Si facile de mourir, si difficile à vivre. Quel choix prendre? Moi, j'ai pris celui de la facilité, celui de la lâcheté: j'ai choisi de mourir. J'ai aimé lorsque c'était la machine qui me faisait respirer. Je n'avais plus mal, je ne sentais rien, j'étais au paradis. Mais même Dieu n'a pas voulu de moi, il m'a rejeté en bas en pénitence à cinq minutes et je traversais, je voyais les personnes en bas de moi. Lorsque qu'après 11 jours de coma profond j'ai commencé à me reveiller, j'étais revolté contre cette malchance mais après avoir vu le chagrin et la peur que j'avais occcasionné à ceux que j'aime et qui m'aiment, je me suis trouvé en plus, très égoïste. J'avais laissé plein de pages blanches. Pour ceux qu'on aime et qui nous aiment, il faut avoir le courage de vivre pour eux, se battre. Je me suis fais un paradis dans ma tête où il y a un chemin parsemé d'étoiles et de pétales de rose qui, lorsque sera le temps pour moi d'y retourner, me guideront à la bonne place, celle où je suis allé et pour tout ceux qui n'ont pas le choix, seront reçu avec ma tendresse. J'ai toujours aussi peur de vivre, pas peur de mourir, mais peur de faire du chagrin. Si vous ne vous sentez pas bien, lancez des appels à l'aide. Il faut attendre comme au guichet, chacun son tour. Je vous envoie à tous, plein de petits bonheurs qui s'accumulent dans la journée et qui, le soir venu, en devient un énorme.
Je me suis retrouvée en fauteuil, je suis handicapée maintenant mais j'ai la joie dans les regards autour de moi celle dont je vois la vie, mon Auxiliaire de Vie !
Florentine
Pour être notifié de nouveaux messages, entrer dans un forum puis cliquer sur "S'abonner au forum" (+ infos)
Si facile de mourir...
-
chelmi
Re: Si facile de mourir...
florentine,
Il est bientot 22h, je découvre ton message et je pleure, je pleure parceque tu réussis à m'émeuvoir avec tes mots.....
Je me dis souvent si un livre, un film me
fait pleurer c'est qu'il est magnifique...
Alors toi tu es magnifique, Florentine, je t'en prie, remplis les pages blanches, tourne la page meme si elle trés lourde, ne culpabilise pas et n'oublie pas la phrase de Malraux :
" la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la
vie"
j'aimerai tellement etre ton auxiliaire de
VIE.............
toutes mes pensées, mes envies d'aimer vont
vers toi Florentine....
à bientot, chelmi
Il est bientot 22h, je découvre ton message et je pleure, je pleure parceque tu réussis à m'émeuvoir avec tes mots.....
Je me dis souvent si un livre, un film me
fait pleurer c'est qu'il est magnifique...
Alors toi tu es magnifique, Florentine, je t'en prie, remplis les pages blanches, tourne la page meme si elle trés lourde, ne culpabilise pas et n'oublie pas la phrase de Malraux :
" la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la
vie"
j'aimerai tellement etre ton auxiliaire de
VIE.............
toutes mes pensées, mes envies d'aimer vont
vers toi Florentine....
à bientot, chelmi
-
stephanie
Re: Si facile de mourir...
que te dire....je travaille dans une asso d'aide a l'autonomie des personnes handi, ton texte m'a énormément touché, des frissons partout....et il renforce ma motivation a faire de ce que je fais.
Il est bien rare que notre travail soit reconnu a sa juste valeur.
Un témoignage comme le tien....me laisse muette et terriblement émue.
merci
stephanie
Il est bien rare que notre travail soit reconnu a sa juste valeur.
Un témoignage comme le tien....me laisse muette et terriblement émue.
merci
stephanie
-
bedelu
Re: Si facile de mourir...
Ton texte est émouvant à lire et de ressentis.
J'en ai eu aussi des frisson de joie pour ton auxiliaire de vie.
Bravo! aussi de ce courage de l'écrire .
Et de trouver cette force en toi de nous dire tout cela.
Merci je t'embrasse!
J'en ai eu aussi des frisson de joie pour ton auxiliaire de vie.
Bravo! aussi de ce courage de l'écrire .
Et de trouver cette force en toi de nous dire tout cela.
Merci je t'embrasse!
-
Françoise
Re: Si facile de mourir...
Bonjour Florentine!
le jour va bientôt se lever et avec lui ce petit message pour te dire que je viens de découvrir ce site en faisant des recherches
sur le métier d'AVS( je suis en formation DEAVS)
ton témoignage est bouleversant...
saches que c'est grace à nos imperfections
que le monde est plein d'émotions.
tu as de la valeur parce que tu es unique...
ton auxiliaire de vie aussi!
je t'embrasse chaleureusement,
Françoise.
-
nelle
Re: Si facile de mourir...
Florentine
Ton message m'a touché,je viens de le lire à mon mari tellement il est émouvant.C'est humain de vouloir mourrir et courageux aussi mais le plus beau geste c'est ta décision de rester en vie pour ta famille et les personnes auxquelles tu tiens,bravo tu as beaucoup de choses a faire et écris nous tant que tu veux.Nous sommes là,je suis auxiliaire de vie et je me rends compte que nous exerçons un beau métier et si nous pouvons t'apporter un peu de bonheur,sache que ton message,nous en a apporté.
je t'embrasse très fort
nelle
Ton message m'a touché,je viens de le lire à mon mari tellement il est émouvant.C'est humain de vouloir mourrir et courageux aussi mais le plus beau geste c'est ta décision de rester en vie pour ta famille et les personnes auxquelles tu tiens,bravo tu as beaucoup de choses a faire et écris nous tant que tu veux.Nous sommes là,je suis auxiliaire de vie et je me rends compte que nous exerçons un beau métier et si nous pouvons t'apporter un peu de bonheur,sache que ton message,nous en a apporté.
je t'embrasse très fort
nelle
-
léa
Re: Si facile de mourir...
Bonsoir florentine,
que te dire,a par que ton message,je pense,bouleverse tout le monde et que pour ma part j'ai une boule dans la gorge.tu fais preuve de beaucoup de courage et tu es enormement forte.
garde ton chemin parseme d'etoiles et de petales de roses et un grand merci a toi de nous l'avoir fait partager.
affectueusement,léa...
que te dire,a par que ton message,je pense,bouleverse tout le monde et que pour ma part j'ai une boule dans la gorge.tu fais preuve de beaucoup de courage et tu es enormement forte.
garde ton chemin parseme d'etoiles et de petales de roses et un grand merci a toi de nous l'avoir fait partager.
affectueusement,léa...
-
abdchakour
Re: Si facile de mourir...
Que dire face à tel courage et à telle reconnaissance...vous êtes vraiment formidable..et bon courage!!
-
Pepi
Re: Si facile de mourir...
Monjours Florentine
Manifique témoignage qui prouve combien la vie se trouve là ou on nous existé.Dieu au contraire a voulu de toi pour donner vie a ce témoignage il savait combient le service d'auxiliaire de vie sociale a besoin d'existé, seul à travers chacun de nous, son amour, son bon sens peu passer pour acceuillir dans nos coeur toute ces pathologie qui nous parle dans nos coeur et qui bien des fois nous bloque ou paralyse. J'aisseye de me maitre a la place de l'autre pour être plus prés d'une bonne écoute et pouvoir arriver a faire passer la communication, sa demande beaucoups d'observation pour arriver a une bonne analyse qui permer d'agir c'est une merveilleuse expérience qui fais faire exister l'autre mais a la fois sois même. Nous vivons une grande humanisation dans ce métier. Par mon expériense je ressend que l'on doit être le plus naturel possible dans le grand respect de l'autre et de sa vie et surtout rester vraie c'est se que l'autre aime le plus car le vrai reste toujours a la porté de l'autre.Finalement eux sons les personnes qui ne peuve rien cacher ,qui nous permette de voir a la lumière se que vos la vie. MERCI FLORENTINE pareil que toi tu nous donne de choisir de vivivre pour aller toujours plus loin.
Manifique témoignage qui prouve combien la vie se trouve là ou on nous existé.Dieu au contraire a voulu de toi pour donner vie a ce témoignage il savait combient le service d'auxiliaire de vie sociale a besoin d'existé, seul à travers chacun de nous, son amour, son bon sens peu passer pour acceuillir dans nos coeur toute ces pathologie qui nous parle dans nos coeur et qui bien des fois nous bloque ou paralyse. J'aisseye de me maitre a la place de l'autre pour être plus prés d'une bonne écoute et pouvoir arriver a faire passer la communication, sa demande beaucoups d'observation pour arriver a une bonne analyse qui permer d'agir c'est une merveilleuse expérience qui fais faire exister l'autre mais a la fois sois même. Nous vivons une grande humanisation dans ce métier. Par mon expériense je ressend que l'on doit être le plus naturel possible dans le grand respect de l'autre et de sa vie et surtout rester vraie c'est se que l'autre aime le plus car le vrai reste toujours a la porté de l'autre.Finalement eux sons les personnes qui ne peuve rien cacher ,qui nous permette de voir a la lumière se que vos la vie. MERCI FLORENTINE pareil que toi tu nous donne de choisir de vivivre pour aller toujours plus loin.
-
TheD
Re: Si facile de mourir...
Bonjour,
Merci Florentine.
Mourir à son rythme est une chose. Pour ma part, je me trouve embourbé, incapable de vivre à mon rythme. Enfin, ça revient, il faut bien, on change. La vie n'est pas un choix, à la base. Et plus que de choisir, je préfère la travailler. Seul, pas vraiment, un fil me relie au monde. Avec une ouverture sur un tas de gens passionnants. C'est peut-être une lâcheté de prendre une telle distance avec mon entourage proche, comme pour me couper du monde qui m'entoure, enrayer ce qu'on pourrait intégrer dans un système. Le moins évident est de ne plus procurer un sentiment d'appartenance à l'autre. Ensuite, ça devient presque trop simple de ne plus exister. C'est en cela que je re-connais cette facilité dont tu écris. C'est laborieux, lorsque nous étions refoulés pour diverses raisons dans certaines démarches, d'accepter l'accompagnement de quelqu'un. Et ensuite d'être pointé du doigt parce que malgré les échecs passés, on pouvait encore continuer. Mais personnellement, je ne veux plus repasser par les mêmes endroits, retracer les mêmes chemins dans un parcours qui nous réduit à l'état d'une balle de ping-pong. Alors, le risque lorsqu'on refuse l'aide sous couvert de la signature d'un contrat, est de trouver une justification légale de nous exclure, sans doute. Pour ma part, j'ai choisi. C'est seul que je grandis, c'est seul que je m'éduque. Nulle envie de me cacher derrière les maux du monde comme j'avais tendance à l'écrire lorsque ma souffrance était plus enfermante. L'actualité du monde tend à me dévorer. Autant plutôt germer autrement, sous d'autres références, plus proches d'une ouverture à l'autre. Ceci pour approcher au plus juste une compréhension commune. Ceci pour partager le même langage. Je fais des efforts à ce niveau là, j'essaie. Oui, parce que je condamnais la "facilité". Je crois que je devais la confondre avec la simplicité. Pour cela il faut en prime abord comprendre chaque élément dans sa complexité, donc approfondir nos propres questions, en ajouter d'autres. Je crois qu'il faut aimer la simplicité et parfois user de la facilité, mais comme tout, avec parcimonie. Je me braque toujours à l'idée d'un suivi parce que tout ne dépend pas seulement de moi. Sans entrer dans les détails, la situation familiale éclatée est assez complexe. Ce qui m'a aidé dernièrement, c'est de retrouver une lettre. C'est de comprendre que je fus ces 4 dernières années sous l'influence de mon père, sous le joug de ses traits que je ne supporte pas pas en moi. Je ne supporte pas sa voix dans la mienne, son visage dans le mien, et le fait qu'il me réduisait autrefois, son irresponsabilité et l'égoïsme qui le tend à aliéner son prochain à ses pensées, à ses croyances. J'en parle ici avec facilité parce que devant moi, un seul visage, le mien. Je me dis alors que illusoirement que Mme A. puisse lire ces lignes et en comprendre plus que je ne pourrais en être capable. Voilà.
Comme quoi tes mots, Florentine, me parlent avec force. Je les entends en moi.
Je réalise là que je n'embrasse plus personne, même pas ma mère. Nous sommes proches pourtant, elle a vécu mon parcours par procuration, ça explique peut être pourquoi elle me tolère. Je ne sais pas si vraiment, dans certaines situations, on peut encore être "bien" pour quelqu'un.
Permets moi de t'embrasser,
Thierry.
Merci Florentine.
Mourir à son rythme est une chose. Pour ma part, je me trouve embourbé, incapable de vivre à mon rythme. Enfin, ça revient, il faut bien, on change. La vie n'est pas un choix, à la base. Et plus que de choisir, je préfère la travailler. Seul, pas vraiment, un fil me relie au monde. Avec une ouverture sur un tas de gens passionnants. C'est peut-être une lâcheté de prendre une telle distance avec mon entourage proche, comme pour me couper du monde qui m'entoure, enrayer ce qu'on pourrait intégrer dans un système. Le moins évident est de ne plus procurer un sentiment d'appartenance à l'autre. Ensuite, ça devient presque trop simple de ne plus exister. C'est en cela que je re-connais cette facilité dont tu écris. C'est laborieux, lorsque nous étions refoulés pour diverses raisons dans certaines démarches, d'accepter l'accompagnement de quelqu'un. Et ensuite d'être pointé du doigt parce que malgré les échecs passés, on pouvait encore continuer. Mais personnellement, je ne veux plus repasser par les mêmes endroits, retracer les mêmes chemins dans un parcours qui nous réduit à l'état d'une balle de ping-pong. Alors, le risque lorsqu'on refuse l'aide sous couvert de la signature d'un contrat, est de trouver une justification légale de nous exclure, sans doute. Pour ma part, j'ai choisi. C'est seul que je grandis, c'est seul que je m'éduque. Nulle envie de me cacher derrière les maux du monde comme j'avais tendance à l'écrire lorsque ma souffrance était plus enfermante. L'actualité du monde tend à me dévorer. Autant plutôt germer autrement, sous d'autres références, plus proches d'une ouverture à l'autre. Ceci pour approcher au plus juste une compréhension commune. Ceci pour partager le même langage. Je fais des efforts à ce niveau là, j'essaie. Oui, parce que je condamnais la "facilité". Je crois que je devais la confondre avec la simplicité. Pour cela il faut en prime abord comprendre chaque élément dans sa complexité, donc approfondir nos propres questions, en ajouter d'autres. Je crois qu'il faut aimer la simplicité et parfois user de la facilité, mais comme tout, avec parcimonie. Je me braque toujours à l'idée d'un suivi parce que tout ne dépend pas seulement de moi. Sans entrer dans les détails, la situation familiale éclatée est assez complexe. Ce qui m'a aidé dernièrement, c'est de retrouver une lettre. C'est de comprendre que je fus ces 4 dernières années sous l'influence de mon père, sous le joug de ses traits que je ne supporte pas pas en moi. Je ne supporte pas sa voix dans la mienne, son visage dans le mien, et le fait qu'il me réduisait autrefois, son irresponsabilité et l'égoïsme qui le tend à aliéner son prochain à ses pensées, à ses croyances. J'en parle ici avec facilité parce que devant moi, un seul visage, le mien. Je me dis alors que illusoirement que Mme A. puisse lire ces lignes et en comprendre plus que je ne pourrais en être capable. Voilà.
Comme quoi tes mots, Florentine, me parlent avec force. Je les entends en moi.
Je réalise là que je n'embrasse plus personne, même pas ma mère. Nous sommes proches pourtant, elle a vécu mon parcours par procuration, ça explique peut être pourquoi elle me tolère. Je ne sais pas si vraiment, dans certaines situations, on peut encore être "bien" pour quelqu'un.
Permets moi de t'embrasser,
Thierry.