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ARS

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jérôme

ARS

Message non lu par jérôme » 17 sept. 2011 22:17

L'ARS a un impact direct sur le secteur du médico social
mais le secteur social est -il concerné.

Enfin dernière question: selon vous quelle est l'évolution (éventuellment passé, présent et futur)du secteur médico social

Visiblement, il me semble que les instituions médico sociales seront concernées par la désinstitionnalisation (se serait un e commande européenne).

Dès lors, et selon vous comment va se traduire ce changement
Quelle mode de prise ne charge sera "inventé en quelque sorte".

Merci pour votre participation.

Jérôme

jérôme

Re: ARS

Message non lu par jérôme » 18 sept. 2011 20:45

serait ce un sujet qui fâche?

merci!!!

supernina

Re: ARS

Message non lu par supernina » 20 sept. 2011 22:04

hello!
mais pas du tout un sujet qui fâche!
Le secteur social ne me semble à priori pas concerné par les ARS, mais la politique appliquée tant par les CG (MECS Etc...)que par l'état (CHRS...) est équivalente, seuls les instances changent...Evolution annoncée : on doit passer de 35000 associations à 3000 (objectif annoncé des ARS). Appels à projets nationaux...Des banques ont déjà repris des établissements...qui sont donc désormais cotés en bourse (j'ai l'exemple d'un EHPAD entre autre)...La conccurence est inter associations mais pas que...(petit côté "highlander": il ne peut en rester que 3000) Avenir du médico-social? reprise en main de l'Etat, contrôle des associations (pas si mauvais à mon sens dans l'idée), autre réalité : économies. Sens des lois? responsabilité de l'usager quant à son destin...Donc possible désengagement possible de l'état(ça, c'est le risque)sur sa responsabilité envers les plus démunis (lire "handicapés mentaux et psychiques : vers de nouveaux droits"). Désinstitutionnalisation/ europe : oui, il n'y a pas que la France qui va dans ce sens. Quelles nouvelles prises en charge? déjà en route : accroissement des SESSAD, SAVS, SAMSAH, accueil temporaire pour l'enfance maltraitée avec avant AEMO puis TISF etc...quand on compare le prix d'une journée en institution et d'un suivi extérieur, on comprend...Tout n'est pas mauvais (loin s'en faut) dans ces idées, mais j'ai le sentiment qu'on va d'un extrême ("tout institution") à un autre, et les extrêmes ne sont jamais bons...Quelques constats déjà alarmants : de plus en plus de troubles psy chez les enfants quand ils arrivent (enfin) en MECS ou foyers de l'enfance(maintenus trop longtemps dans un milieu pathologique), des IME qui rouvrent des lits d'internat qu'ils avaient fermés au profit des SESSAD (ben voui, l'intégration à tout crin en école ordinaire produit aussi des dégâts...)...Une fois de plus, tout n'est pas à jeter à mon avis dans ces nouvelles politiques sociales, à nous de les étudier, d'en faire de vrais constats (positifs et négatifs), et d'en identifier les bénéfices et les dangers...Tout ceci n'est que mon analyse et point de vue... Qu'en pensez-vous?

Jérôme

Re: ARS

Message non lu par Jérôme » 21 sept. 2011 14:35

Tout d'abord merci pour la réponse
D'ailleurs, il me semble qu'en quelques lignes vous définissez le pour et le contre. Cela répond à mon questionnement ainsi qu'à ma perception des évolutions.J'avoue que j'avais quelques difficultés a mettre en mot "ce tout".

Aussi, votre point de vu m'aide à mieux cerner les différents enjeux.

Je suis surpris de cette dérive que vous donnez (le rachat par des banques et donc la cotation en bourse)

Cela veut dire qu'ils ont investi dans une EHPAD a des fins bénéfiques? Dès lors sous quels statut travaille le personnel?

Second point, si j'ai bien compris la recommandation; objectif 3000 asso. Cela concerne le social et le médico social. Là, le raisonnement est pour tout le monde?

Enfin, je ne me suis pas encore penché sur cette question, mais vous indiquez le risque de désengagement de l'état.
Si j'interprète, je pourrais dire que le libre choix des prestations offertes induit qu'il y a des moyens suffisants pour répondre aux besoins des usagers. Donc, si l'usager refuse toute prise en charge ou service, l'état ne sentira pas responsable des conséquences que cela aura sur sa vie. D’où la déresponsabilisation, que vous citez, de l'état envers les plus démunis.
J'espère que mon interprétation est suffisamment claire.

Si je peux me permettre, ne devrions nous pas plutôt dire moins d'établissement plutôt que désinstitionnalisation.

Je pense qu'il ne faudrait pas trop scinder les possibilités de prise en charge, je prônerais un axe médian. Car selon moi, les établissements ont aussi leur devenir et leur légitimité.

Je suis en formation CAFERUIS; quelle place pour cette fonction dans cette éventuel schéma?

Vraiment merci pour cette disponibilité

Jérôme de Breiz land

supernina

Re: ARS

Message non lu par supernina » 21 sept. 2011 21:23

Dans cet ehpad, le statut des salariés est simple : droit du travail, point. Pas de conventions collectives. Ma copine chef de service touche environ 400 euro de moins que sous CC 66. Et oui, ils ont des objectifs annuels de dégagement de bénéfices (pas énormes, mais bon...). Conseil d'un de mes amis expert comptable : investir (acheter) dans une chambre en ehpad privé, ça rapporte plus qu'un appart...Et aucun risque de vacation. Objectif 3000 asso ne concerne que les ARS, donc le médico-social, politique identique dans le social mais pas menée par les ARS (menée par les CG pour mecs etc, et Etat pour CHRS.)
Pour ce qui est des plus démunis, le risque est plus important à mon sens :L'usager responsable de ses choix...Recul du devoir de protection...Quid des personnes handicapées mentales, psychiques?? Quel degré de possibilité pour de vrais choix quand la maladie mentale, le handicap, parasite une bonne analyse des décisions? Un SDF est-il SDF par choix? Par refus d'aide ou parce qu'il a tellement morflé qu'il a besoin un moment donné qu'on le porte un peu pour lui donner une chance de se reconstruire ...Des parents pathologiques, maltraitants,(parce qu'eux même ayant morflés et été maltraités) sont-ils en mesure de faire les bons choix pour leurs enfants?...Quid des schémas de reproductions familiales? Adhésion, responsabilisation (et non pas responsabilité), choix du lieu d'aide, participation, je dis oui, à 100% jusqu'à certaines limites...Tout ceci est parfaitement expliqué dans le livre que j'ai cité, le risque est clairement le "modèle américain".Entièrement d'accord avec l'axe médian, mais l'Europe dit bien "désinstitutionnalisation"...
Formation CAFERUIS...Difficile à dire...Je parlerai donc plutôt "niveau 2" car de plus en plus de licences, masters en fac sur notre secteur...Les "écoles d'éduc" sont en danger, objectif de l'état : faire glisser ces formations vers la FAC, certains conseils régionaux ont déjà annoncé l'arrêt des subventions pour certains IRTS. La Fac côute là encore moins cher...Niveau 2...schéma assez simple : 1 directeur niveau 1 pour plusieurs établissements, et dans chaque établissement un niveau 2...Les éducs spé (niveau 3) comme coordinateurs à la place de chefs de service...Leur nouvelle formation est déjà en place pour ça. Les niveaux 2 ne seront pas les directeurs de demain...C'est faux...: Mise en place des technopôles avec centre de gestion pour les budgets des établissements etc...quand plus que 3000 asso. C'est déjà en route. Là encore, un niveau 2 côute moins cher qu'un niveau 1, un coordinateur moins cher qu'un chef de service, un niveau 1 qui supervise plusieurs établissement aussi. ça, ce n'est pas pour dans 10 ans...C'est déjà en route. Bien, pas bien? nous parlons d'argent public, en ce sens, bien. Mais celà touche aussi les compétences et là...Sentiment que tout est tiré vers le bas...Donc la qualité d'accompagnement aussi éventuellement...En gros, la commande est "faites mieux (anesm etc...) avec, pour l'instant des moyens à peu près constants, demain avec moins...(compétences, argent). A nous d'être "inventifs", de réinvestir dans le sens, l'éthique pour que les futures grosses asso (les highlanders) en soit porteuses. Elles auront un poids politique non négligeable. Elle seront ce que nous en ferons aussi.Il faut, à mon sens continuer ou devenir militants (dans le bon sens du terme), porteurs de valeurs, c'est de la responsabilité de chacun, de tous. Une fois de plus, cette analyse est personnelle...
Qu'en pensez-vous?

Jérôme

Re: ARS

Message non lu par Jérôme » 23 sept. 2011 15:24

Vos deux interventions me donnent une idée générale des enjeux et des commandes à venir?

Je ne vais donc pas m'ennuyer, loin de là!!

Je vous rejoins quant au sens de notre travail,les valeurs et pourquoi je fais les choses. Qu'est qui guide mes décisions?

Dans la formation que je débute ces grandes liges sont , pour le moment bien abordée. Cela me rassure car je souhaite occuper un poste de responsable de service mais pas à n'importe quel prix.
Je souhaite que mes choix soient portés de sens pour les "usagers et je souhaite agir pour aider les équipes à bien ou mieux mener leur fonction.

Si j'arrive à conserver l'âme de mon métier d'éducateur tout en étant dans une autre fonction et bien je serait satisfait.

Visiblement les chantiers sont gigantesques mais je prône des raisonnement concerté, cohérent et non "binaire".

Dites moi, si je veux créer une institution ou un projet, doit -t-il passer par un appel à projet systématiquement?

Jérôme

supernina

Re: ARS

Message non lu par supernina » 23 sept. 2011 20:41

Non, comme vous dites, on ne s'ennuie pas dans les fonctions de cadre...Je trouve extrêmement important ce que vous dites : réflexion non binaire, un cadre (quelque soit l'échelon) n'est rien sans ses équipes. Et à lui de les soutenir, écouter, guider, former si besoin, rendre acteur des mises en place et réflexion (plusieurs cerveaux qui réflécissent valent mieux qu'un). Ne pas oublier néanmoins qu'en cas de besoin, il doit aussi être apte à "cadrer". Rassurez-vous, on peut garder son âme et ses valeurs d'éduc quand on est cadre, fort heureusement! (je suis aussi éduc à la base), par contre, c'est réellement un autre métier. Donner du sens aux actions menées pour les usagers est de notre responsabilité, pleine et entière. Et pour que l'usager aille bien, il faut que les équipes aillent bien. Là encore, de notre responsabilité. Nous ne devons pas adapter un type de management personnel (type "moi c'est la démarche participative" ou "moi, j'ai une tendance directive"). Ce serait un non sens : nous devons adapter notre management aux capacités des équipes, les prendre là où elles en sont et les faire évoluer.
Par rapport à votre question, dans le médico-social, on ne monte plus de projets, c'est fini. On répond aux appels à projet...Avant, projet, CROSS puis financement. C'est désormaisl'ARS qui fait un appel à projet national (par exemple, besoin d'une structure pour enfants autistes dans tels région), le meilleur projet (qualité/prix) "remporte le marché". Le temps des petites structures est terminé (de 35000 asso à 3000). C'est l'ARS donc l'état qui définit les besoins. Dans ce schéma, comment monter sa propre structure?? Sans une grosse asso derrière, impossible d'être concurentiel...A aller vérifier sur le site des ARS. En quel année de CAFERUIS êtes-vous?

jerôme

Re: ARS

Message non lu par jerôme » 26 sept. 2011 09:15

Je viens de débuter la formation début septembre.

Elle se finira en septembre 2012 pour une soutenance de mémoire en novembre apparemment.

De fait, j'ai beaucoup de questions qui arrivent.

Mon cerveau est en ébullition, ce qui n'est pas désagréable en soit. Cependant,j'ai le soucis d'avoir une vision globale de ma future mission et de rendre le plus cohérent possible ma réflexion.

Mais bon, la formation devrait m'aider à poser les choses, donc pas de panique.

De plus j'ai un terrain de stage qui semble prêt à m'accueillir. D'ailleurs, il m'invite à contribuer, en autre, sur la constitution d'un questionnaire de satisfaction pour des adultes accompagnés en SAVS et de un SASP (adulte en situation parentale).

Dès lors, je commence à réfléchir sur la formulation afin que les personnes puissent y répondre en toute sérénité "sans passation". Je réfléchis également sur la pertinence d'un questionnaire par service (les adultes n'ayant pas forcément les mêmes capacités. Il me faut penser à la restition et donc comment optimiser mon temps de travail.

Enfin, il me reste à penser mon dossier technique avec la question centrale. Mais pour le moment, je débute le stage mi octobre. Il est donc difficile de murir une question avant.

Jérôme

supernina

Re: ARS

Message non lu par supernina » 27 sept. 2011 21:21

J'ai bossé dans une ADAPEI, ils appellent ça le langage adapté, peut-être pouvez-vous trouver des tuyaux pour votre questionnaire sur le site de l'UNAPEI ou en contactant l'ADAPEI de votre département...
Bon courage pour votre formation, ce diplôme a l'air assez complet...

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