Retrait d'un enfant de sa famille d'acceuil à la demande de l'assistant familial

[Elisa]

Bonjour à toutes,

J'acceuil depuis quelques temps une petite fille de 6 ans. Ma fille aura 6 ans à la fin de l'année. Il y a des moments où tout se passe bien entre elles et puis parfois (assez souvent) il y a de gros conflits pour toutes les raisons possibles. Les journées ne sont pas de tout repos et j'avoue que je me lève le matin avec une boulle au ventre en me demandant si je vais arriver à gérer tout ça. Je fais donc appel à vous pour connaître des situations identiques à la mienne et pour savoir si vraiment cela n'allait plus, si je peux demander à ce que l'enfant soit acceuillie par une autre famille. Merci à toutes d'avance pour tous vos témoignages. Elisa

[julie]

bonsoir elisa!
travailler avec une boule au ventre est compliqué et difficile a gérer. pour repondre à vos questions vous pouvez parfaitement arreter l'accueil de cette petite mais il y a peut être d'autres choses à mettre en place pour vous aider. Si vous êtes assistante familiale pourquoi ne pas en parler avec le ou les travailleurs sociaux qui suivent l'enfant? ces conflits peuvent être liés à une "incomptabilité d'humeur" ou bien à d'autres problematiques!
cordialement

[gina]

bonjour elisa en regardant ton message j'ai le meme probléme j'ai demandé qu'on me le retire car il a beaucoup de problemes mentaux et je n'ai pas le droit de garder un deuxieme enfant car il et chez moi mais le probleme ilne veux pas partir il a 12ans et l'éducateur me laisse car il veux rester avec moi et on me laisse pas le choix que faire je sais pas cordialement

[Prévot]

je suis une jeune fille placée en famille d'accueil depuis ma plus tendreenfance et je tiens a vous dire que j'ai vécue cette situation et qu'on m'a changée de famille d'accueil donc, il faut que vous en parliez a l'éducateur de la jeune fille, il pourras vous aide normalement mais le mieux je pense et de la placer dans une autre famille d'accueil mêe si çapourrai être dur pour vous!
je vous souhaite bon courage pour la suite.

[Elisa]

Bonjour et merci pour votre message.

Je m'adresse à vous qui avait vécu une situation identique, pourriez-vous m'en dire un peu plus. Aviez-vous des conflits avec d'autres enfants de la famille ? J'ai demandé à l'éducateur que cet enfant soit placée dans une autre famille mais je culpabilise beaucoup vis à vis d'elle. Comment va t'elle vivre ce nouveau changement. Merci infiniment pour votre réponse. Elisa

[gina]

bonjour, normalement on devrais vous retirer cette enfant si vous faite la demande mais ses pas facile moi on ma pas écouter on a entendu l'enfant ,mom fils qui a 17ans et mom mari aurais souhaiter qui soit placer dans une autre famille d'acceuil aussi,mom mari a un gros probleme de santé en ce moment le referant a pas voulu m'ecouter aussi,maitenant je dit plus rien ,je connais pas le probleme que vous rencontrez avec l'enfant,moi il et tres desagreable il fait tout pour je sois en colere :trou dans le mur de la chambre,crayon,il me répond....et cela fait 5ans qui et chez moi , j'aime ce métier mais la je sais plus j'aurais voulu un enfant qiu a besoin de nous,qui nous ecoute qui a envie de grandir de l'aider a s'epanouir mais la je sais pas ,je vous aide pas beaucoup et croyais moi ces pas faciles bonne journée

[lola]

Bonjour à tous.

Je sais que je risque peut-être de vous froisser ou même de vous faire sortir de vos gons en écrivant ce message, bien que ce ne soit pas du tout mon intention.

Alors voilà.


Je ne suis pas famille d'accueil donc, il est vrai que je ne vis pas la même chose que vous.

Par contre, je pense qu'avant de demander à ce que les enfants soient placés dans une autre famille, il y a peut-être à chercher des solutions alternatives?

C'est vous qui êtes famille d'accueil, en charge d'enfants à problème ou handicapés.

Vous avez, j'imagine, obtenu un agrément qui dit que vous êtes en capacité d'effectuer cette mission. Alors pourquoi baisser les bras à la première vague?

Gina, j'ai du mal à vous comprendre. Vous dites que vous auriez voulu un enfant qui a besoin de vous, qui vous écoute, qui a envie de grandir afin de l'aider à s'épanouir. OK. Mais si cet enfant est placé chez vous, c'est qu'il y a une raison....
D'après la "description" que vous faites, vous auriez aimé avoir un enfant sans problème...mais ce n'est pas votre rôle!!!!

Je le répète, je ne suis pas famille d'accueil et mon message n'a pas vocation à vous choquer.

Ceci étant dit, je peux bien entendu comprendre qu'à certains moments, votre situation soit plus difficile à vivre qu'à d'autres. Je crois qu'il en va de même pour tout le monde et dans tous les métiers.

Je souhaite simplement comprendre comment vous pouvez en arriver à de telles situations. Qu'en pense l'enfant qui de nouveau se retrouvera placé ailleurs?

J'espère que nous pourrrons avoir un échange constructif.

Dans l'attente bon courage.

[gina]

bonjour, peut etre que je vous ai choqué avant j'en avais deux enfants on m'a retirer 1enfant pouquoi je ne sais pas ,j'ai pas demander il voulait rester avec moi et moi aussi ,cela fait beaucoup de mal ! 4 ans apres il me telephone pour donner ses nouvelles on la placer dans un foyer,si demain on m'appelle pour dire qu'il revient chez nous j'en serais tres heureuse.mais il faut pas rever , je dois etre vigilante aussi avec mes petits enfants,il viennent pas souvent car il on peur alors je me prive et croyais moi sa fait mal

[gladou]

bonjour Elisa, je ne suis pas assitante familliale mais ma mere l'est depuis que j'ai 6ans (j'ai 21ans). Beaucoup d'enfants ont vecu chez moi, et toutes les situations etaient differentes, il y a certains enfants avec qui je n'ai jamais pu m'entendre etant petite...comme il y en a ave qui je me suis toujours bien entendue!

Je ne connais pas le caractere de la petite ue vous accueillez, ni celui de votre fille, mais je pense que si elles n'arrivent pas a s'entendre et que cela devient insupportable, il faut arreter ce placement au plus vite, votre fille pourrait en souffrir beaucoup si vous persistez à garder cet enfant, et l'enfant risque de ne jamais trouver sa place et de ne pas se poser...

Ma mere vient de faire une formation sur les enfants des assistantes familliales, et elle a constaté que beaucoups souffraient du metier de leur mere. peut etre qu'avec un enfant d'un autre age ca irait mieu, ou avec un garcon...mais en tous cas a votre place j'en parlerais avec le referent de l'enfant.bon courrage

[Lynou]

J'avais envie de vous faire partager le témoignage d'une grande dame qui a fait beaucoup pour notre profession, elle explique très bien combien cela a été difficile pour ses enfants d'accueillir d'autres enfants.


"Le travail d’accueil ne peut reposer sur la seule personne de l’assistante maternelle, sinon il serait voué à l’échec rapidement. Ce doit être un projet familial, mais entre ce qui est parlé, projeté et vécu, il y a une marge qui peut se révéler plus ou moins large ! Ce projet d’accueil, avant de devenir un projet familial, est souvent celui de l’assistante maternelle uniquement. C’est ensuite qu’il est parlé, élaboré en commun, et requiert l’adhésion de l’ensemble de la cellule familiale.

Le conjoint peut être plus ou moins présent, suivant l’intérêt et la place qu’il veut bien s’accorder dans cet accueil. Néanmoins, il lui suffit quelquefois de représenter l’autorité "paternelle" pour être efficace, entendu, et respecté. C’est peut-être là une question de personnalité. Bon nombre de conjoints s’investissent au-delà de la seule présence "autoritaire" : conduite à l’école, dialogues, discussion sur le carnet scolaire... et surtout dans l’accompagnement de l’assistante maternelle au niveau éducatif.

Pour les enfants de la famille d’accueil, les situations sont souvent ambiguës. D’un naturel généreux, les enfants sont enthousiastes quant au projet d’accueil, et ce malgré les mises en garde des services et de leurs parents (l’enfant accueilli peut ne pas correspondre au petit copain attendu ; il est difficile de tout partager avec un inconnu...). Ils sont sûrs d’eux, et partent dans le projet avec enthousiasme, et souvent une attente fébrile !

Je me souviens de deux faits qui m’ont particulièrement marquée en tant que Maman, car sans qu’un conflit ouvert avec les enfants accueillis se soit manifesté, j’ai découvert qu’il avait été très difficile pour mes filles jumelles, âgées de 14 ans au début de mon activité de famille d’accueil, de vivre au quotidien cette vie d’accueillant.

Plusieurs années après le début de l’accueil, l’une d’elles passant un concours d’entrée à l’école d’infirmières prend pour sujet de mémoire : les carences affectives des enfants placés (ce qui n’était déjà pas innocent !). Une fois reçue au concours, elle nous le fait lire, et là les bras m’en tombent : je découvre combien il avait été utile à mes filles jumelles d’être deux afin de pouvoir s’extraire du groupe familial et de se retrouver ensemble ! Et de lire combien il leur avait été difficile de vivre avec ce groupe d’enfants venant d’ailleurs (je n’accueillais que des fratries), de partager les lieux et d’égrener : la table de la salle à manger, la salle de télévision (il y avait pourtant plusieurs télévisions), la bibliothèque, le salon... de partager les repas, les conversations, les jeux, les loisirs, pour terminer en point d’orgue : de partager leurs parents ! Il a fallu attendre huit ans pour le savoir.

Le deuxième fait se situe à la fin d’une soirée de fête, où une enfant accueillie, sans famille, présente chez nous depuis plusieurs années, avait décidé de se fiancer. Nous en parlons, et je lui explique que, puisqu’elle n’a personne de son côté, elle peut inviter qui elle veut (la maison et la propriété étaient grandes, et nous sommes à la campagne !). Nous étions 100 participants à cette partie de campagne sympathique avec méchoui et buffet campagnard. L’ambiance était joyeuse et tous paraissaient heureux, mes enfants et les autres.

Puis les invités partis, nous devisions tous ensemble de cette folle journée. À ce moment-là, mes jumelles, alors âgées de 17 ans, nous interpellent en demandant : "En feriez-vous autant pour nous ?". Nous, les parents, fûmes abasourdis par cette demande et avons compris combien les choses n’étaient pas simples entre nos enfants et les enfants accueillis, et combien nous devions être vigilants à laisser leur place à nos enfants.

Quelques vingt ans après ces événements familiaux, maintenant retraitée, ayant suffisamment de recul sur cette profession vécue avec passion, je crois vraiment que nous avons été, mon mari et moi-même, la béquille qui a soutenu ces enfants blessés, les a aidés à poursuivre du mieux possible leur route. En tous cas à entendre ceux qui reviennent me voir, et ils sont nombreux. Ces enfants élevés chez nous ensemble sont restés très liés. Ils sont tous retournés chez leurs parents, la plupart à leur majorité. Ils ont gardé le contact, et sont heureux de venir me présenter leur conjoint, le dernier-né ou simplement leur première voiture, de passer des heures devant leurs albums photos à se remémorer leurs souvenirs d’enfance, et de discuter.

Je dois cependant reconnaître que cette complicité n’existait pas pour mes enfants. J’ai pu remarquer que leurs souvenirs n’étaient pas les mêmes, et encore moins communs, comme si ces enfants leur avaient retiré quelque chose. Aussi, quels ne furent pas ma surprise et mon bonheur d’avoir vu mes quatre enfants s’acharner dans un vrai travail de détective qui a duré plusieurs mois afin d’organiser une petite fête réunissant les 13 premiers enfants que j’ai accueillis dans les années 75 et toute ma famille, enfants et petits-enfants réunis dans la même joie des retrouvailles !

Mystère et contradiction des sentiments car, si ce témoignage se termine sur une note optimiste, je crois vraiment qu’il y eût des moments difficiles pour mes propres enfants adolescents, moments qui ont trouvé toute leur relativité dans leur vie d’adultes.
Françoise Bauche

Dernière mise à jour : jeudi 31 mars 2005"