stage tisf

[gwenn]

je suis en plein stress : la rentrée se raproche à lorient et je n'ai toujours pas de stage pour le moi d'octobre en aide à domicile sa commence sérieusement à m'inquiété suis je la seule?

[gwen!]

non, tu n'es pas la seule!!je suis dans la promo de Rennes et
je n'ai recue que 3reponses, dont une posotive pas trop loin de chez moi.
j'ai un rdv fin septembre dans une autre structure mais rien de sur..t'inquiete pas, je crois qu'on est beaucoup dans ce cas...
bon courage a toi!
gwen

[héhé]

salut les o... blanches, c'était couru d'avance et des avertissements vous en avez eu plusieurs. Il faut savoir que les tisf en asso ont de gros scrupules à accueillir des stagiaires, vu qu'elles craignent pour leurs emplois d'une part, et d'autres part (c'est la conséquence du 1er point) elles se demandent si c'est honnête de participer à la formation de futurs chômeuses... cf. voir le discours de Lén@ dans "appel à toutes les tisf de tous les services"... et côté arcades, n'attendez pas non plus de soutien sérieux, à moins qu'ils ne se décident enfin à se remettre en cause ? pas de stages veut dire exclusion ou interdiction de passer l'exam final...
étonnant que vous vous exprimiez sur ce forum, vous n'avez donc pas compris les consignes ? attention on vous aura à l'oeil !

héhé
ou le club des ex-bernés

[lén@]

Réponse à héhé !

1) Le fait de prendre une stagiaire ne met nullement en péril le travail de la TISF. Les motifs des TISF sont divers et personnels.

2) Effectivement j'avais émis des doutes, des questionnements par rapport à : "Faut-il continuer à prendre des stagiaires quand on sait la difficulté actuelle de trouver du travail ?"
Si, je continue à prendre des stagiaires actuellement c'est pour qu'elles puissent valider leur formation. Maintenant il me semble important que les centres soient honnêtes envers les stagiaires. Et, les TISF comme tous les travailleurs sociaux et tous les étudiants qui se forment aujourd'hui ne sont pas certains de trouver du travail. L'erreur est que l'étudiante TISF qui rentre au centre de formation soit certaine de trouver un job une fois diplômée maintenant faut-il baisser les bras ?
Je ne suis pas certaine que les courriers soient suffisants. Des demandes il y en a tellement....Allez au culot ! Déplacez-vous !N'attendez pas une liste éventuelle de stage par votre centre de formation.....Explorez toutes les possibilités de stages...Utilisez ce site pour avoir des adresses....
Bonne chance
Bonne chance. lén@

[héhé]

bonjour lén@,

je suis heureuse que vous ayez réagit à mon topo. Oui la situation de l'emploi est problématique pour tous les travailleurs sociaux en bretagne,

mais c'est mille fois plus vraie encore pour les tisf, et vous le savez bien...

comme vous connaissez les perspectives d'emploi de l'***** et des autres associations d'aide à domicile de la région.

Plus de 60 % des postes de tisf sont en grand péril pour le moyen terme car il est question que les interventions CAF soient confiées aux AVS... alors qu'on ne nous disent pas que les départs en retraite de travailleuses familiales libéreront des postes prochainement,

vous savez Lén@ que cela ne sera pas le cas.

Vous savez aussi que pour ce qui concerne la prévention, les responsables conseils généraux préfèrent souvent accorder leurs crédits aux institutions... plutot qu'un soutien réel et suivi sur la durée à la parentalité, les enfants sont souvent retirés à leurs familles et confiés aux structures d'accueil... c'est qu'il faut faire fonctionner ses maisons... et quand l'argent public manque ce sont les familles en grandes difficulté qui trinquent... Dans les associations tout le monde le sait... le travail ne manquerait pas (au contraire) mais les budgets se réduisent comme peau de chagrin et presques toutes les associations ont des difficultés financières aujourd'hui.

La question est :

faut-il continuer à former des tisf, quand on sait que plus de 90 % des élèves formés depuis plus de 3 ans ne pourront pas vivre de leur travail de tisf dans les années à venir en bretagne ?

et qu'on ne me dise pas qu'il faut accepter la mobilité et aller travailler en région parisienne. Pourquoi les bretons doivent-ils toujours et encore participer au financement des politiques sociales de la banlieu parisienne, via les travailleurs sociaux qu'ils forment ? Nous avons aussi chez nous toutes sortes de misères sociales, même si elles sont plus dispersées et donc moins visibles...

et qu'on ne me dise pas non plus que les tisf ont leur place en structures. Notre formation n'y est pas reconnue, elle n'a pas de statut. Bien sûr il y a des tisf qui décrochent parfois des emplois de maîtresse de maison, d'amp ou même de moniteur-éducateur... mais ceci est au détriment de ces professionnels qui eux aussi rament pour trouver un job. Si les besoins existent, pourquoi ne pas former plus de mm, amp ou me et arrêter la formation tisf ? C'est quand même plus logique d'être ME quand on a le diplôme de ME non ?

Ceci est dit sans aucunes animosités à votre encontre Lén@. Pour avoir suivi vos interventions sur ce forum depuis plusieurs mois, je connais votre passion et votre engagement dans ce beau métier qui est le nôtre. Je sais aussi que vous avez une chance exceptionnelle d'avoir des responsables dans votre association QUI SOIENT VRAIMENT RESPONSABLES ET ENGAGES auprès des tisf et des familles que vous suivez... Hélàs ce n'est pas souvent le cas... Que de bénévoles incompétents encore à la tête des associations ! là aussi se trouve une des raisons essentielles de notre mal être.

bon j'arrête ici, il y aurait encore plein de choses à dénoncer... J'aimerais ne pas être la seule à le faire.

Ne rien dire c'est être complice, c'est accepter cette situation... pourtant scandaleuse non ?

[mab]

Héhé!
Rien à reprendre sur l'argumentaire, tout de même un précision, avec la décentralisation et les nouvelles compétences des conseils régionaux en matière de financement des formations professionnelles, il va y avoir un réajustement obligatoire. Ces instances là ne voudront financer que les besoins locaux, et donc forcement, il faudra envisager un numerus closus pour les formation de tisf comme cela existe pour les AS et les educ spé.
Sur l'hebdo ASH de cette semaine (n°2467 du 01/09/2006)figure un article en page 20 sur les résultats de l'etude de la DRESS "les étudiants et les diplomés des formations aux professions sociales de 1985 à 2004".
A la lecture on comprend mieux les difficultés d'emplois des CESF, TISF et AVS qui ont les plus forts taux de progressions
En 19 ans les AS +45%
- les educ spe +61%
- educ tech spe +25%
- CESF +124%
- EJE +133%
- Moniteur educ +148%
- AMP effectif en formation multiplié par 7
- AVS en 1995:3077 stagiaires, en 2004 :7806
- TISF en 1995: 230 stagiaires et 1303 en 2004.
Excusez moi pour cet enchainement de chiffres mais il permet de comprendre la difficulté actuelle du "marché" à assimiler tous les nouveaux diplomés.
D'autant que, qui dit diplome, dit salaire en rapport et que les personnes sans diplome coûtent moins chers...
Au regard des budgets qui ont tendance depuis quelques années a être régulierement dégraissés, les établissements et services sociaux et médico-sociaux sont tenus d'être rigoureux en matière de gestion des fonds publics et de faire mieux avec moins!
Les centres de formation serviraient ils actuellement à dégonfler les chiffres de chomage?
Y penser, en période d'élection, n'est pas anodin!

[héhé]

Merci Mab pour ces précisions, je retraduis donc pour ce qui concerne notre secteur d'activité :

en 9 ans les effectifs d'élèves formés ont été augmenté de

+ 254 % pour les AVS

+ et 567 % pour les TISF



A SOULIGNER AU FLUO SVP :


567 % de TISF EN PLUS SUR LE MARCHE DE L'EMPLOI ALORS QUE 60 % DES EMPLOIS DE TISF EN ASSOCIATIONS DISPARAITRONT DANS LES PROCHAINES ANNEES !



MAIS GRAND DIEU ON MARCHE SUR LA TETE !

La situation est bien plus DRAMATIQUE que je ne le supputais

Merci encore mille fois Mab pour cette info, puisse t'elle enfin ouvrir les yeux des rêveurs avant qu'ils ne se cassent le nez, comme cela est arrivé aux promos sorties de l'école depuis la réforme du diplôme.

Enfin des chiffres limpides et sans équivoques !

[gaetane]

bonjour,
j'ai lu votre mail.
j'envisage de suivre la formation de tisf en alternance par le biai d'un cfa mais il ne m'ont pas conseillé de chercher un employeur.
d'après vos dires, ce métier n'abouti pas?
je ne comprends pas trop?
Moi j'aimerais passer par cette formation et par la suite m'orienter faire le métier de conseiller familiale et social.
A votre avis est ce possible?

merci de votre réponse

[lén@]

Bonjour Héhé !


Ton message ne me laisse pas sans réflexions !!!! Je ne le prends nullement à mon encontre et suis pour la liberté de paroles non anonyme ! est-ce un luxe de pouvoir exprimer ses opinions sans se cacher !
Je suis d'accord avec toi les départs en retraite ne seront pas des futurs emplois....En 1989 le directeur de FD ***** 56 nous avait dit : "faites des actions collectives, développer votre travail en dehors des familles...." dans une quinzaine d'années l'effectif sera de moitié.....Un homme qui savait anticipé....Effectivement aujourd'hui si nous n'avions pas les actions collectives il y aurait eu des licenciements......Le domaine RMI n'a pas du tout été exploité....Il y a 15 années j'avais commencé et.....il faut que le département suive......Mais, aujourd'hui qui se préoccupe des familles ??? Ce sont les personnes âgées qui intéressent les politiques, et, oui, elles sont nombreuses elles votent.....Ce n'est pas suffisant d'avoir Johnny hallyday et Doc Génico il faut aussi toute cette population ....Donc occupons-nous d'eux.......La famille mais on s'en moque.....Supprimons la prévention sans le dire franchement, faisons croire que nous en faisons encore......Et, oui quel système hein !!!!! Métasystème dans lequel nous sommes des éléments qui le faisons fonctionner......Il est alimenté par l'argent, le pouvoir n'est même plus aux politiques mais au économistes.....Que les personnes âgées en profitent....

Les bénévoles heureusement qu'ils sont là , tous ne sont peut-être pas moteurs mais ........Je pense que si le travail famille se perd c'est aussi que la fédération veut gérer de plus en plus et pas toujours au mieux , les bénévoles ne s'investissent plus ou moins....l'insertion d'une famille c'est vivre dans son milieu social y être intégrée et les bénévoles ont ce rôle à nous de les accompagner pour que cela se passe du mieux possible......En tous les cas à la fd 56 ce ne sont pas les cadres qui vont manquer maintentant à savoir si l'articulation entre tout cela sera efficace ? Le fonctionnement ***** est de plus en plus de la gestion......Et la relation humaine ?????

Les conseils généraux préfèrent ce qui coûtent le moins cher.....Et, l'intervention à domicile est encore ce qui coûte le moins cher les institutions et les familles d'ACC étant plus chers.....Mais malgré tout il y a une baisse de prises en charge ASE mais bon c'est logique.......Il faut bien remplir les prisons que SARCO construit.....


C'est difficile pas plus pour les TISF que d'autres étudiants , beaucoup se retrouvent avec des BAC + 4 ne pouvant rentrer en master 2 tellement la sélection est dure, ils ont le master 1 mais ne peuvent plus avancer ni reculer....Quatre années à travailler à subvenire à ses besoins d'étudiants pour trouver un emploi qu'ils auraient eu après le BAC et au SMIG celui-là maintenant que les patrons seront dispensés des charges il va bien fonctionner...Mais que l'on saigne le peuple puisqu'il ne dit rien étouffé par cette société de consommation dans lequel il s'est installé......

[héhé]

Bonjour léna,

Je rejoins votre analyse dans l'ensemble, surtout concernant la politique de la famille.

Je m'interroge cependant à propos du rôle joué par les professionnels (fédé ***** et autres) dans la décision de multiplier par 6 les effectifs d'élèves tisf, alors que d'après ce que vous dites, il était déjà prévu depuis 1989 de supprimer la moitié des postes ? Comment ces professionnels peuvent-ils rester stoïques sachant que, depuis 1989, et surtout depuis la réforme du diplôme, des milliers de jeunes femmes s'engagent dans une formation professionnelle de 2 années, formation très spécifique car l'unique sortie est un emploi en associations d'aide à domicile ? Les professionnels et centres de formation savent pertinemment que tous ces stagiaires vont droit dans le mur ! Ils laissent faire, ils encouragent même et ensuite ils se débinent… comment qualifier leur attitude ?

Oui le chômage existe aussi ailleurs,

MAIS DITES MOI - DANS QUEL METIER FORME T-ON 6 FOIS PLUS DE SPECIALISTES ALORS QUE DANS LE MËME TEMPS ON DIVISE PAR 2 OU 3 LE NOMBRE DE POSTES CORRESPONDANTS ?

Pourquoi ne formerait t–on pas des milliers de sabotiers ? Même si plus personne ne porte des sabots ! On pourrait toujours faire croire aux candidats que la galoche reviendra à la mode, qu’il s’agit d’un noble métier qui aura de l’avenir. Quelle importance du moment qu’on occupe des chômeurs et qu’on dégonfle les statistiques du chômage ?

Je ne suis pas d’accord avec vous quand vous dites que ce n’est pas plus difficile pour les tisf que pour les bac + 4. Quand on est titulaire d’un bac + 4 on justifie d’un niveau qui permet d’ouvrir bien plus de portes… Il n’est qu’à voir les statistiques… plus le niveau d’études est élevé et plus rapidement le jeune aboutit dans une recherche d’emploi. Maintenant dans beaucoup de filières supérieures il existe ce qu’on appelle le numerus closus… Dans ce cas, chère Léna, la situation n’est pas comparable au cas des candidats tisf. L’étudiant sait très bien d’avance que la concurrence peut-être hard… dans certaines filières les probabilités d’aboutir sont parfois de 5 pour mille… mais s’il franchit ce cap à la sortie le jeune est assuré de se faire une bonne situation… quand il s’engage dans sa voie il en connaît d’avance les difficultés. S’il s’en trouve bloqué et obligé d’accepter un emploi moins qualifié pour démarrer… il n’en conserve pas moins un niveau qui lui permettra plus facilement d’obtenir une fonction de niveau II au bout de quelques années… Quand une candidate tisf s’engage pour 2 années de formation, elle n’a jamais accès aux statistiques concernant le taux de placement à l’issu de la formation… elle fait confiance à l’unique Centre de formation de sa région, qui note sur sa plaquette « tisf un diplôme d’état, un métier d’avenir »… Savez-vous Léna combien de tisf formées par arcades depuis la réforme du diplôme ont un emploi de tisf qui puisse les faire vivre correctement (cdi avec au moins un équivalent du smig) sur le 56 ? Avez-vous une idée du nombre de tisf sorties depuis 2001 et qui travaillent en associations sur la bretagne ?

En 9 ans on a multiplié par 6 le nombre de tisf formés et on divise par 2 le nombre de poste dans la profession… En Bretagne il n’y a pas 10 employeurs de TISF, il est donc facile de connaître avec précision les besoins du secteur… pour ma part avant d’entrer en formation j’avais interrogé l’***** de mon secteur qui m’avait assuré qu’il y aurait des départs en retraite et que des postes se libéreraient, on m’avait aussi dit que les emplois se développeraient…


Les effectifs d’élèves AVS ont été multipliés par 3 et ceux des AMP par 7 (en 19 ans), si dans le même temps les postes ne se sont pas développés dans les mêmes proportions, la situation n’est pas désespérée pour eux, des emplois se libèrent régulièrement, on peut le constater sur le site de l’anpe.


Je ne suis pas certaine que les conseils généraux préfèrent ce qui coûtent le moins cher…comme on est en période de disette, il est plus facile de précariser les emplois de tisf que ceux des personnels des structures… cela sont plus nombreux, mieux organisés… leurs revendications sont plus visibles… ils peuvent faire plus de bruits… ils sont plus influents notamment lors des élections… Je vois mal nos bénévoles battre le rappel des troupes et descendre dans la rue…

Concernant mon anonymat, je suis désolée mais je ne peux pas faire autrement. Ma situation est précaire, ainsi que celle de mes amies et antennes, et je suis chargée de famille… je ne peux pas me payer le luxe d’avancer à découvert, mon discours dérange … j’empêche des malfaisants de ronronner tranquilles… s’ils pouvaient ils me casseraient comme ils ont déjà cassé une de mes camarades (professionnellement).