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éduc PJJ en EPM
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Mimi
Re: éduc PJJ en EPM
Il y a beaucoup de remue-ménage autour de ces mesures de placement en EMP.
Pourquoi ? Ma question n'est pas ironique !
D'ailleurs, ne sommes-nous pas arrivés trop tard dans la lutte contre une délinquance de plus en plus grave des jeunes ?(sur Arte, les "bandits" des années 60 se sont dits "choqués" par la violence "gratuite" chez les jeunes d'aujourd'hui... Il faut tout de même le faire, des propos pareils par des individus de cette catégorie!!!! réfléchissons donc).
Quelles solutions ? Alors que, par exemple, une personne âgée, parmi d'autres,(que je connais personnellement) se fait régulièrement agresser gratuitement par les jeunes de son quartier (crocs en jambe, crachats, insultes...). Les arguments avancés par ces jeunes sont politiques (et pas du type "droits de l'homme" et "du travail pour tous", détrompez-vous)les tabous actuels m'interdisent de les rapporter tels qu'ils sont balancés à la figure de ces personnes et pourtant je n'en suis pas l'auteur...). C'est une "petite" violence, qui se répète, juste le nécessaire pour empoisonner la vie des gens sans risquer d'être punis. Résultats, les quartiers se vident des gens "tranquilles".
C'est l'agresseur que l'on plaint pas la victime dont il n'est jamais question, c'est la mode !
Les personnes d'origine étrangère (il y a beaucoup de nationalités en France) avons un autre regard que les français "de souche" sur un certain type de délinquance. Vous devriez nous interroger pour prendre vos décisions "avec des yeux ouverts" car vous semblez être dans le dénis.
Je suis pour la protection des enfants et des mineurs. Mais s'il y a crime ou délit, il doit y avoir sanction et bien sûr "éducation".
Bon courage aux idéalistes qui ont relevé le défi !
Pourquoi ? Ma question n'est pas ironique !
D'ailleurs, ne sommes-nous pas arrivés trop tard dans la lutte contre une délinquance de plus en plus grave des jeunes ?(sur Arte, les "bandits" des années 60 se sont dits "choqués" par la violence "gratuite" chez les jeunes d'aujourd'hui... Il faut tout de même le faire, des propos pareils par des individus de cette catégorie!!!! réfléchissons donc).
Quelles solutions ? Alors que, par exemple, une personne âgée, parmi d'autres,(que je connais personnellement) se fait régulièrement agresser gratuitement par les jeunes de son quartier (crocs en jambe, crachats, insultes...). Les arguments avancés par ces jeunes sont politiques (et pas du type "droits de l'homme" et "du travail pour tous", détrompez-vous)les tabous actuels m'interdisent de les rapporter tels qu'ils sont balancés à la figure de ces personnes et pourtant je n'en suis pas l'auteur...). C'est une "petite" violence, qui se répète, juste le nécessaire pour empoisonner la vie des gens sans risquer d'être punis. Résultats, les quartiers se vident des gens "tranquilles".
C'est l'agresseur que l'on plaint pas la victime dont il n'est jamais question, c'est la mode !
Les personnes d'origine étrangère (il y a beaucoup de nationalités en France) avons un autre regard que les français "de souche" sur un certain type de délinquance. Vous devriez nous interroger pour prendre vos décisions "avec des yeux ouverts" car vous semblez être dans le dénis.
Je suis pour la protection des enfants et des mineurs. Mais s'il y a crime ou délit, il doit y avoir sanction et bien sûr "éducation".
Bon courage aux idéalistes qui ont relevé le défi !
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Mimi
Re: éduc PJJ en EPM
Dans certaines cultures, le jeune devient adulte dès la puberté.
Notre notion occidentale, disons "européenne", actuelle, prolonge la notion d'enfance à un âge assez tardif en réalité.
Dans les années 70 on était majeur à 21 ans.
Dans certaines cultures et chez nous au 19e siècle, la femme était une "mineure", seul l'homme était adulte.
Je me souviens d'un reportage sur Arté (il y a une dizaine d'années), un couple d'ethnologues retournais dans un village de la jungle (amazonienne je crois !) avec leur fils de 15 ans qui avait grandi dans ces contrées jusqu'à l'âge de 5/6 ans (je cite de mémoire).
Dans cette tribu, les jeunes de 15 ans étaient des adultes dans tous les sens du terme.
Le commentateur de l'émission soulignait à quel point notre société prolongeait la notion (et le statut) d'enfant dans le temps. Le jeune occidental avait un comportement d'enfant qui choquait en comparaison du comportement des autres jeunes de la tribu, maîtres de leur destin".
Un autre thème était également abordé : "c'est là où on grandit que l'on se sent chez soi", pour le jeune occidental, c'était un retour aux sources.
Peut-être que l'inadaptation des réponses de notre société à nos jeunes, surtout ceux "à problèmes", vient-elle d'une différence d'estimation de la conscience qu'ils ont de leurs actes et de la place qu'on leur attribu.
Notre notion occidentale, disons "européenne", actuelle, prolonge la notion d'enfance à un âge assez tardif en réalité.
Dans les années 70 on était majeur à 21 ans.
Dans certaines cultures et chez nous au 19e siècle, la femme était une "mineure", seul l'homme était adulte.
Je me souviens d'un reportage sur Arté (il y a une dizaine d'années), un couple d'ethnologues retournais dans un village de la jungle (amazonienne je crois !) avec leur fils de 15 ans qui avait grandi dans ces contrées jusqu'à l'âge de 5/6 ans (je cite de mémoire).
Dans cette tribu, les jeunes de 15 ans étaient des adultes dans tous les sens du terme.
Le commentateur de l'émission soulignait à quel point notre société prolongeait la notion (et le statut) d'enfant dans le temps. Le jeune occidental avait un comportement d'enfant qui choquait en comparaison du comportement des autres jeunes de la tribu, maîtres de leur destin".
Un autre thème était également abordé : "c'est là où on grandit que l'on se sent chez soi", pour le jeune occidental, c'était un retour aux sources.
Peut-être que l'inadaptation des réponses de notre société à nos jeunes, surtout ceux "à problèmes", vient-elle d'une différence d'estimation de la conscience qu'ils ont de leurs actes et de la place qu'on leur attribu.
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Vieux dinausore
Re: éduc PJJ en EPM
Salut Pierre
Je ne travaille plus depuis peu. Mais je continue a m'interesser a un metier qui m'a occupe et passionne pendant presque 4 decennie. Non l'experience en travail social ne sert pas pour diverses raisons. Epoque et moeurs differentes en constantes evolution, structure elles aussi en constant changement etc... La dynamique de groupe a mopngtemps ete la base du travail et remplace par le travail individuel qui explique peut etre en partie la perte de vitesse des hebergement
De mon experience je ne peux que transmettre peu choses au final. Mais il y a des constantes. J'ai travaille au CO de Fresnes et j'ai egalement travailler avec un educateur qui a travaille a Juvisy dont je connais ainsi l'histoire et l'evolution et les conditions de travail faites. Cela ne pouvait pas marcher. C'est sur.
En ce qui concerne la parole educative je ne crois pas que sa portee depende d'un lieu, d'un temps et de conditions particuliere mais d'une alchimie de nombreux facteur imrevisible qui fait que a un moment donne un jeune a un declic qui va le faire reflechir ce declic peut etre provoque par une parole edicative ou par un evenement de la vie du jeune qui fait qu'il va se rappeler et exploiter les "discours educatifs " qu'on lui a tenu.
C'est totalement inexplicable mais je l'ai maintes fois constate et entendu de la part de jeunes que je revoyais apres bien des annees. C'est a la fois rassurant et frustrant rassurant parce que plus on seme en tout temps et lieu plus on a de chance de faire germer mais frustrant parce que l'on en voit rarement le fruit mur sauf par le hasard de rencontre ou la visite d'un ancien 5, 10 ou 15 ans apres qui cherche a revoir ses educateurs.
Voila mais ne me fait pas dire que les EPM sont la solution ideale bien sur que non !
Si comme je le pense la penitentiaire assure la contention et que les jeunes comme en quartier mineurs beneficient d'une scolarite avec l'EN, d'activite, sportive professionnelle avec des intervenants exterieurs y compris quelques activites avec les educateurs PJJ qui assureront le suivi et le lien avezc la famille ainsi que la preparation a la sortie avec l'educateur de MO ou Foyer, je ne vois pas pourquoi il y aurait plus d'emeutes qu'en quartier mineur.
Maintenant j'aimerais savoir comment sont organise les journees de detention et qui fait quoi.
Question qui me semble plus interessant que les primes, le systeme de point d'anciennete et le travial le WE. Je le dis au risque de faire hurler. Je le dis avec d'autant plus de decontracytion que des WE j'en ai fait toute ma carriere sauf deux ans de travail en MO. Au passage j'ai traville enSEAT ou on faisait aussi de WE ainsi que de permanence.
Au passage ne courez pas apres les primes pour la retraite cela compte pour du beurre et si l'on a 30% de prime dans le salaire cela risque de faire un choc meme s'il est agreable d'avoir un salaire confortable c'est illusoire a la fin y compris en changeant de poste.
Autre petite constation que me fait dire mon experience.
La premiere incarceration peut etre un electrochoc et est donc utilisable par le discours educatif
La deuxieme l'est beaucoup moins mais reste une petite possibilite
Au delà la parole educative deviens tres marginale
N'interpretez pas ce que je dis je continue a soutenir que l'incarceration doit etre evite au maximum et n'intervenir que quand toute les alternatives ont ete epuisees.
Je ne travaille plus depuis peu. Mais je continue a m'interesser a un metier qui m'a occupe et passionne pendant presque 4 decennie. Non l'experience en travail social ne sert pas pour diverses raisons. Epoque et moeurs differentes en constantes evolution, structure elles aussi en constant changement etc... La dynamique de groupe a mopngtemps ete la base du travail et remplace par le travail individuel qui explique peut etre en partie la perte de vitesse des hebergement
De mon experience je ne peux que transmettre peu choses au final. Mais il y a des constantes. J'ai travaille au CO de Fresnes et j'ai egalement travailler avec un educateur qui a travaille a Juvisy dont je connais ainsi l'histoire et l'evolution et les conditions de travail faites. Cela ne pouvait pas marcher. C'est sur.
En ce qui concerne la parole educative je ne crois pas que sa portee depende d'un lieu, d'un temps et de conditions particuliere mais d'une alchimie de nombreux facteur imrevisible qui fait que a un moment donne un jeune a un declic qui va le faire reflechir ce declic peut etre provoque par une parole edicative ou par un evenement de la vie du jeune qui fait qu'il va se rappeler et exploiter les "discours educatifs " qu'on lui a tenu.
C'est totalement inexplicable mais je l'ai maintes fois constate et entendu de la part de jeunes que je revoyais apres bien des annees. C'est a la fois rassurant et frustrant rassurant parce que plus on seme en tout temps et lieu plus on a de chance de faire germer mais frustrant parce que l'on en voit rarement le fruit mur sauf par le hasard de rencontre ou la visite d'un ancien 5, 10 ou 15 ans apres qui cherche a revoir ses educateurs.
Voila mais ne me fait pas dire que les EPM sont la solution ideale bien sur que non !
Si comme je le pense la penitentiaire assure la contention et que les jeunes comme en quartier mineurs beneficient d'une scolarite avec l'EN, d'activite, sportive professionnelle avec des intervenants exterieurs y compris quelques activites avec les educateurs PJJ qui assureront le suivi et le lien avezc la famille ainsi que la preparation a la sortie avec l'educateur de MO ou Foyer, je ne vois pas pourquoi il y aurait plus d'emeutes qu'en quartier mineur.
Maintenant j'aimerais savoir comment sont organise les journees de detention et qui fait quoi.
Question qui me semble plus interessant que les primes, le systeme de point d'anciennete et le travial le WE. Je le dis au risque de faire hurler. Je le dis avec d'autant plus de decontracytion que des WE j'en ai fait toute ma carriere sauf deux ans de travail en MO. Au passage j'ai traville enSEAT ou on faisait aussi de WE ainsi que de permanence.
Au passage ne courez pas apres les primes pour la retraite cela compte pour du beurre et si l'on a 30% de prime dans le salaire cela risque de faire un choc meme s'il est agreable d'avoir un salaire confortable c'est illusoire a la fin y compris en changeant de poste.
Autre petite constation que me fait dire mon experience.
La premiere incarceration peut etre un electrochoc et est donc utilisable par le discours educatif
La deuxieme l'est beaucoup moins mais reste une petite possibilite
Au delà la parole educative deviens tres marginale
N'interpretez pas ce que je dis je continue a soutenir que l'incarceration doit etre evite au maximum et n'intervenir que quand toute les alternatives ont ete epuisees.
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antigone
Re: éduc PJJ en EPM
Je suis d'accord il faut arrêter la langue de bois. J'ai vécu des situations meme en tant que stagiaires absolument abhérentes et il faudrait un vrai débat sur les conditions de travail des éducateurs, je suis éffarée de voir que notre métier n'est jamais ou presque évoqué dns les débats sur la délinquance. Nous vivons "cachés" ignorés. Ce serait bien effectivement que l'on se mobilise et sur d'autres sujets aussi comme le travail de nuit qui nous est imposé par la suppression des ATE ! Moi je n'ai pas "signé" pour ça et bonjour la vie et l'organisation familiale. Répondez moi j'ai beaucoup de choses à dire merci
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la machoire
mourir con?
bon, je me lance pour vous dire ce que j'pense aussi de tout ce débat...
1er: on se croirait en reunion d'équipe où l'on se branle la nouille dans bien des cas...Débat d'idée souvent stérile qui fond mousser les uns et rassure les autres.
2zio:avant d'avancer des propos du style " ouais ben de toute façon la prison c'est pô un lieu pour les djeunes et pi les éducaillons c'est pô leur place et on peu pô faire de l'éducatif et patati et patata...." il faut balailler devant sa porte les collègues. je m'explique.
il est vrai que l'éduc est en première ligne et que l'on y met ses tripes dans notre taff mais je fais remarquer que la plupart de ceux qui décident sont complètement à côté de leur pompes, il existe tellement d'abérations dans notre profession que j'en ai les bras m'en tombent tout les jours.
3zio et pour conclure: il est donc temps d'arrêter le discours ninisme, s'enlever les doigts du cul, règler les disfonctionnement dans les structures, virer les éduc qui n'en on rien à foutre des jeunes, et taper du poing sur la table.
j'suis pas un réac mais j'ai épousé la profession sur le tard et avec un avant goût de se que pouvait être la galère, les taff de merde, le bonheur..la vie quoi.
moi j'boss pour les minos et pas pour faire plaisir à une hiérarchie ou un syndicat..et j'laisse les débats sur l'incarcération aux cervelles marlychoises.
prennez des risques les collègues!!
"l'éducateur est un créateur d'espaces pour que de l'inconnu s'y infiltre"
1er: on se croirait en reunion d'équipe où l'on se branle la nouille dans bien des cas...Débat d'idée souvent stérile qui fond mousser les uns et rassure les autres.
2zio:avant d'avancer des propos du style " ouais ben de toute façon la prison c'est pô un lieu pour les djeunes et pi les éducaillons c'est pô leur place et on peu pô faire de l'éducatif et patati et patata...." il faut balailler devant sa porte les collègues. je m'explique.
il est vrai que l'éduc est en première ligne et que l'on y met ses tripes dans notre taff mais je fais remarquer que la plupart de ceux qui décident sont complètement à côté de leur pompes, il existe tellement d'abérations dans notre profession que j'en ai les bras m'en tombent tout les jours.
3zio et pour conclure: il est donc temps d'arrêter le discours ninisme, s'enlever les doigts du cul, règler les disfonctionnement dans les structures, virer les éduc qui n'en on rien à foutre des jeunes, et taper du poing sur la table.
j'suis pas un réac mais j'ai épousé la profession sur le tard et avec un avant goût de se que pouvait être la galère, les taff de merde, le bonheur..la vie quoi.
moi j'boss pour les minos et pas pour faire plaisir à une hiérarchie ou un syndicat..et j'laisse les débats sur l'incarcération aux cervelles marlychoises.
prennez des risques les collègues!!
"l'éducateur est un créateur d'espaces pour que de l'inconnu s'y infiltre"
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Régis
Re: éduc PJJ en EPM
Bonjour,
le SNPES préfère perdre du terrain sur le plan syndical mais garder sa dignité et continuer de défendre les orientations qui ont toujours étaient les siennes et les savoirs éducatifs acquis depuis 1945.
Etre "éducateur en EPM" n'est pas être éducateur. Pour moi il n'y a aucun doute et je suis triste pour les jeunes professionnels qui ne vont pas pouvoir apprendre ce beau et merveilleux métier. Il est beaucoup plus difficile de travailler dans un foyer PJJ, une association en plein quartier ou un centre de jour qu'en maison d'arrêt.Les conditions de travail et surtout la relation avec les jeunes est complètement différente, les pressions (magistrat, parents , education nationale, mission locale, la rue, etc...)sont beaucoup plus fortes. Dire que les jeunes ont besoin de référents éducatifs en M.A. est vrai. D'ailleurs ce travail était bien fait par les éducateurs de milieu ouvert. La décision de mettre des éducateurs à temps complet en M.A. résulte de la volonté de transformer les éducateurs en "professionnels de l'enfermement" comme l'a si bien dit Monsieur carbuccian-berlan (que vous n'avez peut-être pas connu vu votre arrivée récente), directeur de la PJJ lorsqu'on a commencé à parler de cette histoire.
Enfin le mouvement de grève en EPM soutenu par la CGT ne pouvait pas être suivi par le SNPES car pourquoi des primes supplémentaires uniquement pour vous? ... Et les autres: milieu ouvert, foyer. Déjà qu' un budget immense est investi dans ces prisons au détriment des structures éducatives où les conditions de travail sont très difficiles et bien pire les crédits d'aide pour les jeunes et leurs familles s'amenuisent. Ensuite: demander plus de moyen pour la sécurité et la contention des jeunes...Wouah!
Nous nous sommes tant battus dans les instances locales pour simplement ne pas avoir les clés des cellules.
Oui le SNPES ne peut pas défendre cela. Savait vous que la très grande majorité des professionnels de la pjj ont à 56% renouvellé leur soutien au SNPES aux dernières élections professionnelles pourtant encore en plein débat sur ces EPM. D'ailleurs la lettre ouverte du SNPES aux agents des EPM, que vous avez donc du lire, a été très bien accueillie par tous les services éducatifs.
Ce n'est pas le SNPES qui s'éloigne du terrain mais vous, volontaires en prison, qui avait fait le choix de ne pas y être et, il faut le dire, participer à cette politique d'enfermement des mineurs.
Je vous conseille, au lieu de les fuir, de vous rapprocher des militants du SNPES et il sont nombreux.
Voilà quelques réflexions d'un animal avec plus de 15 ans d'ancienneté dans le métier d'éducateur. il y aurait encore tellement à dire.
J'espère simplement vous faire prendre en compte d'autres paramètres que l'argent par exemple.
cordialement
Régis
le SNPES préfère perdre du terrain sur le plan syndical mais garder sa dignité et continuer de défendre les orientations qui ont toujours étaient les siennes et les savoirs éducatifs acquis depuis 1945.
Etre "éducateur en EPM" n'est pas être éducateur. Pour moi il n'y a aucun doute et je suis triste pour les jeunes professionnels qui ne vont pas pouvoir apprendre ce beau et merveilleux métier. Il est beaucoup plus difficile de travailler dans un foyer PJJ, une association en plein quartier ou un centre de jour qu'en maison d'arrêt.Les conditions de travail et surtout la relation avec les jeunes est complètement différente, les pressions (magistrat, parents , education nationale, mission locale, la rue, etc...)sont beaucoup plus fortes. Dire que les jeunes ont besoin de référents éducatifs en M.A. est vrai. D'ailleurs ce travail était bien fait par les éducateurs de milieu ouvert. La décision de mettre des éducateurs à temps complet en M.A. résulte de la volonté de transformer les éducateurs en "professionnels de l'enfermement" comme l'a si bien dit Monsieur carbuccian-berlan (que vous n'avez peut-être pas connu vu votre arrivée récente), directeur de la PJJ lorsqu'on a commencé à parler de cette histoire.
Enfin le mouvement de grève en EPM soutenu par la CGT ne pouvait pas être suivi par le SNPES car pourquoi des primes supplémentaires uniquement pour vous? ... Et les autres: milieu ouvert, foyer. Déjà qu' un budget immense est investi dans ces prisons au détriment des structures éducatives où les conditions de travail sont très difficiles et bien pire les crédits d'aide pour les jeunes et leurs familles s'amenuisent. Ensuite: demander plus de moyen pour la sécurité et la contention des jeunes...Wouah!
Nous nous sommes tant battus dans les instances locales pour simplement ne pas avoir les clés des cellules.
Oui le SNPES ne peut pas défendre cela. Savait vous que la très grande majorité des professionnels de la pjj ont à 56% renouvellé leur soutien au SNPES aux dernières élections professionnelles pourtant encore en plein débat sur ces EPM. D'ailleurs la lettre ouverte du SNPES aux agents des EPM, que vous avez donc du lire, a été très bien accueillie par tous les services éducatifs.
Ce n'est pas le SNPES qui s'éloigne du terrain mais vous, volontaires en prison, qui avait fait le choix de ne pas y être et, il faut le dire, participer à cette politique d'enfermement des mineurs.
Je vous conseille, au lieu de les fuir, de vous rapprocher des militants du SNPES et il sont nombreux.
Voilà quelques réflexions d'un animal avec plus de 15 ans d'ancienneté dans le métier d'éducateur. il y aurait encore tellement à dire.
J'espère simplement vous faire prendre en compte d'autres paramètres que l'argent par exemple.
cordialement
Régis
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steven
Re: éduc PJJ en EPM
bien joué la machoire , le verbe est certes un peu cru mais on ressent le vécu , j'ai pas mal bossé en détention , et j'avoue avoir encore une dent contre les moralistes "rebelles" qui venaient nous donner des leçons d'éducatif et oubliaient que leur jeune avait besoin d'eux en détention et non au local du syndicat...
bref si quelqu'un veut des infos sur le travail en quartier mineur qu'il n'hésite pas à me joindre ( mail ).
bref si quelqu'un veut des infos sur le travail en quartier mineur qu'il n'hésite pas à me joindre ( mail ).
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mitch
Re: éduc PJJ en EPM
a régis, Ok la prison est le dernier endroit où devraiot se trouver un mineur, de cela tout le monde est d'accord, mais, ils y sont et quand fait-on. Faut-il revenir à la bonne vielle maxime du SNPES "l'éducatif se termine à la porte de la prison"? Après avoir dit ça tu peut rajouter au jeune, t'as quà aller crever en tôle et quand tu sortiras, si t'en sort et bien on reprendra les choses où on les à laisser. sauf que pendant ce temps lui, il a vécu, certe mal, mais il a eu aussi des expériences souvent désagréable. Alors metter un peu d'humanité, d'écoute, de liens dans l'incarcération n'est-ce pas faire aussi un peu d'éducatif. Alors tous les bien pensant qui regarde leur nombril et prennent des airs affusqués parce que des collègues ont décidé de se mouiller pour des jeunes qui ont la malchance d'être incarcérés lâcher nous les basket, retourner refaire le monde dans vos locaux syndicaux et peut être que pour une foi, l'insttitution PJJ arrivera à créer quelque chose qui aura quelqu'utilité pour ces jeunes. C'est pas parfait mais jusqu'à présent c'est tout ce qu'il ya, c'est vrai qu'il vaut peut être mieux les laisser dans des MA vétustes avec pour toutes occupations la TV, la promenade de 1 heure quotidienne et quand on a accès au sport au 3 séances hebdomadaire de sport de 45 minutes.
J'oubliais aussi l'heure trente quotidienne d'apport scolaire pour des jeunes qui devrait avoir un accès prioritaire à l'éducation. Alors messieurs et mesdames les syndicalistes il faudrait peut être vous arrêter un peu sur la situation de ces mineurs incarcéré et ne plus penser en idéalistes mais en professionnels responsables chargés d'une missions de service publique qui je le rappel est aussi de protéger ces jeunes en difficultés.
J'oubliais aussi l'heure trente quotidienne d'apport scolaire pour des jeunes qui devrait avoir un accès prioritaire à l'éducation. Alors messieurs et mesdames les syndicalistes il faudrait peut être vous arrêter un peu sur la situation de ces mineurs incarcéré et ne plus penser en idéalistes mais en professionnels responsables chargés d'une missions de service publique qui je le rappel est aussi de protéger ces jeunes en difficultés.
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caz
Re: éduc PJJ en EPM
ta réaction est complétement allucinante! la prison pour un mineur n'est pas une parenthèse dans sa vie, elle fait partie de son parcours. Tu fais quoi qd un mineur est prévenu dans une procédure criminelle, tu l'abandonnes en venant le voir une fois ou deux( pour te donner bonne conscience) ou tu attends sa sortie et tu avises. Je bosse en quartier mineur depuis 4 ans et je suis éduc depuis 15 ans. L'incarcération des mineurs n'est pas seulement une mode liée à des politiques, elle a toujours existée ( même ss la gauche) et exisetera tjrs, alors je crois qu'il serait temps de se saisir de ce temps pour réfléchir et travailler avec cohèrence.
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Régis
Re: éduc PJJ en EPM
Bonjour,
il n'y a rien de moraliste dans ce qui a été dit. La question centrale n'est pas de savoir s'il faut ou non de l'incarcération. Oui certains jeunes doivent être stoppés, c'est évident. La vraie question est de savoir si l'incarcération doit être un préalable à l'action éducative. Ce qu'elle devient de fait avec toutes les nouvelles Lois. N'allez pas dire que les jeunes incarcérés sont ou seront en grande partie des "multirécidivistes dangereux" quand pour 2 vols ils pourront prendre 1 an.
Les EPM et la présence des éducateurs PJJ à temps complet en MA sont deux mesures qui ont toujours eu pour ambition d'accompagner ce mouvement. Cette critique n'est pas que syndical . Votre discours sur la présence renforcée au local syndical plutot qu'auprès des jeunes ne peut être que le reflet de votre méconnaissance sur l'organisation des syndicats. C'est une insulte gratuite, soit. Elle tend à dire également que ceux qui dénoncent, et ils sont très nombreux, ces politiques d'enfermement à l'anglo-saxonne (10 000 mineurs enfermés au rouyaume uni) sont des fainéants irresponsables alors que les intervenants en MA sont super brillants comme on leur a certainement dit en formation. Merci pour tous les intervenants en foyer ou en MO et ailleurs, dans la proximité de la réalité des jeunes.
Maintenant le travail en MA n'a rien de réjouissant. Beaucoup ont le sentiment de faire du nouveau, "ce qui n'existait pas", alors qu'ils font ce que faisaient les intervenants du SPIP et les associations. Ils "préparent " la sortie, ce que faisait très bien les éducateurs de milieu ouvert mais dans la distance avec l'administration pénitentiaire ce qui permettait de véritables échanges avec le jeune, ils participent aux réunions de suivi à l'intérieur comme d'habitude, et dans un avenir proche ils vont ouvrir les cellules avec leurs propres trousseaux de clés, regarder les caméras qu'ils ont commandées, se servir des takis-walkies qu'ils ont voulus avoir au ceinturon pour leur sécurité. Et quand un jeune ne va pas bien et le fait savoir sans pour autant devenir dangereux plus que cela, l'administration pénitentiaire rappelle à tous qu'une prison reste une prison et l'intervention "éducative" se voit refoulée au second plan pour permettre l'intervention rapide et en nombre des surveillants.
Pour avoir participer à plusieurs réunions avec l'administration sur ces sujets j'affirme que celle-ci vous considèrent réellement comme "des professionnels de l'enfermement". L'une des vrais raisons de tous ces éducateurs dans les EPM est de faire en sorte qu'il n'y ait pas trop d'éclats de voix ou de drames dans ceux-ci, surtout quand ils seront chargés.
Le pire aujourd'hui est que l'administration accuse les intervenants de milieu ouvert d'être "des agents de l'assistanat". Elle va donc prendre les mesures pour rendre ces fainéants irresponsables moins attachés à leur savoirs et à leur éthique pour qu'ils fassent en sorte de transformer ces jeunes en cracks de l'investissement personnel et de la capitalisation de vie. Car s'ils sont ce qu'ils sont c'est avant tout leur faute.
En écrivant cela je me dis qu'il est bon de garder ces regards sociologiques et politiques en vue.
Pourquoi faudrait-il croire que la contenance des jeunes ne pourrait se faire qu'entre 4 murs.
Enfin, il est bon ton de critiquer les syndicats (SNPES, SNP et SUd par exemple) qui luttent contre ces dérives mais sachez qu'ils ne sont pas seuls. On peut citer la ligue des droits de l'homme, le syndicats de la magistrature, certains partis politiques de gauche, les collectifs anti-epm, les collectifs de travailleurs sociaux...
Tout cela en fait pour dire que vous avez gagné il est vrai la bataille idéologique. Cela ne fait aucun doute car il est difficile d'expliquer et de convaincre sur les dangers de telles mesures lorsque leurs partisans les justifient, avec beaucoup de sincérité,dans l'intérêt des jeunes.
Claude HALMOS , (livre : « pourquoi l’amour ne suffit pas »). Magasine ELLE du 6.02.06 :
« en gommant l’importance fondamentale de l’éducation dans la construction d’un être, on retourne à une justice à l’ancienne qui considérait qu’un enfant délinquant était né délinquant et donc irrécupérable. Ainsi, avant l'ordonnance de 1945 qui a instauré une justice spécifique pour les mineurs pour les éduquer et non pas seulement pour les sanctionner, des enfants de 12 ans pouvaient pour un petit larcin être enfermés pendant des années. Les lois Perben, en voulant appliquer des sanctions pénales à des gamins dès l’age de 10 ans (…)disent bien qu’on ne croit pas à leur sauvetage par des mesures adaptées, éducatives, mais seulement à la répression, pourtant voué à l’échec.
C’est un recul terrible .»
PS: J'ai le sentiment que voulez plutot vous donner meilleure conscience.
il n'y a rien de moraliste dans ce qui a été dit. La question centrale n'est pas de savoir s'il faut ou non de l'incarcération. Oui certains jeunes doivent être stoppés, c'est évident. La vraie question est de savoir si l'incarcération doit être un préalable à l'action éducative. Ce qu'elle devient de fait avec toutes les nouvelles Lois. N'allez pas dire que les jeunes incarcérés sont ou seront en grande partie des "multirécidivistes dangereux" quand pour 2 vols ils pourront prendre 1 an.
Les EPM et la présence des éducateurs PJJ à temps complet en MA sont deux mesures qui ont toujours eu pour ambition d'accompagner ce mouvement. Cette critique n'est pas que syndical . Votre discours sur la présence renforcée au local syndical plutot qu'auprès des jeunes ne peut être que le reflet de votre méconnaissance sur l'organisation des syndicats. C'est une insulte gratuite, soit. Elle tend à dire également que ceux qui dénoncent, et ils sont très nombreux, ces politiques d'enfermement à l'anglo-saxonne (10 000 mineurs enfermés au rouyaume uni) sont des fainéants irresponsables alors que les intervenants en MA sont super brillants comme on leur a certainement dit en formation. Merci pour tous les intervenants en foyer ou en MO et ailleurs, dans la proximité de la réalité des jeunes.
Maintenant le travail en MA n'a rien de réjouissant. Beaucoup ont le sentiment de faire du nouveau, "ce qui n'existait pas", alors qu'ils font ce que faisaient les intervenants du SPIP et les associations. Ils "préparent " la sortie, ce que faisait très bien les éducateurs de milieu ouvert mais dans la distance avec l'administration pénitentiaire ce qui permettait de véritables échanges avec le jeune, ils participent aux réunions de suivi à l'intérieur comme d'habitude, et dans un avenir proche ils vont ouvrir les cellules avec leurs propres trousseaux de clés, regarder les caméras qu'ils ont commandées, se servir des takis-walkies qu'ils ont voulus avoir au ceinturon pour leur sécurité. Et quand un jeune ne va pas bien et le fait savoir sans pour autant devenir dangereux plus que cela, l'administration pénitentiaire rappelle à tous qu'une prison reste une prison et l'intervention "éducative" se voit refoulée au second plan pour permettre l'intervention rapide et en nombre des surveillants.
Pour avoir participer à plusieurs réunions avec l'administration sur ces sujets j'affirme que celle-ci vous considèrent réellement comme "des professionnels de l'enfermement". L'une des vrais raisons de tous ces éducateurs dans les EPM est de faire en sorte qu'il n'y ait pas trop d'éclats de voix ou de drames dans ceux-ci, surtout quand ils seront chargés.
Le pire aujourd'hui est que l'administration accuse les intervenants de milieu ouvert d'être "des agents de l'assistanat". Elle va donc prendre les mesures pour rendre ces fainéants irresponsables moins attachés à leur savoirs et à leur éthique pour qu'ils fassent en sorte de transformer ces jeunes en cracks de l'investissement personnel et de la capitalisation de vie. Car s'ils sont ce qu'ils sont c'est avant tout leur faute.
En écrivant cela je me dis qu'il est bon de garder ces regards sociologiques et politiques en vue.
Pourquoi faudrait-il croire que la contenance des jeunes ne pourrait se faire qu'entre 4 murs.
Enfin, il est bon ton de critiquer les syndicats (SNPES, SNP et SUd par exemple) qui luttent contre ces dérives mais sachez qu'ils ne sont pas seuls. On peut citer la ligue des droits de l'homme, le syndicats de la magistrature, certains partis politiques de gauche, les collectifs anti-epm, les collectifs de travailleurs sociaux...
Tout cela en fait pour dire que vous avez gagné il est vrai la bataille idéologique. Cela ne fait aucun doute car il est difficile d'expliquer et de convaincre sur les dangers de telles mesures lorsque leurs partisans les justifient, avec beaucoup de sincérité,dans l'intérêt des jeunes.
Claude HALMOS , (livre : « pourquoi l’amour ne suffit pas »). Magasine ELLE du 6.02.06 :
« en gommant l’importance fondamentale de l’éducation dans la construction d’un être, on retourne à une justice à l’ancienne qui considérait qu’un enfant délinquant était né délinquant et donc irrécupérable. Ainsi, avant l'ordonnance de 1945 qui a instauré une justice spécifique pour les mineurs pour les éduquer et non pas seulement pour les sanctionner, des enfants de 12 ans pouvaient pour un petit larcin être enfermés pendant des années. Les lois Perben, en voulant appliquer des sanctions pénales à des gamins dès l’age de 10 ans (…)disent bien qu’on ne croit pas à leur sauvetage par des mesures adaptées, éducatives, mais seulement à la répression, pourtant voué à l’échec.
C’est un recul terrible .»
PS: J'ai le sentiment que voulez plutot vous donner meilleure conscience.