Le Social

Bonjour,

J'ai eu connaissance de plusieurs questions posées lors des épreuves de la table ronde de l'an passée et je me disais qu'on pourrait éventuellement en débattre ensemble, pour voir ce que nous aurions pu répondre, histoire de s'entrainer avant le jour J ...

-> Hier vous avez trouvé deux jeunes dans le même lit. Vous en discutez en réunion le lendemain matin.

-> Un jeune vient vous confier qu'il était séropositif et commence un stage en menuiserie.


-> Vous devez amené un groupe de jeune à jouer au tennis. Un jeune ne veux pas venir.

Réaction ?

Candidat au concours d'éduc,

Et toi qu'en penses-tu? Quel positionnement adopterais-tu dans ce genre de situation?

Bonjour,

Bonne idée d'échanger et d'en parler!

Je ne pense pas du tout avoir les bonnes réponses, mais je pense à ça:

- pour le premier constat, pour les deux jeunes qui dorment ensemble, une mise au point sur les règles de vie et sur le fait que chacun doit regagner sa chambre à partir d'une certaine heure s'impose...
donc en discuter avec chacun des jeunes dans la journée lors d'un entretien et lui redire les règles à respecter et pourquoi il faut le faire.

- un jeune qui est séropositif il faudrait avant tout pour sa santé savoir s'il a fait un bilan récent , est ce qu'il a un traitement à suivre, est ce qu'il sait ce que ca implique, lui faire voir un médecin qui mettrait toutes ses interrogations au clair s'il en a, pour qu'il sache vraiment ou il est est, ce qui peut etre risqué ou pas, discuter avec lui des risques au niveau coupure et autre (par rapport à la formation par exemple de menuisier)
donc aborder tous les domaines en lien avec sa santé

- si un jeune ne veut pas venir au sport, on ne peut pas le forcer ni pénaliser tout le groupe parce qu'un jeune ne veut pas participer. cependant il doit comprendre que ca ne va pas être bénéfique pour lui de ne pas venir et de s'isoler ou de faire autre chose. donc peut etre voir avec l'équipe si des "sanctions" lorsqu'un jeune ne participe pas sans motif valable (malade...) : peut être le restreindre sur la compensation par jour et puis discuter avec lui évidemment pour lui demander les raisons. au niveau de la "punition" ce serait plus une restriction que ce soit sur un horaire ou autre...



qu'en pensez vous?

Bonjour a tous , le stress commence a monter ;/ . Quelqu'un connaît il parfaitement le déroulement de l'épreuve ? Si j'ai bien suivi 45 min de table ronde (30min puis 15min discution avec le jury) puis entretien individuel avec le jury ou l'on a la parole pendant 10min pour nous prèsenter c'est exact ?

Bonjour à tous,

J' ai cru comprendre que pour l oral il fallait preparer un exposé sur son parcours pro et les motivations.. est-ce bien le cas?

Pour ceux qui sont déjà educ y a t il des questiins typess qui tombent à tous les coup??

Merci,

Ma position pour ce genre de situation :

Pour le premier cas : je rejoins l'analyse de DODI - prévoir un entretien individuel avec chacun des deux jeunes, pour leur rappeler les règles du foyer.
Aussi, leur demander s'il y a eu relation sexuelle, protéger ou non, et si non, envisager les prescriptions médicales à suivre.

Eventuellement, leur indiquer que si filles et garçons veulent se rejoindre dans une chambre pour s'isoler du groupe, ils peuvent le faire mais la porte ouverte.


Pour le second cas : voir son dossier médical - si celui ci n'est pas à disposition du foyer prendre contact avec les partenaires extérieurs pour savoir s'ils ont plus d'informations sur un éventuel traitement ou d'éventuelles prescriptions. A défaut de tout ca, prendre ddv chez le médecin.

Pour le 3e cas : Il est rare qu'un éducateur soit seul dans un foyer dans la journée (à vérifier). Par conséquent, si après discussion sur les bienfaits de l'activité, le jeune ne souhaite toujours pas venir, ce dernier restera au foyer avec un des éducateurs présents pendant que les autres iront faire l'activité proposé.

Qu'en pensez vous ?

A tous,

Pour la première situation: et si les deux jeunes étaient du même sexe? Bien que tous les foyers PJJ soient mixtes, la majorité accueille cependant uniquement des garçons. Ne pensez-vous pas que leur demander s'ils ont eus des rapports sexuels soit trop intime? Ne serait-il pas intéressant au delà des règles et de la première vision des adultes c'est à dire la sexualité, d'essayer de comprendre ce qui se joue dans cette situation?

Pour la deuxième situation: A quel moment faites vous référence au secret professionnel? Dans quel mesure êtes-vous en capacité d'accompagner ce mineur à allier maladie et vie professionnel? Et de quelle manière?

Pour la troisième situation: pour information, beaucoup d'EPE le we fonctionne avec un seul éducateur en journée. Il n'est donc pas rare de voir un éducateur gérer seul un groupe.
Pourquoi le mineur ne veut-il pas venir?

Je ne me permettrais pas de donner des réponses car à vrai dire il n'y a pas de recettes magiques ou de bonnes réponses. Il y a des réponses adaptées à chaque situation qui doivent être porteuses de sens. Des solutions concrètes doivent bien évidemment être apportées. L’intérêt serait d'essayer de comprendre ce qui se joue dans chaque situation afin d'émettre à minima une certaine analyse et par conséquent des hypothèses de travail.

Cordialement,

Educ,

1/ Deux jeunes du même sexes ne pourraient ils pas eux aussi avoir des relations sexuelles ?
Et si les deux jeunes étaient de sexes différents, ne serait il pas plus opportun de leur poser la question sur un éventuel rapport sexuel, plutôt que de se rendre compte 1 mois plus tard que la jeune fille est enceinte ?

2/ n'y a t il pas depuis la loi du 5 mars 2007 partage du secret professionnel ?

3/ S'il n'y a qu'un seul éducateur présent, si après mainte discussion le mineur ne souhaite pas venir et que le groupe s'impatiente, que faire ?? il ne me semble pas normal de faire primer l'individuel sur le collectif ...

Cordialement.

Isa,

Justement, si j'ai induis la possibilité d'avoir deux jeunes du même sexe, c'est que cette éventualité n'avait semble-t-il pas été envisagé au préalable. Au delà, ce n'est pas parce-que deux jeunes se retrouvent dans un lit, qu'il ne s'agit que de sexualité.
De plus, il me semble y avoir une marge entre rentrer dans l'intimité d'un mineur et faire de la prévention autour notamment des risques de grossesse ou de mst.

Pour ta deuxième remarque, il ne s'agit pas simplement de secret professionnel, mais également de secret médical auquel clairement nous n'avons pas accès, sans l'autorisation du mineur. Un jeune pris en charge dans un service de placement, ainsi que les partenaires médicaux attenants à sa situation auraient tout à fait le droit de taire sa maladie aux éducateurs de la structure, même si un protocole de soin est mis en place.

Pour ta troisième remarque, là est toute la question dans un foyer d'allier prise en charge individuelle au sein d'un collectif.
Au delà de primer l'individuel, serait-il opportun de laisser seul un mineur présentant des inquiétudes sur un éventuel passage à l'acte, afin de privilégier le groupe?

C'est pour cela que j'ai bien insisté dans ma conclusion, sur le sens portée à nos réponses et de la nécessité de comprendre ce qui se joue dans chaque situation.

Cordialement,

bonjour tout le monde je trouve ça super intéressant de discuter sur des sujets comme ça. Cela montre que la table ronde ne sera pas une partie de plaisir... ça me stresse vraiment beaucoup.

Alors pour les 3 cas :

1/ Je pense que le fait d'en parler en réunion d'équipe le matin permettra d'y voir peut être un peu plus clair. Cela pourrait répondre à la question de savoir s'il se passait déjà quelque chose entre ces 2 jeunes. Si personne n'avait rien remarqué, il serait peut être aussi question d'angoisse. Car dormir dans le même lit ne signifie pas relation sexuelle. Je pense qu'il serait bon de parler avec ces jeunes, dans la retenue, histoire de ne pas trop s’immiscer dans leur vie privée mais dans le but d'essayer de comprendre ce qui s'est passé. S'il s'agissait d'angoisse, et bien il faudra essayer de comprendre pourquoi et travailler sur la question. S'il s'agissait de relation intimes, il faudra commencer par rappeler les règles de vie dans le centre. De plus, si ces 2 jeunes étaient des garçons, et qu'il s'agissait de relation homosexuelle, je pense que ça doit engendrer des situations de stress par rapport aux autres jeunes ( il y a plus de garçons que de filles dans les hébergements, et parfois ces garçons peuvent se montrer virulents face aux homosexuels... ), donc il faudra que l'équipe éducative y face un peu plus attention, sans dévoiler la vie privée des jeunes aux autres...

2/ Si le jeune est venu me voir pour m'avouer sa séropositivité c'est peut être parce que ça le stresse. Je pense que la première étape est d'en discuter avec lui puis avec les collègues pour voir la marche à suivre. S'il est d'accord et qu'il en ressent le besoin, on pourrait en discuter avec son patron. Au contraire, s'il ne le veut pas, il faudra respecter. Ensuite, s'il désire en parler un peu plus ou qu'il a des questions, on pourrait organiser des rendez vous avec ses médecins pour qu'il puisse en savoir plus, notamment sur les dangers d'exercer une telle profession avec sa maladie. Enfin, s'il a vraiment une angoisse par rapport à sa maladie, peut être serait il opportun d'en discuter plus précisément avec lui, en toute confidentialité. Et si son angoisse est profonde, pourquoi pas l'orienter vers un psychologue. Car ce n'est pas une petite maladie et en souffrir dans leur situation, je pense que ça doit également faire partie de tous es facteurs qui le bloquent dans sa progression.

3/ Enfin, encore une fois, je pense qu'un éducateur devrait aller discuter avec le jeune réfractaire à l'activité pour comprendre son refus. Il faudra lui expliquer que participer aux activités est bénéfique pour lui et pour le groupe. S'il refuse toujours après discussion, et qu'il y a suffisamment d'éducateurs, on peut envisager de le laisser au centre avec un éducateur qui pourra plus parler avec lui. S'il n'y en a pas assez, j'essaierais de le convaincre d'au moins nous suivre, même s'il ne veut pas participer ( peut être qu'une fois sur place, il changera d'avis ). En effet, il me parait difficile de "punir" le groupe pour un seul jeune.
Donc tout sera fonction de l'ambiance du centre, des raisons de son refus et de l'avis des autres éducateurs.