Pour être notifié de nouveaux messages, entrer dans un forum puis cliquer sur "S'abonner au forum" (+ infos)

métier unique AS et AVS à domicile ?

La communauté Auxiliaire de Vie Sociale se retrouve sur Les forums du Social depuis plus de 20 ans pour échanger sur les concours, le métier, le diplôme, la formation, la sélection, le salaire, la carrière, les débouchés, la profession, etc.
cosmos

Re:

Message non lu par cosmos » 05 déc. 2013 13:43



Je comprends le raisonnement de Frigg, qui n'est pas idiot.

Mettons-nous à la place de la personne aidée, handicapée, soignée, âgée....
Plusieurs intervenants peuvent passer au chevet de son lit, en l'espace de quelques heures : une fait ceci et pas cela, une autre fait cela et pas ceci, une autre encore vient pour uniquement un acte, etc etc..

Je comprends tout à fait cela , Frigg.

Ce serait possible, mais à long terme, ...........le temps que les mentalités changent, car comme je l'ai dit, j'en ai déjà parlé autour de moi, c'est le tollé général.........disent-ils en l'absence de réflexion et de la prise de recul........

A suivre donc.

Frigg, que pensez-vous des SPASSAD ?

(Question indiscrète : Frigg, êtes-vous responsable d'un servcie d'aide ,quel qu'il soit ? merci.)

cosmos

Re:

Message non lu par cosmos » 05 déc. 2013 13:59


flory,
Les voisins AS et AMP ne sont pas au courant.

Odalixe

Re:

Message non lu par Odalixe » 05 déc. 2013 14:50

Cosmos

Comme toutes les choses qui changent cela provoque des remouds voire des fermetures de services mais aussi d'esprit.

Je me disais qu'il y a bien longtemps qu'il n'y a plus de sabotiers dans nos campagnes car évolution oblige ,les routes sont goudronnées,et nos souliers sont épargnés.
Ceux qui veulent chausser des sabots le peuvent mais pour le folklore et sa douce nostalgie. Marcher en sabots n'est plus adapté à notre style de vie,tu en conviens?

Je ne trouve pas des échoppes de sabotiers tous les 100 m et ça ne me manque pas plus que ça juste parce que je préfère que les routes soient bitumées: circulation et communication obligent.
C'est à nous à nous adapter aux besoins comme un jour il a eu besoin de routes pour développer le pays.

flory

Re:

Message non lu par flory » 05 déc. 2013 15:36

Ds ce cas il faut aller parler de votre projet a l,UNADMR par exemple,
ils sont consultės par le parlement, votre projet devrait passer sans problème,


ça vous permettera de savoir quel est le leur, de projet, vous verrez si ça colle avec le votre

Frigg

Re:

Message non lu par Frigg » 05 déc. 2013 16:01

Odalixe a parfaitement résumé le problème : ce sont les besoins des personnes qui imposent ces changements, au premier rang desquels un métier unique. Ce qui est navrant pour les professionnels du domicile, c'est que les établissements ont parfaitement compris cet enjeu...

Concernant les SPASAD, j'en ai déjà parlé plus haut. Force est de constater que pour l'instant ça ne marche pas, et que la polyvalence ne reste qu'un mot (pas forcément très adapté d'ailleurs).

Quant à Flory, je crois que - malgré elle - elle est convaincue : une intervention de A à Z, c'est exactement ça le métier unique.

marielo

Re:

Message non lu par marielo » 05 déc. 2013 22:06

"cosmos"

Je pense qu'il doit être plus difficile d'accepter ce genre de fusion des deux métiers pour les AS , car elles sont dans le soin et ont peut être du mal à s'imaginer avec des tâches différentes qui font partie de l'aide plus générale .
J'imagine que beaucoup ont choisi le travail à domicile "après coup " car beaucoup travaillent en structure ou ont travaillé en structure avant .

En ce qui concerne les AVS ,elles ont choisi leur formation pour le domicile uniquement puisque le maintien à domicile est le but de notre profession et que ce diplôme a été crée pour cela .(elles sont déjà aussi plus polyvalentes au départ;en tous cas ,leurs tâches sont plus variées ,et moi,c'est ça qui me plait )

Les AS ne sont donc pas toutes concernées par le travail à domicile tandis que les AVS si (,et donc plus à même de se projeter plus facilement dans cette nouvelle approche de leur métier!.)

Tu écris plus haut que tes collègues seraient d'accord sur une restructuration de l'aide à domicile ,mais de quelle manière ?

"frigg"

Je me pose juste des questions de logistique et de mise en place concrète quant à ce nouveau métier , car si je le perçois bien comme nécessaire pour les bien-être des personnes dépendantes dans l'avenir ,j'ai du mal à me projeter dans la manière purement concrète dont il pourrait s'appliquer (je suis d'accord sur le fond et convaincue ).

L'aide à la toilette ,les changes : cela nous appartient déjà .On ne laisse pas une personne souillée rassures toi !
Cela fait partie de notre métier ,de notre formation ,et ne relève pas de soins .
Donc,que nous resterait-il de plus ?

Dans mon association nous avons un SIAD ,et les aides soignantes prennent en charge une partie du travail qui pourrait nous être octroyé et je le déplore : il s'agit de toilettes qui ne sont pas médicalisées et qui seraient de notre ressort .
On pourrait s'occuper du lever ,de la toilette ,de l' habillage ,du petit déjeuner ensuite (ou le contraire en fonction de la personne )et pourquoi pas du ménage dans la foulée ,les courses,puis la préparation du repas ensuite ( plus aide à l'élimination , mise au montauban,change ).
Reste l'écoute ,la présence ,l'aide administrative,la gestion du logement .

Je me verrais très très bien le faire , trouverais cela bien plus cohérent et la personne ne s'en sentirait que mieux et apaisée d'avoir à faire à la même personne .

Ce serait une bonne chose pour les personnes très dépendantes chez qui il y a plusieurs interventions et intervenants .
.MAIS nous n'avons pas que des personnes dépendantes voir très dépendantes qui nécessitent tant de présence et c'est là que j'ai du mal à comprendre comment cela s'organiserait pour des personnes qui n'ont qu'une ou deux interventions par semaine : comme maintenant je suppose ?

Est-ce que cela serait gérable par les assos ( qui ont déjà beaucoup de mal à organiser nos plannings visiblement ! et qui se préoccupent plus de "caser" des heures de ci et delà sans se soucier des bénéficiaires eux même et de leurs besoins !)
c'est tout ça que je me pose comme questions .

Pour ce qui est de la gestion du temps de travail pour chaque intervention dont on a déjà parlé et avec laquelle je suis d'accord sur le fond ,je crois qu'étant sur le terrain et avec la connaissance du fonctionnement de certaines AVS ,c'est plutôt utopique de penser que les intervenantes pourraient être assez responsables pour le gérer !
Ou alors ,il faudrait que les mentalités changent beaucoup ,il faudrait que certaines personnes soient plus responsables ,plus autonomes,plus sérieuses ,plus scrupuleuses ,plus consciencieuses : mais peut être qu'avec un nouveau diplôme ,une sélection plus sérieuse ,des conditions financières meilleures ,qui sait si cela serait impossible ???.
Tu n'as pas répondu à la question de "cosmos" ,mais je ne pense pas que tu sois responsable d'un service d'aide à la personne car sinon tu comprendrais que même si la théorie de ce nouveau projet aurait beaucoup de mal à se mettre en pratique .

C'est sans doute pour cette raison que "flory" est si virulente à ton égard : nous sommes "dedans" et beaucoup comme elles se débattent ne serait-ce que pour qu'on respecte leurs droits les plus élémentaires ,et se sentent à mille lieux de ce qu'elles pensent n'être que de beaux discours sur ce que devrait être " l'aide" .

Nos conditions de travail précaires ( pour des personnes déjà en situation précaire bien souvent !) font que nous sommes parfois amenées à penser à nous ,au détriment du pourquoi nous sommes là et penser à la condition de la personne aidée .
Il est vrai que les " belles et grandes idées " émanent souvent de personnes qui ne travaillent pas sur le terrain et qui ne peuvent pas,devant leurs bouquins ou derrière leur bureau avoir la même objectivité que les autres je pense .(???)
A +

flory

Re:

Message non lu par flory » 05 déc. 2013 22:54

le jour ou on sera ecouté, dans c'milieu, on aura fait un grand pas :

intervention de A a Z,
SANS LE SOIN, SANS APPROCHE DU SOIN, QUE DE L'AIDE.

est-ce que j'ai envie de faire des protocoles de soins ? non

est-ce qu'une as va s'occuper du linge ? il faut lui demander

apparemment vous n'en parlez pas sur la forum AS, pourquoi ?

vous ne repondez pas non plus sur le service d'aide de Frigg, pourquoi ?

pourquoi vous vous adressez aux avs alors que ce n'est surement pas elles qu'il faut convaincre ni qui vont mettre ça en route ?

le projet spasad a reussi a plusieurs endroits, grace a des orga. type croix rouge ou des assoc. un peu plus evoluées que les enseignes poussièreuses de ce forum

les sites s'ouvrent sur le terrain, localement, près de chez vous, pas sur un forum,
si ?

marielo

Re:

Message non lu par marielo » 06 déc. 2013 10:44

"frigg"

Pourquoi ne pas intervenir en parallèle sur le forum : "aide-soignant " de ce site ? (pour celles qui travaillent en SSIAD ,à domicile en tous cas ... ) car les AVS ne seraient pas uniquement concernées par ce vaste projet ,et il serait bon d'avoir l'avis de toutes celles qui pourraient être concernées !).
En ce qui concerne les AMP je connais moins et il me semble qu'elles ne travaillent qu'en structure .

Odalixe

Re:

Message non lu par Odalixe » 06 déc. 2013 11:56

Marielo bonjour,

Que chacun veuille continuer à marcher avec des sabots dans une campagne ( le champ de l'action sociale ) avec ses sabots, ça le regarde. Mais je l'ai dit, le terrain a changé: les routes sont goudronnées et y marcher en sabots ne semble plus adapté pour les sillonner.
Alors oui, la profession d'AS risque d'être bousculée car le coeur même de son exercice;le soin avec les toilettes ;apparaît comme une anecdote dans les besoins réels d'une personne en perte d'autonomie et qui est en besoin de soutien à domicile( et même en établissement)
Je vais choquer les AS ? peut être oui mais uniquement celles qui sont arcboutées sur le soin et qui rêvent secrètement,d'endosser la blouse d'infirmière.
Nous savons que se ranger derrière le soin pour soutenir à domicile est un leurre voire même une entrave lorsqu'il est imposé et mal accepté. Sentir la rose, la savonnette ...en quoi cela aide dans un domicile qui n'est plus quitté?
Qu'une incontinence ne soit pas gérée avec "NOS" normes ne me gène pas plus que ça. Il s'agit d'entrer en médiation , à un moment non établi, qui viendra ou pas ,pour apporter un soutien au niveau de l'hygiène. Tout ça est une question de savoir-être et je sais Marielo, qu'en la matière, tu sais faire. Je préfère un domicile qui sent un peu l'urine, à un domicile auquel la rose est imposé.
L'hygiène n'est qu'un détail de toute l'action qui tourne autour de la personne. Et que toute l'armada du soin débarque dans un domicile, auprès d'un corps et de son intimité, me gène beaucoup. Ne me dis pas, ainsi que d'autres aussi parmi nous, AS comprises,que tu n'as pas eu cette réflexion? Sommes nous obligés d'en faire autant et je dirais d'en imposer autant?
Les mots qui devraient sonner comme des leitmotiv pour nous AS, AVS, et AMP sont: lien, accompagnement, aide, soutien.
Il y a tout à refondre professionnellement car nos méthodes dans le médico-social sont poussiéreuses.

Odalixe

Re:

Message non lu par Odalixe » 06 déc. 2013 13:51

Marielo,

Penses-tu logique de tant médicaliser des toilettes liées à la dépendance ou au handicap?
N'est-il pas question tout simplement d'hygiène ?
Doivent-elles être systématiquement réalisées alors que la personne peut parfois, suivant son humeur et son état, la réaliser elle-même? voire ne pas la faire et alors?
J'ai vu au domicile une aberration, et cela a conduit le couple ( le monsieur était à bout de souffle pour prendre en charge sa femme) en structure.
La dame en début de démence refusait le passage systématique du SSIAD qu'elle trouvait intrusif et directif. En dépit de sa démence, elle exprimait sa désapprobation face à ce qui représentait pour elle un déni de son intégrité. Qui était dément voire autiste réellement dans la conduite à ce-moment?
Elle est entrée en opposition, et l'entourage familial et professionnel en a déduit que sa démence s'était aggravée.
Elle cherchait seulement maladroitement à garder son intégrité, sa liberté à vouloir les choses pour elle-même. Elle pouvait un matin devancer les AS, tirer une grande fierté à avoir fait sa toilette. N'était-ce pas la ré-narcissisation qui était la plus importante dans le but fixé ? non, au lieu de cela, ce fut l'humiliation car ses capacités à se laver ont été niées puisque déshabillée dans la plus grande opposition. Le remède a été pire que le mal!
Des toilettes proposées, en adéquation avec son état du moment,et non programmées auraient été plus adaptées surement. De nombreuses AS sont parfaitement dans cette souplesse d'esprit.
J'ai eu à aider ,il y a environ 20 ans un vieux poilu qui avait fait la guerre dans les tranchées. Il racontait que sa mère lui avait envoyé des chaussettes de laine qu'il n'avait pas quittées pendant 6 mois, et que lorsqu'il les quittées, elles tenaient debout !!!
A 98 ans, dans une maison sans eau, crois-tu qu'il était nécessaire d'imposer le passage d'un SIAD pour qu'il ait les fesses propres, lui qui n'avait pas de WC et de douche et qui jetait le contenu de son seau hygiénique sur ses fraisiers? Où va t-on ? Tout ça au frais de la Sécu ?

Était-il malade ? non, juste vieux, survivant et résistant!
Et là, il fallait qu'il abandonne tout sursaut d'instinct de survie,et qu'il se dénude devant une AS?
Elle était dans les tranchées pour lui enlever ses chaussettes et les laver? Toute sa force de vie venait de sa volonté à résister à l'ennemi et là, ce qu'on lui demandait était juste un déni de sa qualité de résistant.
Il avait besoin de se raconter, en redondant surement mais avec l’œil qui frise, ses anecdotes heureuses et malheureuses d'ancien poilu( il avait mangé du rat). De l'écoute, du soutien, de l'encouragement, du lien ...un peu de ménage, de cuisine, était juste son hygiène de vieux poilu.

Répondre