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CPE = précarité - et les contrats des AVS alors ?
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anna
CPE = précarité - et les contrats des AVS alors ?
bonsoir,
Concernant les conditions de travail des salariés de l’intervention à domicile (aide ménagère, avs, tisf…) il y a beaucoup de pratiques à dénoncer. Je recopie ici une note émanant de la cfdt parce que je trouve que ce qui y est dénoncé est très juste. Je ne cherche nullement à faire de la publicité pour ce syndicat en particulier et j’aimerais bien que d’autres personnes apportent ici des revendications exprimées par d’autres syndicats : fo, cgt, sud... ou autres peu importe…
Alors que des millions de français manifestent aujourd’hui dans les rues pour dénoncer le CPE, que pensent et vivent des centaines de milliers d’aides à domiciles / avs / tisf… tous les jours, et depuis de nombreuses années ? Les pires situations de précarité, d’isolement, d’exploitation… tout ceci pour un salaire misérable et des droits bafoués tous les jours… Il faut que cela cesse, et cela ne cessera que si nous osions enfin nous unir pour défendre notre statut et nos droits… et pour cela je ne vois pas d’autres possibilités que de se syndiquer… se syndiquer ne veut pas dire faire la révolution, mais simplement être informé de ses droits et aidé pour pouvoir les réclamer. Osons faire ce pas vers le syndicat de notre choix, et si nous sommes nombreuses à faire cette démarche au sein d’une même association, les choses changeront.
CPHSAB est formidable de dire le droit et il faut la remercier chaleureusement pour sa patience et son dévouement, mais connaître le droit ne suffit pas quand on le réclame seul dans son coin… notre emploi précaire peut disparaître encore plus vite que le satané CPE de l’actualité.
Voici la note de la cfdt que j'ai trouvé sur le net à propos des conditions de travail :
Aides à domicile en milieu rural
La CFDT lutte contre la souffrance au travail
En Bretagne, la CFDT a initié un chantier PME pour améliorer les conditions de travail des salariés de l’aide à domicile en milieu rural, marquées par la précarité et la pénibilité.
Quand on pose la question des conditions de travail des “ ***** ” (aides à domicile en milieu rural) à Roselyne Dupuy, « ça ne passe pas » : « On en voit beaucoup trop travailler pour des contrats d’une poignée d’heures par mois, avec des horaires éclatés, y compris les dimanches, sans respect de la convention collective ni de la personne, pour des salaires de misère. » Pour cette militante – TISF (technicienne d’intervention sociale et familiale) depuis vingt-quatre ans et responsable du chantier PME pour les ***** en Bretagne –, la situation est inacceptable.
Précarité maximale, horaires et salaires variables, pénibilité physique autant que psychologique, pratique professionnelle dans des conditions de sécurité parfois “ limites ”, solitude voire isolement… La liste des difficultés rencontrées par ces femmes (la profession est à 90 % féminine) est longue. QUESTION PRECARITE, DIFFICILE DE FAIRE PIRE. La majorité n’a pas de contrat fixe. « Sur les 1 800 salariées de l’***** d’Ille-et-Vilaine, à peine 250 sont mensualisées. Les autres travaillent à l’heure. ET, PAR CRAINTES DES REPRESAILLES, PAR PEUR QU’ON LEUR REDUISE LEURS HEURES, ELLES N’OSENT RIEN DIRE. Sans compter que, pour ces femmes, souvent seules avec des enfants, les horaires variables représentent un véritable casse-tête pour la garde des enfants. « Certaines n’ont pas le choix : elles laissent leurs enfants seuls le temps d’une intervention. »
Le quotidien est rude. Intervenir auprès de personnes âgées, dépendantes, handicapées, en très longue maladie, voire en fin de vie, est éprouvant. « C’est dur physiquement, quand il faut les porter par exemple. Les associations fournissent rarement des lève-malades. Psychologiquement aussi, c’est éprouvant. On entre dans l’intimité des personnes, des familles. On doit parfois subir leur agressivité. » Tout cela sans pouvoir en parler la plupart du temps, avec un fort sentiment d’isolement, « car il n’existe pas de collectif pour partager, traiter ou analyser les difficultés rencontrées », souligne Laurence Théry, secrétaire confédérale en charge des conditions de travail.
Manque de reconnaissance. « Actuellement, le seul moment où la salariée rencontre un responsable de son association, c’est une heure par mois, pour lui remettre les bordereaux de présence au travail. Dans un but uniquement administratif.» C’est pourquoi la CFDT Bretagne se bat pour que les salariées des ***** puissent bénéficier du « temps d’aide » qui, bien qu’inscrit dans la convention collective, n’est jamais respecté. AVEC UN ÄGE MOYEN DE DEPART POUR INCAPACITE OU DECES A 47 ANS ! chiffre donné par l’institut national de prévoyance des ***** pour 2003, ON PREND TOUTE LA MESURE DE LA PENIBILITE DU METIER ! (*)
Malgré cela, la grande majorité des aides à domicile trouvent leur métier « passionnant, enrichissant », comme l’indique Patricia Lepretre, 36 ans, aide à domicile depuis cinq ans, “ reconvertie ” après une dizaine d’années comme blanchisseuse. « Je suis fière de mon métier. Ce sont plutôt les dysfonctionnements de la profession et le manque de reconnaissance de la part des employeurs qui sont usants. »
Ces ***** sont en effet salariées d’associations – on en compte 63 en Ille-et-Vilaine, dont une majorité de micro-structures de quelques salariées – gérées par des bénévoles. « Ces employeurs bénévoles n’ont pas forcément les compétences nécessaires », relève Roselyne. Autant dire que le respect de la convention collective ou les questions de formation et de qualification sont le plus souvent ignorés.
Pour améliorer tous ces aspects, tant du point de vue des conditions de travail que des questions juridiques, la CFDT a initié en 2001 un chantier expérimental en Bretagne, piloté par la Confédération, la fédération, l’Uri, des Unions départementales, l’UPR de Bretagne et plusieurs syndicats Santé-Sociaux. Démarré en Ille-et-Vilaine, où il a d’ores et déjà porté ses fruits en termes de développement – avec un doublement du nombre d’adhérentes entre 2001 et 2005 –, il sera progressivement élargi à l’ensemble des départements bretons. Priorités : lutter contre la précarité en annualisant les contrats de travail, faire reconnaître le métier d’aide à domicile et améliorer les qualifications. Le renforcement du dialogue social est aussi au programme. « Nous avons réussi à mettre en place une commission locale de concertation au niveau d’un “ pays ”, entre la CFDT et les employeurs, pour régler les problèmes et les conflits, notamment sur les questions d’application de la convention collective et des accords de branche », indique Roselyne Dupuy. Prochaine étape : créer une commission de concertation pour chaque pays de Bretagne. Quant à l’Uri, elle est aussi très active sur les questions de qualification des *****. « Sur le terrain, on note quelques avancées, mais il reste tant à faire. »
(*) À savoir
Une usure très précoce
Chez les salariées *****, on quitte le métier pour “ incapacité ou décès ” à 47 ans en moyenne. « C’est bien le signe d’une usure précoce au travail », souligne Claudine Villain, de la fédération Santé-Sociaux. Les conditions de travail, l’isolement sont principalement responsables. Mais le fait d’avoir plusieurs employeurs pour parvenir à un salaire décent est aussi un facteur majeur d’usure. « Les salariées ne s’arrêtent pas lorsqu’elles sont malades et elles ne prennent leurs congés autant qu’elles le devraient, parce que c’est trop complexe à organiser. Nous avons calculé qu’elles prennent en moyenne seulement 12 jours de congés par an. »
Emmanuelle Pirat © CFDT
http://www.cfdt.fr/actualite/vie_au_tra ... l_0030.htm
Concernant les conditions de travail des salariés de l’intervention à domicile (aide ménagère, avs, tisf…) il y a beaucoup de pratiques à dénoncer. Je recopie ici une note émanant de la cfdt parce que je trouve que ce qui y est dénoncé est très juste. Je ne cherche nullement à faire de la publicité pour ce syndicat en particulier et j’aimerais bien que d’autres personnes apportent ici des revendications exprimées par d’autres syndicats : fo, cgt, sud... ou autres peu importe…
Alors que des millions de français manifestent aujourd’hui dans les rues pour dénoncer le CPE, que pensent et vivent des centaines de milliers d’aides à domiciles / avs / tisf… tous les jours, et depuis de nombreuses années ? Les pires situations de précarité, d’isolement, d’exploitation… tout ceci pour un salaire misérable et des droits bafoués tous les jours… Il faut que cela cesse, et cela ne cessera que si nous osions enfin nous unir pour défendre notre statut et nos droits… et pour cela je ne vois pas d’autres possibilités que de se syndiquer… se syndiquer ne veut pas dire faire la révolution, mais simplement être informé de ses droits et aidé pour pouvoir les réclamer. Osons faire ce pas vers le syndicat de notre choix, et si nous sommes nombreuses à faire cette démarche au sein d’une même association, les choses changeront.
CPHSAB est formidable de dire le droit et il faut la remercier chaleureusement pour sa patience et son dévouement, mais connaître le droit ne suffit pas quand on le réclame seul dans son coin… notre emploi précaire peut disparaître encore plus vite que le satané CPE de l’actualité.
Voici la note de la cfdt que j'ai trouvé sur le net à propos des conditions de travail :
Aides à domicile en milieu rural
La CFDT lutte contre la souffrance au travail
En Bretagne, la CFDT a initié un chantier PME pour améliorer les conditions de travail des salariés de l’aide à domicile en milieu rural, marquées par la précarité et la pénibilité.
Quand on pose la question des conditions de travail des “ ***** ” (aides à domicile en milieu rural) à Roselyne Dupuy, « ça ne passe pas » : « On en voit beaucoup trop travailler pour des contrats d’une poignée d’heures par mois, avec des horaires éclatés, y compris les dimanches, sans respect de la convention collective ni de la personne, pour des salaires de misère. » Pour cette militante – TISF (technicienne d’intervention sociale et familiale) depuis vingt-quatre ans et responsable du chantier PME pour les ***** en Bretagne –, la situation est inacceptable.
Précarité maximale, horaires et salaires variables, pénibilité physique autant que psychologique, pratique professionnelle dans des conditions de sécurité parfois “ limites ”, solitude voire isolement… La liste des difficultés rencontrées par ces femmes (la profession est à 90 % féminine) est longue. QUESTION PRECARITE, DIFFICILE DE FAIRE PIRE. La majorité n’a pas de contrat fixe. « Sur les 1 800 salariées de l’***** d’Ille-et-Vilaine, à peine 250 sont mensualisées. Les autres travaillent à l’heure. ET, PAR CRAINTES DES REPRESAILLES, PAR PEUR QU’ON LEUR REDUISE LEURS HEURES, ELLES N’OSENT RIEN DIRE. Sans compter que, pour ces femmes, souvent seules avec des enfants, les horaires variables représentent un véritable casse-tête pour la garde des enfants. « Certaines n’ont pas le choix : elles laissent leurs enfants seuls le temps d’une intervention. »
Le quotidien est rude. Intervenir auprès de personnes âgées, dépendantes, handicapées, en très longue maladie, voire en fin de vie, est éprouvant. « C’est dur physiquement, quand il faut les porter par exemple. Les associations fournissent rarement des lève-malades. Psychologiquement aussi, c’est éprouvant. On entre dans l’intimité des personnes, des familles. On doit parfois subir leur agressivité. » Tout cela sans pouvoir en parler la plupart du temps, avec un fort sentiment d’isolement, « car il n’existe pas de collectif pour partager, traiter ou analyser les difficultés rencontrées », souligne Laurence Théry, secrétaire confédérale en charge des conditions de travail.
Manque de reconnaissance. « Actuellement, le seul moment où la salariée rencontre un responsable de son association, c’est une heure par mois, pour lui remettre les bordereaux de présence au travail. Dans un but uniquement administratif.» C’est pourquoi la CFDT Bretagne se bat pour que les salariées des ***** puissent bénéficier du « temps d’aide » qui, bien qu’inscrit dans la convention collective, n’est jamais respecté. AVEC UN ÄGE MOYEN DE DEPART POUR INCAPACITE OU DECES A 47 ANS ! chiffre donné par l’institut national de prévoyance des ***** pour 2003, ON PREND TOUTE LA MESURE DE LA PENIBILITE DU METIER ! (*)
Malgré cela, la grande majorité des aides à domicile trouvent leur métier « passionnant, enrichissant », comme l’indique Patricia Lepretre, 36 ans, aide à domicile depuis cinq ans, “ reconvertie ” après une dizaine d’années comme blanchisseuse. « Je suis fière de mon métier. Ce sont plutôt les dysfonctionnements de la profession et le manque de reconnaissance de la part des employeurs qui sont usants. »
Ces ***** sont en effet salariées d’associations – on en compte 63 en Ille-et-Vilaine, dont une majorité de micro-structures de quelques salariées – gérées par des bénévoles. « Ces employeurs bénévoles n’ont pas forcément les compétences nécessaires », relève Roselyne. Autant dire que le respect de la convention collective ou les questions de formation et de qualification sont le plus souvent ignorés.
Pour améliorer tous ces aspects, tant du point de vue des conditions de travail que des questions juridiques, la CFDT a initié en 2001 un chantier expérimental en Bretagne, piloté par la Confédération, la fédération, l’Uri, des Unions départementales, l’UPR de Bretagne et plusieurs syndicats Santé-Sociaux. Démarré en Ille-et-Vilaine, où il a d’ores et déjà porté ses fruits en termes de développement – avec un doublement du nombre d’adhérentes entre 2001 et 2005 –, il sera progressivement élargi à l’ensemble des départements bretons. Priorités : lutter contre la précarité en annualisant les contrats de travail, faire reconnaître le métier d’aide à domicile et améliorer les qualifications. Le renforcement du dialogue social est aussi au programme. « Nous avons réussi à mettre en place une commission locale de concertation au niveau d’un “ pays ”, entre la CFDT et les employeurs, pour régler les problèmes et les conflits, notamment sur les questions d’application de la convention collective et des accords de branche », indique Roselyne Dupuy. Prochaine étape : créer une commission de concertation pour chaque pays de Bretagne. Quant à l’Uri, elle est aussi très active sur les questions de qualification des *****. « Sur le terrain, on note quelques avancées, mais il reste tant à faire. »
(*) À savoir
Une usure très précoce
Chez les salariées *****, on quitte le métier pour “ incapacité ou décès ” à 47 ans en moyenne. « C’est bien le signe d’une usure précoce au travail », souligne Claudine Villain, de la fédération Santé-Sociaux. Les conditions de travail, l’isolement sont principalement responsables. Mais le fait d’avoir plusieurs employeurs pour parvenir à un salaire décent est aussi un facteur majeur d’usure. « Les salariées ne s’arrêtent pas lorsqu’elles sont malades et elles ne prennent leurs congés autant qu’elles le devraient, parce que c’est trop complexe à organiser. Nous avons calculé qu’elles prennent en moyenne seulement 12 jours de congés par an. »
Emmanuelle Pirat © CFDT
http://www.cfdt.fr/actualite/vie_au_tra ... l_0030.htm
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cphsab
Re: CPE = précarité - et les contrats des AVS alors ?
Anna,
pour la première partie de la phrase, je vous remercie mais je ne fais que transmettre ce que je sais et souvent avec réserve ;
pour la deuxième partie : « mais connaître le droit ne suffit pas quand on le réclame seul dans son coin… » je ferai une remarque sous forme d’association d’idées : "appendre à conduire n’est pas savoir conduire encore faut-il savoir le Code de la Route et l’appliquer, mais l’on peut conduire seul, longtemps, sans savoir réellement conduire, sans connaître pour autant le Code de la route, sans jamais avoir d’accident… jusqu’au jour où" !
Connaître le droit afférent au domaine d’activité que l’on exerce est un plus, le faire valoir n’est pas insurmontable mais il ressemble terriblement à de la "guérilla urbaine", au coup par coup, toujours en éveil… ce n’est pas donné à tout le monde… on préfère laisser couler en se disant on verra bien… et quand arrive un problème on appelle au secours !
C’est là que j’essaie, avec le plus de précisions possible et avec les connaissances d’une dizaine d’années de pratique prud’homale, informer les demandeurs sur la Code du travail et les conventions collectives en leur rappelant que je ne peux pas faire à leur place ;
pour la troisième partie de la phrase : «notre emploi précaire peut disparaître encore plus vite que le satané CPE de l’actualité » je ne vois pas les choses pareillement au motif que le service à domicile est un des éléments les plus porteurs de création d’emplois mais je suis tout à fait d’accord avec vous parce qu’il restera (le service à domicile) encore longtemps au registre de la précarité. cphsab
pour la première partie de la phrase, je vous remercie mais je ne fais que transmettre ce que je sais et souvent avec réserve ;
pour la deuxième partie : « mais connaître le droit ne suffit pas quand on le réclame seul dans son coin… » je ferai une remarque sous forme d’association d’idées : "appendre à conduire n’est pas savoir conduire encore faut-il savoir le Code de la Route et l’appliquer, mais l’on peut conduire seul, longtemps, sans savoir réellement conduire, sans connaître pour autant le Code de la route, sans jamais avoir d’accident… jusqu’au jour où" !
Connaître le droit afférent au domaine d’activité que l’on exerce est un plus, le faire valoir n’est pas insurmontable mais il ressemble terriblement à de la "guérilla urbaine", au coup par coup, toujours en éveil… ce n’est pas donné à tout le monde… on préfère laisser couler en se disant on verra bien… et quand arrive un problème on appelle au secours !
C’est là que j’essaie, avec le plus de précisions possible et avec les connaissances d’une dizaine d’années de pratique prud’homale, informer les demandeurs sur la Code du travail et les conventions collectives en leur rappelant que je ne peux pas faire à leur place ;
pour la troisième partie de la phrase : «notre emploi précaire peut disparaître encore plus vite que le satané CPE de l’actualité » je ne vois pas les choses pareillement au motif que le service à domicile est un des éléments les plus porteurs de création d’emplois mais je suis tout à fait d’accord avec vous parce qu’il restera (le service à domicile) encore longtemps au registre de la précarité. cphsab
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joelle12
Re: CPE = précarité - et les contrats des AVS alors ?
cphab bonjour a vous et à votre épouse,ne soyez pas modeste,vous apportez énormément sur ce site et si nous prenons le temps de vous lire nous apprenons énormément,merci également à toutes celles qui interviennent régulierement.la solidarité est tres importante dans notre métier;et meme si nous faisons un metier précaire nous avons un beau metier...amicalement.joelle
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anna
Re: CPE = précarité - et les contrats des AVS alors ?
Bonjour Cphsab,
Je suis du même avis que joelle12, je vous trouve bien modeste et affirme que vous apportez énormément aux internautes du site. Maintenant, et comme vous le dites souvent, vous ne pouvez pas prendre les décisions à la place des personnes qui sollicitent vos « lumières », ce qui est logique et tout à votre honneur. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, c’est très délicat de dire « faites comme ci ou comme ça » quant on ne connaît pas la situation exacte, et vous avez donc tout à fait raison de vous en tenir au droit stricte (aux textes).
Admettez cependant que beaucoup de personnes dans nos professions n’ont pas de possibilités, bien souvent, de défendre leurs droits, même si elles le connaissent. Cela peut-être du à des difficultés à s’exprimer oralement et/ou par écrit, à la peur de revendiquer et de subir ensuite des représailles - représailles oh combien courantes qui se traduisent par des diminutions d’heures, des propositions de contrats de moins en moins nombreux, ou des contrats comportant toujours les missions les plus difficiles, les plus contraignantes…. Cela existe un peu partout, même dans des associations dirigées par des personnes « honnêtes » mais qui « fautent » pour des raisons d’ignorance, de facilité, d’habitudes prises… Et tant que les rapports de force ne seront pas équilibrés entre les salariés et les employeurs, cela durera. C’est pourquoi je pense sincèrement que les avs devraient se syndiquer en masse pour défendre leur statut et leurs droits… ne serait-ce que pour avoir un droit de regard sur la gestion de l’association, sur l’ordre des priorités d’embauche (tout à fait opaque dans mon assoc)… Il y a bien les délégués du personnel me direz-vous… mais on ne peut pas toujours leur faire confiance, d’abord on les connaît souvent mal et on peut supposer qu’ils sont « parfois » achetés par la direction. Déjà entre collègues avs on ne se connaît pas, chacun travaille de son côté, et on n’a pas d’occasions de se rencontrer suffisamment pour parler des conditions de travail, donc encore moins de revendications !
Pour ceux qui aimeraient prendre contact avec un « syndicat de salariés » et qui ne savent pas comment procéder, vous avez leurs coordonnées dans l’annuaire téléphonique sur les pages jaunes. Les syndicats ont des permanences dans tous les chefs lieux d’arrondissement, vous les trouverez donc pas très loin de chez vous.
Merci encore cphsab pour votre dévouement
Cordialement
anna
Je suis du même avis que joelle12, je vous trouve bien modeste et affirme que vous apportez énormément aux internautes du site. Maintenant, et comme vous le dites souvent, vous ne pouvez pas prendre les décisions à la place des personnes qui sollicitent vos « lumières », ce qui est logique et tout à votre honneur. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, c’est très délicat de dire « faites comme ci ou comme ça » quant on ne connaît pas la situation exacte, et vous avez donc tout à fait raison de vous en tenir au droit stricte (aux textes).
Admettez cependant que beaucoup de personnes dans nos professions n’ont pas de possibilités, bien souvent, de défendre leurs droits, même si elles le connaissent. Cela peut-être du à des difficultés à s’exprimer oralement et/ou par écrit, à la peur de revendiquer et de subir ensuite des représailles - représailles oh combien courantes qui se traduisent par des diminutions d’heures, des propositions de contrats de moins en moins nombreux, ou des contrats comportant toujours les missions les plus difficiles, les plus contraignantes…. Cela existe un peu partout, même dans des associations dirigées par des personnes « honnêtes » mais qui « fautent » pour des raisons d’ignorance, de facilité, d’habitudes prises… Et tant que les rapports de force ne seront pas équilibrés entre les salariés et les employeurs, cela durera. C’est pourquoi je pense sincèrement que les avs devraient se syndiquer en masse pour défendre leur statut et leurs droits… ne serait-ce que pour avoir un droit de regard sur la gestion de l’association, sur l’ordre des priorités d’embauche (tout à fait opaque dans mon assoc)… Il y a bien les délégués du personnel me direz-vous… mais on ne peut pas toujours leur faire confiance, d’abord on les connaît souvent mal et on peut supposer qu’ils sont « parfois » achetés par la direction. Déjà entre collègues avs on ne se connaît pas, chacun travaille de son côté, et on n’a pas d’occasions de se rencontrer suffisamment pour parler des conditions de travail, donc encore moins de revendications !
Pour ceux qui aimeraient prendre contact avec un « syndicat de salariés » et qui ne savent pas comment procéder, vous avez leurs coordonnées dans l’annuaire téléphonique sur les pages jaunes. Les syndicats ont des permanences dans tous les chefs lieux d’arrondissement, vous les trouverez donc pas très loin de chez vous.
Merci encore cphsab pour votre dévouement
Cordialement
anna
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cphsab
Re: CPE = précarité - et les contrats des AVS alors ?
Bonsoir, Ce qui suit est ce que mon épouse et moi avons vécu mais ne demandons pas que cela soit pris comme un exemple à suivre…
Nous étions résidents d’un département dans lequel mon épouse a été d’abord aide à domicile puis AVS et où je suis toujours conseiller prud’homme. Celle-ci a revendiqué à ses 2 employeurs l’application du droit légal (Code du travail), du droit conventionnel (convention collective), du droit contractuel (contrat de travail).
Résultat :
le premier l’a licencié pour motif personnel,
le deuxième ne lui a plus fourni de travail.
Pour ces 2 affaires mon épouse a déposé saisines auprès de conseils de prud’hommes.
Toutes les associations d’un même département, même si elles sont concurrentes sur le marché de l’aide à domicile, sont néanmoins solidaires entre elles lorsqu’il y a péril en la demeure. Conséquence : mon épouse a essuyé refus sur refus dans ses demandes d’emploi d’avs dans toutes les associations de ce département.
Il s’en est suivi que nous avons été dans l’obligation de déménager. Ceci c’est déroulé l’année dernière… mon épouse à 47ans j’en ai 65…
Lorsque ces deux affaires auront trouvé leur issue nous le ferons savoir sur le forum.
Vouloir faire valoir ces droits a un coût, mon épouse et moi avons payé le prix fort. Nous continuerons à nous battre, elle dans sa profession d’avs, moi dans la dispense, à celles qui veulent l’utiliser, de mon modeste savoir concernant la législation du travail.
Je ne pense pas Anna "que les AVS devraient se syndiquer en masse pour défendre leur statut et leurs droits"… je préconiserai plutôt la forme associative (libre) que la forme associative (syndicale). Je suis partisan de la "guérilla urbaine", d’actions isolées tout azimut, au coup par coup…
Verrons nous un jour cela ?
Je ne sais !
Mais mon épouse et moi œuvrons en ce sens ! cphsab
Nous étions résidents d’un département dans lequel mon épouse a été d’abord aide à domicile puis AVS et où je suis toujours conseiller prud’homme. Celle-ci a revendiqué à ses 2 employeurs l’application du droit légal (Code du travail), du droit conventionnel (convention collective), du droit contractuel (contrat de travail).
Résultat :
le premier l’a licencié pour motif personnel,
le deuxième ne lui a plus fourni de travail.
Pour ces 2 affaires mon épouse a déposé saisines auprès de conseils de prud’hommes.
Toutes les associations d’un même département, même si elles sont concurrentes sur le marché de l’aide à domicile, sont néanmoins solidaires entre elles lorsqu’il y a péril en la demeure. Conséquence : mon épouse a essuyé refus sur refus dans ses demandes d’emploi d’avs dans toutes les associations de ce département.
Il s’en est suivi que nous avons été dans l’obligation de déménager. Ceci c’est déroulé l’année dernière… mon épouse à 47ans j’en ai 65…
Lorsque ces deux affaires auront trouvé leur issue nous le ferons savoir sur le forum.
Vouloir faire valoir ces droits a un coût, mon épouse et moi avons payé le prix fort. Nous continuerons à nous battre, elle dans sa profession d’avs, moi dans la dispense, à celles qui veulent l’utiliser, de mon modeste savoir concernant la législation du travail.
Je ne pense pas Anna "que les AVS devraient se syndiquer en masse pour défendre leur statut et leurs droits"… je préconiserai plutôt la forme associative (libre) que la forme associative (syndicale). Je suis partisan de la "guérilla urbaine", d’actions isolées tout azimut, au coup par coup…
Verrons nous un jour cela ?
Je ne sais !
Mais mon épouse et moi œuvrons en ce sens ! cphsab
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anna
Re: CPE = précarité - et les contrats des AVS alors ?
Bonjour Cphsab,
Je trouve révoltante la situation que votre couple endure seul, j’admire votre courage à tous les deux et votre dévouement pour les salariés de la profession. Je suppose que peu des anciennes collègues de votre femme connaissaient les détails de son conflit avec les employeurs, ou, si elles les connaissaient, elles avaient très peurs des conséquences si elles se montraient solidaires. Et effectivement, sans un appui solide et représentatif des salariés de ces associations, le combat est rude, les forces en présence inégales, et les conséquences peuvent être tragiques… Fort heureusement pour vous deux, votre couple est soudé et vos connaissances en législation du travail indéniables… vous êtes un peu David contre Goliath !
Dans notre profession nous sommes nombreuses à élever seules nos enfants et/ou à vivre avec un compagnon qui n’est pas toujours solidaire et disposé à nous soutenir et matériellement et moralement, car un combat comme celui là est long, usant, fatigant, angoissant, et seules face à un mur d’incompréhension et d’injustice on peut très rapidement sombrer dans la dépression, voire pire. La CFDT dénonce UN ÂGE MOYEN DE DEPART POUR INCAPACITE OU DECES A 47 ANS ! C’est révélateur des difficultés de toutes sortes que nous endurons dans notre profession d'intervenantes à domicile au sens large (quelle que soit notre qualification)
Pour ma part je préconise l’adhésion à un syndicat de salariés pour les raisons suivantes :
1. même au sein d’une grosse association, nous sommes isolées et ne nous connaissons pas entre nous – si nous sommes un petit nombre à adhérer à un même syndicat, celui-ci peut nous réunir d’abord pour une mise à plat de nos difficultés… ensuite, connaissant la situation des salariés au sein de l’association il peut organiser une distribution de tract pour informer les autres salariés de leurs droits et rassembler de nouveaux adhérents motivés par la défense de leurs intérêts
2. Un syndicat a des moyens matériels et financiers pour entreprendre des actions. Il a aussi des spécialistes du droit du travail et des conventions collectives, qui sont rompus aux négociations, et qui sont capables de nous représenter auprès de notre direction, sans pour autant nous mettre en porte-à-faux auprès de nos chefs… Dans mon association nous sommes plus de 150 salariées, à + 80 % à temps partiel et sans contrat fixe… Si seulement nous étions une dizaine d’anciennes à être syndiquées, notre force serait loin d’être négligeable.
3. Si les négociations avec l’employeur n’avancent pas, le syndicat peut mobiliser la presse… et de cela les dirigeants d’associations en ont peur… cela risque de ternir fortement l’image de marque de l’association… c’est que nos clients sont ou ont été, en majorité, des salariés… ils ne peuvent qu’être sensibles aux injustices qui nous sont faites….
Et pour les motifs suivants je ne crois pas à l’efficacité d’un collectif d’AVS (ou association libre) :
1. manque de moyens matériels et financiers – manque de spécialistes du droit du travail – manque de savoir faire en terme de négociation avec des employeurs, de diffusion des informations (informations des salariés concernés, information du public par voie de presse…)
2. De plus dans notre profession nous avons rarement fait de longues études et nous ne sommes pas nombreux à être très à l’aise dans la prise de la parole au nom des autres, et à savoir écrire comme il le faudrait pour être bien compris… les syndicalistes sont formés et rodés pour cela, mais pas nous !
3. Enfin pour être crédible et avoir suffisamment de poids, et auprès des employeurs, et auprès des décideurs publics, il nous faudrait avoir une représentation à l’échelon national… avec quels moyens (argent, temps, compétences...) pourrions-nous mettre en place une telle organisation ? (qu’ont réussi les infirmières il y a quelques années, mais elles avaient beaucoup plus de facilités que nous ne pourrions jamais avoir vu notre isolement).
Avec l’appui d’un syndicat je crois que beaucoup d’employeurs pourraient être plus attentifs à nos revendications - dans la mesure où elles n’ont rien de révolutionnaires car se cantonnant au respect de la législation du travail et de la convention collective. Il faut avoir à l’esprit que nos employeurs sont, ou ont été aussi des salariés (cadres ou bénévoles)… ils peuvent très bien entendre et comprendre nos demandes, si elles sont bien argumentées et surtout si elles proviennent d’un groupe de professionnelles reconnues pour leur sérieux, leurs compétences, leurs motivations… et encore plus si elles paraissent fermement décidées à réclamer leur dû… Donc il ne faut pas être seule dans son coin à agir, et être soutenu par des syndicalistes qui savent exactement ce qu’il faut faire et comment il faut faire… Sauf cas exceptionnel (mais cela existe) ou la direction se comporte comme « un patron de droit divin despotique »… là j’avoue que je n’ai pas d’idées…
Voilà cher Cphsab mon point de vue, mais bien sûr je n’ai pas la prétention d’avoir la meilleure des solutions. La seule chose dont je sois certaine, c’est qu’à rester seule dans son coin à ronger son frein est le plus sûr moyen de continuer à se faire « gentiment exploiter » (*), ceci pour la plupart d’entre nous… c’est que peu d’entre nous n’avons la chance d’avoir un juriste à la maison…
Pourriez-vous préciser s’il vous plait, ce que vous entendez par : « Je suis partisan de la "guérilla urbaine", d’actions isolées tout azimut, au coup par coup… » ?
Merci pour votre attention
Mes amitiés à vous et votre femme.
anna
(*) Je dis « gentiment exploité » car quand on travaille en association, on a souvent affaire avec des bénévoles qui, pour certains (très braves et dévoués au demeurant) considèrent que nous leur devons notre travail, et qui par conséquent comprennent mal que l’on puisse revendiquer ce que la loi et la convention collective nous accorde pourtant, alors qu’eux offrent gracieusement et leur temps et leurs compétences…. Il est difficile de les contrer au risque d’entrer en conflit avec eux, cela ne fait souvent que les braquer et les situations deviennent alors pénibles à vivre pour tout le monde et encore plus pour le salarié revendicateur. Faire intervenir quelqu’un de l’extérieur, comme le représentant d’un syndicat qui parle au nom d’un groupe de salariés syndiqués, peut avoir une tout autre portée et faire comprendre aux bénévoles les responsabilités d’employeurs qui sont les leurs et les risques qu’ils font courir à leur association s’ils les enfreignent…
Je trouve révoltante la situation que votre couple endure seul, j’admire votre courage à tous les deux et votre dévouement pour les salariés de la profession. Je suppose que peu des anciennes collègues de votre femme connaissaient les détails de son conflit avec les employeurs, ou, si elles les connaissaient, elles avaient très peurs des conséquences si elles se montraient solidaires. Et effectivement, sans un appui solide et représentatif des salariés de ces associations, le combat est rude, les forces en présence inégales, et les conséquences peuvent être tragiques… Fort heureusement pour vous deux, votre couple est soudé et vos connaissances en législation du travail indéniables… vous êtes un peu David contre Goliath !
Dans notre profession nous sommes nombreuses à élever seules nos enfants et/ou à vivre avec un compagnon qui n’est pas toujours solidaire et disposé à nous soutenir et matériellement et moralement, car un combat comme celui là est long, usant, fatigant, angoissant, et seules face à un mur d’incompréhension et d’injustice on peut très rapidement sombrer dans la dépression, voire pire. La CFDT dénonce UN ÂGE MOYEN DE DEPART POUR INCAPACITE OU DECES A 47 ANS ! C’est révélateur des difficultés de toutes sortes que nous endurons dans notre profession d'intervenantes à domicile au sens large (quelle que soit notre qualification)
Pour ma part je préconise l’adhésion à un syndicat de salariés pour les raisons suivantes :
1. même au sein d’une grosse association, nous sommes isolées et ne nous connaissons pas entre nous – si nous sommes un petit nombre à adhérer à un même syndicat, celui-ci peut nous réunir d’abord pour une mise à plat de nos difficultés… ensuite, connaissant la situation des salariés au sein de l’association il peut organiser une distribution de tract pour informer les autres salariés de leurs droits et rassembler de nouveaux adhérents motivés par la défense de leurs intérêts
2. Un syndicat a des moyens matériels et financiers pour entreprendre des actions. Il a aussi des spécialistes du droit du travail et des conventions collectives, qui sont rompus aux négociations, et qui sont capables de nous représenter auprès de notre direction, sans pour autant nous mettre en porte-à-faux auprès de nos chefs… Dans mon association nous sommes plus de 150 salariées, à + 80 % à temps partiel et sans contrat fixe… Si seulement nous étions une dizaine d’anciennes à être syndiquées, notre force serait loin d’être négligeable.
3. Si les négociations avec l’employeur n’avancent pas, le syndicat peut mobiliser la presse… et de cela les dirigeants d’associations en ont peur… cela risque de ternir fortement l’image de marque de l’association… c’est que nos clients sont ou ont été, en majorité, des salariés… ils ne peuvent qu’être sensibles aux injustices qui nous sont faites….
Et pour les motifs suivants je ne crois pas à l’efficacité d’un collectif d’AVS (ou association libre) :
1. manque de moyens matériels et financiers – manque de spécialistes du droit du travail – manque de savoir faire en terme de négociation avec des employeurs, de diffusion des informations (informations des salariés concernés, information du public par voie de presse…)
2. De plus dans notre profession nous avons rarement fait de longues études et nous ne sommes pas nombreux à être très à l’aise dans la prise de la parole au nom des autres, et à savoir écrire comme il le faudrait pour être bien compris… les syndicalistes sont formés et rodés pour cela, mais pas nous !
3. Enfin pour être crédible et avoir suffisamment de poids, et auprès des employeurs, et auprès des décideurs publics, il nous faudrait avoir une représentation à l’échelon national… avec quels moyens (argent, temps, compétences...) pourrions-nous mettre en place une telle organisation ? (qu’ont réussi les infirmières il y a quelques années, mais elles avaient beaucoup plus de facilités que nous ne pourrions jamais avoir vu notre isolement).
Avec l’appui d’un syndicat je crois que beaucoup d’employeurs pourraient être plus attentifs à nos revendications - dans la mesure où elles n’ont rien de révolutionnaires car se cantonnant au respect de la législation du travail et de la convention collective. Il faut avoir à l’esprit que nos employeurs sont, ou ont été aussi des salariés (cadres ou bénévoles)… ils peuvent très bien entendre et comprendre nos demandes, si elles sont bien argumentées et surtout si elles proviennent d’un groupe de professionnelles reconnues pour leur sérieux, leurs compétences, leurs motivations… et encore plus si elles paraissent fermement décidées à réclamer leur dû… Donc il ne faut pas être seule dans son coin à agir, et être soutenu par des syndicalistes qui savent exactement ce qu’il faut faire et comment il faut faire… Sauf cas exceptionnel (mais cela existe) ou la direction se comporte comme « un patron de droit divin despotique »… là j’avoue que je n’ai pas d’idées…
Voilà cher Cphsab mon point de vue, mais bien sûr je n’ai pas la prétention d’avoir la meilleure des solutions. La seule chose dont je sois certaine, c’est qu’à rester seule dans son coin à ronger son frein est le plus sûr moyen de continuer à se faire « gentiment exploiter » (*), ceci pour la plupart d’entre nous… c’est que peu d’entre nous n’avons la chance d’avoir un juriste à la maison…
Pourriez-vous préciser s’il vous plait, ce que vous entendez par : « Je suis partisan de la "guérilla urbaine", d’actions isolées tout azimut, au coup par coup… » ?
Merci pour votre attention
Mes amitiés à vous et votre femme.
anna
(*) Je dis « gentiment exploité » car quand on travaille en association, on a souvent affaire avec des bénévoles qui, pour certains (très braves et dévoués au demeurant) considèrent que nous leur devons notre travail, et qui par conséquent comprennent mal que l’on puisse revendiquer ce que la loi et la convention collective nous accorde pourtant, alors qu’eux offrent gracieusement et leur temps et leurs compétences…. Il est difficile de les contrer au risque d’entrer en conflit avec eux, cela ne fait souvent que les braquer et les situations deviennent alors pénibles à vivre pour tout le monde et encore plus pour le salarié revendicateur. Faire intervenir quelqu’un de l’extérieur, comme le représentant d’un syndicat qui parle au nom d’un groupe de salariés syndiqués, peut avoir une tout autre portée et faire comprendre aux bénévoles les responsabilités d’employeurs qui sont les leurs et les risques qu’ils font courir à leur association s’ils les enfreignent…
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cphsab
Re: CPE = précarité - et les contrats des AVS alors ?
De cphsab à Anna, à Joëlle et aux Autres,
Les maîtres mots de toute cette rubrique sont :
PEUR, IGNORANCE, ISOLEMENT.
Je n’ai trouvé (cela n’engage que moi seul) pour combattre efficacement ces trois sentiments que l’ACTION.
Action au commencement (1958/59) dans le giron syndical, giron qui m’a laissé désabusé, désabusé au motif que toutes les mouvements [manifestations, grèves, revendications] arrivent trop tard, tout est déjà joué ; exemple : [les retraites, la Sécurité Sociale, le loi Fillon, le CNE, le CPE, la directive Bolkenstein… etc.). Au mieux il y aura quelques amendements mais le fond de la loi restera. C’est pourquoi je persiste et signe en continuant de me battre seul.
Au sujet de la directive Bolkenstein tant décriée par l’ensemble des syndicats… ces mêmes syndicats ont été bien muets lorsque le parlement européen a voté en ce début d’année 2006 un loi sur la possibilité pour les entreprises de service de l’union d’exercer dans tous les pays membres sous condition d’appliquer le Code du travail du pays dans lequel, lesquels elles allaient exercer [ce qui nous touche de plein fouet]. C’est exactement ce que revendiquait la directive hormis l’application du code du travail du pays accueillant.
Je continuerai à informer ce forum de mes modestes compétences concernant le droit du travail en émettant toutefois les réserves d’usage… car en ce moment les articles du Code du travail évoluent.
Cordialement à toutes, cpahsab
Les maîtres mots de toute cette rubrique sont :
PEUR, IGNORANCE, ISOLEMENT.
Je n’ai trouvé (cela n’engage que moi seul) pour combattre efficacement ces trois sentiments que l’ACTION.
Action au commencement (1958/59) dans le giron syndical, giron qui m’a laissé désabusé, désabusé au motif que toutes les mouvements [manifestations, grèves, revendications] arrivent trop tard, tout est déjà joué ; exemple : [les retraites, la Sécurité Sociale, le loi Fillon, le CNE, le CPE, la directive Bolkenstein… etc.). Au mieux il y aura quelques amendements mais le fond de la loi restera. C’est pourquoi je persiste et signe en continuant de me battre seul.
Au sujet de la directive Bolkenstein tant décriée par l’ensemble des syndicats… ces mêmes syndicats ont été bien muets lorsque le parlement européen a voté en ce début d’année 2006 un loi sur la possibilité pour les entreprises de service de l’union d’exercer dans tous les pays membres sous condition d’appliquer le Code du travail du pays dans lequel, lesquels elles allaient exercer [ce qui nous touche de plein fouet]. C’est exactement ce que revendiquait la directive hormis l’application du code du travail du pays accueillant.
Je continuerai à informer ce forum de mes modestes compétences concernant le droit du travail en émettant toutefois les réserves d’usage… car en ce moment les articles du Code du travail évoluent.
Cordialement à toutes, cpahsab
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cphsab
Re: CPE = précarité - et les contrats des AVS alors ?
Le CPE autre son de cloche [non exhautif]
PERIODE d’ESSAI
CPE – Période d’essai : il s’agit d’une période de consolidation, la particularité est qu’elle peut avoir une durée de 2 ans ;
Le plus : un préavis de 2 semaines à 1 mois
Le moins : une période précaire assez longue
CDI – Période d’essai de 1 à 3 mois renouvelable
Le plus : période précaire plus courte
Le moins : période d’essai pouvant être rompue sans préavis
RUPTURE du CONTRAT
CPE – le moins : l’employeur n’a pas a justifier sa décision
CDI – le plus : une procédure avec obligation pour l’employeur de motiver sa décision
Le moins : le nombre énormes de litiges pour licenciement abusif dans les conseils de prud’homme
STAGE
CPE – le plus : le droit à des allocations chômage malgré un cotisation minime, le stagiaire bénéficie au minimum du smic, l’employeur est dans l’obligation de respecter le salaire minimum fixé par le convention collective applicable
le moins : l’employeur n’a pas à justifier sa décision
CDI – le plus ; néant
Le moins : rupture non réglementée par le droit du travail, pas d’allocation chômage, aucune rémunération sinon un faible pourcentage du smic
ALLOCATIONS CHOMAGE
CPE – le plus : droit aux allocations au bout du 3ème mois
Le moins : allocations peu élevées
CDI – le plus : nèant
le moins : rupture intervenant au bout de 65 mois aucunes allocations sauf RMI pour les + de 25 ans.
Condamner le cpe avant d’analyser si ce projet est viable c’est faire une ivg parce que le "bébé" dérange des croyances et de la culture établies…. cphsab
PERIODE d’ESSAI
CPE – Période d’essai : il s’agit d’une période de consolidation, la particularité est qu’elle peut avoir une durée de 2 ans ;
Le plus : un préavis de 2 semaines à 1 mois
Le moins : une période précaire assez longue
CDI – Période d’essai de 1 à 3 mois renouvelable
Le plus : période précaire plus courte
Le moins : période d’essai pouvant être rompue sans préavis
RUPTURE du CONTRAT
CPE – le moins : l’employeur n’a pas a justifier sa décision
CDI – le plus : une procédure avec obligation pour l’employeur de motiver sa décision
Le moins : le nombre énormes de litiges pour licenciement abusif dans les conseils de prud’homme
STAGE
CPE – le plus : le droit à des allocations chômage malgré un cotisation minime, le stagiaire bénéficie au minimum du smic, l’employeur est dans l’obligation de respecter le salaire minimum fixé par le convention collective applicable
le moins : l’employeur n’a pas à justifier sa décision
CDI – le plus ; néant
Le moins : rupture non réglementée par le droit du travail, pas d’allocation chômage, aucune rémunération sinon un faible pourcentage du smic
ALLOCATIONS CHOMAGE
CPE – le plus : droit aux allocations au bout du 3ème mois
Le moins : allocations peu élevées
CDI – le plus : nèant
le moins : rupture intervenant au bout de 65 mois aucunes allocations sauf RMI pour les + de 25 ans.
Condamner le cpe avant d’analyser si ce projet est viable c’est faire une ivg parce que le "bébé" dérange des croyances et de la culture établies…. cphsab
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cphsab
Re: CPE = précarité - et les contrats des AVS alors ?
erratum :
il faut lire :
5 mois au lieu de 65
cphsab
il faut lire :
5 mois au lieu de 65
cphsab
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anna
Re: CPE = précarité - et les contrats des AVS alors ?
bonsoir cphsab,
Vous avez raison quand vous dites "Les maîtres mots de toute cette rubrique sont :
PEUR, IGNORANCE, ISOLEMENT."
Et c'est justement pour ces 3 motifs que je pense que le syndicalisme est notre seule ressource.
Que nos grands syndicats aient perdu de leur aura et une grande partie de leurs forces vives depuis des décennies, c'est certain. On a le syndicalisme qu'on mérite, en tirant trop sur la ficelle en ne les sollicitant que lorsqu'on a un problème important, et en oubliant ensuite de continuer à payer nos cotisations, et à agir pour influer sur les orientations... ils ont petit à petit dépéris et ne sont plus crédibles face aux pouvoirs publics ou au grand patronnat (ce qui n'est pas le cas chez certains de nos voisins, dont en Allemagne. Mais il ne dépend que de nous de retonifier cette vielle machine en s'y engageant, c'est d'ailleurs notre seule ressource pour contrer notre ISOLEMENT, notre IGNORANCE des lois (on ne s'improvise pas juriste et avocat du jour au lendemain, si tel était le cas on ne serait plus AVS)... Et soutenu par notre syndicat (aussi imparfait soit-il) on peut aussi évacuer plus facilement notre peur, agir et oser réclamer avec plus de sérénité.
cordialement
anna
Vous avez raison quand vous dites "Les maîtres mots de toute cette rubrique sont :
PEUR, IGNORANCE, ISOLEMENT."
Et c'est justement pour ces 3 motifs que je pense que le syndicalisme est notre seule ressource.
Que nos grands syndicats aient perdu de leur aura et une grande partie de leurs forces vives depuis des décennies, c'est certain. On a le syndicalisme qu'on mérite, en tirant trop sur la ficelle en ne les sollicitant que lorsqu'on a un problème important, et en oubliant ensuite de continuer à payer nos cotisations, et à agir pour influer sur les orientations... ils ont petit à petit dépéris et ne sont plus crédibles face aux pouvoirs publics ou au grand patronnat (ce qui n'est pas le cas chez certains de nos voisins, dont en Allemagne. Mais il ne dépend que de nous de retonifier cette vielle machine en s'y engageant, c'est d'ailleurs notre seule ressource pour contrer notre ISOLEMENT, notre IGNORANCE des lois (on ne s'improvise pas juriste et avocat du jour au lendemain, si tel était le cas on ne serait plus AVS)... Et soutenu par notre syndicat (aussi imparfait soit-il) on peut aussi évacuer plus facilement notre peur, agir et oser réclamer avec plus de sérénité.
cordialement
anna