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la PJJ vers le pénitentiaire
Publié : 30 nov. 2008 13:25
par jalal
on est pas des politiques alors parlons franchement:
la PJJ à la pénitentiaire c'est pour bietôt. Tout le monde est d'accord avec moi pour comparer un CPIP (Conseiller Pénitentiaire d'insertion et de Probation) avec un éduc PJJ. C'est le même taf alors pourquoi on parle de conseiler d'un côté et d'éducateur de l'autre. c'est du à l'Âge???
La jeunesse n'est qu'un mot disait...
Re: la PJJ vers le pénitentiaire
Publié : 01 déc. 2008 22:11
par toupi
t'es un provocateur, toi?
on va pas devancer le politique! tu sais la 1ère différence entre un CIP et un éduc PJJ? c'est que l'éduc pjj IL A ENCORE LE DROIT DE FAIRE GREVE!
Re: la PJJ vers le pénitentiaire
Publié : 01 déc. 2008 22:58
par zed
ah ouais, un peu provoc! n'oublie pas que tant que la convention internationale des droits de l'enfant existera (ainsi que l'ordonnance de 45), le mineur devra être pris en charge avec sa spécificité d'incapable juridique qui doit être protéger particulièrement du fait de sa fragilité et de son immaturité. Donc entre CIP et éduc PJJ, ce ne sera pas le même travail car entre les 2, il y a l'intérêt de l'enfant !
Re: la PJJ vers le pénitentiaire
Publié : 02 déc. 2008 09:03
par Dinosaure
Bonjour Jalal
permet moi de te dire que tu frequentes de droles de personnes. Si, dans ton entourage, personne ne voit la différence entre CIP et Educ, c'est que vous êtes mal renseignées ou que nous n'avons pas la même vision du métier.
"Les CIP ont pour mission de mettre à exécution les décisions pénales, restrictives ou privatives de liberté et d'expliquer le sens de la peine" (voir site du Ministère de la Justice).
Il ne me semble pas que notre mission principale soit celle là, elle est plutot de d'aider jeunes et familles, dans le cadre de mesures judiciaires, à reprendre une place entière dans les dispositifs de droit commun et tenant compte de toutes les particularités de chaque situation.
Si je n'ai pas voulu travailler en tant que CIP, c'est que la fonction de controle ne me convenait pas alors que la fonction d'éducation me semblait fondamentale. La différence entre ces deux métiers est dans la question de l'éducation dont je me revendique.
Voili voilou
Re: la PJJ vers le pénitentiaire
Publié : 02 déc. 2008 09:16
par Decu par la pjj
je suis d'accord avc jalal,
arretez avec votre discours PJJIEN...l'educatif devrait etre au coeur de nos mission or dans la pratique c'est loin d'etre le cas...
Je deviens de + en + pessimiste dans notre prise en charge...
je pense sincerement que l'integration a la peni n'est qu'un q? de temps
Re: la PJJ vers le pénitentiaire
Publié : 02 déc. 2008 10:28
par dinosaure
Je ne sais pas bien ce qu'est le "discours PJJIEN" mais je defendrai toujours les valeurs fondatrices de la PJJ. D'ailleurs, finalement, le post de "deçu par la pjj" confirme mon post précédent, il y a bien une différence de nature entre la PJJ et l'AP, entre éducateur et CIP!
L'educatif est encore dans nos missions, il tient beaucoup à nous de toujours privilégier la dimension éducative des mesures même les plus cohercitives. Qui nous empéche de mener un suivi éducatif en même temps que nous faisons pointer un jeune pour son CJ? C'est d'ailleurs la demande du JE qui, autrement, aurait attribué ce CJ à la police! Le referentiel mesure est indicatif des minima a effecter par type de mesure, Qui nous empéche d'aller au delà dans l'interet des jeunes et de leurs familles?
Quant à l'intégration à l'AP, c'est le "serpent de mer" de la PJJ, depuis plus de 30 ans, on parle de notre rattachement à l'AP, je suis bien d'accord que la période n'est pas très porteuse des discours éducatifs et que les "fuites (?) de la Commission Varinard" et le retour du "dépistage des délinquants dès 3 ans" ne poussent pas à l'optimisme mais je me suis engagé, il y a maintenant longtemps sur les valeurs fortes et je n'ai pas l'intention de les abandonner!
Voili Voilou
Re: la PJJ vers le pénitentiaire
Publié : 02 déc. 2008 16:31
par Decu par la pjj
je ne peux qu'adhérer aux valeurs qui seraient les tiennes mon cher dinosaure...Néanmoins je pense qu'il faut voir les choses en face et aller au delà des textes,référentiels car rien ne remplace le terrain et le travail quotidien...c'est pourquoi je suis relativement pessimiste...Maintenant a chacun de mettre du sens dans sa prise en charge...MAIS CAR IL YA TOUJOURS UN "MAIS" EN S'INSCRIVANT DANS LA STRICTE LIGNE REPRESSIVE VERS LAQUELLE NOUS ALLONS...
Bref bon courage car il nous en faudra pour continuer dans ce metier où l"éducatif" est censé etre au coeur de notre prise en charge.
Re: la PJJ vers le pénitentiaire
Publié : 03 déc. 2008 17:20
par N
parce que tout simplement l'éducateur PJJ aura vocation a ne plus faire lemême métier et que le corps des éducateurs se réduira de plus en plus...il en restera peu malgré les recrutements d'aujourd'hui
le but :
politique de régionalisation
l'éducateur PJJ sera un professionnel "régalien" qui aura connaissance des situations problèmatiques sur un territoire donné des jeunes suivis par la région, le département le secteur associatif qui devront être opérationnel et régulièrement évalués....
Modèle canadien qui ne dit pas son nom pour l'instant
Bonne continuation malgré tout à tous
Rapport Varinard : Pour en finir avec l'éducation !
Publié : 03 déc. 2008 21:47
par CNT santé social & CT
Fédération CNT des travailleurs
de la santé, du social et des collectivités territoriales
33 rue des Vignoles
75020 Paris
Tel: 06 28 33 42 43
Courriel:
fede.sante-social@cnt-f.org
Site:
http://www.cnt-f.org/sante-social.rp/
Communiqué
Rapport Varinard : Pour en finir avec l'éducation !
Ce mercredi 3 décembre, la commission Varinard a rendu à Rachida Dati son rapport, lequel préconise 70 mesures pour réformer la justice des mineurs. Ce rapport commandé par la garde des sceaux au printemps dernier est sans surprise au regard des politiques menées depuis plusieurs années. Les lois Perben de 2002 et 2004, les récentes lois sur ''la prévention de la délinquance'' et sur la récidive dont la principale mesure est la mise en place des peines planchers, ainsi que les multiples déclarations mensongères de Madame Dati ne pouvaient qu'aboutir à des préconisations réactionnaires.
L'ordonnance du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante était loin d'être révolutionnaire. Mais elle avait au moins le mérite - dans un contexte d'après guerre - d'affirmer la primauté de l'éducatif sur le répressif.
La commission évoquée plus haut, dans une soi disant « volonté de clarté, de cohérence et d'innovation » préconise de supprimer la référence à l'enfance et la juridiction spécialisée (Tribunal pour enfants) qui l'accompagne. Il faudrait désormais parler de mineurs délinquants pour lesquels serait élaboré un code de justice pénale spécifique. Les jeunes de moins de 18 ans ne sont donc plus que des mineurs délinquants ou criminels qu'il faut ''rééduquer'' par des sanctions pénales et ce dès le plus jeune âge.
En effet, en s'appuyant sur l'expertise de professionnels ayant accepté de collaborer, la commission propose l'abaissement de la majorité pénale à 12 ans, âge auquel on pourrait désormais incarcérer un jeune en matière criminelle. Elle réaffirme aussi la fin de la prise en compte de la minorité pour les jeunes de plus de 16 ans. En matière d'innovation, des jeunes pourront ainsi exécuter des peines de prison durant les week-ends pendant quatre semaines consécutives. Un bon moyen de leur faire aimer l'école...
L'objectif de ce rapport est donc, une fois de plus, de stigmatiser une jeunesse en difficulté et de culpabiliser les parents en les sanctionnant lorsque les acteurs de la justice considèrent qu'ils ne sont pas assez présents. A aucun moment les membres de la commission ne font de liens avec les difficultés économiques et sociales rencontrées par les familles alors que dans le même temps, ces dernières sont obligées de travailler davantage pour arriver à survivre. C'est un pas de plus vers l'enfermement de la jeunesse. Seul un réel rapport de force, construit par les professionnels et les personnes directement concernées par la mise en pratique de ces politiques, permettra de faire reculer l'Etat dans ses attaques répétées envers la jeunesse.
Le secrétariat fédéral
Paris le 3 décembre 2008
http://www.cnt-f.org/sante-social.rp/co ... inard.html
Re: la PJJ vers le pénitentiaire
Publié : 04 déc. 2008 20:25
par minorité
Il y a surtout un truc qui me gêne dans le discours de Dati et des médias (ce qui confirme qu'ils parlent d'un sujet dont ils ne connaissent rien). Les mineurs de moins de 13 ans n'ont jamais été irresponsables pénalement. L'âge de la responsabilité pénale n'est pas fixé, c'est la notion de discernement du mineur, évalué par le juge, qui permet de mettre en cause sa responsabilité et de le sanctionner (au passage, dès 10 ans, on a tout un panel de sanctions éducatives). La peine de prison possible à 13 ans ne doit pas l'être à 12 ans désormais, ce serait condamner le jeune alors que nous avonsd'autres sanctions déjà prévues. Et à l'heure de l'Europe, je m'étonne que pas un politique n'évoque la possibilité pour la France de s'aligner sur la législation du pays d'Europe où les mineurs sont le plus favorisés (éducativement).