plus motivée

[CESF]

Je suis désolée July, je ne dénigre personne et je ne rentre pas dans des amalgames faciles, pour avoir été caissière, femme de ménage, et vendeuse, je voulais dire que je connais ces milieux et que ça ne me plait pas...
Pourquoi? Parce que le métier ne me plait pas, parce que la mentalité ne me plait pas, parce que je ne m'épanouit pas personnellement.
Et contrairement à ce que tu dit toutes les filles que j'ai rencontré qui avaient envie de changer les choses, ne restaient pas, elles se dirigeaient vers une autre voie.
Je ne dénigre personne, je dis juste qu'il faut ouvrir les yeux : un commercial endurcit qui aime ce qu'il fait se fout royalement de la misère du monde, j'en ai rencontré plusieurs, dans ma famille dans ma vie pro, dans ma vie privée.
Je pense sincérement que pour être travailleur social il faut être militant et je pense sincérement que ce qui fait changer les chose c'est l'ACTION et pas les paroles.
Beaucoup de gens parlent, débattent, discutent, mais peu font vraiement les choses.
J'ai été hôtesse d'accueil aussi et j'ai travaillé au conseil régional d'île de France, je participait aux "réunions" et "groupe de travail" de certain élus, je peux vous dire que c'est pas brillant...
Ils parlent, ils parlent, ils parlent, ha oui ils mangent aussi...
Et après? RIEN que du blabla.
J'ai dissocié "travailleur social" et "militantisme" sur mon ancien message, car je pense que d'autre que les travailleurs sociaux sont des militant (des vrais hein, pas des militants qui se disent juste militants parce que ça y en a aussi....).
Quand on regarde l'Histoire de notre pays et des autres pays, on se rend compte que les seules trucs qui ont fait bouger les choses se sont les actions militantes fortes.
Et les gens qui y CROIS.
Qui croit à l'HUMANITE.
Voila, je dis peut être des choses qui choque certaines personnes parce que je le dit crument mais je dis ce que je pense et je fais pas fioriture comme beaucoup d'entre nous.

[Hôm AS]

Message à lire comme un simple témoignage.

Au départ, j'ai voulu être AS comme beaucoup "pour sauver l'humanité". On nous a mis en garde durant la formation initiale :"Faudra surtout pas vous prendre pour Zorro, faudra être humble et trouver sa place, la bonne distance avec les personnes ...". On comprend pas tout de suite pourquoi on essaie de calmer nos ardeurs.

Avec l'expérience de terrain, j'ai rapidement compris ce qu'on nous expliquait en théorie depuis le départ : "vous serez à l'interface entre les personnes et les institutions". Effectivement, la relation à la personne, quel que soit le public que l'on suit, est une relation professionnelle, ce qui implique de fait une certaine distance nécessaire à la compréhension des situations individuelles. C'est l'apprentissage de l'empathie que l'on différencie de la sympathie qui elle n'est pas pro (= éthymologiquement souffrir avec). Si on pleure avec les gens, on peut pas vraiment les aider, n'est-ce pas ?

Bref, tout ça pour dire que personnellement je prends bcp de plaisir dans ce métier malgré les cas de conscience. J'ai la chance de travailler avec un public salarié (qui par définition a satisfait ses besoins primaires, cf pyramide de Maslow) qui vient me voir généralement pour trouver une solution à son problème (séparation, maladie incurable du conjoint, maintien à domicile, deuil, violences conjugales, problèmes financiers etc). On sait avec un peu d'expérience qu'on ne détient pas de solution a priori, on a des notions, des connaissances variées mais pas de solutions toutes faites. Alors on se dit qu'on va surtout s'appuyer sur les capacités de la personne, de ce qu'elle connait déjà elle même de sa propre situation, on va essayer de comprendre et de nourrir ENSEMBLE la réflexion. Souvent, pas toujours, mais souvent, on aboutit à quelque chose. Pas toujours à une solution mais on a pu ouvrir une nouvelle porte, jusque là inconnue et la personne repart avec de nouvelles perspectives et seule elle va continuer son cheminement. Rien que là, en tant qu'AS tu te dis que tu as contribué à quelque chose. Attention, pas d'autosatsfaction, c'est pas bien vu dans le métier. N'empêche, quand un salarié décède sur son lieu de travail et que tu es missionné pour aller accompagné sa famille en deuil, l'aider à entamer son processus, à signaler la situaton nouvelle à qui de droit, à déverser son icompréhension de cette vie cruelle et que tu repars submergé d'émotions à ventiler mais au moins certain d'avoir un laps de temps soulagé cette famille, tu te dis que ton boulot a du sens, même si ça ne concerne qu'une seule famille.

Attention aux représentations, la relation d'aide se vit de l'intérieur. Qui croit aider une personne en dénigrant les institutions se trompe (ça n'empêche pas de combattre les injustices). Par contre, il est toujours possible d'accompagner les gens pour les aider à s'adapter à ce qui leur est proposé.

C'est difficile, en effet...

Salutations :tv)

[Catherine]

salut à tous,

juste une grande envie de vous tirer mon chapeau à tous,

car j'ai lu tous vos messages, moi qui ne suis pas du tout dans "le social",

grosse prise de tête, pour des salaires pas mirobolants,

juste un truc, essayez de tirer un peu le rideau quand vous rentrez à la maison.

un jour, la vie (et je sais de quoi je parle) peut vous ramener à relatiliver tout cela

:bounce: :bye:

[Chris]

Salut Catherine,

Je comprends ce que tu écris et c'est vrai que c'est parfois (souvent ?) une difficulté que de parvenir à "tirer le rideau" le soir en rentrant chez soi.

Néanmoins, le fait de se poser beaucoup de questions dans le but d'avancer (même si c'est parfois prise de tête), n'est pas forcément quelque chose de lourd à vivre et à porter !!! Sachant que dans nos métiers du social, les questionnements nous servent justement bien souvent à relativiser justement notre propre situation et à aborder des sujets difficiles qu'on aurait contourner ou ignorer dans un autre contexte. Le plus compliqué est de savoir poser les "bonnes questions"...

En résumé, c'est encore une fois une question d'équilibre avec, je suis d'accord, une place non négligeable à conserver pour sa vie privée !!!

A+

[Mayah]

moi je l'ai la solution !!!

toujours foi en la nature humaine

pas dégoutée de mon métier tant que je peux le faire

et qd je rencontre un con: j'explique plus: il explose !!!

[KIWI]

après 10 ans employé, ou à mon compte, dans le secteur "marchand" du tourisme, j'ai décidé de tout laché car je ne pouvais (ne voulait) plus faire partie de ce système... maintenant je cherche à me réorienter car, pour moi, le salaire est secondaire, ce que je désire c'est m'épanouir dans mon activité, ME SENTIR UTILE SIMPLEMENT!
Malheureusement, c'est difficile... l'incompréhension de ma démarche semble totale de nos jours!... donc je cherche et me fait refouler...la routine, de + en + inssuportable... comment en sortir? si qq'un à des plans, c'est le bienvenue!
Cordialement

[Vifouc]

Bonjour à tous,

Je suis également dans une période de doute et je vous jure que la décision n'est pas facile à prendre. Je suis jeune diplômée en juin2007 et j'ai souhaité m'engager tout de suite dans un service de protection de l'enfance. Je suis arrivée en août avec 16 situations à ma charge et pas de passation. J'ai géré comme je pouvais j'ai rédigé trois signalement en deux semaines. Ce rythme à durer jusqu'en novembre je partai à 7h du mat de chez moi, je rentrai à 20H et mon mari à péter un cable. Bref j'ai mis toute mes forces dans des situations où ma chef m'a dit prend du recul ou arrête avec ce jeune "c'est pas tes enfants". Voilà c hyper professionnel non en plus j'avais l'appui de la psy du service. Je suis dégoutée j'ai l'impression effectivement que si ça ne roule pas pour ces jeunes qui ont un passé difficile ont arrête tant pis. Au final en plus on ne travaille que dans la contrainte facile pour les aider ces parents et ces gamins. Je pense finalement me réorienter vers de la polyvalence de secteur au moins je me dit que là les personnes souhaitent une aide même si pour certains sur ce forum leur utérus leur font gagner du fric mais il font déjà une démarche et je pense qui n'est pas si évidente que ça demander de l'aide.

Je suis déçue de quitter un service qui m'avait vraiment motivée mais bon le concret est bien différent et j'espère trouver en polyvalence un autre mode de travail et tant pis si on ne doit pas être dans l'accompagnement j'essaierai quand même de le faire je ne veux pas contribuer à faire de l'abbatage...

Bon courage à tous

[laurence]

hello,
t'as réussi à tourner la page! Super!
j'aimerais en faire autant mais ne trouve pas dans quel domaine me réorienter.
Qu'as tu choisi?
cordialement
Laurence

[claudette]

motivée pour vous écrire ,je souhaiterais échanger avec vous sur mon adresse email .Auriez vous la gentillesse de me donner la vôtre cordialement !