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EDUCATION

Espaces « no kids » : une discrimination contraire au vivre-ensemble ?

Depuis une dizaine d’années fleurissent des initiatives estampillées « no kids » : restaurants, hôtels, avions ou événements festifs déconseillent voire interdisent la présence d’enfants. Encore marginal en France, le phénomène se développe rapidement en France.

Le 27 mai 2025, Sarah El Haïry, haute-commissaire à l’enfance, a reçu les fédérations du tourisme pour marquer sa désapprobation face à ce courant d’exclusion. Elle annonce à cette occasion la possibilité d’une charte à hauteur d’enfant qui rendrait illégale une telle ségrégation. Cette prise de conscience politique n’est pas nouvelle. En avril 2024, la sénatrice socialiste Laurence Rossignol avait déposé une proposition de loi visant à « reconnaître la minorité comme un facteur de discrimination afin de promouvoir une société ouverte aux enfants ».

Comment définir ce phénomène de ségrégation générationnelle ? En quoi la question de la place accordée aux enfants dans l’espace public devient-elle un révélateur de notre capacité collective à faire société ?

Associations d’idées, nouveaux challenges : les secrets de la mémoire pour mieux apprendre

Lorsqu’on se prépare à passer des examens, on a parfois l’impression qu’il sera impossible de stocker dans son cerveau toutes les informations à retenir. Mais il existe des solutions pour créer les conditions nécessaires à des révisions aussi efficaces que possible.

Mes recherches sur la mémoire montrent que la nouveauté comme la familiarité peuvent avoir une influence sur la mémoire. Vous pouvez utiliser la première pour vous préparer à un apprentissage, et la seconde pour organiser votre mémoire et conserver vos connaissances.

Pour commencer, il peut s’agir d’aller se promener dans un quartier que vous ne connaissez pas ou de regarder une œuvre d’art pour la première fois – sur place ou en ligne – avant même de commencer à étudier.

Dans notre laboratoire, nous avons observé mes collègues et moi-même que nous avons plus de chances de nous souvenir d’une nouvelle information si nous venons de visiter un endroit qui ne nous est pas familier.

Dans le cadre de l’expérience, les participants venaient au laboratoire pour se familiariser avec un environnement virtuel sur un PC ou avec un casque de réalité virtuelle. Il s’agissait d’une île fantastique avec des éléments inattendus, comme des sucres d’orge de la taille d’un réverbère. Nous avons invité les participants à revenir à deux reprises. Au cours de ces sessions, ils ont exploré le même environnement virtuel – désormais familier – et un autre qu’ils n’avaient jamais vu auparavant.

Bac, brevet, CAP : petite histoire des examens en cinq questions

Le recours systématique à l’organisation d’examens et à la collation de « grades » attestés dans des diplômes pour valider les connaissances acquises par l’enseignement est une pratique apparue avec les premières universités médiévales au tournant des XIIe et XIIIe siècles.

L’élément central du dispositif a été la licence qui, de simple acte juridique (l’octroi d’une « autorisation », d’un « droit d’enseigner ») s’est assez vite transformée en « examen » et en « grade » pour se retrouver elle-même encadrée rapidement par deux autres grades, eux-mêmes conférés après examen : le baccalauréat d’abord et la maîtrise ensuite.

Ce dispositif « à trois étages » de validation des connaissances s’est imposé partout. La quasi stabilité du vocabulaire qui permet de le décrire – baccalauréat (certes parfois appelé « determinatio »), licence, maîtrise (ou master) – est la meilleure preuve de sa prégnance qui a survécu jusqu’à nos jours.

Alors que les lycéens passent les dernières épreuves du bac et que les étudiants guettent leurs résultats de fin d’année, retour en cinq questions sur l’histoire des premiers examens du parcours scolaire.

Les micro-violences éducatives ordinaires : un impensé de l’institution scolaire ?

Lorsqu’on parle de violences à l’école, on pense aux brutalités physiques ou au harcèlement entre élèves. Mais il existe aussi des violences bien plus insidieuses, que les chercheurs qualifient de micro-violences éducatives : de petits actes ou paroles du quotidien qui portent atteinte à la dignité d’un élève, sans être forcément perçus comme une forme de violence.

Que penser de ce phénomène, à la fois actuel et difficile à percevoir, qui émane principalement des enseignants à l’égard de leurs élèves ?

De nombreux témoignages d’anciens élèves illustrent pourtant son ampleur. Julie, par exemple, aujourd’hui en formation d’enseignant, se souvient qu’en classe de quatrième, un professeur lui a « lancé » :

« Dans ton cerveau, c’est le désert, tu n’arriveras jamais à rien. »

Cette humiliation publique l’a dévastée : Julie explique y avoir cru, au point de décrocher scolairement dès la fin du collège. Il lui a fallu des années pour se reconstruire.

Paul, aussi, étudiant dans la même formation, dira d’une enseignante :

« Elle me faisait sortir de la classe à chaque leçon de mathématiques et m’envoyait en CP, sans avertir mes parents. J’avais honte. Et pendant les contrôles, elle disait aux autres de faire des murs de classeurs pour que je ne copie pas. »

Pourquoi tant de difficultés à recruter des enseignants ?

Depuis une quinzaine d’années, la France fait face à une crise persistante de recrutement des enseignants, en primaire comme dans le secondaire. Certes, le système éducatif français a déjà connu par le passé des crises de grande ampleur. Mais les causes en étaient différentes, et elles ne présentaient pas les spécificités de la crise qui affecte l’école aujourd’hui.

On peut rappeler à cet égard les épisodes liés à la massification de l’enseignement secondaire dans les années 1960, à la création des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) et à l’élévation du recrutement des professeurs des écoles de bac à bac+3 au début des années 1990 et, plus récemment, à la mastérisation de la formation des enseignants. Cette dernière réforme a été mise en œuvre alors que 60 000 postes d’enseignants étaient recréés dans les années 2010, nécessitant un afflux de candidats pour combler tous les besoins.

L’anxiété mathématique des parents influence les résultats scolaires des enfants – nouvelle recherche

On appelle anxiété mathématique le sentiment de tension et de peur qui surgit lorsqu’on est confronté à des chiffres ou à la nécessité d’effectuer des calculs. Il s’agit d’une variété courante de stress scolaire : selon un rapport de l’OCDE, environ 40 % des écoliers et étudiants éprouvent nervosité, impuissance ou anxiété dans les situations de la vie quotidienne où les mathématiques jouent un rôle, comme la résolution de problèmes ou les devoirs de maths.

Nous savons que l’angoisse des maths se manifeste dès les premières années d’école primaire, et qu’elle nuit à la fois aux résultats scolaires et à l’apprentissage de cette matière. Cependant, ses origines sont moins connues.

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.

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