Le Social

En ces temps de grève, je surfe un peu sur ce forum (qui assure), et je me rends compte que dans pas mal de réponses postées, le métier d'éduc PJJ est diabolisé.
Horaires décalées, peu de vie familiale, jeunes incurrables, peu de moyens pour trop de demandes...etc...
Je conçois que ce soit un métier difficile mais si l'on choisi de passer ce concours c'est qu'on veut faire ce métier, non?
Cela fait presque deux ans que je me renseigne sur ce concours et sur le métier, j'esaye tant bien que mal d'acquérir connaissances pratiques et théoriques.
Serait-il donc possible d'avoir quelques réponses d'éduc qui se passionnent pour ce qu'elles font et qui peuvent apporter une touche d'optimisme et quelque chose de posistif quant à cette profession?

Mélanie
:tv)

salut melanie!

eh oui c'est bien vrai que les educs pjj sont de grands pleurnicheurs..lol...mais ils ont aussi tôt fait de se moucher un grand coup et malgré toutes les entraves réelles dont ils se plaignent, ils restent volontaires et acharnés
et donne bien au delà de leur limite souvent: en 7 ans de pjj, j'ai croisé peu d'éduc amener à penser qu'un jeune est "incurrable"; la très grande majorité des éducs au contraire insiste à aider les jeunes même les plus réticents, s'enflamme au moindre signe de confiance et d'évolution positive, mettent en ouevre des moyens personnels s'il faut suppler aux manques effectifs ...bref tu verras si tu reussi le concours un jours que malgré les temps tumultueux et maltraitants que nous vivons en ce moment, l'éduc garde la foi en l'autre et aux jeunes...et continuera à raler pour continuer à exercer un métier dans les meilleures conditions pour le bien de tous!!

(ben qu'est-ce qu'il me prend de me lancer dans un tel réquisitoire: je suis même pas encore éduc...)

Bonsoir,
il n'est pas tout à fait faux que les éducateurs, dans leur discours, laissent parfois apparaître du désarroi, du fatalisme ... mais je crois que cela ne se retrouve pas véritablement lors des échanges et des entretiens éducatifs. Sans doute faut-il y voir là le besoin de lâcher des propos défaitistes entre collègues par précaution, pour aussi se rassurer.
Je pense que parfois je suis le premier à montrer un certain ras le bol quand plusieurs jeunes se retrouvent en situation considérée comme un échec. Cela étant, si on fait ce métier, on sait aussi que rien n'est linéaire. Et puis si les éducateurs ne croient pas en la capacité des jeunes de dépasser leurs difficultés, qui le croira dans la société dans laquelle nous vivons ? En rentrant à la PJJ, il faut s'habituer à affronter des journées où les mauvaises nouvelles s'enchaînent mais ce qui rassure c'est que quand on pense avoir entendu ou vécu des situations terribles .... il y a toujours pire et ça rassure !
Bon courage et bien cordialement,