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Le C.I du rmi...

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Thierry

Re: Le C.I du rmi...

Message non lu par Thierry » 09 avr. 2009 05:19

Bonjour Amou95,

Déjà, tout mes encouragements pour votre mari. Votre intervention me donne à réfléchir pour la suite de mon projet, mais je précise en premier lieu (d'abord que je suis moi-même graphiste et infographiste) que mon projet a une orientation très technique (c'est du web développement pur et dur) qui ne requiert pas d'aide au niveau design mais au niveau de la programmation (php principalement).

Ce que je développe est ce qu'on appelle communément un "framework" et celui-ci disposera de la particularité d'être affiché par une application indépendante, programmée dans n'importe quel langage relatif au web (html/css, flash, java) la flexibilité sera donc très importante. L'aspect technique sera "très ouvert" et peut-être que j'ouvrirai les sources pour que la communauté open-source puisse intégrer en partie le projet et créer une dynamique que je ne pourrais obtenir autrement. Mais dans les premiers temps ce sera du closed-source, ce qui me permettra d'apprendre à exploiter mon projet avant de créer une autre dynamique de développement.

Seulement l'open-source c'est ne plus être propriétaire, même si on garde la paternité, c'est donc forcément créer sa propre concurrence. Enfin, tout ça n'est que réflexion secondaire pour le moment.

Le revenu qui en retournera sera quasi-symbolique, mais suffisant pour en premier lieu me faire vivre, et trouver une à deux personnes pour par la suite me seconder au niveau du développement web, pour rendre la technologie la plus robuste et durable possible, optimiser à fond, trouver de nouvelles orientations. Pour ma part je devrais m'éloigner du développement pur et dur pour plutôt orienter mon rôle vers la communication et recherche de partenariat divers. A ce stade le revenu devrait être "trop important" pour pouvoir rester en auto-entreprenariat, le statut devra donc basculer.

Mais au bout du compte, et c'est la grande force de mon projet dans son aspect économique, ça ne vise pas à l'enrichissement personnel. C'est d'ailleurs pourquoi, si les choses sont bien menées, que ce projet peut trouver sa place, malgré toutes les contraintes techniques que celà va soulever (pour la question de l'hébergement dédié au traffic élevé, je vais devoir bien entendu sous-traîter, trouver des partenaires, évidemment je ne pourrai pas tout faire).

Les 6 mois de "réflexion active" ne seront donc pas de trop pour tâter le terrain, ce que j'écris là évidemment ne sont que des grandes lignes. Mais du coup, vous me donnez l'idée dans le cours du développement de mon projet de requérir de l'aide de personnes qui comme moi galèrent. Sauf en ce qui concerne l'une de mes connaissances (informaticien employé, mais petit salaire) à qui je ferai la proposition de me rejoindre si mon projet décolle dans de bonnes conditions.

Il faut bien comprendre une chose vis à vis du marché dématérialisé, on ne peut pas soulever autant de fonds ni générer autant de revenu que le marché physique. Et c'est normal, les coûts de développement sont amoindris puisqu'on peut accéder à des applications gratuites en toute légalité. Si un groupe industriel vise l'enrichissement vis à vis de internet c'est en partie se casser les dents, à moins de ne viser qu'un public (clientèle) très particulier (professionnels) dans certains domaines, et même celà de nos jours n'est pas la solution la plus idéale pour "grossir" jusqu'à... l'éclatement, l'absorbsion, fusion...

Les petites structures à dimension et taille plus humaine, ambiance familiale, ont toutes leurs chances. Nous sommes loins des premiers temps sur le net quand la vague des "start-up" frappait le monde de beaucoup d'ignorance autout de beaucoup de projets bidons qui pourtant arrivaient à se vendre des millions pour pas grand chose. Les choses ont évolué et les investisseurs sont beaucoup plus prudents. En outre, pour ma part l'autre grande force de mon projet est que ça ne demande pas un investissement financier important.

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J'ai tenu à toucher un petit mot du projet qui est du "web developpement" et non pas du "webdesign".

Comme précédemment dit dans un message précédent, ce sera une activité pour 3 jours par semaine, environ 25 heures.

Une philosophie du travail et du revenu est attachée au projet. C'est à dire que vivre du projet sera la fin en soi et la finance, les moyens, et non l'inverse comme c'est de coûtume actuellement (on voit où ça mène).

Pour 3 jours de travail hebdomadaire le revenu sera un revenu à temps plein.

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D'ici novembre à décembre je devrais pouvoir connaître la faisabilité et viabilité du projet dans les moindres détails. Pendant ce temps là je m'occupe de développer la technologie, qui, si ce projet ne peut fonctionner, pourra toutefois être utilisée et développée dans d'autres cadres. Donc, ça ne peut que (dans mon cas) me faire avancer.

Je donnerai d'autres nouvelles, voire fournirai un lien vers un carnet de bord public qui pourrait être un outil efficace (avoir pleins de conseils venants de toutes parts et horizons et gagner du temps)...

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A part ça je ne me prends pas la tête, ça sera vécu comme une aventure à moindres risques du côté entreprenariat. Mon plus grand risque est de ne pas susciter ni intérêt ni confiance du côté de la collectivité et de paraître trop entêté, de risquer d'être sanctionné (suspension) par le conseil général si mon projet est mal perçu, compris.

Mais (pas dans l'immédiat) je m'inscrirai peut être pour faire un stage entrepreneur à l'afpa. Peut être, ce n'est pas dit...

Bon courage encore, même si le cae offre un salaire de misère c'est malgré tout un pas dans la réalité du monde du travail. Mais j'aimerais à la limite en savoir davantage à ce propos. Notamment, si j'ai bien compris le CAE sera abandonné au profit du RSA. Je vais me renseigner...

Merci,
Thierry.

Thierry

Re: Le C.I du rmi...

Message non lu par Thierry » 09 avr. 2009 18:20

Thierry says:
rdv aujourd'hui, signé le contrat d'insertion, orienté "insertion sociale", transitoire... pendant ce temps je dois faire quelques démarches, comme écrire une lettre au président du CG pour la question de ma dette envers la CAF à annuler ou reporter... cependant j'ai bien réfléchi, et je ne le ferai pas, car c'est contraire à "mon humanisme" (contre la politique répressive exercée à l'encontre des personnes dans la précarité)

mais elle ne sait pas en fait à quel point je suis en révolte, tu sais, en finalité j'ai du mal à faire passer les choses par la parole, donc pour ainsi dire elle ne connait pas vraiment mon côté réfléchi et tranchant, pour la bonne cause... dommage

enfin le fait que je n'écris finalement pas au CG me permettra vis à vis d'elle d'entrer peut être dans une réponse plus claire et ainsi lui passer le message, peut être...

je ne vais finalement pas me "soumettre" à demander au CG une chose alors que je suis contre la politique appliquée par les CG à l'encontre des bénéficiaires des minimas... ça ne serait pas logique, il faut que mes pensées et mes idées s'inscrivent dans mes choix par des actes ou comme dans ce cas un "non acte" mais réfléchi !

Donc, j'assumerai la dette jusqu'au bout au nom du simple fait que je suis inséré dans la société et ce depuis ma naissance, comme tout le monde, et au nom de mes droits comme ceux de tous.

Et encore, si j'allais au bout de mon message citoyen (c'est mon devoir) je ne devrais pas signer le contrat d'insertion pour les raisons évoquées ci-dessus (politique de sanction inefficace et puérile). Le rmi ? C'est un dédomagement minimum pour le préjudice moral subit. Compte tenu de mon parcours et de toutes mes démarches effectuées par le passé, je devrais porter plainte contre X pour le fait que je fus si longtemps sans activité et surtout autant méprisé.

AS de coeur

Re: Le C.I du rmi...

Message non lu par AS de coeur » 10 avr. 2009 10:21

Thierry : c'est quoi ce délire ? Depuis fin mars, tu inondes ce post de ta logorrhée pour moi souvent incompréhensible. C'est bien beau de se dire "révolté", mais si tu contestes tant le système et les obligations que la loi a prévu pour les bénéficiaires du RMI, eh bien, renonces au RMI tout simplement et vis ta vie ! Sinon, acceptes l'accompagnement que ton AS te propose, respectes tes engagements et essaies d'avancer dans tes projets.

Thierry

Re: Le C.I du rmi...

Message non lu par Thierry » 10 avr. 2009 14:21

Bonjour AS de coeur,

Déjà "délire" je ne trouve pas ça approprié. Je m'explique :

- Besoin de m'exprimer vis à vis de certains sujets, thèmes, comme l'insertion et la précarité,

Pourquoi ? Alors là, c'est un peu lié à ma vie, mon parcours, mes réflexions, ma philosophie, aux choses de la vie qui m'intéresse dans une dimension plus humaine. Non, je n'ai pas raté ma vocation car je n'aspire aucunement à travailler dans le social. Par contre développer ma conscience à travers une application citoyenne (je dirais avant tout personnelle) ok il faut avancer d'abord dans sa vie c'est vrai, mais ça me trotte dans la tête et ça n'a rien d'un "délire".

- Ce forum est particulier, je ne spame pas cet endroit de messages comme j'ai pu par moment exprimer un certain malaise. Ce topic va aller aux oubliettes insésament sous peu. Il était ouvert dans un cadre précis, celui du contrat d'insertion.

- Je te rejoins sur le fait que mes propos (autour de ma révolte) transpirent et ça reflète bien quelque chose de réel, regarde la réalité, tu la vois tous les jours, sous prétexte que j'ai le rmi je dois fermer ma bouche ?

Personnellement, je n'ai pas envie de me faire entendre en cassant, en menaçant, en perpétrant la violence, parce que j'estime que nous devons préserver ce qui s'émiette actuellement : la démocratie. Mais plus encore, la conscience "Ne faites jamais rien contre votre conscience, même si l'Etat vous le demande".
(Albert Einstein)

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Il est vrai, AS de coeur, que je ne dois pas compter en ce lieu pour construire, car c'est bien le but : construire. Mais je n'ai jamais pu vraiment dépasser le fait qu'on tape au mauvais endroit. C'est à dire, durant 16 mois environ j'ai pu cotoyer la précarité (et la misère) pour moi la misère c'est ce que nos élus entretiennent fort bien, j'appelle ça "incompétence organisée" mais j'ai appris récemment qu'il existe des termes techniques associés (incompétence positive et négative) donc comme quoi ma réflexion n'est pas si "délirante" que ça.

* l'incompétence : seule une loi constitutionnelle peut déroger à la Constitution. Il y a incompétence positive lorsqu'une autorité empiète sur les prérogatives d'une autre et incompétence négative lorsque cette autorité ne met pas pleinement en pratique sa propre compétence.
* le vice de procédure : ce sont les irrégularités commises durant la procédure législative, et notamment la méconnaissance du droit d'amendement.
* la violation de la Constitution : il s'agit principalement du non-respect des droits fondamentaux. Cependant, le Conseil constitutionnel a déclaré qu'il ne bénéficiait pas d'un pouvoir d'appréciation identique à celui du législateur afin de restreindre les accusations d'arbitraire portées contre lui.
* le détournement de pouvoir : le Conseil constitutionnel peut ainsi censurer des dispositions qui n'ont été prises que dans un seul intérêt financier.

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J'étudie un peu la question et d'ailleurs à terme je lancerai un groupe de réflexion, tu es la bienvenue AS de coeur si le coeur t'en dit. Mais je doute que tu sois bien placée pour faire évoluer la mentalité de ton employeur (si c'est le CG)... enfin ce groupe de réflexion pourrait peut être aboutir sur une petite assoce "Point de suspension" je te laisse deviner l'objet de sa lutte.

A terme, par "exercice" je proposerai une réforme (le RME : revenu mixte d'existence) c'est juste si tu veux "par jeu" (je sais très bien me situer, t'en fais pas, ce n'est pas moi qui vais pouvoir changer quoi que ce soit et surtout, ça n'est pas du tout mon objectif) j'aspire juste à transformer mon sentiment de révolte en accomplissement à la fois social et personnel. Pour discuter, faire des rencontres, m'enrichier. Pas de problème, je souhaite découvrir des gens de tout horizons qui ont également des idées contraires aux miennes, le "revenu d'existence" n'est pas une nouveauté en soi, cependant en faire une proposition d'application concrête et viable, qui ne demande plus qu'à... c'est autre chose.

Ca englobe une philosophie de la considération de l'autre, plutôt avant-gardiste surtout vis à vis de ce que l'on observe aujourd'hui. Certains se retourneraient dans leur tombe, mieux vaut qu'ils restent où ils sont.

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Donc, selon toi, ça fait partie de mon délire (?)

Enfin, j'aimerais conclure :

En effet, j'ai certaines convictions personnelles fortes. Si je devais entrer en phase complète avec celles-ci, je ne devrais pas signer le C.I.

Mais, d'abord je trouve que c'est un bon outil.

- Les volets d'insertion vous permettent à vous de mieux communiquer avec vos partenaires, employeurs.

- Ca permet aussi au bénéficiaire de s'inscrire dans la démarche, le fait de signer un contrat est important, on se sent davantage comme faisant parti d'un tout, d'un ensemble, d'une société. C'est du tout bon.

En revanche :

- Vous n'occupez pas la plus simple des positions. Vous êtes plus ou moins instrumentalisés. De plus, peut être pas tout le temps (j'ignore dans le détail comment ça fonctionne votre relation avec le CG, j'avoue, ça m'intéresse) mais ça peut vous arriver de demander vous-même une sanction vis à vis d'un bénéficiaire, sanction accordée ou refusée par le CG. Après, j'ignore véritablement dans quel proportion les informations sont transmises, pour ma part je crains être "grillé" en fait, vis à vis du CG, mais bon... je me dis que la circo (pour me rassurer) à su garder le plus délicat pour elle, afin de ne pas trop entâcher mon parcours dans le monde social (quand même, je ne suis pas un prisonnier et je n'ai rien contre les détenus, mais j'ai cette sensation par moment quand je pense au "droit d'oubli" quand ça nous arrive de fauter)...

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Je voudrais finir en disant que je ne peux pas faire sans ressource, et c'est l'évidence même. Me passer du RMI n'est pas la solution. Celà n'est même pas l'objet de mon sentiment de révolte qui repose sur un sentiment d'oppression exercée sur certains usagers, des méthodes quelques peu coercitives.

Alors maintenant, relativisons :

- Il est clair que les dispositifs dans l'insertion ne visent pas à nuire intentionnellement aux individus,

- Les effets pervers existent bels et bien, les paradoxes aussi, c'est un ensemble de faits, dirais-je, systémiques et à la fois humains,

- Il faut bien tenir compte de certaines évidences pour, en conscience, faire évoluer les choses, voire innover, développer de nouvelles stratégies relationnelles pour que les bénéficiaires puissent encore mieux prendre en mains leur vie, puisse développer des projets selon leurs envies et leurs réels besoins,

- Améliorer les réseaux de connaissances et sociaux, mais ce point là grâce au net avance bien... il reste à espérer que l'Etat ne cherchera pas à couper le robinet de la libre expression (on voit ce que ça fait avec Hadopi, heureusement le Sénat a rejeté cette loi, d'ailleurs c'est du coup un cas d'école, étudiez bien comment cette loi, faite par "quelques personnes (qui, si elles auraient à la base tenues compte du débat démocratique n'aurait pas du soumettre ça au vote parlementaire)" qui ont d'abord fait voté cette Loi à la sauvette par 16 députés majoritairement pour sur 577... châpeau, vive la démocratie...

En d'autres termes, mon sentiment est que nous sommes dans le contexte actuel dans une entrée déviante de la démocratie : une démocratie autocrate, comprenez rondement menée par des groupes privés qui tentent de faire le forcing au niveau du gouvernement pour créer des verroux "autocrates" au niveau constitutionnel.

Alors, quand au niveau du rmi on me parle de loi (vis à vis du C.I) laissez moi rire...

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Enfin, je suis très heureux de pouvoir échanger comme ça. J'apprécie le monde du travail social, il faudrait être fou pour ne pas reconnaître que c'est une aide précieuse à conserver mais renforcer.

Cependant, en particulier vis à vis des sanctions quelconques par rapport au public, je trouve que vous avez trop de pouvoir. Vous ne devriez pas être doté de cet outil qui compromet votre rôle et entâche à la bonne communication avec le bénéficiaire. Je pense que les choses seraient plus simples si la relation serait davantage basée sur une confiance instaurée entre les partis. Tu me diras que si la personne agit pour elle, elle ne peut qu'avancer et dans cet optique, n'aurait rien à se reprocher, mais j'estime que c'est une situation assez paradoxale pour quelqu'un qui dans un premier temps voulait quand même ce qui lui est demandé au bout du compte.

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Ma colère n'a cessé de croître quand j'observais surtout le fait que tant qu'on ne te donne pas d'argent, alors là, vis à vis de l'anpe (par exemple) tu n'existes pas, si tu n'as pas d'alloc, moins de 25, pas de rmi... tu peux toujours t'asseoir pour accéder à des formations qui pourtant te permettraient d'évoluer, vue que les prises en charge répondent à des critères particuliers, il faut entrer dans une donne économique. Par contre, quand tu as le rmi vis à vis de l'anpe, alors là on t'appelle, on finit même par te dire de dégager : dont acte, depuis ma mauvaise rencontre en 2004 (je crois, dernière fois mis les pieds à l'anpe) j'ai réalisé que certains ne voulaient qu'entrer dans les chiffres, obtenir du résultat en s'en prenant en partie à des personnes fragilisées par leur situation. Dégueulasse, mais vrai. Bah, je sais que ce monde n'est pas celui des bisounours, je ne suis pas en sucre, il est vrai que je suis sensible, très, mais là c'était la goutte de trop, j'avoue qu'ici il y a eu un très gros clash en moi, c'est le point de départ (ou celui d'arrivée, tout dépend du point de vue)... le point de chute.

C'est d'ailleurs ça qui en partie m'a traumatisé (les relations formelles, le bureau), avant cette rencontre, je n'étais pas comme ça. Heureusement, maintenant je vais mieux et d'ailleurs je respire de plus en plus.

Par contre, j'ai envie malgré tout de joindre ma parole à mes pensées, et mes actes à ma parole. Je ne suis pas contestataire sans rien en échange. Je ne dis pas que tout est mauvais. L'avancée sociale est considérable, la dynamique de notre monde sans précédent (il suffit d'observer l'histoire et de voir que le monde change plutôt globalement dans un sens positif) le fait est qu'en ce moment c'est une évolution majeure de notre société qui s'amorce avec les risques que celà comporte, chacun veut sa part d'un gâteau qui se fragmente en morceaux de plus en plus petits pour chacun, du coup, les riches seront moins riches, mais peut être plus nombreux, les pauvres seront également plus nombreux. En ce moment, certaines puissances économiques "refusent" l'idée que peut être à l'avenir, elles ne seront plus en mesure d'assurer une croissance aussi frénétique et abusive qu'elle ne le fut jusqu'alors, ce n'est pas grave en soi. Pour ma part je pense qu'il faut trouver un compromis systémique entre l'ordre et la spontanéité. Enfin, pour le reste...

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J'espère que tu me comprends malgré tout, sans pour autant adhérer, ce n'est pas de mon intérêt. Peut être que j'écris autant pour être rassuré, pour qu'on me dise que je ne suis pas fou (toute proportion gardée)...

Thierry

Re: Le C.I du rmi...

Message non lu par Thierry » 10 avr. 2009 15:08

As de coeur : C'est vrai, tu as raison en fait. Je vais tabler mon attention sur l'accompagement et mes projets. C'est une profonde déception qui refait surface par moment. Alors, direction psy ? Il me faut apprendre à retrouver de la contenance, à ne plus autant fuir par tous les côtés. Je connais mes défauts en plus...

Allez une petite scéance de

Je suis bien, tout va bien, je suis gais, tout me plait ! et hop... :)

Thierry

Re: Le C.I du rmi...

Message non lu par Thierry » 15 avr. 2009 19:23

Avez vous déjà été "menacé" de suspension rmi ? Pourquoi ? Sur la base de quel type de chantage (si vous ne faites pas ceci ou celà, alors...) mais surtout quel est le motif de votre refus si refus il y a...

J'aimerais recueillir des témoignages, dans le but de faire émerger une prise de conscience et que l'on parle de la politique d'insertion qui doit évoluer et arrêter de taper sur les gens démunis à défaut de pouvoir changer la mentalité de ceux qui décident du monde.

Aujourd'hui, suspendre un rmi "pour sanctionner" est INTOLERABLE ! Dire d'utiliser ça comme simple outil est banaliser la misère, puisque ces pratiques sont là où la misère fleurit.

Chaque jour, notre constitution est ratifiée par des décisions prises démocratiquement à l'encontre des pauvres gens qui doivent subir les humiliations quotidiennes. Et par dessus le marché (c'est le cas de le dire) on les menace ! Après on s'étonne ou bien on parle de "folie" quand les gens pêtent un câble. On pousse, on pousse à bout, à cran, on envoie se faire soigner, allez hop au cmp...

C'est ça le changement ? Vous laisser instrumentaliser ? Parce que comme on veut faire avancer les choses et éveiller les consciences, mais qu'on n'est pas de l'institution, comme on utilise les médias en tant que citoyens et qu'on utilise les moyens du bord en faisant des "coups" pour dire qu'il y en a assez, les élus (certains) parlent "d'instrumentalisation de la pauvreté".

N'est ce pas ce qui s'appelle se payer notre tête ? Il faut bien que certains fassent ce qu'ils ne font pas ! Parce que vous croyez que l'Etat fait quoi, les politiques utilisent les institutions comme instrument de pouvoir sur la population fragilisée avec la notion de contrat pour quoi ? Pour faire executer des tâches à vous faire tourner en rond ! Et ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler un manège enchanteur...

Bien sûr, on ne se trompe pas de cible, nous, contrairement à ceux qui frappent là où c'est facile de frapper !

De toute façon là je ne fais que bêler ! Parce que c'est ça ni plus ni moins, exprimer la révolte c'est bêler, il faut prendre sa vie en mains. Seulement faut pas prendre les gens pour des cons !!!

Alors on fragmente les budgets et au final ? Au final on tape dans des caisses destinées à l'insertion et puis quoi ? On mène une politique paranoiaque, dite "sécuritaire" en faisant quoi ? Utiliser le chantage et la sanction envers une partie d'un public qui pourtant est bien moins dangereux que ceux qui n'ont pas de conscience sociale et ne font que vous exploiter pour ne servir que leurs propres fins, pas les vôtres ! N'acceptez pas n'importe quoi comme emploi ! Parce que c'est servir des rêves qui ne sont pas les vôtres !

Il ne faut pas se leurrer, DANS LA REALITE DES FAITS dans la société actuelle, il n'y a pas de place pour tout le monde ! C'est ça, la réalité du terrain ! L'exploitation et la production en passant par l'économie du capital humain (en causant sa perte en partie) à des seules finalités de croissance financière mène à ne lotir non pas les "meilleurs" ou "les plus compétents" vous savez en réalité pour suivre dans cette société IL FAUT AU CONTRAIRE ETRE CON ça suffit pour s'en sortir. Un con, ça ne pose pas de question et ça peut même gagner du pognon s'il n'a que le coeur à ça. Ce n'est pas très difficile, même pas obligé de sortir d'une élite pour devenir un voyoux bien coupé dans son costume. C'est plus sûr que de casser des banques, ceux qui comprennent à la limite se lancent dans le commerce.

Pour ma part je suis tombé il est vrai sur un connard à l'anpe il y a 5 ans, ça serait aujourd'hui son écran volerait dans la pièce, un merdeux sans aucun scrupule, bref, un pourri. Le genre de "con" qui survole les dossiers en trentes secondes pour vous descendre l'instant d'après, vous dégoûtant bien pour que vous n'ayez plus aucun désir, plus envie de revenir. Alors vous ne revenez pas, vous recevez une lettre routinière de radiation alors qu'en fait, ils ne vous donnaient aucun pognon vu que vous n'avez pas les assedics (si vous ne les avez pas) si vous êtes au rmi. Mais l'objectif dans ce cas c'est de faire baisser les stats', point ! Certains utilisent la méthode radicale comme je vous le dis puisque ça m'est arrivé !

Ce n'est pas parce qu'on se trouve être "à inséré" qu'il faut être mené par le bout du nez par une partie de la société qui n'assume pas entièrement son état et n'accomplit que mal son devoir, celui de protéger la vie de tous. Ca en passe par la reconnaissance de chacun quelqu'il ou elle soit, ça en passe par l'établissement d'un nouveau type de revenu.

Ca mérite d'être vu en son temps !

Toujours ouvert pour recevoir des réactions.

Je pense que je passerai par AC! pour voir un peu ce qui s'y passe... j'estime même que ça fait partie de mes "démarches d'insertion".

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