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La violence physique: quelles réponses?

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Salem

Re: La violence physique: quelles réponses?

Message non lu par Salem » 09 avr. 2005 14:52

Pour ne pas faire de redite :

Quel type de projet est en action, sur quel principes d'action, éthique est-il basé ?

De là vient certainement la violence mais qu'est-ce que la violence avrai dire ? Selon moi c'est une énergie dont tout être vivant a besoin. Cette violence ou energie (power en anglais) selon qu'elle n'est pas gérer, canaliser peut avoir pour objet la destruction voir même l'ausetruction. Ce n'est donc pas la vilence qui pose problème mais sa forme d'expression néfaste ou nuisible ainsi que le mode de traitement des conflits.

Dans un projet non démocratique où le professionnel est un agent d'execution et l'usager un agent passif consommant des produits éducatifs, la seul issue reste la destruction ou des conflits qui dégénere avce des dégats colatéraux plus ou moins grave.

A mon sens c'est de la nature du projet que dépend la qualité d'expression de la violence. Sans violence point d'éducation ni d'autorité (DURKHIEM).

Toutes les études des pédagogies nouvelles ou politiques montrent que le projet démocratique et le seul à même de prévenir la violence néfaste et destructive au sens ou grace au jeu démocratique basé sur un projet qui créé l'engagement du professionel et de l'usager en tant qu'acteur.

Enfin, je recommande les travaux de JC GILLET en la matière, où il étudie les pratiques des travailleurs sociaux sous l'angle d'un univers de l'animation qui serait froid (liberticide,passif et négatif, immobilisé) ou chaud (libre,actif et positif, transfert).

Entendre ici l'animation au sens large ou de donner de la vie, mettre en mouvement.

Question : peut-on éduquer sans liberté ? si la réponse est oui = expression négative de la violence. - Si la réponse est non = expression positive de la violence.

La violence est un sabre trés tranchant mais à double tranchant.

salut !

bruno

Re: La violence physique: quelles réponses?

Message non lu par bruno » 29 avr. 2005 10:19

en IR le point de départ est lié à une indication,une décision(CDES)° du coté du soin...
l'approche de l'éducatif du pédago se conjugue avec le médico (thérapeutique )

en établissement plus traditionnel c'est une perception du coté de la loi, faire respecter droits et devoirs quandun enfant est signalé en danger ou dangeureux/à son environnement social.

les problématiques et les approches du travail sont théoriquement distinctes.
en meme temps pour certaine problématique la frontiere est difficile à délimiter,et dans bien des cas les problématiques s'additionent et elles oscillent du coté psy ou du social.... d'ou les outils des uns pourraient bien compléter les outils des autres et vis versa.

les 'arbitrages' sont certainement pas tjs bien adaptés, et les indications les réponses'thérapeutiques' restent un travail difficile et à parfaire pour éviter les écueils dans lesquels nos difficultés s'expriment dans le quotidien par des réponses non adaptés face à ces jeunes .

educ70

Re: La violence physique: quelles réponses?

Message non lu par educ70 » 30 avr. 2005 23:36

merci Alain pour ton témoignage, en espérant que celui-ci aide les personnes accueillies en établissement pour à présent être respectées et aidées ...
FB

laurence

Re: La violence physique: quelles réponses?

Message non lu par laurence » 11 juin 2005 12:05

bonjour Alain, je viens de découvrir ton message... Ce que tu as subi est innaceptable d'autant que les personnes en cause étaient PAYEES pour prendre SOIN de toi. Dans nos professions, lorsque l'on évoque la violence, on pense toujours à celle de l'autre, de l'usager...

Les expériences que j'ai vécues en tant qu'éduc m'ont très souvent confrontée à la violence du professionnel, voire de l'Institution, faite à l'usager. La violence peut prendre différente formes
- privation de repas à des personnes hébergées en CHRS alors qu'elles sont justement hébergées parce qu'elles n'ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins,
- constats de départ à côté de la plaque concernant la problématique des usagers, donc moyens mis en oeuvre à côté de la plaque et échec imputé à l'usager qui ne veut pas "s'en sortir"
- jugements de valeurs inaccepatables
- fin de prise en charge ( en CHRS) des usagers qui n'ont pas démontré concrètement leur envie de s'en sortir ( les éducs ont ils démontré concrètement leur motivation à faire leur TRAVAIL ) envie et sortie le 3 du mois c'est à dire sans aucun moyens financiers de subvenir à leurs besoins élémentaires puisque le RMI est versé le 7 du mois...
C'est pas de la violence ça? Et la liste n'est malheureusement pas exhaustive...
Ne lâche pas l'affaire, Alain pour récupérer ton dossier. Certains établissements fonctionnent avec des équipes malades, des chefs de service incompétents, des directeurs inexsistants, porte ouverte à toutes les dérives.C'est dangeureux parce que nous ne travaillons pas avec des machines mais avec des êtres humains, de surcroît fragilisés. Heureusement nombres de services ou établissements fonctionnent correctement!
Bonne continuation à toi Alain

FARID

Re: La violence physique: quelles réponses?

Message non lu par FARID » 21 juin 2005 00:39

:rocket:
Salut
je suis educ en IME. J'y travaille depuis peu de temps mais j'ai d'autres expériences dans de établissements type chrs.
Je constate effectivement que le traitement de la violence est différent d'un établissement à l'autre. dans le chrs ou j'ai exercé par exemple, la personne était systématiquement mise en face de ses responsabilités et l'exclusion temporaire voire définitive était souvent de mise, peu de réflexion sur ce qui a conduit la personne à avoir ce comportement.Dirigé par une équipe complètement folle, j'ai constaté par contre des violences institutionnelles et des abus de pouvoir par certains professionnels. Ex: nouvel an 2000, un couple qui s'est formé dans la structure croise dans l'escalier ma collègue E.Spé. Elle demande d'ou ils viennent. Nous sommes le 1er de l'An, l'H (35 ans)et la F (33ans) répondent honnêtement de l'appt de Mr., croyant en une certaine tolérance de la collègue (le Rglt interdisait cela). Il était tard, elle n'a pas hésité à les mettre dehors!!!ils ont terminé lr nuit dans une voiture!! l'exclusion définitive à été décidée ensuite par la directrice. J'ai encouragé ce couple à rencontrer la presse, ce qu'ils ont fait: le lendemein ça a fait les titres et ils ont été pris en charge par le club de prév.
Cette même directrice, n'ayant pas su défendre la situation d'une famille devant une commission logement, n'a pas trouvé mieux que de faire parvenir un courrier donnant un ultimatum à la famille. quelques jours avant la date, mme fait une ts, ne pouvant supporter de se voir à la rue avec sa petite fille de 5 ans. A bout j'ai demandé la lettre en question à la famille. La directrice l'avait récupérée et je ne l'ai jamais revue. seule solution encourager la famille à porter plainte,qui pouvait compter sur mon soutien. ce qu'elle n'a pas fait étant donné sa situation (crainte d'une aggravation de celle ci).
bien d'autres violences ont été commises dans cet établissement tant sur le personnel que sur les usagers. Après un courrier de plainte au président de l'association, ns avons tous été convoqué, le Président a invité "les sabordeurs" a quitter "le navire". De là, harcellement morale, puis départ progressif du personnel. Le foyer est heureusement fermé (pb de gestion), la directrice au chômage.

Pour revenir à nos mouton, en IME, je trouve que le problème de violence des enfants entre eux fait l'objet d'une attention particulière par rapport à la problématique de l'enfant sur le plan familial,social et institutionnelle. il semble que à aucune reprise l'institution ne fait appel à la loi pour répondre à la violence (verbale comme physique) Jene travaille que depuis peu de temps en IME, mais le constat est fait par la plupart d'un changenment dans la population accueillie. A savoir que de plus en plus d'enfants souffrent de troubles du comportement. Ceci amène une violence différente que celle déjà connue dans ce type d'établissement. Elle se manifeste par du rackette, du vol, de la manipulation des plus faible, (public "habituel" IME), de la violence physique, etc. Je pense qu'il est important d'y réfléchir et de trouver rapidement des réponses spécifiques à la problématiques de ces jeunes qui sont également en souffrance. A mon tour je lance un appel aux collègues afin de me faire partager leurs opinions à ce sujet, m'orienter sur des lectures, me faire savoir si vous aussi vous faites ce constat en IME.
Salut à toi Nathalie, et à tous!!!

REICHER Alain

Re: La violence physique: quelles réponses?

Message non lu par REICHER Alain » 19 août 2005 13:39

Bonjour Chère Laurence, tous le messages reçus, ne sont que POSITIFS et j'en suis très fier... D'un combat personnel, je constate, que le souffrance, même si 20 années, sont passées, est toujours là, aucune psychothérapie, ne pourra changer cela... C'est un peu comme une privation de Liberté, droit élémentaire, de chaque être humain, celui de disposer de lui même, à sa guise.

Même si l'environnement est verdoyant, une prison reste une prison... Evoluer, on evolue toujours, mais le Passé reste toujours là, tapi dans l'ombre, prêt à ressurgir, il arrive un moment, il y a toujours ce petit grain de sable, qui enraille la machine...

J'ai essayé de penser à ceux, qui pouvaient avoir une Chance de s'en sortir et qui étaient internés avec Moi, mais malheureusement, la vie est un combat egoïste, il faut livrer énormément de batailles, contre Soi-même, pour pouvoir exister et être ainsi être respecter... Le seul point positif, que je tire de cette douleureuse expérience, c'est une soif énorme de culture et de connaissances... Le désir d'exister de façonner sa Vie comme on le souhaite et surtout d'être respecté, me font avancer... C'est cela l'enssentiel...

En 2000, j'avais décidé d'entreprendre une démarche judiciaire à l'encontre de l'I M E, devenu depuis 1987, EPARS, mais il y avait prescription, puisque les faits remontaient à 15 ans déjà, il aurait fallu, que j'entreprenne, cette démarche, dès ma sortie, entre 1985 et 1988...
Mais l'époque, je n'avais qu'un seul désir celui d'essayer d'oublier... Mais on y parvient jamais réellement, le Passé finit toujours par vous poursuivre et vous ratrapper d'une certaine façon... Malheureusement, concernant cette internement abussif, la plainte, déposée auprès du Parquet, est resté lettre morte... Ce que je souhaite, c'est qu'un jour ou l'autre, qu'une Loi soit enfin, proposer au Parlement, pour que les internements abussifs d'adolescents en crise, ne se terminent dans les larmes, que le tout soit suivi dans un cadre juridique et que le personnel éducatif et scolaire de ces centres joue enfin le jeu, il devrait exister une charte de bonne conduite, dans le Respect de chacun... Environ 10 % des jeunes qui rentrent dans ce type d'instituts n'ont rien à y faire, un recadrage suffirait largement... Personne n'a le droit de voler ainsi l'honneur d'un tiers... Mais ne desespérons pas, il faut garder l'espoir ....

NICO

Re: La violence physique: quelles réponses?

Message non lu par NICO » 04 févr. 2006 06:43

MOI AUSSI J ETAIT A SISSONNE ET JE SAIS DE QUOI TU PARLE J AI PASSER 4 ANNEE DE MA VIE LABAS (1992-1996)ET JE PEU TE DIRE QUE RIEN A CHANGER ET DE PLUS POUR MOI RIEN NA CHANGER DANS MON COMPORTEMENT QUAND J ETAIT A SISSONNE ENFIN CONTINUE TE RECHERCHE UN JOUR CA PAYE Alain REICHER a écris:
>
> Bonsoir,
>
> Je me permets de prendre contact avec Vous, pas en tant
> qu'enseignant, ni éducateur, mais en tant que personne ayant
> connu l'internement en IME, dans ma prîme jeunesse. Les
> faits, que je vais essayer, de vous conter, remontent, il y à
> peu près 20 Années. L'expérience, que j'en ai tiré
> personnellement, ce sont beaucoup de souffrances, de brimades
> diverses et d'humiliations différentes... Une petite minorité
> d'éducateurs avaient du Respect, mais d'autres se
> permettaient de vous lever la main dessus, pour des
> broutilles, je me demande de quel droit, se permettaient ils
> de faire cela, ou auraient ils accepter qu'un étranger en
> fasse autant avec leurs propres enfants ... Il a fallu faire
> preuve d'une certaine force de caractère, la rebellion ne
> sert strictement a rien, on vous bourre de calmants et
> lorsque vous revenez une fois toutes les 2 semaines chez
> Vous, vos proches ne vous comprenent pas... Cela se traduit
> par de violentes crises de violence... Il est bizarre, on m'a
> fait passer une batterie de tests pour évaluer mon QI, et je
> n'ai jamais eu le résultat de celui-ci par la Psychologue,
> qui me l'a fait... Il m'a été rapporté que j'étais à la
> limite de la débilité mentale, mais lorsque j'ai réussi à
> fuir, j'ai réussi à acquérir des diplômes de Niveau IV...
> Lorsque l'on sait le nombre d'argent, qu'un interné peut
> rapporter, à ce type d'instition, l'on comprend mieux le
> pourquoi de ne pas tuer la poule aux d'or et les tous moyens
> en valent la peine, pour vous garder, vous savez quand vous y
> rentrez, mais ne savez pas quand vous y sortez... Maintenant,
> j'apprends à essayer à oublier cette sinistre expérience de
> ma vie, mais sans pouvoir oublier. Le passé me rattrape...
> Mais l'essentiel, c'est d'être parti à temps... Mais cette
> histoire a duré de Septembre 1983 à Fin Juillet 1985, à l'IME
> La Garenne à SISSONNE (02)... Persuadé que vous comprendrez
> ce témoignage, je reste néanmoins à votre disposition, pour
> plus d'informations...
>
> Salutations Sincères
>
> ALAIN REICHER
>
> PS : Là, je me bats pour obtenir mon dossier personnel...
> Mais la Loi du 04 Mars 2002, leur semble ETRANGERE, je ne
> désespére pas... C'est mon Histoire... si triste qu'elle
> puisse vous paraître

Salem

Re: La violence physique: quelles réponses?

Message non lu par Salem » 04 févr. 2006 12:58

Lisez Alice MILLER, psy atypique.

cédric

Re: La violence physique: quelles réponses?

Message non lu par cédric » 06 févr. 2006 22:26

salem..des personnes vous attendent sur le site de la VAE pour le diplôme d'éduc spé. Pendant des mois vous avez discuté avec eux et depuis vos résultats plus aucune intervention de votre part! Alors ces résultats?

Salem

Re: La violence physique: quelles réponses?

Message non lu par Salem » 07 févr. 2006 19:02

pourtant je continus à intervenir et à soutenir quand je peux mais à vrai dire ma formation de cadre de l'intervention sociale me prend tout mon temps. Désolé.

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