Texte écrit en 2021. Ce texte ne sont pas que des mots, mais aussi fruit d'un vécu "de l'intérieur", sujet à ces problématiques.
J'attaquerais le mal à la racine. Des coups dans la fourmilière associative et une révolution de la prise en charge du monde de la précarité et de la grande précarité. Parmi les mille et un sujets importants, celui-là me tiendrait particulièrement à cœur. Il faudrait des mesures politiques massives, notamment au niveau des habitats régionaux. Ça ne plairait pas, ça ferait grincer bien des dents dans certaines chapelles, mais je m'en fous : ce serait pour le bien des gens, des "petites gens".
Ne me rangez pas forcément à gauche, je suis bien plus subtil. Je tiendrais compte des impératifs économiques. Aujourd'hui, on ne peut plus se positionner radicalement à gauche ou à droite : cette vision politique est dépassée. Je chercherais à unifier le principe économique avec celui de produire différemment. Pas produire plus, mais produire mieux.
Une lutte contre la stigmatisation
Je mènerais un discours visant à mettre fin à la stigmatisation des précaires, notamment ceux qui perçoivent des allocations. Il n'est pas normal qu'ils ressentent de la honte ou qu'ils subissent systématiquement un jugement qui les réduit à leur situation. Leur prise en charge serait revue, tout comme les modalités de financement.
Je m'efforcerais de "soulager" les régions les plus touchées et, si possible, de faire passer une loi interdisant la suppression des ressources essentielles assurant un minimum vital. De plus, il serait strictement interdit de menacer les individus au seuil de la rue avec des suspensions de droits ou d'autres pressions inacceptables.
Je proposerais la mise en place d’un "filet de sécurité" qui poserait les bases d’une allocation universelle, inconditionnelle, pour les plus démunis et les précaires. Bien sûr, ce ne serait pas miraculeux, mais les gens seraient traités humainement et dignement... plutôt que d'instrumentaliser l'appareil "Santé" (déjà saturé et en cruel manque de moyens) comme c'est actuellement le cas.
Le calcul est simple, la réforme France Travail mène au fin de droits donc sature les bénéficiaires RSA, ce qui mène à la réforme RSA, qui va payer cette politique "des pots cassés" ? Les conséquences ce sont des gens qui vont aller en rupture de contrat (plus aucun droit), des gens méprisés qu'on poussera dans le système Santé, je ne parle pas de ceux qui se retrouveront dehors, ni des suicides. Indiqués comme "sorties positives", ceux-là : le cynisme poussé à son comble. Cette politique de "l'économie immédiate", au long cours, cela coûtera combien (des laissés-pour-compte, sachant que les systèmes d'urgence et de soins sont en banqueroute) ?
Réformer Pôle emploi et l'accès à l'emploi
Un "grand coup de pied" serait donné à Pôle emploi et à certains de ses partenaires médiocres. Il serait impératif de proposer des formations véritablement qualifiantes, y compris pour les personnes les plus éloignées de l’emploi.
Les accompagnements seraient entièrement revus, avec des dispositifs dignes et ré-humanisants. Ces accompagnements seraient adaptés à plusieurs niveaux, en fonction de la situation et de l’état physique/mental de chaque personne. Cela inclurait également un soutien accru pour les petits entrepreneurs, les créatifs et les artistes, souvent méprisés et mal pris en charge faute de diagnostic sérieux.
En somme, je proposerais une "réinvention" totale de Pôle emploi, une institution devenue inhumaine. Si vous voulez comprendre à quel point, lisez Confessions d'une taupe à Pôle emploi : le livre date, mais aujourd'hui, c'est encore pire.
Logements sociaux : la guerre des réformes
La réforme des parcs de logements sociaux serait une bataille rude, mais nécessaire. L'objectif serait d'assurer des logements décents et de garantir une offre pour les plus pauvres, ce qui est déjà une obligation légale, mais appliquée de façon hypocrite.
Immigration et accueil humain
L’accueil des immigrés serait humanisé, au lieu d’être caché sous le tapis comme c'est le cas actuellement.
Revalorisation des bas salaires
Je m'attaquerais à la revalorisation des bas salaires, indispensable pour réduire les inégalités.
Relocalisation européenne
Sur le plan européen, il serait impératif d’inciter à produire en Europe et de réduire notre dépendance à la Chine. Produire ici, garder nos talents et nos cerveaux sur place. Oui, les produits coûteraient plus cher, mais les salaires seraient réajustés en conséquence.
La croissance des plus riches ralentirait, mais les plus pauvres le seraient moins. En pariant sur le fait que les classes populaires peuvent, elles aussi, produire et créer de la valeur, cela permettrait à terme une relance économique globale.
Enfin, il faudrait assumer collectivement qu'il n'y a plus, dans notre monde actuel, de place pour tout le monde dans l’emploi. Si cette réalité était acceptée et intégrée, les choses se passeraient bien mieux.
____________________________
Ce ne sont que quelques mots, bien dérisoires face à la réalité, mais ces mots sont aussi la conséquence de mon propre vécu, de choses dont je suis témoin, j'ai pu être confronté à un public large et fais face à certaines injustices. Il n'est pas question de s'en arrêter à "Et si toi tu étais... que ferais-tu ?" la critique constructive, c'est aussi être force de propositions. Et de ce côté, par chez moi, ce n'est pas ce qui manque.
Mon voeu est la transmission des valeurs et des savoirs sans pour autant arborer une posture de "sachant-tout" et/ou encore de posture "autoritariste". Se mettre à portée de l'autre, c'est aussi faire preuve d'humilité. La réalité du terrain, j'y suis confronté chaque jour. Je n'ai pas besoin qu'un "contrat" ne se substitue à mon autonomie.
Mes voeux les meilleurs à tous.
Pour être notifié de nouveaux messages, entrer dans un forum puis cliquer sur "S'abonner au forum" (+ infos)