solitude dans le métier

[philippe]

c'est vrai ,la solitude est un problème important ds notre métier,,car nous nous retrouvons seuls,,de plus si tu es en plein temps,,sorti du boulot,,le temps libre,est consacré à se reposer,,,peut etre ,,diminuer tes horaires,,pour éviter une lassitude,,et pourquoi pas,,une trop grande fatigue,et dépression,attention,,ds ce métier,elle peut nous guetter,,les associations,,ne s'occupent pas de leur personnel,,égoisme,,s'en foutent,,dommage,,,car nous avons besoin d'évacuer le stress,et cette lassitude,,,bon courage à ttes,,faites du sport,entourez vous d'amis,de famille,,prenez soin de vous,amicalement,philippe

[cathy]

bonjour c'est vrai la solitude, mais vous savez que des groupes de paroles existe il faut les mettre en place en formation sa soulage de parler de nous problemes, bon courage (les personnes aides vous attende)

[marie -laurence]

Bonsoir !

Merci "philippe, dominique " "lola " ...

Je sais depuis longtemps , que la " solitude " fait partie du quotidien de notre métier ( pour l'avoir subie plusieurs fois , en cas de"coups durs " ) et sans aucun soutien psychologique de la part de mon employeur !... ( et pour en avoir discuté aussi avec des personnes qui travaillent en structure ( hôpital, maison de retraite ... " en équipe " )

Mais , je n ' ai jamais pris autant conscience de cette solitude , que lors de ces dernières semaines , où j'étais en formation , avec " x personnes " , de tous bords, de tous ages et de tous horizons , ainsi qu'en stage de 5 semaines , en maison de retraite , avec "aides soignantes et autres ... " et beaucoup d'échanges entre nous toutes ! j'ai trouvé tous ces échanges très enrichissants et les conditions de travail très agréables ...

Moi qui ne " voyais " que par le travail à domicile ! j'en suis arrivée à remettre tout cela en question ! ...

" Philippe " , je ne suis pas à temps plein pourtant , mais , fatiguée malgrès tout ; Je suis " isolée " , très peu d'amis ou de relations , 53 ans , divorcée , deux enfants qui sont majeurs et font des études , pas de famille dans ma région d'où je ne suis pas originaire ( la bretagne ) , plus de parents ( décédés tous les 2 en l'espace d'un an et demi , après le décès , en plus , d'un frère de 44ans , un an avant ) etc ... etc...

Pas facile tous les jours , dans ces circonstances , de faire face à certaines situations par rapport au boulot, quand on est seule !

Mais ! je ne suis pas la pour pleurer sur mon sort !

" Philippe " , tu donnes des pistes pour qu'on fasse le maximum pour échapper à la dépression , merci pour ta compréhension , et tes conseils !

Me rendre sur ce forum ( depuis peu ) , me fait du bien , et je me sens du coup , moins seule ...


N'hésitez pas à me faire partager vos moments de solitude , face à notre travail qui est souvent ingrat , et face auquel nous éprouvons des difficultés d'autant plus grandes que nous nous trouvons seules et démunies ...
PS =
Je reprends le travail lundi prochain , et j'appréhende ! ( entre temps , j'ai mon rapport de stage à faire avant dimanche soir , pour le DEAVS ... plus XXL en plus ! )
Merci à tous et toutes , etbonne soirée

[Dominique]

Bonjour!
Certes, les groupes de parole existent; tout le monde ou presque en entend parler de ces fameux groupes de parole, mais où sont-ils? qui en bénéficie réellement? Quels sont les heureux élus qui, de temps à autre savourent ce délicieux et oh!combien bénéfique temps d'expression? Trop souvent, sont évoqués : le manque de temps, le manque d'argent, la difficulté à trouver le/la psychologue etc....Et c'est ainsi que le ou la malheureuse AVS continue son dur labeur jusque , parfois le fameux "BURN-OUT" .
Oui, il faut se préserver, parvenir à différencier vie professionnelle et vie privée, mais le "burn-out", c'est insidieux, il guette et parfois vous tombe dessus sans crier gare, et là, c'est un miracle : on s'aperçoit " que vous avez un problème "!!!! Vite, il vous faut un psy et bien-sûr un repos et "revenez quand cela ira mieux, prenez votre temps". Je caricature, mais, suis-je si loin de la vérité?

Ces métiers sociaux ne sont pas suffisamment pris au sérieux, le rôle des associations reste trop souvent "pécunier" au détriment des AVS, en dépit de tout ce que les responsables affirment; ou alors que signifie pour ces responsables le mot "social"?Monter une asso en tant qu'ancien cadre dirigeant d'une grosse boîte, ce n'est pas si compliqué, mais partager le quotidien des AVS, je suis désolée, ils ne savent et ne veulent pas....Si on monte une boîte, il faut que l'afaire soit rentable et pour être rentable, il faut faire du chiffre et pour faire du chiffre, il ne faut pas avoir d'états d'âme"...

Ceci dit je suis AVS, diplômée de l'enseignement supérieur et ne suis pas la seule dans ce cas. Je suis AVS, et j'adore ce métier, je suis AVS et en disponibilité pour une année, histoire de "faire un break" car atteinte par le burn-out!!! eh! oui!!
Bon courage

[Isa07]

Bonjour Dominique,
Ton message me touche. J'aurai pu être à ta place il y a 1 an ou 2. Je ne sais pas pour quelle structure tu travailles? Moi, je suis salariée à l'***** depuis 15 ans. J'ai vu les valeurs changer avec notamment l'apparition de l'APA (moment où les structures ont pris de l'importance). Pour s'y retrouver, il a fallu que les salariées remodèlent entièrement leur subjectivité (changent de valeurs).Heureusement, dans mon asso, cela a été possible de par l'élection de déléguées du personnel et l'adhésion à un syndicat. Nous nous sommes posée la question de ce qui était réellement important pour nous: bien vivre, bien travailler, bien vieillir. 2 ans plus tard, a force de demandes collectives et de négociations, cela est apparu possible. Nous pouvons désormais être respectées dans notre travail, les bénéficiaires sont aussi respectés et respectueux de notre travail et le bureau à l'écoute. Il s'agit de faire vivre une profession qui est déjà malmenée par la politique actuelle, et là, tout le monde est d'accord. Ce qu'il faut tirer de tout cela comme enseignement, est que, tout seul on ne s'en sort pas,il faut que tout soit collectif.

[Dominique]

Bonjour!
Je viens d'intervenir sur le message de Marie-Laurence (AVS ou femmes de ménage).Cela pour tenter une explication à mon désir de me mettre en disponibilité pour quelques temps, afin de "prendre du recul et de comprendre".
Je suis salariée dans un petit CCAS (12/13 aides-ménagères/AVS), donc loin d'être malheureuse, une certaine écoute prévalant...Mais voilà,pourquoi les responsables acceptent-elles des prises en charge où l'aide se retrouve seule à "lessiver" pendant que Madame s'aère? Est-il normal que cette Madame vous demande de nettoyer les placards, passer derrière les frigos, balayer les palliers, recurrer le vide-ordures?etc..... bien sûr que non et bien sûr, votre responsable est d'accord, mais c'est tout.....Rien ne bouge, car c'est un bénéfiaire et l'argent rentre...Alors, oui, on vous écoute, et finalement, quand vous devez y etourner la semaine suivant, vous vous apercevez que cette écoute n'aura duré que quelques misérables minutes.Vous commencez à vous poser des questions.Sans parler des changements d'horaires, des coups de fil à tout moment,des interventions dont personne ne veut et qui vous échoit par hasard; que dire des nouvelles recrues qui "avertissent" qu'il est hors de question de passser l'aspirateur car elle a mal dans le dos"... argument accepté par le bureau....Où va-t-on? Vous allez à doite, vous courrez à gauche, vous avez le tourni car vous ne comprenez plus rien à votre travail, et à qui en parler? Vos collègues sont dans le meme état, vos responsables compatissent, sans plus.....Donc, vous sentez comme un malaise, une histoire de "fric" et c'est ainsi que trouver un bénéficiaire par terre finit par vous indifférer totalement....Et c'est ainsi qu'avant de devenir insensible à tout, j'ai préféré quitter momentanément ce travail, histoire de réfléchir; heureusement pour moi, cela me fut possible mais que deviennent ceux/celles qui doivent gagner leur "croûte"? Rester des pions , se taire, tout accepter même le ménage à outrance car elles ont besoin de leur salaire pour vivre?
Il faudrait juste recadrer tout cela, être précis, soutenir le personnel, l'écouter voire le recentrer si besoin. Cela arrive et tant mieux, mais il y en a temps qui estent à la dérive!

[Marie]

Mesdames, j'ai été extrêmement émue par vos témoignages. J'ai travaillé durant un an en tant qu'auxiliaire de vie "remplacante", pour une association privée. J'étais encore étudiante et je n'avais pas le permis de conduire, l'association pourtant, m'a attribué un secteur à 20 km de mon domicile et a totalement ignoré mon calendrier universitaire. Je me revois aujourd'hui passer mes journées dans les transport en commun, à mes frais la plupart du temps, marcher des heures à travers de véritables no man's land pour effectuer des préstations de 45 minutes (pour lesquelles j'étais parfois appelée le jour même) manquant d'information concernant les personnes aidées (lesquelles était parfois absentes à mon arrivée). la solitude, l'inéxistance de relations avec mes collègues furent terriblement pesantes. De plus, comme le souligne Marie Laure, il faut dans ce metier s'efforcer d'être le plus enjoué possible face à ses personnes en perte d'autonomie ce qui dans un tel contexte est parfois extrêmement difficile. Je n'ai fait ce travail qu'un an, avant de me rendre à l'évidence: trop dur, trop dur d'être traitée comme une "balayeuse"(les ai-je entendu dire) par sa hierarchie quand on devrait, cotoyant la maladie et parfois la misère, être tout au moins serein. J'ai infinniment de respect pour vous qui parvenais à l'exercer de manière durable. Je vous souhaite du courage et de ne surtout jamais vous laisser épuiser.

[philippe]

salut,,marie,,petits problèmes d'ordi,,les difficultées que l'on rencontre ,,sont là pour nous faire avancer,,c'est comme ça que je prend les choses ,maintenant,,meme,si c'est dur,,mais il faut se concentrer sur les choses positives,,et il y en a,,obligatoirement,,la vie est belle,et doit le rester,,pas si mal en france,meme à l 'heure actuelle,,,bien sure,moi aussi je passe à travers des difficultées,,mais notre cerveau doit maitriser ces petits problèmes,,car toujours des solutions,,et une fois les difficultées maitrisées,,nous sommes surpris de l'importance que l'on avait donné à ces problèmes et l'on ressort grandis,,,c'est un beau métier,,meme homme ou femme de ménage,,il faut le faire d'une façon professionnelle,,et aimer les gens,,et vous transformerez leurs regard sur vous memes et leur regard sur ce métier qui leur parer dévalorisant,,et pourtant valorisant pour qui le comprendra,,changer la façon de voir les choses,positivons ,et adaptons nous,,bon après midi,,à tous et à ttes,,le long fleuve peut devenir tranquille,,,maitrisons notre fleuve,philippe.

[adomethic]

Changer de structure !

Je travaille dans une structure coopérative.
On est à la fois salariés et associés.
Chez nous l'humain est au centre de la stratégie de l'entreprise.
L'entreprise c'est notre outil de travail et je connais tous mes collègues car nous sommes tous associés. Chacun de nous possède une partie de l'entreprise et ça change tout !

[Dominique]

Bonjour!

Excusez-moi, mais il ne faut tout de même pas tomber dans "l'angélisme".Certes, il faut aimer ce métier, certes, il y a toujours des solutions,certes, c'est un beau métier, certes, il faut se maîtriser, certes, on est bien en France, mais l'être humain est chargé d'émotions, de ressentis et il a le droit d'essayer d'améliorer sa condition..Car comment faire évoluer les choses si les AVS en viennent à se dire :"bof! ce n'est pas grave, je fais un travail merveilleux, je suis bien, j'ai de la chance, j'ai rendu quelqu'un heureux...." Les AVS et aides à domicile et femmes de ménage ne trouvent pas leur métier dévalorisant mais peuvent parfois souffrir du reflet qu'on leur "balance" quotidiennement; c'est humain et normal. Quand une AVS se retrouve avec un salaire de misère et une famille, doit-elle remercier le ciel d'être plus heureuse qu'un petit népalais atteint de lèpre? et accepter son sort en se disant: "la vie est belle"?Peut-on comparer des choses qui ne sont pas comparables? Certes, on peut se dire et reconnaître que nous avons de la chance mais de là à continuer et accepter d'être perturbé par une organisation fantoche qui ne pense qu'à ses profits.....Personnellement, je suis relativement bien dans mon petit CCAS, mais rien n'est parfait, et là aussi il y a matière à revendiquer.Je comprends ausi les AVS perdues dans leur association. Ne me dîtes pas que l'AVS qui passe d'une commune à l'autre avec son propre véhicule ou qui jongle avec les trains, les bus, ne me dîtes pas que cette AVS doit s'efforcer d'être la plus enjouée possible....Moi, je trouve normal qu'elle se sente mal.Il est facile de penser à la misère du monde, encore faut-il ne pas être englué dans toutes sortes de problèmes.