Pour être notifié de nouveaux messages, entrer dans un forum puis cliquer sur "S'abonner au forum" (+ infos)
que faire ?
-
aurelie
que faire ?
Bonjour, et je vous souhaite mes meilleurs vœux 2014 !
Voilà,
Mon message sera un peu "gore" mais besoin d'évacuer, désolé !!
Donc ce matin je commence à 9h chez une personne âgée de 92 ans et lorsque je rentre, je la retrouve inerte mise de travers de son lit, je fais les premiers secours mais je me rends compte qu'elle ne réponds et ne respire plus, j'appelle l'asso qui ne réponds pas donc j'appelle le samu, me dicte les consignes que j'avais déjà faites avant, et me dis que la personne et décédée. Le samu appelle son médecin, j'attends le médecin qui constate le décès et je l'aide à remettre dans son lit puis je préviens l'asso qui réponds enfin et la famille.
Voilà pour l'histoire. Mes nerfs retombent et les larmes commencent à couler, premier décès pour moi, première intervention de la sorte pour moi, étant bien préparer par les cours de secourisme j'ai su gérer sans trop paniquer, mais je crois que j'ai étais choquer quand même. on m'a proposer ma demi journée j'ai accepter sauf pour deux bénéficiaires en soirée.
Bref, ma question est comment gérer cet impact ? Puis je avoir un choc après ou pas ? Comment gérer cela après ?
Merci .
Voilà,
Mon message sera un peu "gore" mais besoin d'évacuer, désolé !!
Donc ce matin je commence à 9h chez une personne âgée de 92 ans et lorsque je rentre, je la retrouve inerte mise de travers de son lit, je fais les premiers secours mais je me rends compte qu'elle ne réponds et ne respire plus, j'appelle l'asso qui ne réponds pas donc j'appelle le samu, me dicte les consignes que j'avais déjà faites avant, et me dis que la personne et décédée. Le samu appelle son médecin, j'attends le médecin qui constate le décès et je l'aide à remettre dans son lit puis je préviens l'asso qui réponds enfin et la famille.
Voilà pour l'histoire. Mes nerfs retombent et les larmes commencent à couler, premier décès pour moi, première intervention de la sorte pour moi, étant bien préparer par les cours de secourisme j'ai su gérer sans trop paniquer, mais je crois que j'ai étais choquer quand même. on m'a proposer ma demi journée j'ai accepter sauf pour deux bénéficiaires en soirée.
Bref, ma question est comment gérer cet impact ? Puis je avoir un choc après ou pas ? Comment gérer cela après ?
Merci .
-
flory
Re: que faire ?
ça ne m'est jamais arrivée et je trouve que tu t'es tres bien occupée de tout ça,
et tu as bien fait de venir ici pour mettre ça par ecrit et en parler, ça permet deja d'evacuer,
peut-etre que ton assoc. a un soutien psychologique ? ça sert a ça, mais beaucoup ne le font pas malheureusement,
le meilleur soutien psy., c'est l'ecoute,
parles-en avec tes collegues, avec ta meilleure collègue je pense?
voir ton medecin, peut-etre, si tu vois que tu as besoin?
je pense que tes 2 interventions en soirée vont te permettre de "recuperer",
retrouves-toi en famille ce soir pour que les activités normales reprennent le dessus, et "digerer" ça(c'est ce que je ferais),
pour les suites, chaque personne est differente et va reagir differemment, le choc que tu eprouves est normal,
tu vas surement trouver en toi ce qui va te permettre de surmonter ça,
reposes-toi je pense sur le fait que tu as très bien agit, tu as fait ce qu'il fallait
et tu as bien fait de venir ici pour mettre ça par ecrit et en parler, ça permet deja d'evacuer,
peut-etre que ton assoc. a un soutien psychologique ? ça sert a ça, mais beaucoup ne le font pas malheureusement,
le meilleur soutien psy., c'est l'ecoute,
parles-en avec tes collegues, avec ta meilleure collègue je pense?
voir ton medecin, peut-etre, si tu vois que tu as besoin?
je pense que tes 2 interventions en soirée vont te permettre de "recuperer",
retrouves-toi en famille ce soir pour que les activités normales reprennent le dessus, et "digerer" ça(c'est ce que je ferais),
pour les suites, chaque personne est differente et va reagir differemment, le choc que tu eprouves est normal,
tu vas surement trouver en toi ce qui va te permettre de surmonter ça,
reposes-toi je pense sur le fait que tu as très bien agit, tu as fait ce qu'il fallait
-
Marielo
Re: que faire ?
"aurélie" bonsoir .
A te lire ,j'ai l'impression de revivre un vieux souvenir :
Il n'y avait que 6 mois que je bossais à l'asso , et un matin j'ai trouvé une de mes bénéficiaires de 62 ans le matin dans la pénombre ,en travers du lit ...une impression de film (policier ,ou d'horreur )pour moi .
Bref peu importe .
Comme toi j'ai "assuré " sur le coup ,enfin,j'ai contacté les secours ,il y a eut les flics ,les pompiers ... et puis les pompes funèbres ...et le médecin légiste .On devait être une dizaine dans l'appart .
Je n'ai prévenu l'asso qu'en dernier car j'ai privilégié l'urgence ,sans réfléchir .
Après ,c'est DUR , et il faut absolument te protéger : moi,on m'a proposé une aide psychologique (une psychologue payée par l'association en cas de besoin )
J'ai refusé parce-que j'étais déjà suivi de manière personnelle par un psy ,qui m'a aidée à passer ce cap ,mais sinon ,il faut accepter !
J'ai aussi demandé un rendez-vous particulier avec le médecin traitant de cette dame (qui était par hasard le médecin légiste ce jour là ) car je voulais des explications sur les causes de son décès : car c'était un contexte particulier ,qui pouvait me mettre en cause ou tout au moins me faire culpabiliser .
"aurélie"
Il ne faut pas que tu négliges les "retombées" éventuelles de ce que tu as vécu ,et il faut que tu demandes de l'aide ,car cette situation est traumatisante ,j'en sais quelle que chose ( et cela peut se déclarer plus tard ...et durer dans le temps )
Bon courage à toi ,et ne négliges rien ,pour préserver ta santé morale .
Tu peux écrire ici à nouveau si tu le souhaites .
Je sais ce qu'il en est , mais en tous cas ,prends tes dispositions pour te "protéger "
N'hésites pas à trouver de l'aide :tu en a besoin .
Bon courage ...
A te lire ,j'ai l'impression de revivre un vieux souvenir :
Il n'y avait que 6 mois que je bossais à l'asso , et un matin j'ai trouvé une de mes bénéficiaires de 62 ans le matin dans la pénombre ,en travers du lit ...une impression de film (policier ,ou d'horreur )pour moi .
Bref peu importe .
Comme toi j'ai "assuré " sur le coup ,enfin,j'ai contacté les secours ,il y a eut les flics ,les pompiers ... et puis les pompes funèbres ...et le médecin légiste .On devait être une dizaine dans l'appart .
Je n'ai prévenu l'asso qu'en dernier car j'ai privilégié l'urgence ,sans réfléchir .
Après ,c'est DUR , et il faut absolument te protéger : moi,on m'a proposé une aide psychologique (une psychologue payée par l'association en cas de besoin )
J'ai refusé parce-que j'étais déjà suivi de manière personnelle par un psy ,qui m'a aidée à passer ce cap ,mais sinon ,il faut accepter !
J'ai aussi demandé un rendez-vous particulier avec le médecin traitant de cette dame (qui était par hasard le médecin légiste ce jour là ) car je voulais des explications sur les causes de son décès : car c'était un contexte particulier ,qui pouvait me mettre en cause ou tout au moins me faire culpabiliser .
"aurélie"
Il ne faut pas que tu négliges les "retombées" éventuelles de ce que tu as vécu ,et il faut que tu demandes de l'aide ,car cette situation est traumatisante ,j'en sais quelle que chose ( et cela peut se déclarer plus tard ...et durer dans le temps )
Bon courage à toi ,et ne négliges rien ,pour préserver ta santé morale .
Tu peux écrire ici à nouveau si tu le souhaites .
Je sais ce qu'il en est , mais en tous cas ,prends tes dispositions pour te "protéger "
N'hésites pas à trouver de l'aide :tu en a besoin .
Bon courage ...
-
aurelie
Re: que faire ?
Bonjour,
Déjà merci pour vos messages.
J'ai discuté beaucoup de cela avec mes collègues car j'ai la chance de m'entendre bien avec elles dans ce secteur.
Suivi psy, j'en ai déjà un perso, pour d'autre problème qu'ils n'en sont plus aujourd'hui, mais j'irai la voir si je n'arrive pas à dormir cette nuit.
Hier midi, je n'ai pas réussit à manger mon plat principal, et le soir pareil, juste un potage et encore, dormir à été difficile dès que je fermer les yeux je voyais le corps de cette femme dans son lit en travers.
Ce matin, je relativise, je me dis que j'ai réussi à gérer l'urgence, j'assure au travail, et qu'elle avait 92 ans et qu'elle avait fini sa course. mais bon l'image est dure quand même. Je ne la voyais que quelques heures par moi mais c'est dur quand même.
Merci pour vos messages.
Déjà merci pour vos messages.
J'ai discuté beaucoup de cela avec mes collègues car j'ai la chance de m'entendre bien avec elles dans ce secteur.
Suivi psy, j'en ai déjà un perso, pour d'autre problème qu'ils n'en sont plus aujourd'hui, mais j'irai la voir si je n'arrive pas à dormir cette nuit.
Hier midi, je n'ai pas réussit à manger mon plat principal, et le soir pareil, juste un potage et encore, dormir à été difficile dès que je fermer les yeux je voyais le corps de cette femme dans son lit en travers.
Ce matin, je relativise, je me dis que j'ai réussi à gérer l'urgence, j'assure au travail, et qu'elle avait 92 ans et qu'elle avait fini sa course. mais bon l'image est dure quand même. Je ne la voyais que quelques heures par moi mais c'est dur quand même.
Merci pour vos messages.
-
cosmos
Re: que faire ?
Aurélie,
Je pense que tu as très bien réagi.
Ce n'est pas une situation courante, elle est néanmoins choquante et traumatisante, et c'est normal.
Ce que tu ressens est normal, cela fait partie des émotions que l'on peut avoir et c'est logique d'éprouver des sentiments humains : pleurs, traumatisme, choc, nerfs qui lâchent....
Il faut passer ce cap, tout du moins l'accepter pour qu'il puisse passer . Car, si tu repousses ce moment que tu as vécu pour ne plus y penser, .....il va revenir. La solution , c'est d'accepter, oui ce n'est pas facile d'y arriver, mais si on accepte , sous-entendu la mort, on l'intégre et on pourra passer à autre chose, mais il faut du temps aussi.....
Dis-toi que ce fut un moment difficile, et relativises.
Je ne sais pas la situation de cette dame auparavant, si elle avait beaucoup de problèmes de santé, mais il faudrait que tu prennes du recul par rapport à ça : elle n'a peut-être pas souffert, elle a eu une belle vie, etc....
Et je voudrais te dire aussi, que ce n'est pas du tout "gore", c'est simplement......... la Vie !!
Bon courage à toi.
-
aurelie
Re: que faire ?
Cette personne allait avoir 92 ans, elle est décédée sans souffrir, ma collègue m'avait dis qu'elle ne manger plus depuis un moment et se savait mourante.
Oui je relativise ce décès, c'est l'image que je garde encore en tête et qui je pense va être dure à enlever.
J'ai pus manger normalement ce midi, car j'ai beaucoup parler de cela avec mes collègues hier. dormir je verrais ce soir .
Oui je relativise ce décès, c'est l'image que je garde encore en tête et qui je pense va être dure à enlever.
J'ai pus manger normalement ce midi, car j'ai beaucoup parler de cela avec mes collègues hier. dormir je verrais ce soir .
-
Odalixe
Re: que faire ?
Aurélie
Dans l'absolu, j'aimerais que ce que tu as vécu soit courant dans le quotidien professionnel.
Je m'explique: lorsque la fin approche, que les forces disparaissent, n'est-ce pas ce qu'expriment les personnes aidées ? mourir chez soi, sans longue agonie et dans son lit ?
La dame que tu es venu aider a probablement exhaussé un dernier vœux dans son dernier soupir: mourir dans son lit.
Quoi de mieux pour une fin inéluctable?
Cela m'est aussi arrivé, et j'ai trouvé que ce sont les meilleurs moments de ma carrière au domicile: l'impression d'une mission accomplie jusqu'au bout, l'appel des secours, l'arrivée des gendarmes, du médecin avec qui je suis restée un long moment, la toilette mortuaire réalisée en binôme avec l'infirmier,la famille éloignée et plutôt en froid qui délègue totalement jusque dans le lien avec les pompes funèbres m'ont laissé de bons souvenirs.
J'ai eu le feu vert total de mon employeur, celui de la famille en lien avec ce dernier pour m'accorder la plus grande confiance quant à toute l'organisation.
Je connaissais les dernières volonté de la dame quant à sa tenue vestimentaire mortuaire.
Les enfants qui ne lui parlaient plus ( elle était bi-polaire et très perturbée)sont arrivés après des heures de routes. C'étaient un moment redouté ( une fille était pourtant directrice d'une maison de retraite)tellement le passif était lourd avec leur mère. J'ai deviné chez eux une énorme souffrance en lien avec leur histoire et non avec le décès.C'est le jour de sa mort que j'ai découvert qu'elle était alcoolique!
Il m'a été donné ce jour-là par les enfants, le médecin, l'infirmier,les pompiers et gendarmes toutes les lettres de noblesse qui manquent tant à ce métier de l'aide.
C'est ce que tu as vécu, et le recul va surement te l'apprendre.
Dans l'absolu, j'aimerais que ce que tu as vécu soit courant dans le quotidien professionnel.
Je m'explique: lorsque la fin approche, que les forces disparaissent, n'est-ce pas ce qu'expriment les personnes aidées ? mourir chez soi, sans longue agonie et dans son lit ?
La dame que tu es venu aider a probablement exhaussé un dernier vœux dans son dernier soupir: mourir dans son lit.
Quoi de mieux pour une fin inéluctable?
Cela m'est aussi arrivé, et j'ai trouvé que ce sont les meilleurs moments de ma carrière au domicile: l'impression d'une mission accomplie jusqu'au bout, l'appel des secours, l'arrivée des gendarmes, du médecin avec qui je suis restée un long moment, la toilette mortuaire réalisée en binôme avec l'infirmier,la famille éloignée et plutôt en froid qui délègue totalement jusque dans le lien avec les pompes funèbres m'ont laissé de bons souvenirs.
J'ai eu le feu vert total de mon employeur, celui de la famille en lien avec ce dernier pour m'accorder la plus grande confiance quant à toute l'organisation.
Je connaissais les dernières volonté de la dame quant à sa tenue vestimentaire mortuaire.
Les enfants qui ne lui parlaient plus ( elle était bi-polaire et très perturbée)sont arrivés après des heures de routes. C'étaient un moment redouté ( une fille était pourtant directrice d'une maison de retraite)tellement le passif était lourd avec leur mère. J'ai deviné chez eux une énorme souffrance en lien avec leur histoire et non avec le décès.C'est le jour de sa mort que j'ai découvert qu'elle était alcoolique!
Il m'a été donné ce jour-là par les enfants, le médecin, l'infirmier,les pompiers et gendarmes toutes les lettres de noblesse qui manquent tant à ce métier de l'aide.
C'est ce que tu as vécu, et le recul va surement te l'apprendre.
-
aurelie
Re: que faire ?
Bonsoir Odalixe.
Ton message me choque Odalixe. Certes je m'étais préparer psychologiquement à cette situation mais ton message me pertube, on dirait que tu aimes cela de voir les gens mourir.
Je trouve cela un peu un manque de professionnalisme dans ce que tu racontes, mais si ton employeur était ok, libre à toi, après il faut un certain respect par rapport à la famille de la personne aidée ! En tant qu'auxiliaire de vie, je ne me permettrais en aucun point de choisir la tenue vestimentaire de la personne sauf et je dis bien sauf si j'étais la dernière personne qu'elle avait. Pour la toilette mortuaire, ce n'est pas mon rôle, également pour les papiers et tout le reste.
Mon employeur à fait le contraire, il m'a demander de partir dès qu'un membre de la famille était présent afin de me protéger personnellement et professionnellement aussi, et il a eu raison.
Enfin, chacun ses opinions mais cela me choque de lire ceci.
Ton message me choque Odalixe. Certes je m'étais préparer psychologiquement à cette situation mais ton message me pertube, on dirait que tu aimes cela de voir les gens mourir.
Je trouve cela un peu un manque de professionnalisme dans ce que tu racontes, mais si ton employeur était ok, libre à toi, après il faut un certain respect par rapport à la famille de la personne aidée ! En tant qu'auxiliaire de vie, je ne me permettrais en aucun point de choisir la tenue vestimentaire de la personne sauf et je dis bien sauf si j'étais la dernière personne qu'elle avait. Pour la toilette mortuaire, ce n'est pas mon rôle, également pour les papiers et tout le reste.
Mon employeur à fait le contraire, il m'a demander de partir dès qu'un membre de la famille était présent afin de me protéger personnellement et professionnellement aussi, et il a eu raison.
Enfin, chacun ses opinions mais cela me choque de lire ceci.
-
flory
Re: que faire ?
non je ne crois pas que Odalixe "aime voir mourir les gens",
elle a été essentielle dans l'histoire qu'elle raconte,
sans elle ça se serait mal passé,
elle connaissait les volontés de la dame,
les a mis en place, ce que la famille n'aurait pas fait,
grace a elle tout c'est bien passé,
les medecins et la famille lui ont été reconnaissants,
les volontés de la dame sont respectées,
la boucle est bouclée,
je trouve que c'est top !
elle a été essentielle dans l'histoire qu'elle raconte,
sans elle ça se serait mal passé,
elle connaissait les volontés de la dame,
les a mis en place, ce que la famille n'aurait pas fait,
grace a elle tout c'est bien passé,
les medecins et la famille lui ont été reconnaissants,
les volontés de la dame sont respectées,
la boucle est bouclée,
je trouve que c'est top !
-
Odalixe
Re: que faire ?
Flory,merci d'apporter de l'eau à mon moulin.
Effectivement,ça serait mal passé car j'étais quasiment la seule à visiter cette dame. Son décès aurait aurait été à la Une des journaux car c'est après plusieurs jours qu'elle aurait été retrouvée.
Et je complèterais en citant la phrase d'Aurélie ( pour le coup choquante) : "Oui, j'aime voir les gens mourir...à la maison!".
Sur le verbe mourir je ne peux pas agir( je n'ai pas ce pouvoir tout puissant d'immortalité sur les autres et moi-même . Mais sur le mot "maison" je vais jouer ma partition car mon professionnalisme me confère un certain pouvoir.
Aujourd'hui, je ne suis plus à "la maison" des particuliers mais dans une maison "particulière". Je fais partie de celles qui ont quitté le bateau pour naviguer ailleurs après une requalification. Les résidents que nous aidons sont là y finir leurs jours et à plusieurs, nous essayons de leur rendre la vie un peu plus douce...
La frustration vient quand ils quittent "notre maison" pour aller mourir anonymement et dans l'isolement à l'hôpital.
Effectivement,ça serait mal passé car j'étais quasiment la seule à visiter cette dame. Son décès aurait aurait été à la Une des journaux car c'est après plusieurs jours qu'elle aurait été retrouvée.
Et je complèterais en citant la phrase d'Aurélie ( pour le coup choquante) : "Oui, j'aime voir les gens mourir...à la maison!".
Sur le verbe mourir je ne peux pas agir( je n'ai pas ce pouvoir tout puissant d'immortalité sur les autres et moi-même . Mais sur le mot "maison" je vais jouer ma partition car mon professionnalisme me confère un certain pouvoir.
Aujourd'hui, je ne suis plus à "la maison" des particuliers mais dans une maison "particulière". Je fais partie de celles qui ont quitté le bateau pour naviguer ailleurs après une requalification. Les résidents que nous aidons sont là y finir leurs jours et à plusieurs, nous essayons de leur rendre la vie un peu plus douce...
La frustration vient quand ils quittent "notre maison" pour aller mourir anonymement et dans l'isolement à l'hôpital.