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pourquoi être Educateur spécialisé ?
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romain
Re: pourquoi être Educateur spécialisé ?
bonjour a tous, je suis en 2 nde générale, et j'aimerai en savoir plus sur le métier d'educateur spécialisé, et si possible chez des enfants jusqu'aux prè-adolescents.
je recherche où faire un stage d'obersavation dans l'orne (61) ou je pourrais en savoir plus sur le métier.
merci a tous !
je recherche où faire un stage d'obersavation dans l'orne (61) ou je pourrais en savoir plus sur le métier.
merci a tous !
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marion
Re: pourquoi être Educateur spécialisé ?
ok, minie et roigt sont une seule et même personne.
Donc Minie, merci pour l'explication, c'est vrai que je suis un peu susceptible à ce sujet mais j'en ai marre d'entendre en boucle certains a priori sur les personnes trisomiques du genre "ils sont affectueux" "ils peuvent être violent" "ils sont gentils". Chacun d'entre eux est un individu à part entière, avec des traits de caractère qui leurs sont propres.
Ce genre de propos me fait donc tjs réagir, je n'en oublie pas pour autant que je suis passée par là aussi, j'en ai eu des préjugés et j'en suis certainement encore bourrée dans des domaines que je ne connais pas...!
En tous cas Minie, bravo pour ton attitude et bonne continuation!
Donc Minie, merci pour l'explication, c'est vrai que je suis un peu susceptible à ce sujet mais j'en ai marre d'entendre en boucle certains a priori sur les personnes trisomiques du genre "ils sont affectueux" "ils peuvent être violent" "ils sont gentils". Chacun d'entre eux est un individu à part entière, avec des traits de caractère qui leurs sont propres.
Ce genre de propos me fait donc tjs réagir, je n'en oublie pas pour autant que je suis passée par là aussi, j'en ai eu des préjugés et j'en suis certainement encore bourrée dans des domaines que je ne connais pas...!
En tous cas Minie, bravo pour ton attitude et bonne continuation!
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emilie
Re: pourquoi être Educateur spécialisé ?
Bonjour,
Je vais passer le concours d'educateur, j'ai déjà passé l'ecrit maintenant je suis en attente des resultats!
Je veux faire ce métier depuis qq années mais je n'arrive pas à mettre des mots sur mes motivations
Quelqu'un pourrait m'aider svp
Merci
Je vais passer le concours d'educateur, j'ai déjà passé l'ecrit maintenant je suis en attente des resultats!
Je veux faire ce métier depuis qq années mais je n'arrive pas à mettre des mots sur mes motivations
Quelqu'un pourrait m'aider svp
Merci
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malvi
Re: educ spé
oui la formation est accessible en alternance,mais il faut trouver un employeur!!! et se débrouiller seul pour le trouver, aucune aide de l'école à ma connaissance
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Mike
Re: pourquoi être Educateur spécialisé ?
Et voila, après 5h de lecture,je suis enfin arrivé a la fin de ce topic, et la, O stupeur, le dernier message date du 14 décembre...
Ce sujet (merci Maeva) lancé il y a presque 3 ans a permis a tout un tas de gens d'exprimer leurs motivations, leurs opinions, leurs point de vue, et ma permis, a moi, de m'en instruire.
Contrairement a ce que certain ont pu dire, la pluralité des idées et réflexions inscrites ici mon permis de "piocher" dans ce qui me ressemble, non pas de leur voler leurs motivations et leurs réflexions, mais plutôt, en lisant ce que d'autres on exprimé, me dire parfois seul devant mon écran: "Mais oui putin, c'est ça..." et trouver les premiers mots a mettre sur une idée que je n'arrivais jusqu'alors pas a exprimer. Il s'agit alors de ce l'approprier, de la travailler un peu a sa sauce, et une idée en induisant une autre, je me retrouve a présent avec 4 pages de réflexion, d'idées et de motivations cernés grâce a ce topic...Alors d'abord, merci.
C'est a présent a moi d'écrire mon point de vue, la "synthèse" de se qui est sorti de mon esprit grâce à cette simple question posé: Pourquoi vouloir être Éduc Spé ?
...en espérant que d'autres, peut-être, ce retrouveront dans mes propos, ou même que ceux-ci fassent naitre en eux une réflexion qui leur permettent d'avancer...
J'ai lu beaucoup de choses sur ce topic, certaines excellentes, d'autres beaucoup moins, mais je pense, toutes très enrichissante pour un futur Éduc (j'espère bien !), qui selon les dires de certain pro, serait trop "idyllique et utopiste"...moi même devant poser mes propres motivations sur papier, je me suis rendu compte que mes motivations se résumé a: "j'aime écouter les gens, les comprendre et les aider, leur apporter un accompagnement éducatif qui leur permettent simplement de les remettre sur la voie de la confiance et de l'autonomie, de manière, à terme, à leur rendre leur dignité perdue...Ce métier est pour moi une formidable expérience humaine d'enrichissement mutuel."
Un discours en soi valable, mais qui reste un discours de surface terriblement banal et stéréotypé dans le monde du social...Le social étant l'expression de l'existence d'une relation entre les êtres vivant, quel travailleur social ne peut pas dire: "Ben oui, c'est a peu prés moi", et se retrouver dans ces propos ? Et pourtant, quel jury ne peut dire: "J'ai déjà entendu ça des centaines de fois..."
Certains dirons donc, a tort, que ces prédispositions à aimer et comprendre les autres sont innées, inexplicables, ou encore que c'est une "Vocation"...Voila le mots qui a le plus fâché sur ce forum.
J'ai même vu une fois un type dire que cela devait être génétique, un comble...
Soit dis en passant, la vocation est comprise comme un appel divin (ce qui déjà en soi me gène un peu...), et donc motivé dés la naissance. Le fait de croire que ce métier est fait pour nous, comme nous somme fait pour ce métier, étant ainsi "catalogué" dès la naissance par l'esprit divin indépendamment des expériences de vie, n'est pas "tip-top" pour un Éduc Spé, sensé éduquer des personnes en difficulté sociale et/ou psychologique (pas que, mais un peu quand même..): délinquance, toxicomanie, violence, qui ne doivent justement pas être pris comme des facteurs innée à la naissance, ou même génétique, mais plutôt comme induit par des expériences de vie malheureuses, voire désastreuse. Les causes peuvent être diverse: viol, décès, violence conjugale ou parentale...
Je pense en effet que tous ceux qui annonce que ce métier est leur vocation devrais se poser les véritables questions, car s'il est vrai que nous somme tous animés par cette même faculté de communication, ces prédispositions au relationnel et un sens de l'altruisme et de l'humanisme évident, je pense que le fait de se reposer sur le terme "vocation" pour définir ces valeurs est un peu facile, il existe des raisons et des causes qu'il nous faut trouver.
Mes motivations dépende intimement de moi, de ce que je suis, et donc de ma vie, de mes expériences et tout simplement, de mon vécu.
Il est vrai que l'on ne choisit pas de faire Éduc Spé par hasard, ce choix n'est pas motivé par amour des gens comme un plombier pourrait l'être par amour des tuyaux, un cuistot par amour de la bouffe et un chauffeur par amour de la route, ce choix représente plutôt des valeurs et des convictions qui nous tienne a cœur et nous représente, qui sont ancré dans une part de nous même et auxquelles nous voulons prendre part.
Ces valeurs ne sont évidement pas inné, elles nous ont été inculqué par l'éducation que l'on a reçue, les expériences que nous avons vécues et la réflexion, consciente ou inconsciente, que nous avons tiré de ces moments.
Le métier d'Éduc Spé est un métier de remise en question, et il s'agit donc de commencer de suite lorsque la question: "Quels sont vos motivations ?" se présente.
Pourquoi MOI, ce que je suis, j'ai envie de faire CE métier, et pas un autre ?
Il faut donc que vous définissiez vos expériences de vie qui vous ont poussé a être ce que vous êtes, a penser ce que vous pensez, a croire ce en quoi vous croyez et a ressentir ce que vous ressentez...
Une personne dans ce forum a dis qu'elle voulais exercé ce métier pour faire quelque chose d'utile et être reconnue, et une autre lui a répondu que ce n'était pas une motivation...Franchement, qui ne cherche pas à être actif et à être reconnu comme tel ? C'est au contraire, pour moi, un excellente motivation, mais a ne pas balancer comme ça...creusez un peu, pourquoi exercer ce métier me semble utile, et serait pour moi source de reconnaissance et de valorisation ? C'est cette raison qui sera forcement valable...
Il faut que vous vous posiez cette question: "Qu'est-ce qui a fait de moi ce que je suis, et en quoi ce que je suis me pousse a vouloir être Éduc Spé ?"
Je pense que c'est la question a se poser, et que c'est les réponses qui en découleront que les jurys attendent réellement. Confiez vous au jury, ils demandent avant tout a voir votre coté humain.
Ce métier et un métier humain, indéniablement,avec ces hauts et ces bas, ces échec et ces réussites, mais qu'est-ce qui vous pousse vous, humain, être unique, a vouloir exercé ce métier ? Il faut aller chercher au plus profond de vous même, savoir appréhender et mettre en valeur votre coté unique, et, forcément, le jury sera épaté.
Ce métier est un métier d'analyse et de recul face a l'usager, et le jury attend que vous sachiez faire de même sur votre propre personne.
Voilà donc pour la "phase rétrospective" importante, je pense, car pour apprendre des autres, il faut, je pense, se connaître soit-même...
Une fois votre vie étalé sur la table (sur le papier hein, c'est mieux...) et vos motivations réellement cerné, gardons encore, s'il vous plait, du recul face a ce métier. Malgré toutes vos "bonnes intentions"et votre bonne volonté, je vois encore trop de "Cui-cui les p'tits oiseaux, tout le monde il est beau, la vie est rose, la vie est belle, si je suis Éduc Spé, j'vais sauver tous le monde de leurs vie de merde et faire avancer la société dans le bon sens..."
Un discours façon "gauche chrétienne" (n'y voyez aucun mépris) bardé de bon sentiments et d'absence de réalité.
Il faut garder un peu les pieds sur terres et la tête sur les épaules (c'est plus pratique, déjà...), le boulot d'Éduc Spé est un métier difficile dans lequel on se prend en pleine gueule tous les malheurs du monde, tout le temps, en côtoyant des gens triste, violent ou perdu, et le pire là dedans, c'est qu'il est impossible de tous les régler, faute de moyens, de temps, ou simplement de possibilités...
Les Éduc ne sont pas des dieux, ils ne peuvent pas tout faire, tout réussir, et ce heurtent parfois violemment a l'échec. Un professionnel a marqué ceci sur le forum:
"Pourquoi j'ai voulu être Éduc Spé ? Par masochisme, surement...lol". Même si cela reste une blague au premier degré, elle n'en reste pas moins teinté de vrai...
Un autre a aussi écrit ça:"Ce qui me taraude surtout, c'est l'essence première de ce qui me motive à rester dans "toute cette merde"...mais "cette merde" est une chose très enrichissante, qui est ponctuée de rencontres et autres, voilà peut-être un des éléments qui me pousse à continuer d'y nager."
Peut importe comment vous voyez le boulot d'Éduc Spé, restez réaliste et objectif, gardez du recul face à ce boulot aussi beau et fabuleux soit-il, et montrez au jury que vous êtes capable d'analyse et de recul émotionnel, extrêmement important dans ce métier.
Évitez des phrases du genre: "Aider des gens dans le besoin, les accompagner, leur donner l'amour qu'il n'ont pas eu et grâce a cela, leur sortir la tête de l'eau, mais Waouh, c'est génial quoi!!!"
Voici un petit texte que j'ai trouvé et qui permet, dans une certaine mesure, de rester réaliste:
Devenir Éduc
Ils arrivent avec des idées plein la tête et avec la certitude de pouvoir éradiquer la misère humaine et de transformer le monde. Ils affirment haut et fort vouloir s’engager dans la relation humaine, comprendre l'Autre et lui donner tout cet amour qu’il n’a pas reçu à cause de se différences. Ils sont convaincus que la relation d’aide est une question de transfert de ceux qui ont, c’est-à-dire « eux », vers ceux qui n’ont pas, à savoir « les autres ». Ils imaginent qu’il suffit de savoir écouter et d’être patient pour que la bonne volonté arrive à bout de tout. Ils pensent qu’il n’y a aucune raison pour que l’autre ne veuille pas le bonheur qu’il souhaite lui apporter. Et, au bout du compte, s’ils sont prêt à s’accrocher à toutes ses illusions c’est tout simplement parce qu’ils souhaitent être éduc. Un point c’est tout ! Et cette naïveté, qui parfois nous surprend, n’est en vérité que le propre reflet de notre image à un autre âge : nous aussi, nous avons cru tout cela à nos débuts, bien avant que la temps vienne polir nos passions et que la formation puis l’expérience changent nos tripes en outil.
Or, c’est bien parce que l’on ne sauve pas l’autre contre son grès et que l’on ne fait pas de lui se que l’on voudrait qu’il soit, à la façon de Rousseau dans l’Emile, et c’est bien parce que l’éducateur n’est ni Jésus ni Marx que la formation à ce métier exige autre chose que l’assimilation de savoirs théoriques et l’acquisition de quelques savoir-faire. De fait, il n’y a pas trop de deux ou trois années d’études et d’alternance entre centre de formation et stages de terrain pour laisser s’immiscer des doutes, pour casser des représentations, pour s'abandonner à la dé-construction de ce qui faisait tous les repères identitaires et pour s’engager dans un douloureux travail de reconstruction de soi. Alors celui qui il y a encore peu, s’appuyait sur une vision simple du monde pour le transformer découvre avec stupéfaction que l’individu maltraité participe à sa propre maltraitance, qu’il préfère être humilié plutôt que d’être ignoré, qu’il n’est pas du tout enclin à faire confiance à qui que se soit, qu’il attend autre chose que des discours de surface, des rappels rapides à la loi ou des effets de séduction, et qu’il est près à n’importe quel passage à l’acte pour s’assurer de la solidité d’un éventuel lien éducatif.
Parce que la souffrance est comme une étoile noire, capable d’éteindre les réverbères du Petit Prince, alors celui qui, avant d’entrer en formation, pensait être solide et sûr de lui-même, découvre soudainement sa part obscure, ses violences refoulées, ses limites et son besoin d’aide. Il n’y a pas d’un côté le souffrant et de l’autre le bien portant, d’un côté le normal et de l’autre le pathologique, mais une sorte d’aspiration à confondre ce qui, de part de d’autre, se ressemble en dépit des différences. L’autre c’est déjà moi. Aussi le devenir éduc emprunte-t-il le chemin aride qui mène d’abord de soi à soi…
Lucien Bargane
Lien social numéro 671, 26 juin 2003, page 13.
N'oublions pas non plus que cela reste un métier, et que, tous de même, cela reste un choix pragmatique pour mon avenir: j'ai des dispositions dans la relation à l'autre et des facilités de communication, je veux travailler en équipe et au contact des autres, je ne veux surtout pas être dans un bureau, ne pas rester statique dans mon travail, travailler pour l'autre (d'autant plus quand l'autre est en souffrance), le salaire n'est pas mauvais, et enfin, le secteur de l'éducation spécialisé recrute dard-dard en ce moment, et ce, dans une possibilité de postes d'une grande richesse...et oui ! Car si ce n'est que le coté social, écouter et aimer les autres qui vous intéresse, pourquoi pas l'humanitaire ?
Éducateur Spé est un beau métier, certes, mais ça ne reste en soit qu'un boulot stable et intéressant.
Imaginez que vous touchiez la pactole au loto, genre 60 millions, feriez vous Éduc Spé bénévolement ? Si oui, vous êtes d'une grande valeur, si non, y'a pas de mal, c'est normal, on ne fait pas se boulot par pure philanthropie, et prétendre le contraire serait hypocrite.
Il faut savoir, je le répète, garder un recul émotionnel face à ce boulot, et ne pas le sortir de son contexte de métier en le mettant sur un piédestal, et en en faisant son apologie.
Alors voilà, j'ai terminé mon roman, et Waouh...Tout ça quand même...
Pour ceux qui sont arrivé jusqu'ici, tout d'abord bravo, vous avez du courage et de la patience, en soit toutes les qualités requises pour être Éduc Spé...
Sérieusement, si j'ai écrit tout ça, ce n'est que pour trois raisons.
La première est toute simple, et ne fait que révéler une fois de plus que lorsque je me mets a écrire sur un sujet qui me passionne, je ne m'arrête plus...
La deuxième est que j'espère avoir au mieux donnés des idées et des pistes de réflexions a d'autres "futur éduc" en mal d'inspiration...
Et enfin, mine de rien, le fait d'écrire tous ça m'as aussi permis de mettre de l'ordre dans les idées que j'avais en vrac dans la tête...Et croyez qu'après 5h de lecture et presque autant d'écriture, j'en avais des trucs a sortir...
Je laisse mon e-mail pour ceux qui souhaitent parler, échanger, discuter, mais aussi pour ceux qui souhaitent m'insulter, me frapper ou faire bruler ma maison...
maikeuldu73@hotmail.fr
Bonne soirée à tous
Mike
Ce sujet (merci Maeva) lancé il y a presque 3 ans a permis a tout un tas de gens d'exprimer leurs motivations, leurs opinions, leurs point de vue, et ma permis, a moi, de m'en instruire.
Contrairement a ce que certain ont pu dire, la pluralité des idées et réflexions inscrites ici mon permis de "piocher" dans ce qui me ressemble, non pas de leur voler leurs motivations et leurs réflexions, mais plutôt, en lisant ce que d'autres on exprimé, me dire parfois seul devant mon écran: "Mais oui putin, c'est ça..." et trouver les premiers mots a mettre sur une idée que je n'arrivais jusqu'alors pas a exprimer. Il s'agit alors de ce l'approprier, de la travailler un peu a sa sauce, et une idée en induisant une autre, je me retrouve a présent avec 4 pages de réflexion, d'idées et de motivations cernés grâce a ce topic...Alors d'abord, merci.
C'est a présent a moi d'écrire mon point de vue, la "synthèse" de se qui est sorti de mon esprit grâce à cette simple question posé: Pourquoi vouloir être Éduc Spé ?
...en espérant que d'autres, peut-être, ce retrouveront dans mes propos, ou même que ceux-ci fassent naitre en eux une réflexion qui leur permettent d'avancer...
J'ai lu beaucoup de choses sur ce topic, certaines excellentes, d'autres beaucoup moins, mais je pense, toutes très enrichissante pour un futur Éduc (j'espère bien !), qui selon les dires de certain pro, serait trop "idyllique et utopiste"...moi même devant poser mes propres motivations sur papier, je me suis rendu compte que mes motivations se résumé a: "j'aime écouter les gens, les comprendre et les aider, leur apporter un accompagnement éducatif qui leur permettent simplement de les remettre sur la voie de la confiance et de l'autonomie, de manière, à terme, à leur rendre leur dignité perdue...Ce métier est pour moi une formidable expérience humaine d'enrichissement mutuel."
Un discours en soi valable, mais qui reste un discours de surface terriblement banal et stéréotypé dans le monde du social...Le social étant l'expression de l'existence d'une relation entre les êtres vivant, quel travailleur social ne peut pas dire: "Ben oui, c'est a peu prés moi", et se retrouver dans ces propos ? Et pourtant, quel jury ne peut dire: "J'ai déjà entendu ça des centaines de fois..."
Certains dirons donc, a tort, que ces prédispositions à aimer et comprendre les autres sont innées, inexplicables, ou encore que c'est une "Vocation"...Voila le mots qui a le plus fâché sur ce forum.
J'ai même vu une fois un type dire que cela devait être génétique, un comble...
Soit dis en passant, la vocation est comprise comme un appel divin (ce qui déjà en soi me gène un peu...), et donc motivé dés la naissance. Le fait de croire que ce métier est fait pour nous, comme nous somme fait pour ce métier, étant ainsi "catalogué" dès la naissance par l'esprit divin indépendamment des expériences de vie, n'est pas "tip-top" pour un Éduc Spé, sensé éduquer des personnes en difficulté sociale et/ou psychologique (pas que, mais un peu quand même..): délinquance, toxicomanie, violence, qui ne doivent justement pas être pris comme des facteurs innée à la naissance, ou même génétique, mais plutôt comme induit par des expériences de vie malheureuses, voire désastreuse. Les causes peuvent être diverse: viol, décès, violence conjugale ou parentale...
Je pense en effet que tous ceux qui annonce que ce métier est leur vocation devrais se poser les véritables questions, car s'il est vrai que nous somme tous animés par cette même faculté de communication, ces prédispositions au relationnel et un sens de l'altruisme et de l'humanisme évident, je pense que le fait de se reposer sur le terme "vocation" pour définir ces valeurs est un peu facile, il existe des raisons et des causes qu'il nous faut trouver.
Mes motivations dépende intimement de moi, de ce que je suis, et donc de ma vie, de mes expériences et tout simplement, de mon vécu.
Il est vrai que l'on ne choisit pas de faire Éduc Spé par hasard, ce choix n'est pas motivé par amour des gens comme un plombier pourrait l'être par amour des tuyaux, un cuistot par amour de la bouffe et un chauffeur par amour de la route, ce choix représente plutôt des valeurs et des convictions qui nous tienne a cœur et nous représente, qui sont ancré dans une part de nous même et auxquelles nous voulons prendre part.
Ces valeurs ne sont évidement pas inné, elles nous ont été inculqué par l'éducation que l'on a reçue, les expériences que nous avons vécues et la réflexion, consciente ou inconsciente, que nous avons tiré de ces moments.
Le métier d'Éduc Spé est un métier de remise en question, et il s'agit donc de commencer de suite lorsque la question: "Quels sont vos motivations ?" se présente.
Pourquoi MOI, ce que je suis, j'ai envie de faire CE métier, et pas un autre ?
Il faut donc que vous définissiez vos expériences de vie qui vous ont poussé a être ce que vous êtes, a penser ce que vous pensez, a croire ce en quoi vous croyez et a ressentir ce que vous ressentez...
Une personne dans ce forum a dis qu'elle voulais exercé ce métier pour faire quelque chose d'utile et être reconnue, et une autre lui a répondu que ce n'était pas une motivation...Franchement, qui ne cherche pas à être actif et à être reconnu comme tel ? C'est au contraire, pour moi, un excellente motivation, mais a ne pas balancer comme ça...creusez un peu, pourquoi exercer ce métier me semble utile, et serait pour moi source de reconnaissance et de valorisation ? C'est cette raison qui sera forcement valable...
Il faut que vous vous posiez cette question: "Qu'est-ce qui a fait de moi ce que je suis, et en quoi ce que je suis me pousse a vouloir être Éduc Spé ?"
Je pense que c'est la question a se poser, et que c'est les réponses qui en découleront que les jurys attendent réellement. Confiez vous au jury, ils demandent avant tout a voir votre coté humain.
Ce métier et un métier humain, indéniablement,avec ces hauts et ces bas, ces échec et ces réussites, mais qu'est-ce qui vous pousse vous, humain, être unique, a vouloir exercé ce métier ? Il faut aller chercher au plus profond de vous même, savoir appréhender et mettre en valeur votre coté unique, et, forcément, le jury sera épaté.
Ce métier est un métier d'analyse et de recul face a l'usager, et le jury attend que vous sachiez faire de même sur votre propre personne.
Voilà donc pour la "phase rétrospective" importante, je pense, car pour apprendre des autres, il faut, je pense, se connaître soit-même...
Une fois votre vie étalé sur la table (sur le papier hein, c'est mieux...) et vos motivations réellement cerné, gardons encore, s'il vous plait, du recul face a ce métier. Malgré toutes vos "bonnes intentions"et votre bonne volonté, je vois encore trop de "Cui-cui les p'tits oiseaux, tout le monde il est beau, la vie est rose, la vie est belle, si je suis Éduc Spé, j'vais sauver tous le monde de leurs vie de merde et faire avancer la société dans le bon sens..."
Un discours façon "gauche chrétienne" (n'y voyez aucun mépris) bardé de bon sentiments et d'absence de réalité.
Il faut garder un peu les pieds sur terres et la tête sur les épaules (c'est plus pratique, déjà...), le boulot d'Éduc Spé est un métier difficile dans lequel on se prend en pleine gueule tous les malheurs du monde, tout le temps, en côtoyant des gens triste, violent ou perdu, et le pire là dedans, c'est qu'il est impossible de tous les régler, faute de moyens, de temps, ou simplement de possibilités...
Les Éduc ne sont pas des dieux, ils ne peuvent pas tout faire, tout réussir, et ce heurtent parfois violemment a l'échec. Un professionnel a marqué ceci sur le forum:
"Pourquoi j'ai voulu être Éduc Spé ? Par masochisme, surement...lol". Même si cela reste une blague au premier degré, elle n'en reste pas moins teinté de vrai...
Un autre a aussi écrit ça:"Ce qui me taraude surtout, c'est l'essence première de ce qui me motive à rester dans "toute cette merde"...mais "cette merde" est une chose très enrichissante, qui est ponctuée de rencontres et autres, voilà peut-être un des éléments qui me pousse à continuer d'y nager."
Peut importe comment vous voyez le boulot d'Éduc Spé, restez réaliste et objectif, gardez du recul face à ce boulot aussi beau et fabuleux soit-il, et montrez au jury que vous êtes capable d'analyse et de recul émotionnel, extrêmement important dans ce métier.
Évitez des phrases du genre: "Aider des gens dans le besoin, les accompagner, leur donner l'amour qu'il n'ont pas eu et grâce a cela, leur sortir la tête de l'eau, mais Waouh, c'est génial quoi!!!"
Voici un petit texte que j'ai trouvé et qui permet, dans une certaine mesure, de rester réaliste:
Devenir Éduc
Ils arrivent avec des idées plein la tête et avec la certitude de pouvoir éradiquer la misère humaine et de transformer le monde. Ils affirment haut et fort vouloir s’engager dans la relation humaine, comprendre l'Autre et lui donner tout cet amour qu’il n’a pas reçu à cause de se différences. Ils sont convaincus que la relation d’aide est une question de transfert de ceux qui ont, c’est-à-dire « eux », vers ceux qui n’ont pas, à savoir « les autres ». Ils imaginent qu’il suffit de savoir écouter et d’être patient pour que la bonne volonté arrive à bout de tout. Ils pensent qu’il n’y a aucune raison pour que l’autre ne veuille pas le bonheur qu’il souhaite lui apporter. Et, au bout du compte, s’ils sont prêt à s’accrocher à toutes ses illusions c’est tout simplement parce qu’ils souhaitent être éduc. Un point c’est tout ! Et cette naïveté, qui parfois nous surprend, n’est en vérité que le propre reflet de notre image à un autre âge : nous aussi, nous avons cru tout cela à nos débuts, bien avant que la temps vienne polir nos passions et que la formation puis l’expérience changent nos tripes en outil.
Or, c’est bien parce que l’on ne sauve pas l’autre contre son grès et que l’on ne fait pas de lui se que l’on voudrait qu’il soit, à la façon de Rousseau dans l’Emile, et c’est bien parce que l’éducateur n’est ni Jésus ni Marx que la formation à ce métier exige autre chose que l’assimilation de savoirs théoriques et l’acquisition de quelques savoir-faire. De fait, il n’y a pas trop de deux ou trois années d’études et d’alternance entre centre de formation et stages de terrain pour laisser s’immiscer des doutes, pour casser des représentations, pour s'abandonner à la dé-construction de ce qui faisait tous les repères identitaires et pour s’engager dans un douloureux travail de reconstruction de soi. Alors celui qui il y a encore peu, s’appuyait sur une vision simple du monde pour le transformer découvre avec stupéfaction que l’individu maltraité participe à sa propre maltraitance, qu’il préfère être humilié plutôt que d’être ignoré, qu’il n’est pas du tout enclin à faire confiance à qui que se soit, qu’il attend autre chose que des discours de surface, des rappels rapides à la loi ou des effets de séduction, et qu’il est près à n’importe quel passage à l’acte pour s’assurer de la solidité d’un éventuel lien éducatif.
Parce que la souffrance est comme une étoile noire, capable d’éteindre les réverbères du Petit Prince, alors celui qui, avant d’entrer en formation, pensait être solide et sûr de lui-même, découvre soudainement sa part obscure, ses violences refoulées, ses limites et son besoin d’aide. Il n’y a pas d’un côté le souffrant et de l’autre le bien portant, d’un côté le normal et de l’autre le pathologique, mais une sorte d’aspiration à confondre ce qui, de part de d’autre, se ressemble en dépit des différences. L’autre c’est déjà moi. Aussi le devenir éduc emprunte-t-il le chemin aride qui mène d’abord de soi à soi…
Lucien Bargane
Lien social numéro 671, 26 juin 2003, page 13.
N'oublions pas non plus que cela reste un métier, et que, tous de même, cela reste un choix pragmatique pour mon avenir: j'ai des dispositions dans la relation à l'autre et des facilités de communication, je veux travailler en équipe et au contact des autres, je ne veux surtout pas être dans un bureau, ne pas rester statique dans mon travail, travailler pour l'autre (d'autant plus quand l'autre est en souffrance), le salaire n'est pas mauvais, et enfin, le secteur de l'éducation spécialisé recrute dard-dard en ce moment, et ce, dans une possibilité de postes d'une grande richesse...et oui ! Car si ce n'est que le coté social, écouter et aimer les autres qui vous intéresse, pourquoi pas l'humanitaire ?
Éducateur Spé est un beau métier, certes, mais ça ne reste en soit qu'un boulot stable et intéressant.
Imaginez que vous touchiez la pactole au loto, genre 60 millions, feriez vous Éduc Spé bénévolement ? Si oui, vous êtes d'une grande valeur, si non, y'a pas de mal, c'est normal, on ne fait pas se boulot par pure philanthropie, et prétendre le contraire serait hypocrite.
Il faut savoir, je le répète, garder un recul émotionnel face à ce boulot, et ne pas le sortir de son contexte de métier en le mettant sur un piédestal, et en en faisant son apologie.
Alors voilà, j'ai terminé mon roman, et Waouh...Tout ça quand même...
Pour ceux qui sont arrivé jusqu'ici, tout d'abord bravo, vous avez du courage et de la patience, en soit toutes les qualités requises pour être Éduc Spé...
Sérieusement, si j'ai écrit tout ça, ce n'est que pour trois raisons.
La première est toute simple, et ne fait que révéler une fois de plus que lorsque je me mets a écrire sur un sujet qui me passionne, je ne m'arrête plus...
La deuxième est que j'espère avoir au mieux donnés des idées et des pistes de réflexions a d'autres "futur éduc" en mal d'inspiration...
Et enfin, mine de rien, le fait d'écrire tous ça m'as aussi permis de mettre de l'ordre dans les idées que j'avais en vrac dans la tête...Et croyez qu'après 5h de lecture et presque autant d'écriture, j'en avais des trucs a sortir...
Je laisse mon e-mail pour ceux qui souhaitent parler, échanger, discuter, mais aussi pour ceux qui souhaitent m'insulter, me frapper ou faire bruler ma maison...
maikeuldu73@hotmail.fr
Bonne soirée à tous
Mike
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camille
Re: pourquoi être Educateur spécialisé ?
je savais que mon souhait était d'aider l'autre.... alors je me suis posé la question: "oui, mais comment?" savoir être ok... mais savoir faire???? l'altruisme ne suffit pas! voici donc que cela s'apprend, qu'il y a des techniques, des outils, des savoirs théoriques à acquérir... mais, comme devenir éduc ce n'est pas uniquement cela (autrement nous serions des "techniciens du froid" ) voici donc aussi que je dois être bien clair avec moi- même parce -que devenir éduc est une rencontre de soi à soi pour découvrir l'autre.
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françoise
Re:
bonjour Mike
je viens de lire votre resumer sur ce forum ,je voulais vous feliciter pour ce que vous avez ecrit.je me suis permis de l'imprimer pour que ma fille agèe de 17 ans le lise,car c'est le metier qu'elle veut faire.elle vient de passer l'ecrit a amiens ,elle a ètè reçue avec succès,une note de 15/20 et elle passe l'oralce samedi.j'espère pour elle qu'elle le rèussira.
cordialement a vous
je viens de lire votre resumer sur ce forum ,je voulais vous feliciter pour ce que vous avez ecrit.je me suis permis de l'imprimer pour que ma fille agèe de 17 ans le lise,car c'est le metier qu'elle veut faire.elle vient de passer l'ecrit a amiens ,elle a ètè reçue avec succès,une note de 15/20 et elle passe l'oralce samedi.j'espère pour elle qu'elle le rèussira.
cordialement a vous
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caro
Re: pourquoi être Educateur spécialisé ?
je veux un etre éduc spé parce que mon parcours personnel a fait que je voulais travailler auprès des personnes en difficultés, au départ je voulais plutot etre psy puis le métier d'éduc spé m'a séduit car il accompagne les personnes dans leur quotidien... un stage de découverte en IMPRO m'a complétement chamboulé j'avais presque le meme age qu'eux et pourtant j'etais éloigné de leur mentalité j'ai decouvert des personnes spontanées, qui ne sont pas dans le paraitre, et qui profitent au jour le jour... la relation entre moi et eux etait tellement riche, je leur apportais comme ils m'apportaient... c'est une relation d'échange..pour moi le métier d'ES est une vocation (je ne parle pas du tout du religieux, je ne savais pas au départ que ce terme avait une connotation religieuse) une vocation dans le sens qu'on est pas dans le social par hasard... j'en suis sur... malheuresement (je vais me faire crier dessus mais tant pis lol) je me demande pourquoi certaines personnes bossent dans le social en voyant certaines de leurs attitudes (hypocrisie, moquerie...et j'en passe).