous demande de lui mettre un pénilex ? Pour moi, le problème est ICI. Donc lui, il en profite.... Bien possible qu'il aie compris le fonctionnement de ta société en plus et toi tu t'es retrouvée prise en piège.

De toute façon, il y a négligence de la part de ta responsable et de ses supérieurs hiérarchiques car ils doivent t'offrir des conditions de travail qui évitent ce genre de débordements (largement prévisibles)

Quand j'ai commencé à travailler chez lui il portait déjà des penilex car il est paraplegique et ne gère pas son systeme diuretique (il a une sclerose en plaque) et en effet malgré que j'ai signalé que ce n'etait pas mon travail d'effectuer ce changement, mon responsable m'a incité à continuer ayant pour motif que c'est a la demande des infirmieres (que je n'ai jamais vu, aucun contact)

Des yeux pour voir, des mains pour toucher - handicapé ou pas.... Normal! Interviens le discours et la fermeté, et le refus de l'acte ! Il m'est arrivé de dire à un bénéficiaire handi et jeune, que s'il voulait se soulager, il existait des "call-girls" pour le faire, comme pour les valides. Nous ne sommes pas là pour ça. En revanche, lorsque nous sentons que la personne fantasme sur nous, le dire et arrêter d'y aller.

C'est vrai que j'aurais du avoir un discours plus ferme, mais le fait est que je n'arrêtais pas de me dire que je me faisais des films et que si j'evoquais ce fait à voix haute, ça aurait ete un vrai malaise s'il n'y avait pas de pensées de ce genre du côté du beneficiaire!