extrait de :
http://perso.wanadoo.fr/zaptuel/dossier/dossier6.htm
L’abus de jeux vidéo est-il dangereux pour la santé ?
Les enfants et les adolescents se passionnent pour des jeux toujours plus violents. Ils passent de plus en plus de temps devant des écrans d’ordinateurs. Quels en sont les véritables risques ?
« Je ne reconnais pas mon fils de 13 ans quand il joue à Counter-Strike, il fait preuve d’une telle violence… », avoue Nathalie, une mère de famille de 39 ans. A l’heure actuelle, aucune étude n’a démontré que de tels jeux entraînaient des comportements violents chez les jeunes, mais ce sont eux qu’accusent les associations de parents et certains psychologues. Dans son livre « Les écrans de la violence », Divina Frau-Meigs, sociologue des media, s’inquiète du réalisme déployé par les concepteurs de jeux vidéo. Selon elle, « les avancées technologiques rendent de plus en plus difficile la mise à distance de la violence et accroissent le risque de confusion entre le réel et le virtuel ». C’est sans compter qu’à haute dose, certains jeux, comme ceux de simulation, procurent un stress permanent et provoquent un état d’euphorie qui peut perdurer une fois l’ordinateur éteint. Le joueur, quand il revient à la vie réelle, se sent alors invincible. Divina Frau-Meigs insiste aussi sur la dangerosité des jeux d’action qui banalisent la violence : le joueur peut tuer des personnages sans jamais se soucier des conséquences de ses actes, sans aucun remords, ni aucune punition.
Mais ce sont les jeux de rôle qui divisent le plus les psychologues: certains estiment que ce type de jeux conduisent à un enfermement de l’enfant qui éprouve déjà des difficultés à communiquer. D’autres, en revanche, les utilisent comme des outils thérapeutiques pour les enfants timides. Ils les considèrent comme le meilleur moyen de s’exprimer et de prendre de l’assurance.
Dans tous les cas, le comportement de l’enfant devant l’ordinateur peut être révélateur de sa personnalité. Ainsi, des comportements violents se déclenchent chez des enfants qui vont déjà mal. Mais en soi, un jeu n’est ni bon, ni mauvais, ce qui l’est, c’est la relation que l’on instaure avec lui. Il s’agit pour les parents de bien faire comprendre que l’ordinateur donne à voir du virtuel, et bien sûr, que les jeux sont à consommer avec modération…
Anne-Laure Castagnet
A lire pour en savoir plus :
Les écrans de la violence de Divina Frau-Meigs
Enfants sous influence de Serge Tisseon
Faut-il avoir peur des jeux vidéo de Gentiane Lehard