Comment réagir face aux caprices et aux actes de désobéissance d’un jeune enfant ? L’envoyer dans sa chambre pour le punir, est-ce être trop strict ou cela revient-il à lui fixer des limites nécessaires ? En ce printemps 2023, psychologues et familles se divisent de nouveau sur ces questions, ravivant le débat autour d’une...
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Éduquer sans sanctionner ? Les malentendus de l’éducation positive
Re: Éduquer sans sanctionner ? Les malentendus de l’éducation positive
Dans mon éducation j'ai connu bien sûr la sanction psychologique et physique.
Je dis ça sans jugement aucun mais les corrections physiques étaient intégrées comme un processus éducatif "normal" de la part des parents.
Toujours sans jugement, lors de mes 5 ans un martinet fut acheté, soi-disant "pour le chat" que l'on m'a dit le jour de l'achat de l'instrument (sic ! Je ne frappe moi même pas les animaux !) finalement j'ai rapidement découvert que le destinataire c'était moi. J'ai compris qu'en fait "ça faisait mal aux mains" de me corriger puisque je me protégeais avec mes coudes, genoux, bref tout ce qui effectivement "pouvait faire mal" si on me frappait. A ce titre, même avec toutes ces années de recul : je ne trouve pas de véritable raison à frapper un enfant. Mon père était plutôt satisfait et fier de rappeler cette anecdote de ma "dernière pisse au lit" à l'âge de 4 ans où il m'a mis une telle dérouillée que parait-il, ce fut terminé. Ah ! Comme quoi ça fonctionne ! Une bonne trempe, c'est efficace ! Mais c'était l'âge aussi où j'avais connu plusieurs nourrices dont des maltraitances et ça pouvait expliquer en partie mon comportement par moment hyperactif et mes pisses au lit.
A l'école j'ai connu "le coin", "le bonnet d'âne" (oui oui
), l'obligation d'écrire de la main droite (avec les conséquences en terme de "retard scolaire" du coup et des légers troubles du langage... jamais corrigés sinon à force de travail personnel), plus j'ai connu cet instit qui corrigeait à la règle, bois, métal, frappé sur doigts, tête, des gifles dont un coup où j'ai refusé d'ôter mes lunettes (elles ont volé et traversé la classe), cet instit ne réalisait pas que parfois ça frôlait la catastrophe car j'étais réellement sur le point de craquer... mais je n'ai jamais vraiment craqué (un tort, un très grand tort), un coup j'ai "visualisé" le fait de m'enfuir de l'école (je devais avoir 9 ans) et ce sans chaussures (car nous étions obligés de les ôter en classe) mais je n'ai fait qu'imaginé cette fugue sans jamais l'appliquer (encore une fois, je pense que ça aurait été salvateur, mais dès tout jeune j'ai appris à trop intérioriser les choses, tout se passait "dans la tête" et uniquement dans la tête... en m'empêchant d'agir). Je n'ai jamais "explosé" mais c'est l'inverse, j'ai implosé intérieurement. Plus tard j'ai appris que cet instit a commis des actes pédophiles sur des maternelles handicapés.
Qu'ajouter d'autre... le harcèlement scolaire, je ne pouvais pas passer à côté car j'étais trop fragile et je n'avais pas les armes à l'époque pour me défendre (dès petit mon père m'a toujours "empêché" et "puni" s'il apprenait que je me défendais physiquement à l'école... un grand tort quand on sait à quel point les jeunes sont cruels entre eux et qu'il FAUT se défendre, y compris physiquement).
Alors oui je suis pour la sanction mais en dehors de toute emprise psychologique et violence physique bien sûr.
La "punition" n'a jamais tué personne et est nécessaire. Mais j'émets une condition : que cette sanction soit proportionnelle à la faute et qu'elle ne mette pas en péril la santé mentale de l'enfant/adulte. Oui, j'ajoute adulte : c'est volontaire car nous sommes dans une société qui sanctionne également les adultes, des sanctions qui mettent en péril la santé mentale des adultes et peut mettre en danger leur vie (c'est autre chose, mais c'est une réalité). Tant qu'il y a un filet de sécurité mental, sinon la personne est en droit de se défendre (et ce dans tous les cas). Même si la personne a fauté, si elle est mise en danger, elle a le droit de se défendre proportionnellement à la sanction reçue.
Pour ce qui concerne les enfants, il faut des règles et un cadre je dirais "sain" et surtout prendre au sérieux les enfants et les considérer comme des personnes à part entière. Je viens d'une époque où j'ai reçu une éducation déjà à cette époque qui était assez "vieille France", où l'on considérait les enfants comme des objets et non comme des personnes. Moi on m'a éduqué dans le sens du "désir parental" mais sans prendre en compte mes désirs personnels... attention, je ne juge pas d'une part et d'autre part je n'explique pas mes échecs uniquement par là, ce serait trop simple et facile. Même si l'éducation bonne ou mauvaise conditionne le reste de son existence, très certainement. On peut prendre conscience et comprendre les rouages pour ne pas reproduire ces rites éducatifs transgénérationnels qu'Alice Miller nommait "la pédagogie noire".
Mon "message" vis à vis des institutions est de transmettre le fait important de ne pas/plus reproduire ces mécanismes sur les adultes dans les dispositifs d'insertion... et croyez moi le chemin est encore long car il y a un manque d'éducation chez nos élus, les conseils départementaux n'appliquant pas les mêmes politiques en la matière, certains sont plus punitifs que d'autres. Ce qui met des vies en péril... Une partie de mon "travail" et de transmettre le message pour contribuer à la prise de conscience (surtout des élus mais c'est loin d'être gagné).
Je dis ça sans jugement aucun mais les corrections physiques étaient intégrées comme un processus éducatif "normal" de la part des parents.
Toujours sans jugement, lors de mes 5 ans un martinet fut acheté, soi-disant "pour le chat" que l'on m'a dit le jour de l'achat de l'instrument (sic ! Je ne frappe moi même pas les animaux !) finalement j'ai rapidement découvert que le destinataire c'était moi. J'ai compris qu'en fait "ça faisait mal aux mains" de me corriger puisque je me protégeais avec mes coudes, genoux, bref tout ce qui effectivement "pouvait faire mal" si on me frappait. A ce titre, même avec toutes ces années de recul : je ne trouve pas de véritable raison à frapper un enfant. Mon père était plutôt satisfait et fier de rappeler cette anecdote de ma "dernière pisse au lit" à l'âge de 4 ans où il m'a mis une telle dérouillée que parait-il, ce fut terminé. Ah ! Comme quoi ça fonctionne ! Une bonne trempe, c'est efficace ! Mais c'était l'âge aussi où j'avais connu plusieurs nourrices dont des maltraitances et ça pouvait expliquer en partie mon comportement par moment hyperactif et mes pisses au lit.
A l'école j'ai connu "le coin", "le bonnet d'âne" (oui oui
Qu'ajouter d'autre... le harcèlement scolaire, je ne pouvais pas passer à côté car j'étais trop fragile et je n'avais pas les armes à l'époque pour me défendre (dès petit mon père m'a toujours "empêché" et "puni" s'il apprenait que je me défendais physiquement à l'école... un grand tort quand on sait à quel point les jeunes sont cruels entre eux et qu'il FAUT se défendre, y compris physiquement).
Alors oui je suis pour la sanction mais en dehors de toute emprise psychologique et violence physique bien sûr.
La "punition" n'a jamais tué personne et est nécessaire. Mais j'émets une condition : que cette sanction soit proportionnelle à la faute et qu'elle ne mette pas en péril la santé mentale de l'enfant/adulte. Oui, j'ajoute adulte : c'est volontaire car nous sommes dans une société qui sanctionne également les adultes, des sanctions qui mettent en péril la santé mentale des adultes et peut mettre en danger leur vie (c'est autre chose, mais c'est une réalité). Tant qu'il y a un filet de sécurité mental, sinon la personne est en droit de se défendre (et ce dans tous les cas). Même si la personne a fauté, si elle est mise en danger, elle a le droit de se défendre proportionnellement à la sanction reçue.
Pour ce qui concerne les enfants, il faut des règles et un cadre je dirais "sain" et surtout prendre au sérieux les enfants et les considérer comme des personnes à part entière. Je viens d'une époque où j'ai reçu une éducation déjà à cette époque qui était assez "vieille France", où l'on considérait les enfants comme des objets et non comme des personnes. Moi on m'a éduqué dans le sens du "désir parental" mais sans prendre en compte mes désirs personnels... attention, je ne juge pas d'une part et d'autre part je n'explique pas mes échecs uniquement par là, ce serait trop simple et facile. Même si l'éducation bonne ou mauvaise conditionne le reste de son existence, très certainement. On peut prendre conscience et comprendre les rouages pour ne pas reproduire ces rites éducatifs transgénérationnels qu'Alice Miller nommait "la pédagogie noire".
Mon "message" vis à vis des institutions est de transmettre le fait important de ne pas/plus reproduire ces mécanismes sur les adultes dans les dispositifs d'insertion... et croyez moi le chemin est encore long car il y a un manque d'éducation chez nos élus, les conseils départementaux n'appliquant pas les mêmes politiques en la matière, certains sont plus punitifs que d'autres. Ce qui met des vies en péril... Une partie de mon "travail" et de transmettre le message pour contribuer à la prise de conscience (surtout des élus mais c'est loin d'être gagné).
Re: Éduquer sans sanctionner ? Les malentendus de l’éducation positive
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