Glissement
Publié : 23 mars 2011 10:43
Le métier de l’aide à domicile, et celui de l’AVS entre autre, appartiennent à la filière sociale.
Que voyons nous depuis un moment ?: il nous est de plus en plus demandé d’effectuer des gestes limites relevant de la compétence du personnel soignant.
Les toilettes simples, que nous avions l’habitude d’effectuer dans une prise en charge globale, glissent en toilettes médicales dès lors qu’une IDE libérale intervient pour le suivi des médicaments.
Les toilettes complexes, plus difficiles à réaliser par le temps et la manutention qu’elles exigent ( pluri- pathologies, fins de vie…) deviennent à contrario toilettes d’hygiène ou sociale et ce, malgré le passage d’une IDE.
Je pense que la redistribution des prescriptions des toilettes seraient à revoir. C’est une question de sécurité, mais qui pourra les effectuer si il y a une pénurie de soignants ?
Sur un « post » précédent , j’ai écrit que j’avais , lors d’un WE ,su déceler à la couleur des vomissements sur l’oreiller, une occlusion.
La personne que je devais mettre au fauteuil, est en phase avancée de parkinson, et présente de multiples escarres sur les points d’appui. J’aurais pu ce jour-là, ne rien signaler et faire la toilette et la réfection du lit en faisant disparaître , croyant bien faire , toute trace de ces vomissements. Imaginez les conséquences pour la personne. J’ai été avisée ce jour-là, mais est-ce du ressort d’une AVS et encore plus d’une AD , de déceler ce genre de modification de l’état de la personne ?
Pour ma part, je ne tire aucune gloire à effectuer des gestes que j’estime relever de la compétence des soignants. Chacun à sa place, la nôtre est sociale et nous sommes, par notre référentiel, formées pour cela.
J’ai remarqué que la solution de facilité ,depuis un moment, est de demander à l’AVS de répondre à tous les besoins, y compris à ceux relevant d’actes de soins non répertoriés ou de manière limite, à nos compétences.
Certes nous sommes multitâches : toilettes, courses, entretien des logements, repas…etc. et parfois …il nous faut rentrer du bois à l’aide d’une brouette pour la semaine. Devons –nous être à ce point être sur tous les fronts de la prise en charge, y compris de celle des soignants lorsqu’il y a carence de prescription de toilettes de soin ?
Si une infirmière est présente pour d’autres gestes, comment va t’elle pouvoir déléguer, elle qui appartient au champ médical, à une AVS dont le champ d’intervention est uniquement social ?
Les limites de compétences sont jalousement surveillées par les professions médicales, et à juste titre, mais ne devons nous pas surveiller à ce que les nôtres ne glissent pas , subrepticement, vers les leurs quand cela est arrangeant?
Que voyons nous depuis un moment ?: il nous est de plus en plus demandé d’effectuer des gestes limites relevant de la compétence du personnel soignant.
Les toilettes simples, que nous avions l’habitude d’effectuer dans une prise en charge globale, glissent en toilettes médicales dès lors qu’une IDE libérale intervient pour le suivi des médicaments.
Les toilettes complexes, plus difficiles à réaliser par le temps et la manutention qu’elles exigent ( pluri- pathologies, fins de vie…) deviennent à contrario toilettes d’hygiène ou sociale et ce, malgré le passage d’une IDE.
Je pense que la redistribution des prescriptions des toilettes seraient à revoir. C’est une question de sécurité, mais qui pourra les effectuer si il y a une pénurie de soignants ?
Sur un « post » précédent , j’ai écrit que j’avais , lors d’un WE ,su déceler à la couleur des vomissements sur l’oreiller, une occlusion.
La personne que je devais mettre au fauteuil, est en phase avancée de parkinson, et présente de multiples escarres sur les points d’appui. J’aurais pu ce jour-là, ne rien signaler et faire la toilette et la réfection du lit en faisant disparaître , croyant bien faire , toute trace de ces vomissements. Imaginez les conséquences pour la personne. J’ai été avisée ce jour-là, mais est-ce du ressort d’une AVS et encore plus d’une AD , de déceler ce genre de modification de l’état de la personne ?
Pour ma part, je ne tire aucune gloire à effectuer des gestes que j’estime relever de la compétence des soignants. Chacun à sa place, la nôtre est sociale et nous sommes, par notre référentiel, formées pour cela.
J’ai remarqué que la solution de facilité ,depuis un moment, est de demander à l’AVS de répondre à tous les besoins, y compris à ceux relevant d’actes de soins non répertoriés ou de manière limite, à nos compétences.
Certes nous sommes multitâches : toilettes, courses, entretien des logements, repas…etc. et parfois …il nous faut rentrer du bois à l’aide d’une brouette pour la semaine. Devons –nous être à ce point être sur tous les fronts de la prise en charge, y compris de celle des soignants lorsqu’il y a carence de prescription de toilettes de soin ?
Si une infirmière est présente pour d’autres gestes, comment va t’elle pouvoir déléguer, elle qui appartient au champ médical, à une AVS dont le champ d’intervention est uniquement social ?
Les limites de compétences sont jalousement surveillées par les professions médicales, et à juste titre, mais ne devons nous pas surveiller à ce que les nôtres ne glissent pas , subrepticement, vers les leurs quand cela est arrangeant?