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Comment obtenir le silence en permanence
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Blandine
Re:
Bonjour Aurélie,
Quand on a été pionne on comprend ce problème pour l’avoir hélas toute vécu !
Comme toi au début j'avais beaucoup de soucis avec l'autorité, n’étant pas naturelle chez moi ! Mais en forçant mon caractère de gentille j’ai petit à petit pris confiance en moi pour finir par jouer le rôle de la pionne sévère et autoritaire !
Pour moi aussi l'heure d'étude du vendredi après-midi, le silence était une chose impossible à avoir ! Contrairement à toi j’ai sans doute fais l’erreur d’insister en criant dans le vide au point de me faire rire au nez et me ridiculiser…du vécu ?
Quand on a été pionne on comprend ce problème pour l’avoir hélas toute vécu !
Comme toi au début j'avais beaucoup de soucis avec l'autorité, n’étant pas naturelle chez moi ! Mais en forçant mon caractère de gentille j’ai petit à petit pris confiance en moi pour finir par jouer le rôle de la pionne sévère et autoritaire !
Pour moi aussi l'heure d'étude du vendredi après-midi, le silence était une chose impossible à avoir ! Contrairement à toi j’ai sans doute fais l’erreur d’insister en criant dans le vide au point de me faire rire au nez et me ridiculiser…du vécu ?
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claire
Re:
Pour ce qui est de mon expérience, les études se passent ainsi :
Les élèves sont placés
Ils entrent étude, posent leur veste, leur sac et restent debout. Moi j'attend le silence, debout également. Personne ne s'assois tant qu',il y a du bruit. En début d'année je leur explique et leur rappel une ou deux fois maintenant ce n'est plus nécessaire.
J'autorise les chuchottements tant qu'ils restent au bon niveau sonore.
J'autorise aussi le travail en binôme (récitation des leçons) si l'étude n'est pas trop nombreuse. Dés que le sujet change ... retour à sa place.
Personne ne se lève sans autorisation, les papiers sont mis à la poubelle en fin d'heure sinon c'est le défilé, ...
Tout le monde sort du travail. Ils sont autorisé à faire autre chose quand ils m'ont récité leur leçon ou montré leurs exercices.
J'ai toujours un stock d'exercices de maths ou de français sous la main, voir aussi des énigmes ou des choses comme ça.
Pour ce qui est des remontrances, c'est du cas par cas, en nommant l'élève et en lui signifiant ce que je reproche.
Autre chose qui marche bien, je ne les lâche pas des yeux et fixe intensément celui que je veux faire taire sans dire un mot. Certains me disent : "arrêtes de me fixer comme ca tu me stresses ." A moi de répliquer que j'arrêterai quand lui se taira.
Je crie très rarement en étude mais du coup quand une le fait ils savent qu'ils sont allés trop loin.
Le plus important dans l'histoire c'est de créer des liens avec les élèves, de les respecter et d'avoir une ligne de conduite.
Les élèves sont placés
Ils entrent étude, posent leur veste, leur sac et restent debout. Moi j'attend le silence, debout également. Personne ne s'assois tant qu',il y a du bruit. En début d'année je leur explique et leur rappel une ou deux fois maintenant ce n'est plus nécessaire.
J'autorise les chuchottements tant qu'ils restent au bon niveau sonore.
J'autorise aussi le travail en binôme (récitation des leçons) si l'étude n'est pas trop nombreuse. Dés que le sujet change ... retour à sa place.
Personne ne se lève sans autorisation, les papiers sont mis à la poubelle en fin d'heure sinon c'est le défilé, ...
Tout le monde sort du travail. Ils sont autorisé à faire autre chose quand ils m'ont récité leur leçon ou montré leurs exercices.
J'ai toujours un stock d'exercices de maths ou de français sous la main, voir aussi des énigmes ou des choses comme ça.
Pour ce qui est des remontrances, c'est du cas par cas, en nommant l'élève et en lui signifiant ce que je reproche.
Autre chose qui marche bien, je ne les lâche pas des yeux et fixe intensément celui que je veux faire taire sans dire un mot. Certains me disent : "arrêtes de me fixer comme ca tu me stresses ." A moi de répliquer que j'arrêterai quand lui se taira.
Je crie très rarement en étude mais du coup quand une le fait ils savent qu'ils sont allés trop loin.
Le plus important dans l'histoire c'est de créer des liens avec les élèves, de les respecter et d'avoir une ligne de conduite.
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Blandine
Re:
Bonjour Claire,
Tu nous décris une expérience de collège, non ? J’ai utilisé moi-même la même méthode jusqu’au jour où je suis passée en lycée et là ces techniques sont hélas inapplicables car les lycéens ne nous craignent plus du tout…
Placer les élèves permet de séparer les binômes bavards ! Les faire rester debout est une belle marque de respect envers toi et permet d’avoir le silence ! C’est faisable si toutes tes collègues exigent la même chose ?
Jusqu’à combien d’élèves considères tu qu’une étude n'est pas trop nombreuse ?
Ne pas crier en perm est très rare, tu colles bcp ?
Tu nous décris une expérience de collège, non ? J’ai utilisé moi-même la même méthode jusqu’au jour où je suis passée en lycée et là ces techniques sont hélas inapplicables car les lycéens ne nous craignent plus du tout…
Placer les élèves permet de séparer les binômes bavards ! Les faire rester debout est une belle marque de respect envers toi et permet d’avoir le silence ! C’est faisable si toutes tes collègues exigent la même chose ?
Jusqu’à combien d’élèves considères tu qu’une étude n'est pas trop nombreuse ?
Ne pas crier en perm est très rare, tu colles bcp ?
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FABBI81
Re:
Perso
je travaille dans un collège-lycée privé, où les salles d'études, héritées du temps où c'était des religieux qui assuraient les cours, sont immenses...
3 salles de 132, 146 et 184 places...
Comme les études sont "obligatoires" pour tous les niveaux dès qu'un prof est absent ou qu'il n'y a pas cours entre deux heures de cours, nous avons mes collègues et moi souvent une classe minimum en étude chaque heure de la journée...
l'avantage de grandes salles est de séparer les élèves
Personnellement par exemple si je me retrouve avec une classe de 5e et une de 1ere
je fais asseoir les 5eme une chaise sur deux, une rangée sur deux et j'intercalle les chaises vides de 1ere, les rangées vides le restant...
Comme celà peut de risques de bavardages et le calme est bon pour l'étude
Quand je n'ai que des élèves du même niveau, j'autorise le travail à deux ou à trois du moment que cela reste calme...
Le problème parfois dans le public, et je l'ai connu puisque j'ai travaillé 6ans en ZEP, c'est que la salle d'étude souvent ne dépasse pas une quarantaine de places...
Enfin je pense que le bruit ne dépend pas de la "quantité"....Ainsi ce vendredi j'ai eu à gérer 4classes en études , deux de 5eme, une de seconde et une de première....soit plus de 115 élèves.....aucun problème et c'était même plus calme que parfois quand on a à gérer un groupe plus homogène ( niveau identique où tous les élèves se connaissent...) et bien plus petit
Bon courage à toutes et tous
je travaille dans un collège-lycée privé, où les salles d'études, héritées du temps où c'était des religieux qui assuraient les cours, sont immenses...
3 salles de 132, 146 et 184 places...
Comme les études sont "obligatoires" pour tous les niveaux dès qu'un prof est absent ou qu'il n'y a pas cours entre deux heures de cours, nous avons mes collègues et moi souvent une classe minimum en étude chaque heure de la journée...
l'avantage de grandes salles est de séparer les élèves
Personnellement par exemple si je me retrouve avec une classe de 5e et une de 1ere
je fais asseoir les 5eme une chaise sur deux, une rangée sur deux et j'intercalle les chaises vides de 1ere, les rangées vides le restant...
Comme celà peut de risques de bavardages et le calme est bon pour l'étude
Quand je n'ai que des élèves du même niveau, j'autorise le travail à deux ou à trois du moment que cela reste calme...
Le problème parfois dans le public, et je l'ai connu puisque j'ai travaillé 6ans en ZEP, c'est que la salle d'étude souvent ne dépasse pas une quarantaine de places...
Enfin je pense que le bruit ne dépend pas de la "quantité"....Ainsi ce vendredi j'ai eu à gérer 4classes en études , deux de 5eme, une de seconde et une de première....soit plus de 115 élèves.....aucun problème et c'était même plus calme que parfois quand on a à gérer un groupe plus homogène ( niveau identique où tous les élèves se connaissent...) et bien plus petit
Bon courage à toutes et tous
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Blandine
Re:
Bonjour Fabbi,
Des salles d'études de 132, 146 et 184 places...ma pauvre c'est des amphi de fac lol
Etudes obligatoires pour tous les niveaux...normal pour les collégiens mais pas un peu dur à imposer aux lycéens ?
Tu fais bien de les séparer pour éviter les bavardages !
Seule face à plus de 115 élèves...comment as-tu fais pour avoir le silence ? Tu cries fort ? Tu mets des colles ?
Des salles d'études de 132, 146 et 184 places...ma pauvre c'est des amphi de fac lol
Etudes obligatoires pour tous les niveaux...normal pour les collégiens mais pas un peu dur à imposer aux lycéens ?
Tu fais bien de les séparer pour éviter les bavardages !
Seule face à plus de 115 élèves...comment as-tu fais pour avoir le silence ? Tu cries fort ? Tu mets des colles ?
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FABBI81
Re:
(pour info je suis un mec...lol...FABRICE )
Je travaille dans un bahut privé catholique donc les parents qui mettent leurs enfants là le font parce que c'est différent justement des lycées publics...donc nos élèves sont habitués aux études dès la 6eme....les lycéens n'ont pas le choix, celà fait partie des obligations de l'établissement...
Bah ce lundi matin deux profs absents non prévus plus étude habituelle...j'en avais 109 en étude....Silence total...j'avais des 6eme, des 5eme, des 4eme, des 3eme, des 2nde et des 1eres !
Je ne suis pas meilleur que les autres ( je n'ai pas le physique d'un légionnaire ou d'un psychopathe qui pourrait faire peur) cependant là pareil les élèves connaissent le règlement en étude...
Après il va de soi que le calme le matin est plus facile à avoir qu'en fin d'aprem quand bcp sont en étude juste pour des raisons de transports et attendent donc pour se barrer...
j'élève une fois la voix et çà suffit!
Pour les colles je déteste en mettre....Là tu vois on arrive fin mars, jsuis éduc de niveau des Secondes et des Premières, les seules que j'ai mises c'est parce que ma fonction me l'imposait ( genre 1h de retenue au 3eme retard injustifié...)........Sinon dans mon boulot d'éduc classique ( études, surveillance midi2...) j'en ai pas mis une cette année scolaire
En parlant d'exam justement mardi matin je surveille mes secondes qui ont un DS de français de 3h...
Je travaille dans un bahut privé catholique donc les parents qui mettent leurs enfants là le font parce que c'est différent justement des lycées publics...donc nos élèves sont habitués aux études dès la 6eme....les lycéens n'ont pas le choix, celà fait partie des obligations de l'établissement...
Bah ce lundi matin deux profs absents non prévus plus étude habituelle...j'en avais 109 en étude....Silence total...j'avais des 6eme, des 5eme, des 4eme, des 3eme, des 2nde et des 1eres !
Je ne suis pas meilleur que les autres ( je n'ai pas le physique d'un légionnaire ou d'un psychopathe qui pourrait faire peur) cependant là pareil les élèves connaissent le règlement en étude...
Après il va de soi que le calme le matin est plus facile à avoir qu'en fin d'aprem quand bcp sont en étude juste pour des raisons de transports et attendent donc pour se barrer...
j'élève une fois la voix et çà suffit!
Pour les colles je déteste en mettre....Là tu vois on arrive fin mars, jsuis éduc de niveau des Secondes et des Premières, les seules que j'ai mises c'est parce que ma fonction me l'imposait ( genre 1h de retenue au 3eme retard injustifié...)........Sinon dans mon boulot d'éduc classique ( études, surveillance midi2...) j'en ai pas mis une cette année scolaire
En parlant d'exam justement mardi matin je surveille mes secondes qui ont un DS de français de 3h...
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Blandine
Re:
Enchantée FABRICE…mes excuses ce job étant si majoritairement féminin tu t’es perdu ? lol
Trop facile de travailler dans un bahut privé catholique quand on galère dans des lycées publics de banlieue chaude lol
Seul face à 109 en étude...et silence total, bravo ! J’ai connu la même situation mais ai fais garderie lol
Je n'ai pas le physique d'une légionnaire ou d'une psychopathe qui pourrait faire peur non plus au contraire, jeune, petite et frêle je cumule les handicaps lol
Mes élèves connaissaient aussi le règlement en étude...mais ne risquant qu’une colle qu’ils pouvaient sécher facilement je n’étais pas très crédible !
Quand j'élevais la voix ils rigolaient lol
Mnt je surveille des exams en fac et c’est tout sauf facile !
Trop facile de travailler dans un bahut privé catholique quand on galère dans des lycées publics de banlieue chaude lol
Seul face à 109 en étude...et silence total, bravo ! J’ai connu la même situation mais ai fais garderie lol
Je n'ai pas le physique d'une légionnaire ou d'une psychopathe qui pourrait faire peur non plus au contraire, jeune, petite et frêle je cumule les handicaps lol
Mes élèves connaissaient aussi le règlement en étude...mais ne risquant qu’une colle qu’ils pouvaient sécher facilement je n’étais pas très crédible !
Quand j'élevais la voix ils rigolaient lol
Mnt je surveille des exams en fac et c’est tout sauf facile !
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Cla
Re:
Bonjour,
Je n'ai pas de conseil juste des observations à vous faire part. je suis une ancienne ado, comme vous tous, donc même si je ne suis pas assistante d'éducation, je pense pouvoir apporter de l'eau au moulin.
Je vois que beaucoup agissent avec sévérité et tolérance zéro, que cela donne des résultats mais que c'est difficile à appliquer car ça ne correspond pas à la personnalité de tout le monde. Je note aussi que certains en lâchant du leste obtiennent de bons résultats, d'autres qui, en en lâchant trop se retrouve débordé. Bref, pas de solution miracle.
Je pense qu'il est surtout important de comprendre son public : des ados, qui à cette étape de la vie ne sont pas faits pour tenir en place. Ils subissent une émotivité accrue et des changements d'humeur. Beaucoup s'ennuient pendant leur scolarité. Le temps d'attention et de disponibilité qu'on leur demande sur une journée est énorme alors que les dépenses physiques sont réduites,pourtant c'est primordial à cet âge là.
C'est aussi l'âge où l'on a besoin de trouver un sens concret à ce que l'on fait ici et maintenant, et pas dans une course au diplôme ou pour élaborer une carrière.
Je pense qu'il faut respecter et accompagner un peu plus ces ados dans ce qu'ils sont et dans cette période intermédiaire, qu'ils vivent, et que beaucoup subissent à cause de l'incompréhension de beaucoup. ce ne sont pas des robots.
Il faut que ces permanences leur apportent quelque chose, qu'elles aient un sens pour eux. Ce peut être des temps de prises d’initiatives individuelles ou d’expérimentations du vivre ensemble, je ne sais pas. Si vous n'avez pas d'idée, demandez-leur, c'est eux que ça concerne. Les adultes sont là pour les accompagner, poser des limites, mais surtout les soutenir.
Je n'ai pas de conseil juste des observations à vous faire part. je suis une ancienne ado, comme vous tous, donc même si je ne suis pas assistante d'éducation, je pense pouvoir apporter de l'eau au moulin.
Je vois que beaucoup agissent avec sévérité et tolérance zéro, que cela donne des résultats mais que c'est difficile à appliquer car ça ne correspond pas à la personnalité de tout le monde. Je note aussi que certains en lâchant du leste obtiennent de bons résultats, d'autres qui, en en lâchant trop se retrouve débordé. Bref, pas de solution miracle.
Je pense qu'il est surtout important de comprendre son public : des ados, qui à cette étape de la vie ne sont pas faits pour tenir en place. Ils subissent une émotivité accrue et des changements d'humeur. Beaucoup s'ennuient pendant leur scolarité. Le temps d'attention et de disponibilité qu'on leur demande sur une journée est énorme alors que les dépenses physiques sont réduites,pourtant c'est primordial à cet âge là.
C'est aussi l'âge où l'on a besoin de trouver un sens concret à ce que l'on fait ici et maintenant, et pas dans une course au diplôme ou pour élaborer une carrière.
Je pense qu'il faut respecter et accompagner un peu plus ces ados dans ce qu'ils sont et dans cette période intermédiaire, qu'ils vivent, et que beaucoup subissent à cause de l'incompréhension de beaucoup. ce ne sont pas des robots.
Il faut que ces permanences leur apportent quelque chose, qu'elles aient un sens pour eux. Ce peut être des temps de prises d’initiatives individuelles ou d’expérimentations du vivre ensemble, je ne sais pas. Si vous n'avez pas d'idée, demandez-leur, c'est eux que ça concerne. Les adultes sont là pour les accompagner, poser des limites, mais surtout les soutenir.
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Marc
Re:
[attention, pavé du mois]
Je suis d'accord avec certains points que tu soulèves Cla, être totalement strict ou au contraire assez relâché en tant qu'AED ça peut marcher dans certains cas et pas dans d'autres et ça dépend un peu avant tout des élèves et du contexte dans lequel on se trouve.
Un élément clé tout de même, selon moi c'est d'être cohérent autant au niveau individuel que collectif avec les autres AED: si t'es totalement strict et que les autres sont en mode "wesh poto, bien ou bien" avec les élèves pendant qu'ils se tapent entre eux, je parierais que celui qui est strict sera non seulement ignoré et surtout les élèves prendront systématiquement en contre-exemple les autres AED dans le style: "mais Y nous laisse faire ça".
Bonne chance après pour convaincre sans menace et sans faire apparaitre à leurs yeux que nos décisions sont purement arbitraires, voire que cela se fait selon notre humeur ou selon l'élève en face.
Et ce point là c'est ce que les élèves n'aiment pas, même si ils ont tendance à un peu exagérer: l'injustice et l'inégalité de traitement (sauf quand c'est à leur avantage, bien sûr mais chut hehe).
Après certains éléments que tu mentionnes dans le principe sont séduisants mais à mon avis assez inapplicables et... nous n'avons peut-être pas la même opinion des élèves mais pour moi le collège et le lycée, c'est avant tout une recherche pour les élèves de socialisation, de s'intégrer dans des groupes tout en marquant sa différence face aux autres.
Et je te laisse deviner comment on peut se faire remarquer, se faire intégrer: en montrant qu'on a du caractère, qu'on résiste à l'"autorité" devant d'autres élèves.
Ce n'est clairement pas l'élève tout docile et tout gentil qui deviendra le plus populaire et respecté de l'établissement ! Ca marche aussi quand on dépasse le lycée d'ailleurs.
Certes le travail et la fatigue jouent (très visibles en fin de journée) sur les problèmes de comportement mais ma petite thèse personnelle sur le sujet c'est que ceux qui posent des problèmes, c'est souvent dans une quête de validation de ses pairs et c'est constant au collège et au lycée, et surtout prégnant dans les permanences et dans la relation entre élèves-AED où l'AED sert un peu de figure d'autorité mais plus accessible comme cobaye à son émancipation qu'un proviseur.
Le plus symptomatique selon moi (et si tu deviens AED, tu le remarqueras aussi sûrement!) c'est quand tu es avec un élève perturbateur, tout seul avec toi en heure de colle. Tu verras qu'il est tout de suite plus calme, respectueux.
Tu introduis 3-4 autres personnes et là c'est la magie de l'effet de groupe où tu pourras avoir une bonne chance de le retrouver assez insupportable et avec un comportement tout autre.
Parce que quand il n'y a pas d'autres témoins, à quoi bon jouer le rôle de l'élève rebelle?! :p
Pour ta dernière partie sur les permanences, en tout petit comité peut-être. Et avec des élèves fiables. Mais au-delà de 5-10 élèves? Dont d'habituels perturbateurs? Même si je le redis dans le principe ce serait super mais au niveau pragmatique tu auras du bruit énorme et certainement vite ingérable. Et les initiatives... j'ai peut-être encore des a priori négatifs sur les élèves mais à mon avis ils risqueraient de faire des choses qui ne les élèvent pas trop, intellectuellement parlant lol.
A mon avis, leur faire apprendre à respecter des principes comme le silence (parce qu'il y en a aussi des élèves qui viennent pour travailler dans de bonnes conditions et qui attendent que l'AED assure sur ce point), ça fait aussi partie du vivre ensemble dont ils auront besoin ultérieurement.
Je ne dis pas après que ce n'est pas viable ce que tu dis, mais selon moi ce n'est applicable que dans des conditions très, et trop restreintes.
Je suis d'accord avec certains points que tu soulèves Cla, être totalement strict ou au contraire assez relâché en tant qu'AED ça peut marcher dans certains cas et pas dans d'autres et ça dépend un peu avant tout des élèves et du contexte dans lequel on se trouve.
Un élément clé tout de même, selon moi c'est d'être cohérent autant au niveau individuel que collectif avec les autres AED: si t'es totalement strict et que les autres sont en mode "wesh poto, bien ou bien" avec les élèves pendant qu'ils se tapent entre eux, je parierais que celui qui est strict sera non seulement ignoré et surtout les élèves prendront systématiquement en contre-exemple les autres AED dans le style: "mais Y nous laisse faire ça".
Bonne chance après pour convaincre sans menace et sans faire apparaitre à leurs yeux que nos décisions sont purement arbitraires, voire que cela se fait selon notre humeur ou selon l'élève en face.
Et ce point là c'est ce que les élèves n'aiment pas, même si ils ont tendance à un peu exagérer: l'injustice et l'inégalité de traitement (sauf quand c'est à leur avantage, bien sûr mais chut hehe).
Après certains éléments que tu mentionnes dans le principe sont séduisants mais à mon avis assez inapplicables et... nous n'avons peut-être pas la même opinion des élèves mais pour moi le collège et le lycée, c'est avant tout une recherche pour les élèves de socialisation, de s'intégrer dans des groupes tout en marquant sa différence face aux autres.
Et je te laisse deviner comment on peut se faire remarquer, se faire intégrer: en montrant qu'on a du caractère, qu'on résiste à l'"autorité" devant d'autres élèves.
Ce n'est clairement pas l'élève tout docile et tout gentil qui deviendra le plus populaire et respecté de l'établissement ! Ca marche aussi quand on dépasse le lycée d'ailleurs.
Certes le travail et la fatigue jouent (très visibles en fin de journée) sur les problèmes de comportement mais ma petite thèse personnelle sur le sujet c'est que ceux qui posent des problèmes, c'est souvent dans une quête de validation de ses pairs et c'est constant au collège et au lycée, et surtout prégnant dans les permanences et dans la relation entre élèves-AED où l'AED sert un peu de figure d'autorité mais plus accessible comme cobaye à son émancipation qu'un proviseur.
Le plus symptomatique selon moi (et si tu deviens AED, tu le remarqueras aussi sûrement!) c'est quand tu es avec un élève perturbateur, tout seul avec toi en heure de colle. Tu verras qu'il est tout de suite plus calme, respectueux.
Tu introduis 3-4 autres personnes et là c'est la magie de l'effet de groupe où tu pourras avoir une bonne chance de le retrouver assez insupportable et avec un comportement tout autre.
Parce que quand il n'y a pas d'autres témoins, à quoi bon jouer le rôle de l'élève rebelle?! :p
Pour ta dernière partie sur les permanences, en tout petit comité peut-être. Et avec des élèves fiables. Mais au-delà de 5-10 élèves? Dont d'habituels perturbateurs? Même si je le redis dans le principe ce serait super mais au niveau pragmatique tu auras du bruit énorme et certainement vite ingérable. Et les initiatives... j'ai peut-être encore des a priori négatifs sur les élèves mais à mon avis ils risqueraient de faire des choses qui ne les élèvent pas trop, intellectuellement parlant lol.
A mon avis, leur faire apprendre à respecter des principes comme le silence (parce qu'il y en a aussi des élèves qui viennent pour travailler dans de bonnes conditions et qui attendent que l'AED assure sur ce point), ça fait aussi partie du vivre ensemble dont ils auront besoin ultérieurement.
Je ne dis pas après que ce n'est pas viable ce que tu dis, mais selon moi ce n'est applicable que dans des conditions très, et trop restreintes.