Situation inquiétante...
Publié : 19 nov. 2017 15:27
Bonjour
Je souhaiterais demander conseil.
Je travaille dans un lycée avec trois CPE qui sont géniale et en qui j'ai beaucoup d'estime.
L'année dernière, un collègue que nous allons appeler Léon pour l'anonymat, a été mis en cause par une élève :
"Léon, il est bisarre quand même, il est proche des élèves, et puis il a fait des papouilles à mon copain, et puis il lui a fait un suçon".
C'était un vendredi, j'avais effectivement constaté la présence d'un suçon dans le cou du garçon qui est un de ses élèves d'internat.
Quelques temps avant, Léon aurait été vu par un autre collègue échanger une sucette avec un élève (c'est à dire, sucer la sucette, la donner à l'élève, puis la reprendre).
Donc le vendredi, fin de journée, quand nous avons eu ces paroles de la gamine, nous en avons parlé avec les collègues et j'ai dis que pour moi, il fallait en parler de suite à la CPE, soit pour désamorcer des paroles mensongères, si il s'agissait de mensonges, soit pour que le collègue Léon soit écarté de l'équipe pédagogique.
En tout cas, pour moi il en allait de notre responsabilité que d'alerter pour ce genre de situation.
Le collègue Léon est déjà très proche des élèves. Il lui arrive d'être torse nu avec eux à l'internat, je l'ai déjà vu chahuter sur les lits des élèves avec les élèves en mode "lutte", et il me semble même l'avoir vu le faire une fois encore torse nu.
C'est un collègue plutôt jeune, avec qui on peu discuter, mais qui est un peu genre "j'ai tout vu, j'ai toujours raison".
Il a pas mal d'élèves dans ses contacts Facebook, sur Snapchat également.
Donc le vendredi soir nous en avons parlé à la CPE qui était encore de service et j'ai également parlé de cette histoire de sucette car je ne voulais pas qu'on me reproche de n'avoir rien dit.
Le mardi suivant, je reprenais mon service, et je suis convoqué par la seconde CPE. Elle m'engueule gentiment en me disant que nous aurions dû en parler à Léon dans un premier temps, que la fille (qui venait d'être convoquée) avait raconté mensonge sur mensonge (et à priori ça devait être le cas puisque je me suis aperçu quelques temps après qu'elle ment comme elle respire).
Il se trouve que cette gamine était jalouse de Léon, parce que un soir à l'internat, il a fait des massage du dos à son copain qui avait mal. Bon... mais est-ce normal qu'une élève soit jalouse d'un surveillant ???
Et puis nous avons reparlé avec Leon de cette histoire de sucette, et il s'est justifié de manière très maladroite :
"non mais ça devait être au club radio, je devais avoir une sucette et j'ai dû la tendre comme un micro à l'élève, et de loin on a dû croire que je lui avait donné".
Et cinq minutes après
"De toute façon cette histoire de sucette c'est n'importe quoi, je n'aime pas les sucettes, je n'en mange jamais".
Or, je l'ai déjà vu manger des sucettes justement, et pourquoi me dire cinq minutes avant qu'il devait en avoir une, et cinq minutes après, qu'il n'en prend jamais ???
Bref...
On en est resté là.
Mais cette année, re-belotte !
Alors que cette histoire aurait dû quand même lui faire se remettre en question dans ses rapports avec ses élèves d'internat, il continue à jouer avec eux de manière très rapproché.
Et puis un collègue m'a rapporté qu'un élève de seconde, un nouveau qui n'était pas là l'année dernière, lui a dit :
"Leon est bisarre quand même... il joue à chat-bite avec les copains à l'internat et il leur met des olives".
Au cas où vous ne sauriez pas, "chat-bite", ça consiste à mettre la main au paquet des garçons en disant "chat-bite", et une olive, c'est un doigt dans le cul ! (bon, à travers le pantalon, mais quand même).
Je fais quoi, moi, avec ça ?
Parler à Léon ?
Comme d'habitude, il aura un bon argument, il niera etc etc
En parler aux CPE ?
Passer pour le chieur qui dit de la merde sur son collègue ? Me faire enguirlander parce que je n'en ai pas parlé à Léon avant ?
En parler au proviseur ?
Qui va en parler aux CPE, qui vont convoquer l'élève, et si il s'agit de bêtises, me faire engueuler par les CPEs et perdre leur estime ?
Ne rien dire ?
Et si il s'avère que Léon a été plus loin que ça, que les parents en sont informés, qu'ils portent plainte contre le lycée, ou qu'un gamin soit perturbé etc etc... et je n'aurais rien dit, et je m'en voudrais...
Ce que je compte faire, c'est aller voir le collègue à qui l'élève à raconté cette histoire d'attouchement déplacé et lui expliquer que vu ce qu'il m'a dit, ça me perturbe par rapport à mes obligations d'AED et que je ne peux pas en rester là. Que je souhaite entendre l'élève qui en a parlé pour être témoins direct de sa version, puis d'avertir Léon qu'il faut que j'en parle à la CPE.
Vous feriez comment à ma place ?
Merci
Je souhaiterais demander conseil.
Je travaille dans un lycée avec trois CPE qui sont géniale et en qui j'ai beaucoup d'estime.
L'année dernière, un collègue que nous allons appeler Léon pour l'anonymat, a été mis en cause par une élève :
"Léon, il est bisarre quand même, il est proche des élèves, et puis il a fait des papouilles à mon copain, et puis il lui a fait un suçon".
C'était un vendredi, j'avais effectivement constaté la présence d'un suçon dans le cou du garçon qui est un de ses élèves d'internat.
Quelques temps avant, Léon aurait été vu par un autre collègue échanger une sucette avec un élève (c'est à dire, sucer la sucette, la donner à l'élève, puis la reprendre).
Donc le vendredi, fin de journée, quand nous avons eu ces paroles de la gamine, nous en avons parlé avec les collègues et j'ai dis que pour moi, il fallait en parler de suite à la CPE, soit pour désamorcer des paroles mensongères, si il s'agissait de mensonges, soit pour que le collègue Léon soit écarté de l'équipe pédagogique.
En tout cas, pour moi il en allait de notre responsabilité que d'alerter pour ce genre de situation.
Le collègue Léon est déjà très proche des élèves. Il lui arrive d'être torse nu avec eux à l'internat, je l'ai déjà vu chahuter sur les lits des élèves avec les élèves en mode "lutte", et il me semble même l'avoir vu le faire une fois encore torse nu.
C'est un collègue plutôt jeune, avec qui on peu discuter, mais qui est un peu genre "j'ai tout vu, j'ai toujours raison".
Il a pas mal d'élèves dans ses contacts Facebook, sur Snapchat également.
Donc le vendredi soir nous en avons parlé à la CPE qui était encore de service et j'ai également parlé de cette histoire de sucette car je ne voulais pas qu'on me reproche de n'avoir rien dit.
Le mardi suivant, je reprenais mon service, et je suis convoqué par la seconde CPE. Elle m'engueule gentiment en me disant que nous aurions dû en parler à Léon dans un premier temps, que la fille (qui venait d'être convoquée) avait raconté mensonge sur mensonge (et à priori ça devait être le cas puisque je me suis aperçu quelques temps après qu'elle ment comme elle respire).
Il se trouve que cette gamine était jalouse de Léon, parce que un soir à l'internat, il a fait des massage du dos à son copain qui avait mal. Bon... mais est-ce normal qu'une élève soit jalouse d'un surveillant ???
Et puis nous avons reparlé avec Leon de cette histoire de sucette, et il s'est justifié de manière très maladroite :
"non mais ça devait être au club radio, je devais avoir une sucette et j'ai dû la tendre comme un micro à l'élève, et de loin on a dû croire que je lui avait donné".
Et cinq minutes après
"De toute façon cette histoire de sucette c'est n'importe quoi, je n'aime pas les sucettes, je n'en mange jamais".
Or, je l'ai déjà vu manger des sucettes justement, et pourquoi me dire cinq minutes avant qu'il devait en avoir une, et cinq minutes après, qu'il n'en prend jamais ???
Bref...
On en est resté là.
Mais cette année, re-belotte !
Alors que cette histoire aurait dû quand même lui faire se remettre en question dans ses rapports avec ses élèves d'internat, il continue à jouer avec eux de manière très rapproché.
Et puis un collègue m'a rapporté qu'un élève de seconde, un nouveau qui n'était pas là l'année dernière, lui a dit :
"Leon est bisarre quand même... il joue à chat-bite avec les copains à l'internat et il leur met des olives".
Au cas où vous ne sauriez pas, "chat-bite", ça consiste à mettre la main au paquet des garçons en disant "chat-bite", et une olive, c'est un doigt dans le cul ! (bon, à travers le pantalon, mais quand même).
Je fais quoi, moi, avec ça ?
Parler à Léon ?
Comme d'habitude, il aura un bon argument, il niera etc etc
En parler aux CPE ?
Passer pour le chieur qui dit de la merde sur son collègue ? Me faire enguirlander parce que je n'en ai pas parlé à Léon avant ?
En parler au proviseur ?
Qui va en parler aux CPE, qui vont convoquer l'élève, et si il s'agit de bêtises, me faire engueuler par les CPEs et perdre leur estime ?
Ne rien dire ?
Et si il s'avère que Léon a été plus loin que ça, que les parents en sont informés, qu'ils portent plainte contre le lycée, ou qu'un gamin soit perturbé etc etc... et je n'aurais rien dit, et je m'en voudrais...
Ce que je compte faire, c'est aller voir le collègue à qui l'élève à raconté cette histoire d'attouchement déplacé et lui expliquer que vu ce qu'il m'a dit, ça me perturbe par rapport à mes obligations d'AED et que je ne peux pas en rester là. Que je souhaite entendre l'élève qui en a parlé pour être témoins direct de sa version, puis d'avertir Léon qu'il faut que j'en parle à la CPE.
Vous feriez comment à ma place ?
Merci