OnNePortePasPlaintePourLargent : les réseaux sociaux connaissent une vague de témoignages de victimes de violences sexuelles (ou conjugales) se ralliant à ce mot-dièse, phénomène qui n’a pas échappé à la presse.
La lecture de ces publications permet de les regrouper autour de deux idées, documentées depuis longtemps.
D’une part, les victimes de violences sexuelles ou conjugales n’obtiennent que rarement des dommages et intérêts, et, lorsque c’est le cas, souvent pour des montants dérisoires par rapport à la paupérisation consécutive aux faits et aux engagés.
D’autre part, les motivations de la plainte sont autres (mise hors d’état de nuire de l’auteur, protection d’autres victimes potentielles…).
Le combat s’est déplacé : avant la vague #MeToo, les victimes devaient se battre pour être crues. La masse des témoignages a aidé à faire bouger les lignes sur ce point (certainement de manière encore insuffisante). Le système de défense contre les victimes a changé : il s’agit moins de mettre en doute la véracité de leur parole, mais d’attaquer les motivations.

