enfant abandonnique et sentiment d'abandon

[khadija]

bonsoir,

je suis en train de lire le livre qui s'intitule "jai mal à ma mère" de Michel Lemay, docteur es lettres et psychiatre. Il peut peut etre aider les abandonniques comme nous à mieux comprendre nos blessures (le mot est faible)

[Caroline]

Bonjour !

Je croyais être guérie du sentiment d'abandonnique jusqu'à ce que je rencontre un homme qui ne téléphone jamais et ne prend jamais d'initiative... avec qui j'ai décidé d'entrer en relation. C'est sa douceur qui m'a attiré vers lui. Il avait de belles valeurs.

À prime abord, tout me semblait normal. Je me disais qu'il prenait son temps pour me connaître. Je m'en apercevais pas trop puisque je suis relativement indépendante et autonome.

Tout allait bien jusqu'à ce qu'il commence à prendre de la distance... et m'humilie devant une amie. Depuis, on est toujours en brouille. J'ai continuellement le sentiment d'être trahie puisqu'il ne tient pas compte de mes demandes de faire attention. Le scénario se répète pour toutes sortes de raisons. Ils comptent parmi ces qui gens qui veulent plaire à tous. Son silence me pèse, ses retards me donnent l'impression de ne pas être importante. Il reconnaît tout, mais rien ne bouge.

À mon adolescence, soit à 13 ans (maintenant j'ai 31 ans), suite à une séparation de mes parents qui ne cessaient de s'envoyer des injures et nous y mêlaient, évidemment, la blonde à mon père a tenté de me tuer par jalousie. Je n'ai pas vu mon pendant 10 ans après. Et depuis... j'ai essuyé un paquet de rejets au travail, avec mes ami(e)s, dans mes relations, partout... toujours à cause d'une tiers personne. Je ne savais pas comment me mettre en valeur.

Ça l'a pris un an (après l'humiliation que je vous parle dans ma relation) avant que je ne revienne au même état que je me sentais quand j'avais 13 ans.

Dans mon travail sur moi-même, j'ai appris que j'avais des parents fantômes...

Je dois vous avouer que je suis vraiment confuse. J'aimerais bien participer à un travail que vous faites... en tant que sujet d'observation.

Je me connais vraiment très bien sans compter que j'aurais l'impression de me sentir utile.

Merci.

Caroline

[khadija]

Moi aussi je veux bien faire l'objet d'observation. Il faut faire avancer la recherche quant à l'abandonnisme. Un sujet trop peu etudie, des personnes en souffrance toute leur vie, condamnees à "survivre seul". Par exemple aujourd'hui c'est mon anniversaire et je suis partagee entre l'envie de le feter ou de me blottir sous ma couette en esperant que la journee passe vite. Pitoyable!!

[indy]

je n'ai pas ecrit depuis avril mais je lis les messages que je recois. il s'en est passé des choses tout d'abord on va avoir une seconde fille, depuis mon abandonique d'homme s'est beaucoup calmé, tous les efforts que je decrivais en avril perdure malgré qqs moments de doute de sa part , je ne l'aime pas suffisament je ne suis pas assez impliquée... puis il reflechit et se rapelle que je suis enceinte et tres tourné vers ce bb qui grandit en moi, notre fille et mon taf et que le soir je ne suis pas forcement tres attentionnée car fatiguée... en fait ce que je voulais vous dire c'est que si on s'accroche, qu'on discute avec l'homme qu'on aime, qu'on lui montre qu'il est capable d'etre aimé a force de temps il commence a l'entendre, c'est long, douloureux pour tous, j'espere que nos filles ne soufriront pas trop adultes de ce pere abandonique ( je crois que de generation en generation, on transmet des souffrances, pour l'instant notre fille va bien, est equilibrée, et pas seulement de mon avis mais aussi de l'ecole, du prof de sport, ma famille et nos amis mais je vaille a elle car c'est une eponge) mais ca vaut le coup de se battre pour ceux qu'on aime et de leur montrer qu'on fait ca pour eux
pour ceux qui bossent avec des enfants abandoniques utilisez des outils de mediation effectivement les animaux (equitherapie par ex), mais le sport les activités manuelles qui peuvent etre des moments privilégiés, montrez leur qu'ils valent le coup tout en gardant une certaine distance afin de ne pas leur faire vivre un nouveau abandon
khadija bon anniversaire a toi, sors va voir du monde, je suis sur qu'il y a des gens qui t'aiment et qu'ils souhaiteraient passer ce moment avec toi
il faut croire dans les gens car si vous ne donnez pas un peu il est difficile de vous aider, on n'a pas les memes souffrances mais on a un coeur aussi !!! courage a tous

[verhulst]

Bonsoir Franck,

Je viens de prendre connaissance de ton message. Tu as tout à fait raison lorsque tu parles de l'abandon.
Je t'écrirai plus longuement.
J'ai été abandonnée à l'âge de 22 mois.
Ma mère a détruit ma vie.
Je t'embrasse très affectueusement.
Martine
PS / PQourrais-tu répondre à mon message, juste pour me dire si tu l'as bien reçu, ensuite je te parlerai de ma vie suite à mon abandon.

[Muriel]

Je me suis aperçue que je suis une adulte abandonnique grâce à ma thérapeute. Mon fils est parti en vacances 1 semaine, je ne travaillais pas donc je n’avais pas de dérivatif. J’ai ressenti une terreur épouvantable et un profond désespoir accompagnés de symptômes physiques constants : tachycardie, impétigo, crampes d’estomac, impression d’être glacée. Pour me protéger, j’ai eu recours à la colère. Pourtant je savais qu’il allait revenir. Je ne pouvais même pas me rassurer en repensant à ces bons moments que nous passons ensemble, c’était encore pire ! Rien ne parvenait à me rassurer. J’étais comme dans un état second. A son retour, je me suis sentie rassurée, tout était normal enfin. J’ai pu me réchauffer et ma vie à repris son cours.

J’ai compris que c’était la raison de ma difficulté à créer des liens nourrissants et profonds.

Je le vis comme une étape/épreuve à traverser. Je suis très bien accompagnée par ma thérapeute, j’ai confiance en elle. J’ai déjà surmontée beaucoup de choses de mon enfance grâce à son aide.

L’adulte que je suis aujourd’hui va trouver, petit à petit, les moyens de rassurer mon enfant intérieur afin que je puisse répondre à mon besoin relationnel.

Pour les enfants abandonniques, je crois qu’il faut leur laisser du temps et ne surtout pas vouloir aller trop vite au risque des les brusquer. Le lien ne peut se faire qu’au fil du temps. L’enfant a besoin de se sentir rassuré pour pouvoir aimer. Etre sur de pouvoir compter sur la protection de l’adulte quoiqu’il arrive, même s’il fait des « bêtises » par exemple.

[marie]

tout est encore possible, quel psy ? celui qui entendra le mieux votre douleur, quelle thérapie ? celle qui correspond à votre attente.
si je peux me permettre juste un conseil, une thérapie en face à face, verbale de type analytique pourrais vous faire du bien, ce n'est pas magique, certe, mais ça permet de découvrir ce qui ce cache derrière les mots, et les maux, et pour le reste : vous êtes quelqu'un de bien, qui mérite amour et attention, prenez conscience de ça, faites votre choix et lancez vous.

[marie]

merci de me contacter.

[MACE]

Mon problème est le suivant : je n'accorde que peu de credit aux therapeutes et je pars tres vite. Je suis plus à l'aise dans un groupe de parole car le danger est moindre qu'en vis à vis avec une seule personne. Neanmoins l'aide d'un bon psy est, je pense, indispensable. Quel conseil pourriez vous me donner? Merci

[Malkif]

jimagine que tu connais ?
L'enfant abandonné
guide de traitement des troubles de l'attachement

Niels Peter Rygaard
DE BOECK & LARCIER :