éduc PJJ en EPM

[insertion]

bonjour,
ce n'est plus vrai aujourd'hui: beaucoup de collègues en EPM se tournent de plus en plus vers le SNPES car, d'abord il est faux de prétendre que ces agents ont été abandonnés par ce syndicat (qui a refusé il est vrai de soutenir les revendications lors de la grève en EPM) et ensuite car les collègues manifestent un besoin de retour aux valeurs éducatives et à l'éthique.
Les prochaines élections seront sans surprise car la CGT-PJJ est avant tout rattachée à la CGT Pénitentiaire tandis que le SNPES l'est à la FSU, première fédération de l'éducation. Les uns regardent vers la pénitentiaire y compris pour l'évolution des statuts tandis que les autres restent concentrer sur l'éducation nationale.
Et encore une très grande majorité de collègues ne s'y tromperont pas.
Avec le recul d'une année on voit bien les vrais objectifs de ce gouvernement et le snpes a été plus visionnaire (l'expérience et la foi en l'éducation) sur ces intentions très sécuritaires alors qu'il aurait pu suivre ce mouvement et étendre davantage son influence. Il est très clair sur ces positions et on ne peut pas le lui reprocher.

[du genou]

est ce vraiment visionnaire d'appeler à une gréve reconductible ds le contexte économique actuel isolément de tout projet de loi, seuls le snpes aurait foi en l'éducation... je suis cgt et je crois malgré tout en l'éducation même en prison

[Nono]

Effectivement je comprends mieux tes positions. La CGT PJJ s'est construite avec les EPM, donc il est bon de défendre des choses indéfendable comme l'éducation en prison pour pouvoir syndiquer des gens. Pour ce qui est d'attendre que la loi passe au parlement c'est l'argument de celles et ceux qui veulent combattre symboliquement pour leur conscience. Quand la loi est au parlement c'est déjà trop tard. On a pu le voir pour la loi dite de prévention de la délinquance" qui est désastreuse mais qui aurait pu être bien pire si on ne s'était pas mobilisé depuis 2003 (donc 4 ans de vigilance). Par contre comme tu est à la CGT je t'invite à lire la Charte d'Amiens de 1906 constitutive d'une CGT révolutionnaire qui a bien entendu disparu aujourd'hui bien que quelques militants comme les dockers de Marseille par ex arrivent parfois à se souvenir de ce à quoi doit servir un syndicat qui n'est pas d'accompagner les mesures gouvernementales pour le le président dise que c'est un syndicat responsable.

[insertion]

bonjour,
bien justement la question est de savoir où est la cgt PJJ actuellement et plus particulièrement où elle sera le 15.12.
Petit sondage ce jour: dans mon service (30 personnes) = 85% de grévistes assurés, et loin de tous appartenir aux doux réveurs du snpes. Mais tous en ont marre de cette politique et savent que c'est la première journée. Des éducs, des psy, des stagiaires, des as et même le secrétariat...on sera unis ce jour là. Et c'est dur de perdre une journée de salaire en ce moment... sans la CGT pour qui tout semble cuit malheureusement! Non j'ai oublié il y aura les magistrats du syndicat de la magistrature, les amis de la LDH et le collectif des travailleurs sociaux et peut-être le renfort des collègues de sud éducation....
Voilà c'est triste qu'un grand syndicat national ne prenne plus ses responsabilités mais il faut faire avec.

[shidan]

Je réponds à l"anti-bourdivin". Je ne pense pas que la faculté de critiquer un système, ici en l'occurrence notre milieu professionnel, soit du plaquage d'idées préconçues bien au contraire elle est une disposition à la réflexivité et donc une ressource pour faire évoluer les pratiques. Tandis que le jugement de la pensée d’autrui montre bien plus une attitude castratrice que d'enrichissement humain. Car comme le souligne l’éminent sociologue P. Bourdieu « les catégories dans lesquelles nous décrivons l’univers social ou nos pratiques et représentations ne sont pas des produits individuels mais des produits sociaux car le sens des actions les plus personnelles et les plus ‘’transparentes’’ n’appartient pas au sujet qui l' accomplit mais au système complet de relations dans lesquelles et par lesquelles elles s’accomplissent » » . Dès lors, il convient de s’interroger sur leur mode de constitution. En effet, nombres d’institutions (et l’Etat en particulier), souvent concurrentes, contribuent à créer ou à modifier les catégories de perception ; cette volonté d’imposer la manière légitime de voir le monde est un enjeu de lutte : et qui pour qui sait le décoder « les rapports de classe ». Le travail d’interprétation et de codification des institutions produit des schèmes de perception et des termes nouveaux pour désigner la réalité. Imperceptiblement, ces schèmes s’incorporent au langage courant et semblent disposer de la force du naturel. Ainsi, le langage dans lequel nous nous exprimons n’est sociologiquement neutre ; il referme, dans son vocabulaire et dans sa syntaxe, une conception du monde.

Va faire un tour sur le site de « raison d’agir.org » et je t’invite à en faire autant dans l'agir.

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Faut pas attendre de la CGT Pjj des positions de lutte, elle s'est formée non sur les positions traditionnelles de la dite CGT mais sur la base d'une opposition au syndicat majoritaire, qui lui est un syndicat de lutte et se revendique comme tel. L'opposition portée par les dirigeants actuels qui ont fondé la CGT à la PJJ a toujours été réformiste d'accompagnement des décisions.Avant ils ont essayé SUD, syndicat aussi de lutte ils en sont parti car en désaccord sur les orientations, en fait ils se retrouvaient face à ce qu'ils fuient depuis toujours. Après il s'agit de petits calculs...on défend l'indéfendable pour récolter quelques cartes sur ce qu'ils ont pensé être une niche abandonnée par d'autres syndicats... bien non c'est pas abandonné c'est seulement les faits qui donneront raison aux uns ou aux autres, et dans ces moments là il ne s'agit en aucune manière d'abandonner ses fondamentaux, une éthique professionnelle par exemple et des moyens d'action syndicaux traditionnels pour une organisation, la lutte. En bref on mange pas son chapeau pour quelques cartes et quelques décharges syndicales...

[ramses]

Tu as raison, shidan

[toupi]

on peut pas non plus dire que "du genou" représente à lui seul la CGT!
peu importe si le collègue est à la CGT ou au SNPES, le tout est qu'il bouge son luc!
j'en connais qui son du SNPES et qui le bouge pas non plus!!!
réciproqt, qd tu es envoyé d'office en EPM ou en quartier mineur, alors que tu es bien sùr le + jeune en ancienneté, on peut tt de même comprendre que des collègues se soient sentis "abandonnés" et aient saisi la seule main tendue alors , celle de la CGT! c'est du vécu même si je ne suis pas allée à la CGT! mais par exemple, c'était les seuls en 2006 à faire passer un questionnaire pour connaître nos avis et nos difficultés que ce soit du côté éduc comme du côté surveillant; et bien, au moins , c'était du concret et ça donnait l'impression que ce syndicat s'interressait à, toi alors que le SNPES t'ignorait!
par ailleurs, il faut savoir que ni les surveillants ni le spip ne souhaitaient que la pjj vienne fourrer son nez dans leurs affaires! alors la CGT était plutôt d'accord pour que la pjj dégage de l'enfermement!!! les EPM étaient une idée des SPIP qui revendiquaient la création de structures carcérales pour les mineurs "étanches" vis à vis des majeurs; et donc les EPM étaient pour eux un progres! mais ils voulaient s'en occuper eux-mêmes en tant que pénit! alors quand c'est la pjj qui a été désignée pour faire le suivi "social" des mineurs sous écrou, ça n'a pas plus vraiment à grand monde!

[du genou]

envoyé d'office à l'epm je croyais qu'on etait encore dans la fonction publique; et la création des epm c'est depuis la lopj de 2002 non, les orientations actuelles ceux qui les découvrent ont du rater une marche, avant de tout contester lisez les dernières proses syndicales dans l'est il me semble qu'il y a des etats generaux cgt-cfdt et snpes...basé comme d'habitude sur le panier de la ménagère.

[educepm]

Que la pénitentiaire ou le Spip ne voulaient pas que la PJJ soit partie intégrante du projet EPM, peu importe. Maintenant, nous y sommes. Que proposons nous? La fermeture des EPM comme le SNPES le préconise? Cela impliquerait un retour à certains vieux quartiers pour mineurs. Je trouve cette idée totalement ridicule, voire honteuse. Pour tout éducateur digne de ce nom, la question de l'enfermement (et surtout des conditions d'enfermement)des mineurs doit être une préoccupation première. Les EPM nous offrent en tant qu'éducateurs la possibilité d'investir au mieux ce temps d'incarcération. Peut-être que le SNPES est nostalgique du temps pas si ancien que ça où l'éducateur de milieu ouvert rendait visite une fois par mois (dans le meilleur des cas) à l'adolescent incarcéré. Personnellement, je ne suis pas de ceux-là. Les EPM sont amenés à évoluer. Si l'on veut que cela bouge, on milite et on agit à l'intérieur de ces établissements.