éduc PJJ en EPM

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A infoman, ce ne sont pas les juges qui placent en ePM mais la pénit qui est seule juge en ce domaine. Les juges incarcérent en préventive avec avis du juge des libertés, ou pour condamnation ils agissent là en juge d'application des peines, après c'est la pénit qui transfère vers les EPM...Elle en a rien a foutre de l'avis des juges m^me si elle prétend le contraire, dans mon TE les juges n'ont jamais été consulté pour un transfert en EPM...alors parlons pas de l'avis de l'éduc PJJ qui suit le jeune en MO ou Foyer et qui est souvent celui qui le connaît le mieux...
Pour ce qui concerne les foyers, s'ils refusent c'est aussi par manque de place, dans ma région en l'espace deux ans on a perdu 22 places effectives en foyer, c'est vrai qu'on en a gagné quelques dizaines en EPM CEF etc, mais c'est pas la m^me chose...aussi comparer les places en EPM et en foyer est dérisoire....
A Fab, en fait c'est toi qui a raison Greg a besoin d'une vraie formation, et de voir comment ça marche ailleurs....toutefois il me paraît qu'il lui en faudrait une longue, très longue formation et qu'on ne fait que la réduire, donc ça me parait mal barré, car il part de très loin... Autant je suis pour donner du temps aux jeunes, autant j'aime assez que mes collègues soient opérationnels rapidement, deux ans de formation c'était bien, mais dix d'expérience pour s'apercevoir qu'on dit des conneries c'est long pour les collègues...

[Nono]

Greg,
si tu n'as pas écouté l'émission sur la justice des mineurs, je te la conseille pour connaitre un peu l'histoire de cette administration.
Il faut par contre l'écouter avant lundi ou l'enregistrer sur son ordi.
Il suffit de cliquer sur l'émission "le monde merveilleux du travail"

http://media.radio-libertaire.org/php/grille.php


je mets aussi ce lien

http://backup.radio-libertaire.org//lun ... ravail.mp3

Bonne écoute
Nono

[Macha]

Je vais sans doute être la énième à répondre à Greg mais la discussion m'a fait réagir. J'ai travaillé en EPM pendant 6 mois, après lesquels j'ai été bien contente de ne pas y rester coincée deux ans comme mes collègues titulaires.
J'ai pu y constater que pour un certain nombre de jeunes, l'EPM est plus destructeur que les quartiers mineurs et comme au bout de quelques temps ils posent trop de problème, l'administration pénitentiaire choisit souvent de les transférer en QM. Et puis il y a ceux qui effectivement on compris comment ça fonctionnait et se tiennent à peu près tranquilles pour pouvoir faire leur peine et sortir le plus vite possible. Dans ce cas, tant mieux qu'il y ait plus d'activités mais je ne suis pas convaincue que le suivi éducatif se déroule mieux que dans d'autres types de prise en charge. Enfin, il y a ceux pour lesquelles il y a vraiment un déclic, et qui en sortant bénéficient d'un placement, qui souvent marche à peu près bien, mais là encore étant donné le caractère des jeunes, je ne suis pas convaincue que c'est grâce à l'incarcération, mais plutôt grâce à une prise en charge éducative soutenue qui aurait pu aussi se faire à l'extérieur.
Bref, le bilan que j'ai toré de ces 6 mois c'est qu'on a pas les moyens de faire de l'éducatif en prison. On prépare des projets de sortie avec les jeunes, au mieux, mais ensuite c'est à eux de faire leurs preuves à l'extérieur, et surtout aux collègues de prendre la relève.
Si ça c'est du travail éducatif, alors tu peux le faire en EPM, mais pour moi le travail éducatif c'est accompagner vers l'autonomie, ce qui à mon sens, et d'après mon expérience, ne se fait pas entre 4 murs et des barreaux.
Je serai cependant intéressée d'avoir ton opinion après quelques mois de travail.
Ceci n'est que la contribution d'une jeune collègue qui n'a pas encore fini ses deux ans de formation

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C'est rassurant y en a qui font le tour de la question en 6 mois et qui ont compris l'essentiel, comme Macha...
A propos vous (Fab, Nono etc) faites quoi le 15 janvier ? On y va on attend le 29 la journée inter-pro, j'hésite...

[h]

Bonsoir,

si tu...je ne me considere pas comme un de tes collègues greG. Tes points d'exclamations ne te donneront pas plus de "voix" à l'écrit, je te propose de commencer ta formation, et ensuite eventuellement questionner le bienfait des EPM, pas avant...

Je ne reprendrais pas ce qui a été dit de la part des collègues, j'espere que tu en as fait bonne lecture, quant à ma lecture de ton texte, c'était vraiment rigolo...merci pour fagociter, je ne savais pas comment s'ecrivait cce mot "savant".

je te laisse trouver comme tu le dis "un remede à son mal"...auprès d'un jeune en prison, on en reparlera peut être.

j'ai envie de dire, quelle affaire Ils ont fait !

h

[Dam]

Je suis en partie d'accord avec Macha. On n'éduque pas en prison. Néanmoins, l'accompagnement vers l'autonomie reste l'idéal de toute visée éducative. Et comme tout idéal, on tend vers ce but mais il serait illusoire de croire qu'on l'atteint dans les prises en charge à la Pjj.
Je reste convaincu que l'accompagnement social qui se fait dans les EPM est indispensable. N'en déplaise à ses détracteurs. L'éducateur PJJ a toute sa place dans l'accompagnement des mineurs en prison. Néanmoins, faut-il qu'ils soient aussi nombreux dans les EPM? Moins d'éducateurs dans les EPM au bénéfice des hébergements me semblerait plus pertinent. Ce n'est que l'avis d'un éducateur en Epm qui, après un an, n'a sans doute rien compris si l'on en suit l'idéologie bien pensante de jpg.

[anisette]

En tous cas comme à l'EPM pas un éduc ne répond c'est marrant! ça pose vraiment problème de discuter avec l'Autre d'une autre culture, d'un autre métier? Si on apprenait nous les adultes à communiquer autour du jeune à travailler ensemble pour le jeune?
Mais avancer , proposer du positif, critiquer pour résoudre les problèmes il semble y avoir blocage!
Ce pauvre greg a un point de vue différent que d'ailleurs je ne partage qu'à 1/3, (car j'admire néammoins l'enthousiasme et ceux qui se battent et vont de l'avant),comme personne ne veut réellement tout poser à plat sur la table et dialoguer, en attendant on ne parle pas de dysfonctionnement et comment les résoudre! et il a le droit d'avoir son opinion personnelle différente c'est peut être nous qui sommes trop vieux et désabusés pour voir les bons côtés et faire changer ce qui de toute façon existe et existera avec ou sans nous.
C'est là, on n'y peut plus rien. Alors comment faire pour que ça fasse le moins de dégâts possible, que les jeunes n 'y soient pas trop malheureux, tirent leur épingle du jeu etc....
S'il n'y a ni profs ni éduc; la pénit régnera et fera comme elle voudra et nous nous serons comportés en lâches en désertant, et ils ne demandent que ça!.Moi j'ai envie de fuir et je le ferait probablement parce que je n'ai pas la force ni le courage de lutter parfois. Il faut qu'il y ait des jeunes éducs qui y croient et qui fassent avancer les choses.

[Olivier]

"S'il n'y a ni profs ni éducs"... J'ai jamais vu de structurecarcérale avec autant de présence éducative et pédagogique ! Et en ce qui concerne l'EPM d'Orvault, le personnel pénitentiaire a même assoupli sa conception des choses en mettant leur rôle éducatif au premier plan ! Le fonctionnement en binôme éducateur/surveillant marche d'enfer !

[Nono]

C'est vrai qu'Orvault a l'air de super bien fonctionner. C'est pour cela qu'il y a peu de temps encore, la quasi totalité des éducs a invoqué son droit de retrait et s'est rendu compte que c'était une prison. Ils ont demandé plus de sécurité ce qui me parait être une conception particulière de l'éducation. Après ça, je comprends que le binôme puisse bien fonctionner. Si tout le monde pense faire partie de la pénitentiaire, il n'y aura effectivement plus de problème du côté des professionnels.
Sinon, pour répondre à JPG, pour ma part je démarre le 15 car le 29 me parait sans lendemain ou une étape pour celles et ceux qui seront déjà en lutte.Sur mon département on était même prêts à partir en reconductible dès le 9 décembre car ce projet de loi faisant suite à ce rapport pourrait arriver plus vite qu'on ne croit. Donc c'est maintenant qu'il faut y aller si on veut toujours pouvoir dire qu'on est là pour accompagner cette jeunesse en difficulté en portant des valeurs d'émancipation (qui demande plus d'imagination que d'appliquer la loi) plutôt que de contrôle et de domination qui ne fait que réaffirmer le désir d etoute puissance de certain-e-s éducat-eur-trice-s.

Nono

[shidan]

Si l'EPM est un lieu de privation de liberté pour des juvéniles : la "raison" semble être aussi le "goulag" d'adultes professionnels de l'éducation