Bonjour,
Nattie, tout à chacun est porteur d'une culture, d'abord intra-familiale, mais chaque personne est différente de par sa personnalité, son caractère.
Vous étiez professionnelle en Ephad donc dans un milieu particulièrement austère et rude, où les encadrants et dirigeants ne sont dotés d'aucune éthique, où le manque de moyens mène à des dérives, etc... c'est un secteur "qui va mal", si peu que le professionnel "ne ferme pas les yeux" et ouvre sa bouche, j'imagine fort bien qu'il devient un problème.
Votre côté humain l'emporte et vous défendez de nobles valeurs. Dans le travail social, il est dit que l'on ne forme pas des professionnels pour qu'ils remettent en cause/question le système et la politique de leur employeur. Mais à un certain niveau, ne rien dire, laisser faire relève d'une faute citoyenne grave qui dépasse le cadre de ses obligations professionnelles. C'est comme ça que les gens glissent et acceptent des régimes "extrémistes", autocratiques.
La Angry Black Woman

non, vous êtes une femme de caractère et cela n'est pas une histoire de couleur.
Et quand bien même vous seriez ou étiez en colère, il s'agit d'une colère contextuellement saine au vu de l'environnement. Et préciser la couleur comme d'invoquer quelque chose de péjoratif, c'est bien entendu raciste. Ce n'est pas le mot "noir" le problème, on peut dire "une femme noire", absolument, mais le problème est l'intention derrière le mot, le sens qu'on y met. Vous le savez mais c'est important que je précise ma pensée. Pour moi, une femme, un homme, nous ne devrions pas avoir à ajouter forcément la couleur. Et pourtant, cette histoire de pigmentation de la peau a défini et structuré bien des sociétés et conduit même le monde à la folie. Il y a quelque chose de très irrationnel chez l'être humain, cet animal pas tout à fait comme les autres, mais qui dans le règne animal n'est en rien "supérieur". Nous sommes dans ce monde où l'argent doit être prioritaire et circuler dans des flux "migratoires" financiers bien plus rapides et flexibles que les flux migratoires humains. Croyez bien en ma tristesse face à l'injustice structurelle et institutionnelle de ce monde occidental soit disant évolué et de progrès. Des remparts, des murs, après avoir pillé les richesses, les ressources, que ce soit en Afrique et ailleurs.
"Le privilège blanc", c'est un peu comme "le privilège des hommes" c'est à remettre en perspective car non pas que cela n'existe pas, mais pas dans toutes les localités, pas dans tous les milieux, c'est quelque chose de très relatif et une impression non dénuée de biais, je puis même en faire la démonstration. Ce qui ne nie absolument pas les problèmes de fond à propos.
D'ici 2030 donc finalement 7 petites années encore, il y aura environ 260 millions d'êtres humains en Afrique qui se déplaceront donc massivement, que ce soient des migrations à l'intérieur du continent même, que vers d'autres pays occidentaux, dont bien entendu l'Europe. Personnellement, je ne fais pas le distingo entre la migration choisie et la migration clandestine, j'estime qu'il faut "assumer" TOUTE la migration, et soutenir une géo-politique favorable à recréer une entente entre les pays qui sont en conflit et en guerre, bien sûr pour des questions complexes que ce soit de territoire, de climat, et aussi ce qu'on appelle "l'or bleu" et qui manque de plus en plus : l'eau...