Bonjour,
Je suis éducatrice dans une MECS avec des (pré)adolescents garçons.
Les jeunes se montrent particulièrement violents (physique, verbale)entre eux et je souhaiterais travailler cela avec eux.
Je souhaiterais qu'ils prennent conscience de leur comportement et des conséquences que peuvent avoir leur parole ou leurs actes.
Biensur nous avons déjà mis des choses en place pour canaliser ou anticiper les situations de violence (sport, éviter les temps mort favorisant l'ennui, discussions...)
Avez vous d'autres idées? Une manière d'agir? des idées d'activités?
Merci d'avance,
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Comment travailler la violence avec des ados
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ahah
Re: Comment travailler la violence avec des ados
Bonjour,
vaste question...
Proposer des activités c'est une bonne chose, attention de ne pas tomber dans "l'activisme" (même si je détourne ce terme) qui ne résoud pas forcément les causes de cette violence.
Attention aussi à nos représentations, pour beaucoup de ces jeunes une insulte absolument abominables à vos oreilles aura la même portée qu'un "espèce de sacripant" de nos grands parents.
Ceci étant dit, la violence n'est pas un moyen de communiquer pertinent.
Le premier moyen de montrer à ces jeunes un autre mode de communication est à mon sens l'exemple: être attentif aux réactions, propos, interractions des adultes entre eux. Et même au mode de fonctionnement de l'institution. Pour l'avoir vécun si le fonctionnement de l'institution est "violent", (envers ses salariés par exemple, CDD d'un mois renouvelés, pressions, manque de supervisions, de cadre...) il est extrêmement difficile d'apporter de la sérénité aux enfants accueillis. Le tème de la structure vivant "en miroir" la "pathologie" du public accueilli a souvent été traité dans la littérature.
Ensuite, les activités ciblées peuvent selon moi être un bon moyen. Des activités ou la coopération est obligatoire, ou la "survie" où l'atteinte du but nécéssite la participation et la collaboration de tous. Sans parler des voyages dans le grand nord canadien sous tente, je me rappelle d'une sortie "accrobranche". J'éta
vaste question...
Proposer des activités c'est une bonne chose, attention de ne pas tomber dans "l'activisme" (même si je détourne ce terme) qui ne résoud pas forcément les causes de cette violence.
Attention aussi à nos représentations, pour beaucoup de ces jeunes une insulte absolument abominables à vos oreilles aura la même portée qu'un "espèce de sacripant" de nos grands parents.
Ceci étant dit, la violence n'est pas un moyen de communiquer pertinent.
Le premier moyen de montrer à ces jeunes un autre mode de communication est à mon sens l'exemple: être attentif aux réactions, propos, interractions des adultes entre eux. Et même au mode de fonctionnement de l'institution. Pour l'avoir vécun si le fonctionnement de l'institution est "violent", (envers ses salariés par exemple, CDD d'un mois renouvelés, pressions, manque de supervisions, de cadre...) il est extrêmement difficile d'apporter de la sérénité aux enfants accueillis. Le tème de la structure vivant "en miroir" la "pathologie" du public accueilli a souvent été traité dans la littérature.
Ensuite, les activités ciblées peuvent selon moi être un bon moyen. Des activités ou la coopération est obligatoire, ou la "survie" où l'atteinte du but nécéssite la participation et la collaboration de tous. Sans parler des voyages dans le grand nord canadien sous tente, je me rappelle d'une sortie "accrobranche". J'éta
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ahah
Re: Comment travailler la violence avec des ados
Oups, erreur de manip.
J'étais donc avec trois jeunes, le premier a paniqué sur une corde tendue, bien sûr, il s'est fait moqué, insulté par les deux "forts" restant. Le deuxième s'est stoppé net devant un "tobogan" de toile. Raillé par le dernier "fort" restant. Qui lui est resté bloqué au milieu d'une tyrolienne, et là, plus rien à dire... Tous ont partagé une expérience forte pour eux, ou ils ont vécu la même détresse et ont compris (pour un temps) l'importance de l'aide des autres. Un aspect positif était aussi que quand je didais à un des enfants au cours de cette sortie, "ne t'inquiètes pas, je te tiens", ce n'est pas symbolique, je le tenais vraiment, et cela se répercute dans le symbolisme.
Anticiper les situations de violences, cela se fait surtout par l'observation et le "feeling" il me semble. Même constat que pour les activités, attention de ne pas se dire "il ne faut pas que cette violence s'exprime", elle s'exprimera. On peut par contre éssayer de trouver des moyens à cette violence de s'exprimer moins destructeurs (peinture, atteliers d'écriture, rap par exemple, ça plait en général). Dans ce cas là, il peut être intérressant de faire appel à des intervenants "spécialistes" de l'activité et de la "violence", qui ne soient pas moralisateurs.
Enfin, il faut je pense faire le deuil de penser qu'on va pouvoir regler tous ces problèmes, les façons de civre de ces jeunes sont très ancrées et c'est un long travail qui les attends, dont vous serez une étape pour passer à autre chose.
Continuez !
J'étais donc avec trois jeunes, le premier a paniqué sur une corde tendue, bien sûr, il s'est fait moqué, insulté par les deux "forts" restant. Le deuxième s'est stoppé net devant un "tobogan" de toile. Raillé par le dernier "fort" restant. Qui lui est resté bloqué au milieu d'une tyrolienne, et là, plus rien à dire... Tous ont partagé une expérience forte pour eux, ou ils ont vécu la même détresse et ont compris (pour un temps) l'importance de l'aide des autres. Un aspect positif était aussi que quand je didais à un des enfants au cours de cette sortie, "ne t'inquiètes pas, je te tiens", ce n'est pas symbolique, je le tenais vraiment, et cela se répercute dans le symbolisme.
Anticiper les situations de violences, cela se fait surtout par l'observation et le "feeling" il me semble. Même constat que pour les activités, attention de ne pas se dire "il ne faut pas que cette violence s'exprime", elle s'exprimera. On peut par contre éssayer de trouver des moyens à cette violence de s'exprimer moins destructeurs (peinture, atteliers d'écriture, rap par exemple, ça plait en général). Dans ce cas là, il peut être intérressant de faire appel à des intervenants "spécialistes" de l'activité et de la "violence", qui ne soient pas moralisateurs.
Enfin, il faut je pense faire le deuil de penser qu'on va pouvoir regler tous ces problèmes, les façons de civre de ces jeunes sont très ancrées et c'est un long travail qui les attends, dont vous serez une étape pour passer à autre chose.
Continuez !
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gina
Re: Comment travailler la violence avec des ados
bonjour,
il n'y a quasimment rien à ajouter au commentaire plus que pertinent de ahah. L'organisation du service ou de l'établissement, les activités qu'il est utile de judicieusement choisir sans faire de l'activisme et j'ajouterai - écouter - Effectivement moraliser ou commenter une attitude ou des propos que l'on peut qualifier d'intolérables n'est pas du tout aidant bien au contraire. Il est important de tenter de décrypter - et cela peut prendre des mois ou des années - ce que masquent ces propos et attitudes - et c'est là aussi qu'il est important de travailler : mauvaise image de soi, peur de la vie, pas de confiance vis à vis des autres etc....
continuez de vous questionner !
cordialement,
gina
il n'y a quasimment rien à ajouter au commentaire plus que pertinent de ahah. L'organisation du service ou de l'établissement, les activités qu'il est utile de judicieusement choisir sans faire de l'activisme et j'ajouterai - écouter - Effectivement moraliser ou commenter une attitude ou des propos que l'on peut qualifier d'intolérables n'est pas du tout aidant bien au contraire. Il est important de tenter de décrypter - et cela peut prendre des mois ou des années - ce que masquent ces propos et attitudes - et c'est là aussi qu'il est important de travailler : mauvaise image de soi, peur de la vie, pas de confiance vis à vis des autres etc....
continuez de vous questionner !
cordialement,
gina
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mar42ryse
Re: Comment travailler la violence avec des ados
les jolies phrases, les bonnes idées, les attentions, tout ça est plutôt bien mais pour avoir vécue en M.E.C.S pendant des annés, je ne pense pas qu'il y a une idée meilleure,ou une attention particulière à avoir.
Soyez attentif, à l'écoute de chacun, congruant et affctueux, sincèrement affectueux et avec chacun d'eux,valorisez-les, donnez leur de l'importance, ils ont perdu pour la plupart leur identiité, se sentent rejetés souffrent d'un mal qu'ils ignorent,
accordez leur du temps, ne cherchez pas a "réparer" leur "problèms" mais faites leur sincérement ressentir qu'ils peuvent compter sur vous tout en restant dans le cadre.
n agissant ainsi, je pense que vous aurez fait un pas immense concret.
bonne chance
Soyez attentif, à l'écoute de chacun, congruant et affctueux, sincèrement affectueux et avec chacun d'eux,valorisez-les, donnez leur de l'importance, ils ont perdu pour la plupart leur identiité, se sentent rejetés souffrent d'un mal qu'ils ignorent,
accordez leur du temps, ne cherchez pas a "réparer" leur "problèms" mais faites leur sincérement ressentir qu'ils peuvent compter sur vous tout en restant dans le cadre.
n agissant ainsi, je pense que vous aurez fait un pas immense concret.
bonne chance