Le métier de l’aide à domicile, et celui de l’AVS entre autre, appartiennent à la filière sociale.
Que voyons nous depuis un moment ?: il nous est de plus en plus demandé d’effectuer des gestes limites relevant de la compétence du personnel soignant.
Les toilettes simples, que nous avions l’habitude d’effectuer dans une prise en charge globale, glissent en toilettes médicales dès lors qu’une IDE libérale intervient pour le suivi des médicaments.
Les toilettes complexes, plus difficiles à réaliser par le temps et la manutention qu’elles exigent ( pluri- pathologies, fins de vie…) deviennent à contrario toilettes d’hygiène ou sociale et ce, malgré le passage d’une IDE.
Je pense que la redistribution des prescriptions des toilettes seraient à revoir. C’est une question de sécurité, mais qui pourra les effectuer si il y a une pénurie de soignants ?
Sur un « post » précédent , j’ai écrit que j’avais , lors d’un WE ,su déceler à la couleur des vomissements sur l’oreiller, une occlusion.
La personne que je devais mettre au fauteuil, est en phase avancée de parkinson, et présente de multiples escarres sur les points d’appui. J’aurais pu ce jour-là, ne rien signaler et faire la toilette et la réfection du lit en faisant disparaître , croyant bien faire , toute trace de ces vomissements. Imaginez les conséquences pour la personne. J’ai été avisée ce jour-là, mais est-ce du ressort d’une AVS et encore plus d’une AD , de déceler ce genre de modification de l’état de la personne ?
Pour ma part, je ne tire aucune gloire à effectuer des gestes que j’estime relever de la compétence des soignants. Chacun à sa place, la nôtre est sociale et nous sommes, par notre référentiel, formées pour cela.
J’ai remarqué que la solution de facilité ,depuis un moment, est de demander à l’AVS de répondre à tous les besoins, y compris à ceux relevant d’actes de soins non répertoriés ou de manière limite, à nos compétences.
Certes nous sommes multitâches : toilettes, courses, entretien des logements, repas…etc. et parfois …il nous faut rentrer du bois à l’aide d’une brouette pour la semaine. Devons –nous être à ce point être sur tous les fronts de la prise en charge, y compris de celle des soignants lorsqu’il y a carence de prescription de toilettes de soin ?
Si une infirmière est présente pour d’autres gestes, comment va t’elle pouvoir déléguer, elle qui appartient au champ médical, à une AVS dont le champ d’intervention est uniquement social ?
Les limites de compétences sont jalousement surveillées par les professions médicales, et à juste titre, mais ne devons nous pas surveiller à ce que les nôtres ne glissent pas , subrepticement, vers les leurs quand cela est arrangeant?
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Glissement
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oups
Re: Glissement
Bonjour Odalixe,
Va faire un tour sur le sujet "infirmières libérales et intervenantes à domicile".
A plus.
Va faire un tour sur le sujet "infirmières libérales et intervenantes à domicile".
A plus.
-
Odalixe
Re: Glissement
Oui Oups!
J'avais lu ce sujet, sur l'articulation du travail avec les IDE, en libéral.
Je te remercie du rappel, j'avais oublié le sujet.
Mon inquiétude porte sur l'absence de prescription de toilette pour des soins de nursing lourds que nous devons assurer par défaut, et pour lesquels, nous ne sommes pas suffisamment qualifiées .
Quant aux soins de nursing plus légers , que nous assurions jusque-là dans une prise en charge globale ,ils ont tendance à devenir, par un tour de passe-passe de prise en charge, soins de nursing infirmiers. Jusque-là, il n’y a pas de problème, sauf justement que les soins plus lourds en temps et manutention ,ne sont pas assurés par ces mêmes IDE. Les prises en charge lourdes et délicates par les pathologies sont abandonnées au profil de plus légères, sans pathologies particulières.
L’idéal serait de s’articuler au mieux, et d’aider les IDE, sur ces toilettes plus difficiles . Actuellement; et je crains que c’est ce qui se profile pour l’avenir; ces toilettes sont de la seule responsabilité de l’AD ou de l’AVS qui se trouve seule avec son stress de mal faire, ou de ne pas être à la hauteur.
Les difficultés viennent du fait que les libérales manquent de temps, et qu’elles sont en prise avec une course à la rentabilité. Elles assurent donc pour ces prises en charge la partie technique, plus rentable et surtout moins chronophage , en abandonnant ce nursing difficile à du personnel peu qualifié pour cette tâche.
Une pyramide des âges inversée, des caisses vides...il y des craintes à se faire!
J'avais lu ce sujet, sur l'articulation du travail avec les IDE, en libéral.
Je te remercie du rappel, j'avais oublié le sujet.
Mon inquiétude porte sur l'absence de prescription de toilette pour des soins de nursing lourds que nous devons assurer par défaut, et pour lesquels, nous ne sommes pas suffisamment qualifiées .
Quant aux soins de nursing plus légers , que nous assurions jusque-là dans une prise en charge globale ,ils ont tendance à devenir, par un tour de passe-passe de prise en charge, soins de nursing infirmiers. Jusque-là, il n’y a pas de problème, sauf justement que les soins plus lourds en temps et manutention ,ne sont pas assurés par ces mêmes IDE. Les prises en charge lourdes et délicates par les pathologies sont abandonnées au profil de plus légères, sans pathologies particulières.
L’idéal serait de s’articuler au mieux, et d’aider les IDE, sur ces toilettes plus difficiles . Actuellement; et je crains que c’est ce qui se profile pour l’avenir; ces toilettes sont de la seule responsabilité de l’AD ou de l’AVS qui se trouve seule avec son stress de mal faire, ou de ne pas être à la hauteur.
Les difficultés viennent du fait que les libérales manquent de temps, et qu’elles sont en prise avec une course à la rentabilité. Elles assurent donc pour ces prises en charge la partie technique, plus rentable et surtout moins chronophage , en abandonnant ce nursing difficile à du personnel peu qualifié pour cette tâche.
Une pyramide des âges inversée, des caisses vides...il y des craintes à se faire!
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ciste.avs
Re: Glissement
Quel vaste sujet!
En attendant "on" trime pour le confort de ces dames et de ces messieurs.
C'est tout le système qui est à remettre en cause ...
Ne parlons pas SVP, de nursing des I.D.E ( J'ai qqles exemples sous le coude, que je devrai dénoncer à la sécu , MALTRAITANCE (je l'ai vu ).
Les aidants ne disent rien, car comme ils disent içi: c'est GRATUITE.
Ne croyez- vous pas, que les plans d'aide sont fait par des gens qui n'y connaissent rien d'abord !!!
Trouvez-vous normal qu'une aide humaine à la base (établie par une assistante sociale du CG)se transforme en 45 heures de ménage/mois.( de surcroît dans un appartement, où il faut prendre les chaussons dès qu'on arrive )
Il n'y a aucun suivi, ces clients coûtent énormément à la société!!!
Désolé, mais si chacun faisait son boulot correctement, on n'en serai pas là.
Pour en revenir à notre métier, cela serai bien qu'on arrête de nous prendre pour des cruches...
En attendant "on" trime pour le confort de ces dames et de ces messieurs.
C'est tout le système qui est à remettre en cause ...
Ne parlons pas SVP, de nursing des I.D.E ( J'ai qqles exemples sous le coude, que je devrai dénoncer à la sécu , MALTRAITANCE (je l'ai vu ).
Les aidants ne disent rien, car comme ils disent içi: c'est GRATUITE.
Ne croyez- vous pas, que les plans d'aide sont fait par des gens qui n'y connaissent rien d'abord !!!
Trouvez-vous normal qu'une aide humaine à la base (établie par une assistante sociale du CG)se transforme en 45 heures de ménage/mois.( de surcroît dans un appartement, où il faut prendre les chaussons dès qu'on arrive )
Il n'y a aucun suivi, ces clients coûtent énormément à la société!!!
Désolé, mais si chacun faisait son boulot correctement, on n'en serai pas là.
Pour en revenir à notre métier, cela serai bien qu'on arrête de nous prendre pour des cruches...
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Yveline
Re: Glissement
Sujet vaste et surtout "délicat".
Il me semble que le cloisonnement de chaque secteur d'activité est la difficulté du domicile.
Chaque intervenant fait son travail, point (c'est déjà pas mal...), mais les relations entre les différents professionnels restent difficiles : pas de temps prévu pour les relations interprofessionnelles. (cela est vrai entre médecins hospitaliers et médecins de ville -c'est eux qui le disent- médecins, infirmiers, kiné et services sociaux...).
Sur le secteur où je travaille, la mise en place d'un SSIAD a provoqué une polémique infernale et c'est la
Il me semble que le cloisonnement de chaque secteur d'activité est la difficulté du domicile.
Chaque intervenant fait son travail, point (c'est déjà pas mal...), mais les relations entre les différents professionnels restent difficiles : pas de temps prévu pour les relations interprofessionnelles. (cela est vrai entre médecins hospitaliers et médecins de ville -c'est eux qui le disent- médecins, infirmiers, kiné et services sociaux...).
Sur le secteur où je travaille, la mise en place d'un SSIAD a provoqué une polémique infernale et c'est la