Le Social

Ola!
J'ai postulé au sein de la drpjj de Rennes pour devenir educateur contractuel (lettre de motivation et cv) et j'aimerais savoir 3 choses:
premièrement est ce que la pj recrute beaucoup d'éducateur pjj contractuel en bretagne?
Deuxio est ce qu'envoyer ma candidature directement dans les centres (en plus de ma demande à la drpjj)sert à quelquechose?
troizio est ce quelqu'un a une liste des établissement pjj en bretagne (j'ai pas trouvé sur le net!)
merci merci merci!!!!!!

Bonjour,

en réponse à tes questions :

la pjj en bretagne comme ailleurs recrute des éducateurs contractuels selon besoin du moment (remplacements, départ en retraite, ...) pour palier à des manques d'effectif en personnel sur des périodes relativement courtes donc cela reste très fluctuant.
Deuxièmement, le fait d'envoyer directement ta candidature dans les structures n'apporte rien de plus étant donné que les recrutements se font ponctuellement et les annonces passent par l'anpe. Pas de candidature spontanée prise en compte.
Troisièmement, je n'ai pas de liste des établissements en bretagne mais pour infos, il y a des structures de milieu ouvert dans tous les départments, de l'insertion quasiment partout aussi et les hébergements sont moins nombreux

bon courage

bonjour,

bien sûr que tu peux envoyer ton cv aux structures! j'ai été contractuelle deux ans (j'ai fini par démissionner car la politique actuelle est tellement à gerber qu'on ne va pas aider les jeunes à s'en sortir avec ces méthodes là!!!!) et j'ai été recruter par un directeur de structure sur candidature spontanée (sans envoi à la direction départementale). pour avoir les adresses, cherche sur les pages jaunes : Unité educative en Milieu Ouvert (25 jeunes par éducs qui sont en famille ou placés) ou Centre de placement Immédiat (jeunes placés trois mois avant jugement ou pendant instruction) ou centre educatif fermé (jeunes placés six mois en alternative à l'incarcération) ou Foyer d'action educative (jeunes qui peuvent rester jusqu'au moins leur 18 ans et des jeunes placés sous l'assistance educative y sont aussi). sinon appelle la direction departementale pour qu'ils t'envoient la liste des établissements.
mais je ne conseille pas, à moins que t'arrives, que tu te syndicalises direct (dans un syndicat qui bouge, genre FO) et que tu essaies d'ouvrir ton esprit au maximum. apres, ce ne sont que mes conseils. mais en tout cas, ne te fais pas happer par ces titulaires qui sont pour la plupart blasés et de plus en plus pour la répression ou le laxisme à tout prix. On ne connaît pas l'équilibre des choses à la PJJ et surtout on a oublié ce qu'était réellement l'ordonnance de 45!! lis la avant d'aller bosser à la PJJ!!!
bon courage

et si le nom des établissements sur les pages jaunes ne marchent pas, tape "ministère de la justice" tu devrais tout avoir

et pui si tu veux vraiment travailler à la PJJ, n'ecoute pas Héléne qui a du tomber sur des gens pas très motivés... mais il en existe encore plain à la PJJ, des jeunes et de vieux qui en encore envie de se sortir les tripes pour aider jeunes et familles.. Pour les autres, on espere qu'on finira pas les convaincre!

Au lieu de dire qu'il y a encore des gens "motivés" à "sortir leur tripes" pour "aider les familles", vous pourriez plutôt vous intéresser aux raisons pour lesquelles une jeune femme "motivée" à "sortir ses tripes" pour "aider" les familles n'a plus eu envie de travailler pour la PJJ. pensez vous que c'est seulement parce que je n'ai plus envie de sortir mes tripes?
je travaillais en milieu ouvert, j'ai donc eu l'occasion de travailler avec une multitude de partenaires. j'ai pu rencontrer des personnes motivées prêtes à "sortir leurs tripes" (j'insiste sur cette formule car elle m'insupporte!)et des personnes qui sont complètement blasées. les plus motivés n'étaient pas forcément les plus jeunes et les plus blasés n'étaient pas forcément les plus vieux...

Si je parle ainsi de la pjj, c'est parce que j'ai été confronté à des situations qui ont pu me prouver à terme que la PJJ se perd, que la PJJ se courbe, que la PJJ suit aveuglément la politique actuelle sur la délinquance des mineurs. j'ai essayé de me battre, de parler avec des gens, de prendre contact avec des syndicats. Mais les gens ne sont plus, comme presque tous les habitants de ce pays d'ailleurs, prêts à se battre pour des causes justes car sinon, vous comprenez, on les traite de gauchistes ou d'utopistes.

Dans ma région, un centre de Placement Immédiat est en train de rendre des jeunes plus délinquants qu'ils n'étaient avant. les jeunes ont pris le pouvoir de la structure, les éducateurs ferment les yeux, le directeur est absent, complètement laxiste (je n'ai jamais compris pourquoi les gens n'étaient pas capable de discuter sur l'équilibre à obtenir autorité et laxisme, les jeunes n'y comprennent plus rien. ils frappent 20, 30 fois un jeune au sein d'un CPI, le directeur ne dit rien car il ne veut surtout pas faire de la mauvaise pub à sa structure et le jeune n'a aucune sanction, pas de plainte déposée. le même jeune se retrouve quelques semaines avant chez le juge des enfants pour une paire de basket volées un an auparavant sans récidive entre temps et il se prend deux mois de prison ferme. Il faut qu'il comprenne quoi la dedans??
je ne suis pas de ce CPI, et le jeune (qu'on appelera G)non plus d'ailleurs. il est entré dans le cpi, avec l'accord des éducateurs (car ils connaissent le jeune, il y avait été placé un an auparavant) G cherchait un jeune de 13 ans placé au cpi, ce dernier lui avait volé un mp3. il le trouve, dans la salle tv, et le frappe une 20aine de fois au visage. un autre jeune filme. les educs sont au courant de tout cela peu de tps après. ils effacent la vidéo (où l'on entendait le petit crier, c'est bizarre, où est la cavalerie?, les educs dont le bureau est juste en dessous de la salle tv n'auraient pas entendu les cris?) et disent à G qu'il n'y aura pas de plainte déposée contre lui. Le jeune de 13 ans était placé temporairement au cpi en assistance educative (!!!) et il allait être placé ce jour même dans un autre centre à l'autre bout de la france. Ils ont donc dû se trouver les raisons les plus débiles pour ne pas déposer plainte contre G, en se cachant derrière le fait que a victime n'était pas censé être là ce jour là.
5 educs dans la journée ont vu le petit avec la tete défoncée, personne ne l'a emmené chez le médecin, personne ne lui a demandé ce qu'il avait, croyant tous son excuse de "je suis tombée dans l'escalier".
Connaissant un educ du cpi, j'ai été tres rapidement mise au courant de cette histoire. pour précision, je ne pouvais intervenir comme agent de la PJJ, car ayant donné ma lettre de démission un mois auparavant, je n'étais plus l'educ de G. de puis une semaine. le lendemain de cette affaire, j'appelle G. et je lui dis que je suis au courant. Il a un discours au telephone inquiétant. car quand je lui demande ce qu'il a fait la veille, il me dit "rien, l'educ m'a dit qu'il ne s'était rien passé!"
je lui répond donc que pour moi, il s'est passé quelque chose et que je vais l'emmener au commissariat pour qu'il porte plainte pour vol et qu'il dise qu'il s'est fait justice lui même. (je tiens à préciser que G., suivi depuis deux ans, n'a jamais comparu devant le juge pour violences, la preuve pour moi que le CPI est devenu un lieu de non droit). le jeune accepte et je l'emmène donc le lendemain devant un agent de police. Sans qu'il puisse porter plainte (car pas de facture du mp3 et pas de personne responsable légal du jeune, l'éduc du cpi, ne s'étant pas libéré pour cette affaire...)mais il a pu dire à l'agent qu'il s'était fait justice lui même et a même avoué que le petit était certainement défiguré pour longtemps.
depuis cela, il n'y a plus rien eu. Un educ devait l'accompagner la semaine d'apres, personne ne l'a fait. Comme si cette histoire ne s'était jamais passée...
Le directeur du cpi a minimiser l'affaire, les educs du cpi ne sont pas revenus sur cette violence interne avec les jeunes, qui ont tous assisté à la scène. la directrice du milieu ouvert a été mise au courant, elle n'a rien fait.
la direction départementale est au courant des dysfonctionnements, la regionale aussi et la centrale également. il ne se passe rien. je vous donne un exemple, un seul et je pourrais en donner tellement d'autres...


et pour réponse à "sortir mes tripes", la dernière fois que je l'ai fait c'est quand j'ai donné ma lettre de démission. J'aimais ce travail, j'avais plus d'idées en tête, je me suis trouvé devant DES murs. et aujourd'hui, je suis au chômage, sans indemnisation. et je ne suis pas blasée! car si je l'étais, j'irai bosser au CPI!!

je ne veux pas prendre mon cas pour une généralité. je dis juste que dans certaines régions, on fait du mal, on crée des criminels, on accepte les violence, on ne la contrarie pas car on commence à se dire que les jeunes ont grandi avec ça et que leur seul moyen de répondre à la violence psychologique donnée par la société c'est se battre avec les poings. certains educs pensent que c'est irrémédiable mais ne font pas de travail particulier pour aborder les problèmes sous d'autres axes. la violence les paralyse.

la pjj est paralysée et si elle l'est c'est parce que tous (surtout les autorités supérieures))pensent que c'est l'insertion professionnelle qui doit résoudre tous les problèmes de ces jeunes. vous ne pensez pas qu'il a beaucoup plus de choses auxquelles on devrait réfléchir?

Hélène

juste pour dire : je me suis relue et j'ai vu mes fautes d'orthographe! désolée. comme je hurle souvent devant les écrits des autres en voyant les fautes, il fallait bien que je m'écrive à moi même en me disant que c'était lamentable de faire ces fautes non?

c'est carrément hallucinant ce que tu écris...
et tellement réaliste à la fois!
c'est bien que tout le monde en prenne conscience!
que fais-tu maintenant Hélène?

Bravo Hélène, c'est courageux de dénoncer les problèmes actuels de la PJJ.
Oui, la PJJ est une institution défaillante et bancale. C'est terrible ce qu'il s'y passe souvent. Certains foyers fonctionnent bien cependant, il faut aussi le dire.

bonjour,

mais bien sûr qu'il y a des foyers qui marchent bien! et heureusement! mais je ne vais pas en parler puisqu'ils fonctionnent bien. pour une fois que l'exemple par le pire est nécessaire...
le fait de dire qu'il y a des établissements qui fonctionnent bien, ca veut dire qu'on est déjà un peu blasé et qu'on a envie de fermer les yeux sur les dysfonctionnements : "là, c'est pourri, on crée des criminels mais là, c'est super chouette quand même! ouf! arrêtons de réfléchir alors puisque là ca va!
désolée, mais je peux plus entendre ce genre de discours...
et pour revenir à mon expérience, je tiens d'ailleurs à préciser que je ne suis pas là pour faire un procès à la PJJ, ca ne servirait à rien(car je suis seule et quand on est seul, on se fait allumer des qu'on dit un truc parce que vous comprenez, si on est le seul à le dire c'est qu'on ment ou qu'on rêve d'une justice qui n existe pas et qu'il faut arrêter de vivre chez les bisounours.) oui, bien évidemment, je suis tombée dans une région particulièrement grave et j'espère bien qu'il y a des régions pour lesquelles les valeurs de la PJJ sont encore protégées...


juste, je voulais ajouter pour aller au bout de mon propos que si l'on veut, on peut lire ma lettre de démission sur le site : foldire.free.fr. il faut chercher l'article sur protéger et eduquer des jeunes en conflit avec la loi.il y a deux articles donc si c pas celui là c l'autre!

pour répondre à prune, je suis donc au chômage depuis trois semaines, j'ai du mal à sortir du boulot, je pense donc à ce que je veux faire de ma petite vie. je crois que je vais finir mes etudes et j'ai choisi de me présenter à un master 2 de psychologie interculturelle. partons à l'étranger, partons!!!et revenons mieux, plus grands, plus forts pour pouvoir être plus réalistes et plus pertinents en france!!nous nous devons bien ca non?