Je quitte la PJJ

[nabil]

bjs, j'aimerais savoir ce qu'il faut faire pour intégrer la pjj en cdd car je suis trés intéréssé. merci de me répondre.

[angélo]

Nabil, toi tu es un provocateur! Ici c'est pas j'intègre la PJJ mais "Je quitte la PJJ"!!!
Alors un peu de respect tout de même, ah cette nouvelle génération qui ne respecte plus rien...

[delphine]

bonjour,
au risque d'être irrespectueuse ...
J'ai été contractuelle à la pjj et je suis maintenant stagiaire en premiere année.
Moi je rentre à la PJJ et je crois qu'il y a encore la possibilité d'y faire des choses et de construire.
C'est évident qu'on passe par des moments de doutes car certaines periodes dans les équipes sont difficiles à vivre.
Lorsque j'étais contractuelle nous étions une équipe tres diversifie mais a l'écoute et solidaire et j'ai vecu des moments d'une grande richesse humaine tant avec les jeunes qu'avec les adultes.
C'est pour ça que j'y rentre completement.
Ensuite il est vrai que sur certaine structure et sur certaine periode c'est le bordel et les adultes sont en danger comme les jeunes. Mais je crois qu'on retrouve ça patout ou l'on doit travailler en équipe, tout dépend des personnes qui composent l'équipe.
Je souhaite bon courage a ceux qui veulent rester et à ceux qui en partent à qui je ne jeterais la pierre pour rien au monde car peut être un jour c'est moi qui partirais.
delph

[juju]

Je souhaite jeter une bouteille à la mer aujourd'hui. Au secours ! Je suis éducatrice à la Pjj depuis quelques temps, mais je regrette d'avoir signé. Je me suis rendu compte au fil des ans que je ne pouvais pas excercer ce métier; je souffre, je suis au bord des larmes avant d'aller bosser, mais aussi après et même parfois pendant! Je ne me sens pas à ma place et depuis ma première affectation je n'ai cessé de trouver un moyen de partir de cette administration. Mais voilà, après un détachement, et un congé formation à l'issu duquel j'ai raté un concours dans l'éducation nationale, je dois encore des années à la PJJ. Je suis piégée, condamnée à rester. Si je pouvais, je démissionnerais et irais faire n'importe quoi d'autre, mais je n'ai pas le droit à moins de pouvoir rembourser les deux ans de formation plus un an de congé formation rémunéré. J'ajoute à cela que j'ai déjà été en dépression et que je me suis arrété plusieurs fois et que j'ai besoin d'une vraie solution. Je suis, à l'heure où j'écris très mal, et heureusement que j'ai une famille avec deux enfants. Je suis très fragilisée et je ne veux plus travailler dans le social.

[toupi]

à la collègue désespérée qui a envoyé un message ce jour, je pense que tu devrais prendre vite rdv avec la médecine du travail , l'assistante sociale des personnels et une psy du cmp pour avoir de l'aide concrete; sinon, essayer de muter parfois des institutions sont + ou - violentes et un chgt ne peut que faire du bien; ensuite des détachtements ds d'autres administration st possibles, sans re passer de concours, sur postes vacants, en cat b etc; il doit y avoir une solution;;; peux-tu préciser ce que tu as fait comme démarches?

[juju]

Je n'ai encore fait aucune démarches, si ce n'est qu'hier, je suis carrément rentrée chez moi alors que je n'avais pas fini mon service (rassure-toi, les jeunes n'ont pas eu à en souffrir), j'en ai parlé avec certains de mes collègues et suis sur le point d'en parler avec la directrice. Ce qui me fait peur, c'est de me sentir incompétente dans n'importe quel métier et de retomber dans l'arrêt maladie qui n'est pas valorisant du tout et très culpabilisant. Je crois néanmoins qu'il va être nécessaire pour un temps en tout cas, car la seule idée de retourner au boulot ce matin me fait monter les larmes aux yeux. Je ne sais pas où m'adresser pour ce qui concerne les détachements dans la fonction publique d'état. De plus j'ai déjà, il y a quelques années, bénéficié d'un détachement de deux ans dans la territoriale, ils étaient d'accord pour m'intégrer, mais j'ai été obligée de réintégrer la PJJ car en signant, on doit des années à l'état, pas à la territoriale. Aurais-je le droit de bénéficier d'un autre détachement si la situation se présente ?
Pour ce qui est de la médecine du travail, j'appelle demain pour avoir un rendez-vous et tu as raison aussi pour le Psy, j'en ai besoin, j'y ai pensé et je vais faire le nécessaire.
En revanche, je ne vois pas ce que l'assistante sociale des personnels peut faire pour moi.

[pape]

salut juju!

j'ai pas trop saisi pourquoi tu étais si mal, c'est par rapport à la structure où tu es en ce moment (où tu bosse en se moment?), ou bien ça a toujours été comme ça depuis que tu fais ce boulot?

je suis assez d'accord avec toupi, demande une mutation,le fait de changer de structure des fois ça fait toute la différence!
sinon et bien tu fais tes 5 ans, avec des arrets par ci par là et en suite tu change de crémerie!! faut pas se rendre malade pour un travail! d'autant que si tu es dans cet état, les jeunes doivent le ressentir et ça ne doit qu'accentuer les choses! met ça en avant si tu dois en parler avec ta direction.

sinon essai de prendre un rdv avec ton directeur départemental et essai de trouver un arrangement (autre structure du dép, poste "aménagé" etc) en attendant de pouvoir partir...

bon courage en tt cas

[driket]

Je suis jeune titulaire et persuadé de l'intérêt de notre invertion auprès des jeunes en difficultés.Simplement l'hermétisme de notre administration et plus précisément de nos hierarchies,combinée aux politiques du chiffre (avec des budgets et des moyens réduits) et à la répression nous amènent clairement à s'interroger sur nos missions et plus précisément sur notre identité professionnelle.L'administration elle-même n'étant pas au clair avec ces orientations, jonglant en fonction des interlocuteurs entre un discours pro-éducatif et pro-répressif. De plus, a cela s'ajoute la difficulté de travailler en équipe:pour ma part, à titre d'exemple j'ai des collègues qui n'hésitent pas à recourir à la violence pour asseoir leur autorité, de sorte que souvent les jeunes continuent à s'inscrire dans cette logique qui celle de la loi du plus fort.D'autre part, pour les jeunes titulaires, il y a également l'éloignement de leur région. En clair, face à cette réalité, les convictions s'émiettent, c'est pourquoi je comprends le fait qu'on veuille quitter la PJJ. Moi même j'y songe déjà. Pour autant, j'adore mon métier et je tente de tenir le coup et donc je m'accroche. Mais si ma structure perdure dans ses dysfonctionnements, je n'hésiterai pas, car je travaille pour vivre et non pas l'inverse.De plus, face au quotidien auquel nous sommes confrontés, il me semble important de travailler dans de bonnes conditions.Si mes propos peuvent apparaître alarmistes, je m'en excuse et je rajouterai qu'il existe encore des services qui fonctionnent et où tout se passe bien, en tout cas je l'espère.
Bon courage et bonne continuation à tous

[juju]

Pour tout expliquer, je n'ai aucune qualité pour faire ce boulot. Je me sens vide, incapable de réagir face à des situations stressantes ou des comportements agressifs et en plus, je génère cela chez les jeunes. Ce travail remet en cause la personne que je suis et c'est cela qui me fait mal. J'ai déjà peu confiance en moi, cela ne fait qu'agraver la perception négative que j'ai de moi-même. Bref, ce boulot est destructeur en ce qui me concerne, même si je trouve qu'il est formidable et que j'admire les personnes avec qui je travaille et que je rencontre.

Merci en tout cas pour votre soutien. J'ai eu besoin de m'arrêter pour pouvoir réfléchir à tout ça et effectuer des démarches. Je laisse mes collègues, mais je pense qu'ils seront mieux sans moi qu'avec moi, et les jeunes aussi.
Si quelqu'un a une solution miracle, je suis preneuse.

[driket]

Je suis également éducateur PJJ, et quand j'ai lu ton message Juju, j'ai été interpellé par le fait que tu ais du réintégrer la PJJ à l'issue de ton détachement.Je me suis renseigné auprès du responsable des ressources humaines de l'ENPJJ, qui m'a informé que lorsque le détachement s'opérait dans une autre administration, alors les années dues à l'Etat continuaient à être décomptées.Renseignes toi, car je ne suis pas sur que ta réintégration connaisse un fondement légal. Sinon, j'espère sincèrement que tu vas trouver une solution et surtout prends de la distance pour te ménager.
Bon courage pour la suite