Le Social

Bonjour,

Je suis actuellement en master, je fais mon mémoire sur l'autorité en tant qu'assistant d'éducation. Je recherche des témoignages d'AED afin de rendre plus concrètes mes recherches et de confronter ma propre vision. Etant moi même AED.
Si vous souhaitez m'aider, merci de prendre quelques minutes pour répondre aux questions suivantes directement ici ou par mail: justine.charronlaberthe@gmail.com
Je serais ravie d'envoyer mon mémoire aux personnes ayant participées. Si vous avez des questions n'hésitez pas.

Le questionnaire est composé de 4 questions ouvertes:
Comment instaurez-vous l'autorité en salle d'étude?
Comment la faites-vous respecter (comportements, sanctions...)?
Avez-vous déjà rencontré des difficultés? Lesquelles?
Pouvez-vous expliciter une anecdote sur ces difficultés?

Merci d'avance pour votre aide précieuse.

Comment instaurez-vous l'autorité en salle d'étude ?
En perm je joue un rôle, celle de la pionne sévère et autoritaire ! C'est comme un pièce de théâtre où je prends mes distances avec eux pr mieux m'imposer ! Je les place autant que possible pr séparer les binomes bavards, je réclame plusieurs fois par heure le silence, après l'appel je reste debout et mobile, je crie, colle voire frappe une règle en fer sur le bureau qd c'est trop la bazar...
Comment la faites-vous respecter (comportements, sanctions...)?
Par l'attitude et les sanctions...
Avez-vous déjà rencontré des difficultés? Lesquelles?
Toutes les situations en extérieurs, où on est seule face à des centaines d'élèves dans un espace très vaste ! Donc les récré où on est svt inaudible voire invisibles ! Et surtout les bagarres où il est difficile d'intervenir sans risque de prendre un mauvais coup ! Mais le pire sont les sorties, où çà fume sans gênes à qq mètres de la grille, avec des dealers qui trainent...
Pouvez-vous expliciter une anecdote sur ces difficultés?
On nous avait demandé en juin de lutter contre l'école buissonnière ! Nos appels et courriers ne faisant pas revenir les élèves en classe et les voyant venir trainer aux abords, ma cpe nous a demandé d'aller à leur encontre pr les faire rentrer ! Prenant notre courage à deux mains, on a silloné les rues adjacentes et le parc voisin mais évidemment on se faisait envoyé baladé par des ados allongés sur les pelouses à boire des bière et fumer...

avez vous lu sur internet un article des cahiers pédagogiques sur l'autorité des surveillants? il s'intitule "les surveillants et l'autorité"

bonjour, je veux bien partager mon expérience avec toi car cela fait plusieurs années que je suis ASEN et auparavant surveillante d'internat en privé. Pour la première question, je donne tout de suite des consignes dès l"entrée en permanence à savoir : il ne vous est pas permis de parler avec votre voisin ou voisine, ni de vous retourner , chacune et chacun doit avoir un travail ou une activité à faire en autonomie. Je demande alors si tout le monde a compris. dès lors les conditions sont posées... cela marche plutôt bien car ils savent que je n'hésiterai pas à les reprendre voire les sanctionner. La permanence c'est comme une heure de cours : au bout de 45 minutes, tu en as déjà fait l'expérience, il devient difficile de les tenir, j'autorise alors le chuchotement le travail en binome et il m'arrive d'interroger un groupe d'élèves de la même classe sous forme de "concours" sur une leçon sur laquelle ils auront un devoir.
Personnellement, je mets peu de sanctions directes, je préfère discuter, expliquer, avertir, si la faute se reproduit je sanctionne d'une observation sur le carnet de liaison ou, selon la gravité d'une retenue. Ceci dit, je hausse souvent le ton,non pas pour "engueuler" mais pour me faire entendre (on a un peu plus de 850 élèves ::) mais chez les 6èmes au début cela impressionne.
Je pense que l'autorité passe par le respect, il est important de respecter l'élève en tant qu'individu; la politesse bien entendu lorsque je m'adresse à eux : s'il te plaît, merci, je m'excuse si je suis en retard ou si j'ai fait une erreur les concernant,etc... L'humour est aussi important,ainsi que l'écoute.
Parfois on doit faire face à de l'agressivité ou de la violence, dans tous les cas il faut rester calme, sinon on perd toute crédibilité et nos moyens et ça c'est pas toujours évident. Concernant la provocation, et cela je l'ai appris en étant surveillante d'u internat mixte, je les suis dans leur propos, je vais parfois plus loin qu'eux : par exemple quand certains élèves viennent me voir en me demandant ce qu'est la masturbation, en riant sous cape, je me lance dans une explication simple de l'acte, n leur disant que c'était normal à leur âge, qu'il ne faut pas s’inquiéter...Un peu de pédagogie dans ce monde de brutes...et ce n'est pas moi la plus gênée .
Je crois que je pourrai écrire longuement tu peux me contacter directement sur mon mail si tu veux.

Bonjour Claude,
Tes consignes dès l’entrée en permanence sont bonnes et applicables en collège où j’ai débuté mais bossant mnt en lycée, il m’est hélas impossible de les empêcher de parler avec leurs voisins ou voisines, de se retourner, de leur imposer un travail ou une activité à faire en autonomie !
La question de Justine concerne donc de fait le collège…
Je confirme que passer 45 minutes ils se déconcentrent et il devient alors très difficile de les tenir !
Autoriser le chuchotement ou le travail en binôme est à double tranchant car entre chuchoter et parler ils ne font pas bien la différence !
Comme toi je hausse souvent le ton pour récupérer leur attention perdue ! Je confirme que chez les 6èmes au début cela impressionne mais plus ils sont gds plus le risque est fort de se faire rire au nez, non ?

Salut Justine,

As-tu pu finir ton mémoire à temps et ainsi valider ton diplôme ? J'espère que oui et que nos réponses ont pu t'aider...

En cette rentrée as-tu pris un poste de pionne pr mettre en pratique cette belle théorie ? lol

Blandine