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métier unique AS et AVS à domicile ?

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cosmos

Re:

Message non lu par cosmos » 03 déc. 2013 11:31



Je répète que la solution de Frigg peut être envisagée, sur le principe.
Mais dans la réalité, concrétement ...?

J'en ai parlé autour de moi, essentiellement des aides-soignantes à domicile. Elles sont d'accord pour restructurer le maintien à domicile , mais ne sont pas d'accord pour être dans l'aide "globale", pour tout faire au domicile du bénéficiaire.
En clair, elles ne désirent pas faire du ménage , ni les courses....

A côté de ça, j'en ai soufflé deux mots aussi à une auxiliaire de vie sociale et une aide à domicile.
Pour elles, résultat mitigé : une serait partante, et la seconde ne se voit pas effectuer des toilettes .... cela ne l'intéresse pas.

Donc, on tourne en rond.

sali

Re:

Message non lu par sali » 03 déc. 2013 11:36

Bonjour, frigg soyons constructive je veux faire des propositions a Madame delaunay je veux vos avis à tous pour concentrés nos idées les associations sont a actions je veux qu'elle est notre vision aussi

flory

Re:

Message non lu par flory » 03 déc. 2013 15:09

en resumé selon toi Frigg une avs doit absolument evoluer et changer, sinon direction menage ou vendre des fleurs,
relis-toi, moi, c'est ce que je lis, et c'est ce que je n'aprecis pas

tu as très bien expliqué, oui Ô très bien, sauf que tu as decrété derechef, que l'on doit accepter, pas le choix,on doit "evoluer", sinon c'est pas bien oh lala,
apprendre a dialoguer je suis d'accord, mais tu ne l'a pas fait, en tout cas je n'ai pas lu çà,

je me dirige tout naturellement vers les personnes vulnerables,j'ai sans doute été trop formatée et orientée "aide" dans ma formation, mais ça me convient tout a fait, je dirais meme que ça me suffit (ne t'en deplaise)

donc le soin, l'approche du soin, toucher un public different, tout ça ==> non seulement ça ne me dit rien, mais je ne suis pas capable,
pourquoi je n'en suis pas capable ? parce que,
demandes a tes collegues, tu aura des reponses (comment ça ? tu ne l'as pas fait ? )

des relations avec le soin ? : aucune, sinon on aurait fait d'autres etudes, et je serais infirmière

et encore, je dis " je",pour simplifier, mais on doit etre plusieurs milliers comme ça, a ne pas vouloir/pouvoir evoluer,

est-ce que je dois pour autant me diriger vers vendre des fleurs ou reparer des souliers ? non, je suis utile là ou je suis, merci

comment je vois l"evolution du metier ? aucune idée, l'argent public manque, le conseil general finance de moins en moins, seuls les personnes ayant un peu de moyens pourront etre aidées,
les politiques s'orientent vers les structures et leus prix trop elevés, vers aider les aidants, vers la responsabilité individuelle ( assurance privée),vers ameliorer l'urbanisme, faire rentrer la robotique et la domotique dans les logements, vers la prevention.
cette chere ministre parle de cibler vers ceux qui en ont le plus besoin

vu la moyenne d'age dans les assoc. je ne crois pas que les avs aient envie d'apprendre des modules supplemmentaires, quand aux jeunes recrues, diplomeés ou pas, je ne pense pas qu'elles choisissent le domicile comme lieu de travail revé vu le turn over present et futur, je ne crois pas non plus qu'on va pouvoir les y interesser, meme avec ce nouveau metier, car il n'y a pas les financements pour, mais je ne suis pas une specialiste

comment faire pour obtenir plus de reconnaissance : comme je n'ai pas envie de revolutionner le metier mais plutot nos conditions de travail , je me contente de ce j'ai a ma disposition : le changement juridique de la forme de mon assoc., et passer a 430 employees au lieu de 20 ou 30 par ci par là dans le departement (je vise bas, hein ? )

maintenant, si une ministre veut bien ecouter vos propositions, faut pas hesiter,

dites-lui de faire respecter la CC dans ces cheres assoc. qui reçoivent l'argent public,

comment voulez-vous avancer sans commencer par faire le menage ( pour le coup) dans ce qui existe deja ?

marielo

Re:

Message non lu par marielo » 03 déc. 2013 16:31

"frigg"

J'avoue que la manière dont tu décris ce "nouveau" métier me laisse aussi perplexe sur la faisabilité ( puisque j'étais d'accord sur l'idée générale !).
Ou alors dans un futur très lointain mais pas dans l'immédiat .
Les AVS ,AMP,AS qui sont en place ,et qui ne sont pas d'accord pour une reconversion ,on en fait quoi ?: il y a celles qui sont proches de la retraite ,celles qui ne seraient pas capables ,celles qui ne veulent pas ...:
On peut concevoir qu'une aide-soignante ,qui a fait une formation pour être aide-soignante ,n'ait pas envie de se retrouver d'un seul coup à faire du ménage .
On peut concevoir qu'une AVS n'ait pas envie de faire des toilettes toute la matinée .(moi par exemple ! car ce n'est pas ce que j'ai choisi de faire )

Je ne concevais pas cela de cette manière :je voyais un accompagnement cohérent d'une même personne dans la même matinée ou journée , mais pas que l'on puisse se retrouver à ne faire que du ménage ,ou que des toilettes ,non .

Oui,c'est compliqué !

Améliorer nos conditions de travail ? pas difficile quand on voit ce qu'on voit ici !:respect de la convention ( chez moi ça va ) dans TOUTES les associations.
Pas d'augmentation de salaire depuis 4 ans et demi ;pas d'augmentation des remboursements kilométriques (: et on doit fournir notre outil de travail .)
Déjà en commençant par là on se sentirait mieux reconnues .

Une idée qui me vient : un meilleur contrôle des heures qui sont données aux bénéficiaires serait pas mal non plus .

Je serais carrément pour la suppression (et oui! c'est la crise en plus )des séances abusives de ménage ,celles qui n'ont rien à voir avec l'aide à la personne ,pour les redistribuer aux personnes dépendantes qui en ont ,elles, réellement besoin pour un maintien au domicile correct.
===> Je n'ai par exemple jamais compris qu'une femme valide puisse se faire payer une femme de ménage par le conseil général ,tout ça parce-que son mari a quelques soucis et droit à l'APA .( on va dire "c'est pour la soulager ;mais pour moi : ou elle a besoin d'aide pour son mari,ou elle n'a besoin de rien );des cas comme ça,il y en a plein .
Je me sens plus reconnue quand je suis dans l'aide : sortir avec quelqu'un qui ne le peut plus ,emmener quelqu'un faire ses courses ,préparer des repas,lever une personne ,refaire un lit ,accompagner pour certaines tâches ,écouter ,etc...je pense que c'est ça notre travail .

flory

Re:

Message non lu par flory » 03 déc. 2013 22:09

sinon, ils en pensent quoi dans les forums voisins ( as et amp) ?

Frigg

Re:

Message non lu par Frigg » 05 déc. 2013 10:02

Que les AVS se dirigent "tout naturellement" vers les personnes les plus vulnérables, c'est assez logique et c'est très bien comme ça (puisque c'est leur métier). Mais regardons plus précisément ces personnes vulnérables : que se passe-t-il si une AVS vient préparer à manger et donner le déjeuner, mais que la personne est souillée ? Est-ce que l'AVS, parce que ça ne lui dit rien de toucher la personne, parce que les soins, ce n'est pas elle (sinon elle serait infirmière !), parce qu'elle n'est pas capable (c'est ce qu'on lui a appris dans la formation du DEAVS ??), bref pour tout ça à la fois, elle laisse la personne dans son caca, en attendant que l'AS du SSIAD passe en fin d'après-midi ?

Tout ce que je veux dire depuis le début, et l'idée d'un métier unique, repose en fait sur une seule chose : de l'extérieur, c'est très facile de dire qui fait quoi à domicile, toi l'AS tu fais la toilette, et toi l'AVS tu fais les repas et le ménage. Mais quand on se place à l'intérieur du domicile, cette belle organisation s'écroule, parce que les personnes sont chez elles, qu'elles ont le droit de s'opposer et de refuser cette division des tâches, et puis surtout parce que leurs besoins n'attendent pas l'horaire de passage de l'AS ou de l'AVS pour se manifester ! Alors en fait il y a 2, et seulement 2 alternatives possibles : soit on impose aux personnes une organisation de la prise en charge qui ne leur convient pas (mais tant pis, elles avaient qu'à pas être dépendantes au fond, et si elles sont pas contentes, elles n'ont qu'à aller se faire voir en établissement !), soit on se donne les moyens d'adapter au maximum la prise en charge par rapport aux besoins des personnes.

Moi, j'avais l'impression que les aides à domiciles, c'étaient des championnes dans l'adaptation aux personnes, et qu'elles avaient acquis cette compétence rares dans leur travail aux domiciles. L'idée d'un métier unique, c'est de placer cette compétence tout en haut de la liste, et tous les autres savoir-faire techniques étant moins important. Mais quand j'entends une aide à domicile qui dit "ça je fais" et "ça je ne fais pas", je pense : "oulàlà, celle-là, elle essaie d'imiter une soignante".

Pardon Marielo de vous avoir choqué dans mes présentations peut-être un peu brutales (provocantes plutôt : cf. les réactions de Flory...) de l'évolution des professionnels actuels vers ce nouveau métier. Bien entendu, je ne veux forcé personne à évoluer malgré lui, et d'abord je n'ai pas ce pouvoir. Mais vos préoccupations, aussi louables soient-elles me paraissent en partie peu fondées:

- les AS qui veulent continuer à faire que des toilettes, et surtout pas de ménage, ni de repas, ni de sorties, ni d'activité, bref, tout ce qui peut être intéressant dans la relation avec la personne : je me répète, elles se sont trompées d'orientation, et si ce sont les toilettes qu'elles kiffent de faire, elles seront plus heureuses en établissement.

- les AVS qui ne veulent surtout pas faire de soin, pas de toilette, pas toucher aux personnes, alors là je me pose de sérieuses questions : soit je n'ai rien compris à leur métier, soit ce sont elles qui déconnent. Parce que je ne vois vraiment pas comment faire le métier d'aide à domicile sans être obligé, d'une manière ou d'une autre, de toucher la personne. Enfin si, il y a bien une possibilité : dois-je la dire ? J'ai peur qu'elle remette en cause toute la professionnalisation du métier d'aide à domicile.

Mais, pour l'avenir du secteur, je crois que l'on arrive à un tournant. Non Marielo, ce n'est pas un futur très lointain que je décris, c'est déjà la réalité. Il y a des endroits où les cloisons entre l'aide et le soin, entre les AS et les AVS, sont déjà tombées, et je crois que ce n'est que le début. Pour le contrôle des heures, vous avez parfaitement raison sur le fond, mais il y a encore plus simple : arrêter de compter les heures. Là encore, ce n'est pas de la fiction, ça se met en place, des AVS interviennent d'ors et déjà chez des personnes, sans avoir d'heures fixes pour arriver ni pour repartir, elles ont juste une mission à réaliser, et ça prend le temps qu'il faut.

Au fond, la vraie question, ce n'est pas de savoir si tout le monde va être forcé d'évoluer, qu'est-ce que vont devenir les AS, ou les AVS, mais c'est : qu'est-ce que nous voulons pour les personnes accompagnées à domicile ?

Odalixe

Re:

Message non lu par Odalixe » 05 déc. 2013 10:59

Frigg

Qui que vous soyez je suis parfaitement votre raisonnement.
Et j'irais même plus loin que vous: en établissement,le clivage des diplômes se fait de moins en moins.
Quelle est la mission d'un établissement accueillant la personne dépendante en structure ?: l'ACCOMPAGNEMENT et qui plus est INDIVIDUALISE. Le soin n'est qu'une infime partie de la prise en charge.
Certes,il peut être rassurant d'envisager la personne sous le seul aspect des protocoles mais est-ce ne pas passer à côté des ses besoins individuels que de ne pas l’envisager pas sous son aspect plus global?
Les AMP se sont améliorés sous l'aspect des soins de nursing, et les AS sont obligées d'élargir leur compétences à autre chose que du nursing.
L'AS fait de l'Animation en permanence dans sa démarche d'accompagnement, sinon est-elle compétente? et l'AMP ne s'en tient pas à de l'animation pure !: ce serait aberrant du point de vue de la prise en charge.
Car tout peut prendre aspect d'animation dans le quotidien d'une personne atteinte de démence ou d'incapacité physique.
Animer c'est être animé soit même, et je pense que les AS et AMP le sont tout autant tout comme les AVS au domicile.
Je mets au défi qui que ce soit en établissement,de distinguer en dehors de la blouse un AMP d'un AS : sa conduite professionnelle reste la même.
Les AS seront formées à plus de compétences globales par la force des choses car il s'agit d'une spécificité de la gériatrie.
Tôt ou tard, il n'y aura qu'un seul référentiel pour les 3 métiers qui n'en feront plus qu'un. Les besoins de la gériatrie et du handicap l'imposent.

sali

Re:

Message non lu par sali » 05 déc. 2013 11:31

Bonjour Odalixe puisse me permettre de reprendre vos écrits merci de votre réponse

Odalixe

Re:

Message non lu par Odalixe » 05 déc. 2013 12:34

Sali

Mes écrits sont publiés alors libre à toi de les utiliser.

flory

Re:

Message non lu par flory » 05 déc. 2013 12:39

je n'ai pas tout lu et je ne lirai pas tout

si la personne est souillée, y'a aucun probleme, on a appris a faire une intervention de A a Z, depuis qu'on sonne a la porte jusqu'au au revoir, ok ?

ou tu as vu que les avs ne veulent pas faire de toilette, c'est ça qu'on a dit ?!?
tu crois reellement qu'on va laisser la personne souillée en partant ?

on n'est pas pret d'evoluer......c'est sùr

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